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  • Faut-il parler du train qui arrive à l'heure ?


    Par Maâmar Farah
    Des lecteurs m'en veulent de ne pas avoir commenté le jeûne collectif qui a regroupé, à Tizi-Ouzou, 3 000 personnes ; alors que 300 seulement ont assisté à la manifestation pour «la liberté de conscience» que j'ai évoquée dans un récent article. Pourtant, l'objet de mon écrit n'était pas de porter un jugement de valeur sur ce rassemblement, mais essentiellement de noter un changement dans l'attitude des autorités civiles et sécuritaires qui n'ont pas réprimé cette action. Cela méritait amplement d'être relevé d'autant plus que c'est la première fois depuis l'indépendance du pays que cela arrive.
    Quant à la contre-manifestation, c'est un peu l'histoire du train qui arrive à l'heure : faut-il en parler ? On reproche souvent à la presse de n'évoquer que les choses qui ne tournent pas rond ou qui surprennent. Je crois que c'est son rôle. Pourquoi évoquer une rupture de jeûne qui concerne aussi des millions d'Algériens, tous attachés à leur religion ?
    Il faut aussi savoir que si la première manifestation était dénuée d'arrière-pensées politiques, car animée par des défenseurs des libertés individuelles se réclamant de plusieurs chapelles, la seconde avait une couleur bien affichée : celle de l'intégrisme qui ne tolère aucun espace de liberté et qui a voulu, tout de suite, marquer son territoire, comme pour signifier aux citoyens athées, chrétiens ou autres, — une toute petite minorité pourtant —, qu'ils n'ont pas leur place en Algérie !
    maamarfarah20@yahoo.fr

    «Maintenant qu'il est recherché partout dans le monde, Farid Bédjaoui va se décider, enfin, à revenir au pays ! L'Algérie est le seul pays où il pourra se cacher... et jouir tranquillement de sa fortune... Saluons ce patriote qui va rapatrier des capitaux !»
    (Tata Aldjia)

  • Le Professeur Ahmed ROUADJIA condamné à 6 mois de prison ferme pour délit d’opinion !!!!!

    Délit d’opinion : un universitaire condamné à 6 mois de prison
    El Watan, 29 0ctobre 2010

    L’universitaire Ahmed Rouadjia, docteur d’Etat en histoire et en sociologie politique, a été condamné à six mois de prison ferme et 20 000 DA d’amende par la cour de M’sila, le 29 septembre dernier, suite à une deuxième plainte pour diffamation, déposée par le recteur de l’université de M’sila, Slimane Barhoumi.

    Un verdict qui vient confirmer la décision du tribunal du 5 mai dernier. Ahmed Rouadjia vient de faire appel en attendant l’avis de la Cour suprême. «Je préfère être condamné pour un délit d’opinion que pour corruption», nous déclarait, hier, l’universitaire. Et d’ajouter : «si cette affaire aidera à mettre en exergue les problèmes de l’université, je suis prêt à purger la peine.» L’enseignant, dont le seul tort était d’avoir exprimé une opinion sur l’Université algérienne dans la presse nationale, a déjà été traduit en justice une première fois suite à une plainte du même recteur. Une plainte suivie d’une condamnation confirmée par la cour de M’sila, le 14 octobre 2009, pour diffamation en plus des 25 000 DA d’amende. Le recteur l’avait même suspendu de ses fonctions d’enseignant à l’université et avait bloqué son salaire suite à son article «L’Université algérienne en général et celle de M’sila en particulier» paru dans le quotidien El Watan du 10 mai 2008. Article dans lequel il dénonçait la situation précaire des enseignants de l’université.

    Cette affaire intervient alors que le président Bouteflika vient de souligner (mercredi) dans son discours d’ouverture de l’année universitaire à Ouargla, la nécessité d’améliorer les conditions socioprofessionnelles des enseignants. Dans ses articles, le professeur Rouadjia mettait l’accent sur la nécessité de revaloriser le travail des enseignants et leur donner tous les moyens nécessaires pour mener à bien leurs missions de recherche et d’enseignement. «Les enseignants, tous grades confondus, travaillent dans un environnement plus que précaire, les conditions d’enseignement et de recherche sont lamentables», avait-il écrit.

    Nina Sellés