Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

arnaqueur

  • Le français Sanofi remplace le DG de sa filiale algérienne

     

    Ébranlé par un scandale de surfacturation de médicaments

     



    Le groupe pharmaceutique français Sanofi, ébranlé par le scandale des surfacturations en Algérie, désigne un nouveau directeur général à la tête de sa filiale algérienne. Thierry Lefebvre a été remplacé par Pierre Labbé, qui occupait précédemment les fonctions de directeur général de Diamal, filiale du groupe CFAO en Algérie. Contacté par TSA, le service de communication de Sanofi Algérie a confirmé, ce jeudi 27 septembre, le changement. « J’ai passé près de trois années très enrichissantes à la tête de Sanofi Algérie où j’ai eu la chance de rencontrer et de collaborer avec de grands professionnels, compétents et dévoués. M. Pierre Labbé, qui me remplacera le 28 octobre prochain, poursuivra les missions de Sanofi en liaison étroite avec les autorités et les professionnels de santé, au service des patients algériens », a déclaré M. Thierry Lefebvre.

     

    Ce changement intervient dans un contexte difficile pour Sanofi Algérie qui a été condamné en appel, en juin dernier, par la Cour d’Alger pour surfacturation à une amende de 20 millions d’euros. M. Lefebvre a écopé d’un an de prison avec sursis dans la même affaire. Le groupe Sanofi, par la voix d’Antoine Ortoli, vice‑président région intercontinentale, avait dans un premier temps soutenu M. Lefebvre et l’avait maintenu en poste avant de nommer un nouveau directeur général à la tête de sa filiale algérienne. « Notre directeur général, c’est un collaborateur de grande qualité dont l’intégrité ne peut être remise en cause et en aucun cas il ne sera désavoué par sa hiérarchie. Il est d’ailleurs toujours le directeur général de notre filiale Sanofi en Algérie », avait déclaré M. Ortoli dans une Tribune libre publiée début juin sur TSA (lire).

     

     

    Sanofi Algérie est toujours poursuivi pour surfacturations. Un deuxième procès devrait avoir lieu prochainement. Le départ de M. Lefebvre a été réclamé par les autorités après le scandale des surfacturations de médicaments et des matières premières. Mais la désignation de M. Labbé a reçu un accueil mitigé dans les milieux de la santé en Algérie au moment où les filiales algériennes de tous les grands laboratoires pharmaceutiques sont dirigées par des managers algériens.
  • Le mirage de l’après-pétrole

    Par : Mustapha Hammouche

    L’argument principal justifiant la révision de la loi sur les hydrocarbures est que la consommation nationale de carburants et d’électricité serait en augmentation et que cette augmentation irait en s’accélérant dans les quinze prochaines années.
    Pour une fois que nos dirigeants voient loin, c’est pour hâter l’inventaire des réserves en hydrocarbures et encourager les multinationales à intensifier l’exploitation du sous-sol national. Pour que nous puissions consommer de plus en plus d’énergie fossile.
    Le plan d’action du gouvernement de campagne a donc oublié d’aborder la question des conditions d’une politique pour l’après-pétrole ! Il est vrai que l’horizon 2014, trop proche, n’est pas propice à ce genre d’interrogations. Ne serait-ce que pour rester dans la tradition du verbe magique, le gouvernement aurait pu se demander ce qu’il pourrait faire pour réduire cette croissance de consommation de ressources énergétiques au lieu de l’accompagner  d’un surplus de pompage des réserves souterraines. Ainsi, par exemple, et puisque l’État est principal maître d’ouvrage d’importants programmes de logements, pourquoi ne pas envisager les matériaux, les équipements de bâtiments et les architectures économes d’énergie ? Où sont passés les effets institutionnels du discours sur l’investissement dans les énergies renouvelables ?
    Au lieu de cela, le ministre de l’Énergie nous dit : “La réflexion sur le long terme (!) nous amène à prioriser nos actions : intensifier l’exploration pour augmenter les réserves des hydrocarbures, investir dans le raffinage et la production d’électricité de façon à sécuriser les approvisionnements énergétiques.” Le long terme, c’est donc toujours plus de pétrole ! Ne serait-ce pas plutôt “l’après-pétrole”, le solaire et d’autres voies innovantes ?
    C’est un fait inédit que la courbe de croissance des besoins nationaux en essence, gasoil, gaz et électricité soit anticipée. S’il en fut toujours ainsi, le pouvoir aurait su prendre ses disposition en matière d’industrie de raffinage et de production d’électricité, il n’aurait pas été  contraint à des importations massives de carburants et de nous regarder subir, dans l’impuissance, des “black-out” de plusieurs jours pour certaines agglomérations. En dehors de savoir prolonger son pouvoir, notre régime ne sait pas trop prévoir ; il réagit à la crise. Même pour la pomme de terre, c’est le marché de détail qui actionne la décision de commande à l’importation !
    L’inconvénient de la navigation à vue, de la gestion à la petite semaine, c’est que l’argent n’est pas perçu comme un capital mais comme une trésorerie, “bach iqabel”, “de quoi réagir”, comme l’exprime le langage populaire. Par précaution, il faut donc répertorier tout ce qui peut se vendre, tout ce qui est réalisable, comme disent les financiers, pour pouvoir dépenser à tout moment. Y compris le gaz de schiste qui fait peur même aux puissances nucléaires.
    Pour racler les fonds du sous-sol, s’il faut attirer plus d’opérateurs, plus de technologies, il faut aussi des encouragements financiers.
    Les sociétés intervenantes doivent gagner plus pour travailler plus. La loi sur les hydrocarbures a été revue dans ce sens.
    Nous sommes bien dans un cas de gestion par la dépense. Une dépense qui croît. Bien plus vite que notre consommation. Contrairement à la logique de développement durable, l’Algérie, au lieu de s’en rapprocher, fait des efforts pour s’éloigner de l’après-pétrole.

     


    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr