Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

2013

  • La bosse du dromadaire d'In Amenas

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

     

    Une vieille dame qui tombe du balcon d'un immeuble, c'est la faute au Printemps arabe. Un accident de train, l'insécurité ou la corruption qui atteint des sommets, c'est encore la faute au Printemps arabe. Depuis quelques jours, le régime et ses petits soldats de la presse, autoproclamés experts en géostratégie globale, tentent de faire passer l'attaque d'In Amenas comme une conséquence directe du Printemps arabe. C'est oublier un peu vite que le terrorisme existe en Algérie depuis 20 ans et qu'il ne s'est jamais réellement arrêté. C'est oublier surtout que Mokhtar Belmokhtar est Algérien, a fait ses études au GIA puis au GSPC pour finir par une post-graduation à AQMI, et que s'il a une dent contre l'Algérie, voire un dentier, sa rancœur ne date pas du Printemps arabe mais d'un vieux dérèglement climatique algérien.

    Bien sûr, la chute du régime libyen a ouvert la voie à d'impressionnants stocks d'armes qui peuvent se retourner contre n'importe qui et l'intervention française a boosté les groupes dormants qui ne sommeillent que d'un seul œil. Mais le problème du terrorisme algérien tout comme le conflit targui ont tous deux plus de deux décennies. Avec le recul, on peut juste dire que pour avoir encore raté l'occasion de réformer le pays en 2011 et 2012, le régime algérien n'a aujourd'hui comme réponse à sa propre incompétence que d'accuser le Printemps arabe de créer du terrorisme alors qu'il est lui-même générateur et exportateur brut de violence. C'est d'ailleurs la seule question à se poser : comment génère-t-on du terrorisme ? L'une des approches est statistique. Sur 100 diplômés chômeurs du Sud arrêtés et mis en prison pour avoir osé manifester et demander du travail, il est probable que cinq d'entre eux choisissent le terrorisme pour exposer leurs revendications plus sérieusement. C'est un débouché comme un autre pour un diplômé de la grande université algérienne.

     

    Chawki Amari
  • 2013, l'année du trapèze

     

     

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

     

    A défaut d'une fin du monde, la fin de l'année aura bien lieu. Information confirmée par les autorités et non encore démentie par Amar Belani. Mais une fin d'année, pourquoi ? Pour les comptables, elle sert à faire des bilans, pour Karim Djoudi à empocher un bénéfice, pour les imprimeurs à vendre des calendriers et pour les journalistes à publier des éphémérides censés résumer l'année. Et pour les fêtards ? C'est l'occasion d'une tentative d'amusement pour consommer les dernières miettes de l'année sans modération. Sauf qu'une fois de plus, les Algériens auront encore du mal à réveillonner sans cette coupable impression de vendre leur âme au diable occidental.

    En cause, une double conjonction, d'abord une population faussement hostile aux mœurs nordiques même si elle porte des Adidas, roule en Clio et boit du Coca, et deuxième rempart contre le malin, les autorités qui viennent de mettre en place de nouveaux barrages en ville, non pas pour ratisser des terroristes de décembre, mais pour débusquer ces fêtards qui auront pris un verre de trop. L'ennui, la crainte et l'interdit du sourire déjà installés en début d'année semblent être la conclusion de cet exercice 2012, encore placé sous le signe de la légende des 7 dormants.

    Une idée pour 2014 puisque l'Etat a de l'argent à ne savoir qu'en faire, créer un ministère des loisirs, ce qui comme planter des arbres sur un talus d'autoroute l'empêchent de s'effondrer, évitera à la jeunesse algérienne de se suicider. Des pays ont déjà un ministère des Loisirs, à ne pas confondre avec celui du Tourisme. A ce titre d'ailleurs, contrairement à d'autres capitales, New York, Rome, Tunis ou Casablanca, il n'y aura pas de touristes à Alger pour la fin de l'année. Les gens ne s'y trompent pas, l'ennemi est double. S'ils sortent un appareil photo, la police les embarque. S'ils se mettent en short, c'est la population qui les débarque.

     

    Chawki Amari
  • no moment

    Dilem du 08 Novembre 2012

  • on accuse toujours les mêmes:innocents

    URGENT : Belmouhoub condamné à une année de prison ferme et à une amende de dix millions de centimes pour « faux enlèvement »

    Le tribunal d’Alger Abane Ramdane a rendu ce matin  son verdict qui avait été mis en délibéré la semaine dernière. Belmouhoub Noureddine, militant des droits de l’homme et ancien déporté des camps de l’extrême-Sud a été condamné à une année de prison ferme et dix millions de centimes d’amende pour « faux enlèvement ».
    En effet, il avait été enlevé en octobre 2011, selon son témoignage et celui de son compagnon, par trois civils et gardé dans un endroit non identifié, durant trois jours.
    A sa libération, une enquête judiciaire  avait été ouverte  au sujet de ce kidnapping et s’est terminée par un non-lieu. Le procureur de la République a accusé alors Mr Belmouhoub d’avoir préfabriqué son enlèvement sur la base de vidéos des caméras de surveillance situées sur le lieu de l’enlèvement et des relevés téléphoniques. Un procès lui a été intenté le 28 octobre dernier et s’est terminé par cette lourde condamnation.

    Les avocats ont décidé de faire appel.

  • Les démocrates qui ont choisi de vivre sous le règne de la tyrannie !!!

     

    Ammi Saïd
    Je parle comme un mouton Du quel vous voulez faire un mechoui
    Car il dit bâââââââ tout le temps Au lieu de vous dire oui oui oui
    Je suis contre tous ceux qui tuent Et tous ceux qui appellent à ce que certains soient pendus
    Pour faire plaisir aux généraux Qui nous conduisent comme un troupeau
    Je suis fou, je dis n’importe quoi Je suis fais ainsi
    je n’ai eu aucun autre choix Je n’ai pas beaucoup de moyens pour aller consulter le Dr bourgeois Ni ce grand érudit qui se prend pour un opposant de son roi
    Vous avez choisi votre camp Celui qui prend tout un peuple pour des cons
    J’ai choisi ce peuple qui subit et que vous voulez soumis
    Car c’est lui qui reçoit les méfaits de vos décisions et qui souffre de votre mépris
    Pendant dix ans vous nous disiez il n’y a plus de barbus
    Nous avons fait avec eux une véritable réconciliation
    Mais à l’approche de vos énièmes et fausses élections
    Vous nous dites allez voter, ils sont tous réapparus
    Vous savez qui a tué, qui a torturé, qui a volé et qui a massacré
    Vous avez tout ce qu’il faut pour les arrêter et les juger
    Mais vous préférez offrir à vos criminels l’impunité
    Pour continuer à vivre dans le luxe et la sécurité
    Vous harcelez et vous persécutez ceux qui désirent une autre Algérie
    Celle de la légitimité, de la justice, de la liberté et de la dignité
    Vous avez décidé de garder celle du mensonge et des non-dits
    Pour continuer à vous servir et à défendre vos propres intérêts
    Oui mon juge, mon juge suprême
    En te lisant tu me confirmes Qu’ils sont arrivés à étêter De ton esprit toutes tes idées
    Tu as vendu ton âme et ta pensée Et tu les as échangé et remplacé Par celles de tes maîtres incontestés
    Ceux qui ont tout castré de ce que ton pays est doté Des valeurs ancestrales de toute beauté
    Une diversité d’une richesse que le monde aurait pu nous jalouser
    Une histoire faite de résistance, de fraternité et de solidarité
    Et des hommes d’un courage pur et élevé C’est tes dieux et c’est eux que tu dois glorifier
    C’est tes dieux et c’est pour eux que tu dois continuer à se prosterner
    Va mon petit, écoute-les religieusement et viens nous dire ce qu’ils t’ont dicté
    Va mon petit, n’oublie pas que dans leurs bouches ne coule que la vérité !