6000 ans après les débuts de la civilisation, la place de la femme dans la société algérienne est encore un problème. Au mieux c'est une créature dévouée, sur terre, pour faire des enfants et baisser les yeux devant le regard masculin. Au pire, c'est le propre enfant du diable, envoyé sur la planète H pour allumer les désirs concupiscents des hommes et semer la fitna entre eux. Entre ces deux interprétations, c'est au choix, la femme peut être une esclave sexuelle, une machine à laver ou encore une vache à lait bonne à traire.
Justement, pourquoi ne pas utiliser toutes ces femmes qui s'ennuient pour faire du fromage ? Il y a déjà du fromage de vache, de chèvre et de brebis, pourquoi ne pas faire du fromage de femme selon le même principe, battre du lait comme on bat une femme pour obtenir cette crème épaisse avec laquelle on obtient cet aliment si apprécié ? Il suffirait de doper des femmes avec des hormones pour qu'elles soient en phase d'allaitement, puis les traire avec des tire-laits et confectionner ainsi de délicieux fromages traditionnels. Ce dispositif qui règlerait déjà une partie du chômage de la moitié adulte de la population algérienne, pourrait être décliné sous diverses formes, une version La Berbère par exemple, du nom de ce fromage qui existe déjà et possède d'ailleurs un nom d'homme comme la plupart des fromages.
Ou la Sétifienne, la Constantinoise, bref toute une gamme de fromages avec chacun son arôme et ses épices locales. L'Algérie n’exporte que pour 34 millions de dollars de produits agricoles tout en important plus de 9 milliards de dollars en alimentation, y compris le lait. Ce qui pour un bilan de 14 années de règne est assez maigre. Les femmes étant soumises et patriotiques, l'Algérie pourrait exporter ses fromages dans le monde entier. Pour le côté moral, il suffirait d'une fetwa de Qaradaoui, connu déjà pour aimer le fromage et les petits suisses.