URGENT :Trois enfants de Kadhafi et son épouse sont entrés en Algérie
LEMONDE.FR avec AFP | 29.08.11 | 19h28 • Mis à jour le 29.08.11 | 19h34
L’épouse de Mouammar Kadhafi et trois enfants de l’ex-chef de la révolution libyenne sont entrés lundi en territoire algérien, a annoncé le ministère algérien des affaires étrangères.
« L’épouse de Mouammar El Gueddafi, Safia, sa fille Aïcha, ses fils Hannibal et Mohamed, accompagnés de leurs enfants sont entrés en Algérie à 08 h 45 (09 h 45 à Paris) par la frontière algéro-libyenne », a déclaré le ministère dans un communiqué diffusé par l’agence APS, sans fournir d’indication sur l’ancien homme fort libyen.
KADHAFI SE TROUVERAIT AU SUD-EST DE TRIPOLI
Mouammar Kadhafi, lui, se trouverait à 100 km au sud-est de Tripoli, à Bani Walid, avec ses fils Saadi et Saïf al-islam, affirme l’agence de presse italienne Ansa, qui cite des « sources diplomatiques libyennes autorisées ». La localité de Bani Walid est considérée comme fidèle au colonel Kadhafi.
L’Algérie avait démenti samedi des informations relatives au passage en Algérie d’un convoi de Mercedes blindées en provenance de Libye, rapportées par l’agence égyptienne Mena, qui auraient pu transporter des « responsables libyens, possiblement Kadhafi et ses fils ».
LA « NEUTRALITÉ » D’ALGER
L’Algérie, qui partage une longue frontière avec la Libye, n’a pas reconnu le Conseil national de transition libyen (CNT), organe politique de la rébellion, et n’a jamais demandé officiellement le départ de Mouammar Kadhafi. Alger a néanmoins gelé les avoirs de la famille Kadhafi et de ses proches, conformément aux recommandations de l’ONU.
Dans sa première réaction officielle après l’entrée le 21 août des rebelles dans Tripoli, Alger avait souligné vendredi observer une « stricte neutralité en refusant de s’ingérer, de quelque manière que ce soit, dans les affaires intérieures » de la Libye.
LE CNT MET EN GARDE L’ALGÉRIE
Dimanche, le porte-parole militaire des insurgés a affirmé lors d’une conférence de presse qu’Alger devra « répondre » de son attitude à l’égard de la rébellion libyenne. « Nous avons prouvé au monde que nous méritions d’être reconnus et les pays puissants l’ont fait, les autres, nous n’attendons pas leur reconnaissance. Un jour viendra où ils devront répondre de leur attitude vis-à-vis des révolutionnaires libyens », a déclaré le colonel Ahmed Omar Bani, en faisant notamment allusion à l’Algérie.
« Nous faisons une distinction entre le grand peuple algérien et le gouvernement algérien », a néanmoins affirmé le colonel Bani. « Les Algériens nous ont reconnus comme combattants de la liberté et libérateurs de notre pays ».