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khadafi

  • Mouammar Kadhafi aurait financé la campagne électorale de Sarkozy

     

     

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    Les affaires rattrapent le candidat Sarkozy. Selon le journal en ligne d'investigation Mediapart, "le régime de Mouammar Kadhafi a bien décidé de financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007".

    Mouammar Kadhafi et Nicolas Sarkozy

    Ce pourrait être une bombe à quelques jours de l'élection présidentielle. Mediapart affirme détenir la preuve de la participation de l'ancien dictateur Mouammar Kadhafi au financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

    "Le régime de Mouammar Kadhafi a bien décidé de financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007", affirme samedi 28 avril le site d'investigation, qui met en ligne un document présenté comme officiel. Cette note aurait été communiquée par "d’anciens hauts responsables du pays, aujourd’hui dans la clandestinité". Elle serait "issue des archives des services secrets", aurait été "rédigée il y a plus de cinq ans", et aurait "échappé aux destructions de l’offensive militaire occidentale".

    Le 12 mars, Nicolas Sarkozy avait bien entendu qualifié de "grotesque" un éventuel financement de sa campagne présidentielle de 2007 par Mouammar Kadhafi.

    Plusieurs informations sont évoquées dans ce document. Premièrement le nom de Nicolas Sarkozy, "candidat aux élections présidentielles" (sic). Deuxièmement un montant d'une valeur de "50 millions d'euros". Ensuite la confirmation "d’un accord de principe" pris lors "de la réunion tenue le 6 octobre 2006".

    Enfin d'autres noms, ceux des prétendus participants à cette réunion : "Brice Hortefeux", alors ministre des collectivités locales et fidèle compagnon de Nicolas Sarkozy, l'homme d'affaires franco-libanais "Ziad Takieddine", ainsi que "le directeur des services de renseignements libyens", Abdallah Senoussi, emprisonné en Libye et le "président du Fonds libyen des investissements africains", Bachir Saleh.

    Quant au signataire de la lettre, ce ne serait autre que "Moussa Koussa", "connu pour avoir été l’un des plus proches collaborateurs de Mouammar Kadhafi et le mentor de deux de ses fils (Motassem et Saïf al-Islam)". Mais aussi, écrit Mediapart, "le patron pendant plus de quinze ans, entre 1994-2011, des services secrets extérieurs libyens, avant de devenir le ministre des affaires étrangères de la Libye." Moussa Koussa se trouve actuellement à l’étranger, il avait fui la Libye pendant la révolte du CNT.

    La traduction de la lettre

    Le site publie la version originale du document, ainsi que sa traduction :

    "Service de la sécurité extérieure

    Frère / Président du Fonds libyen des investissements africains

    Que la paix soit sur vous… En référence aux instructions émises par le bureau de liaison du comité populaire général concernant l’approbation d’appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles, Monsieur /Nicolas Sarkozy, pour un montant d’une valeur de cinquante millions d’euros.

    Nous vous confirmons l’accord de principe quant au sujet cité ci-dessus, et ce après avoir pris connaissance du procès-verbal de la réunion tenue le 6. 10. 2006, à laquelle ont participé de notre côté le directeur des services de renseignements libyens, et le président du Fonds libyen des investissements africains, et du côté français, Monsieur /Brice Hortefeux, et Monsieur /Ziad Takieddine, et au cours de laquelle un accord a été conclu pour déterminer le montant et le mode de paiement. Que la paix soit sur vous et la miséricorde de Dieu et ses bénédictions…

    Moussa Imuhamad Koussa

    Chef du service de la sécurité extérieure"

    Takkieddine confirme

    C'est Ziad Takieddine, l'homme d'affaires au centre d'affaires de corruption liées au clan Sarkozy, qui a introduit dès 2005 en Libye les proches de l'actuel ministre de l'intérieur, notamment Claude Guéant, et Nicolas Sarkozy lui-même. Rencontré par Mediapart vendredi 27 avril, Ziad Takieddine, dont l'avocate Samia Maktouf affirme qu'il "n'était pas présent à la réunion indiquée dans le document", déclare : "Ce document prouve qu'on est en présence d'une affaire d'Etat, que ces 50 millions d'euros aient été versés ou non."

    Interrogé par le Nouvel Observateur, Me Maktouf affirme que son client "a jugé le document crédible, compte tenu des propos du fils de Kadhafi Saïf al-Islam lors de leur dernière rencontre selon lesquels il détenait les preuves d'un financement." Mais, poursuit l'avocate de l'homme d'affaires, "M. Takieddine dit qu'il n'était pas présent à la réunion évoquée dans le document."

    Dans une interview au Nouvel Observateur début avril, Ziad Takieddine déclarait: "Il n'y a pas de financement en 2007. Il n'y a aucun financement en 2007. S'il y avait eu un financement, je l'aurais vu, ce serait passé entre mes mains, je savais tout ce qui se passait entre la Libye et la France."

    En décembre 2007, le guide de la révolution libyenne a été accueilli en grandes pompes à Paris pourune visite de cinq jours. Une visite au protocole inhabituel : reçu à l'hôtel Marigny, conformément à ses caprices, le colonel a fait ériger dans les jardins une tente bédouine pour y accueillir ses invités.

    En mars 2011, rappelle Mediapart, peu avant le déclenchement de la guerre sous l'impulsion de la France, "Mouammar Kadhafi, son fils Saïf al-Islam et un ancien chef des services secrets, Abdallah Senoussi, avaient tous trois affirmé publiquement détenir des preuves d'un financement occulte du président français".

    Et le site de poursuivre : "La découverte de la note de M. Koussa exige désormais que s’engagent des investigations officielles – qu’elles soient judiciaires, policières ou parlementaires – sur cet épisode sombre et occulte des relations franco-libyennes." Peu après la publication de l'article de Mediapart, Bernard Cazeneuve, un des porte-parole de François Hollande, a demandé à Nicolas Sarkozy de "s'expliquer devant les Français".

  • Rat nommé khadafi

    Fortunes

    Par

    «L'on voit des hommes tomber d'une haute fortune par les mêmes qui les y avaient fait monter.» Jean de La Bruyère

    Un assourdissant coup de klaxon suivi d'un crissement de freins et de l'insupportable bruit de tôles froissées fit se retourner les apathiques passagers: une voiture noire rutilante venant dans l'autre sens se faisait percuter par une camionnette chargée de légumes conduite par un jeune homme. «Zenga! Zenga!», s'écria un truculent personnage assis derrière le conducteur. «La vie est ainsi faite», continua le passager. «Il y a des revers de fortune pour beaucoup de gens. Un jour, on est en haut. Un jour on descend. Plus on s'élève et plus dure sera la chute! Alors, il vaut mieux être au milieu à regarder un jour ceux qui vivent mieux que soi et un autre à compatir aux misères de ceux qui sont plus malheureux que soi!» L'employé modèle pensait que la première répartie du passager assis à l'avant, faisait sûrement allusion à l'ancien maître de Tripoli qui venait de se faire déloger de sa capitale par ses opposants armés... avec cependant, un petit coup de pouce des forces de l'Otan.
    L'opinion de la rue semblait partagée: certains avaient une certaine sympathie pour l'ancien maître de la Libye, pour ses retournements fantasques, pour son originalité... Il était imprévisible, contrairement à la plupart de ses collègues arabes. Il était entre Idi Amin Dada (mort en exil en Libye) et Bokassa, l'ami de Giscard d'Estaing. D'autres ne l'aimaient pas parce qu'ils le trouvaient ridicule: il donnait une mauvaise image des dirigeants arabes et il n'avait rien fait de positif pour un pays qui avait d'énormes potentialités. Et puis, cette manie de vouloir s'unir avec tous les pays voisins: avec l'Egypte, puis avec la Tunisie, puis avec les pays africains. Les Etats-Unis d'Afrique! Il faut vraiment être naïf pour croire à une telle utopie. Des pays qui ne sont pas encore sortis du tribalisme. L'employé modèle était convaincu que Moubarak a commencé à perdre le pouvoir au lendemain de la défaite de l'équipe égyptienne à Khartoum. Le pauvre! Il pensait qu'un match victorieux effacerait toutes les déceptions d'un peuple. Et puis, cette nouvelle manie des dictateurs à vouloir à tout prix fonder chacun, une dynastie: ils veulent tous voir leurs rejetons ou leurs parents leur succéder quand ils passeront la main.
    D'un côté, ils n'ont pas totalement tort: toutes les dynasties ont commencé par des coups fourrés contre un quelconque pouvoir, légitime ou pas. Et les dictateurs ne sont pas pires que les émirs ou les monarques bedonnants. Mais, voilà, l'impérialisme occidental, puisque c'est lui qui dirige le monde actuellement, décerne les bons points à qui il veut. Il ose même qualifier certains despotes «d'éclairés». Ainsi, l'Otan peut se permettre d'intervenir là où elle veut, avec ou sans l'accord des Nations unies. Il faut se souvenir que c'est avec un mensonge gros comme ça que G.W Bush a détruit un pays comme l'Irak. Il s'est conduit quasiment, en dictateur pour mener «sa» croisade. L'armée de ce nouveau dictateur ne s'est pas contentée de bombarder, de tuer, de piller, mais ses services secrets ont enlevé dans la plus complète illégalité, des suspects à partir d'Etats souverains et souvent avec la complicité active des gouvernements, notamment européens ou de pays du tiers-monde à la recherche d'un effacement de dette ou de crédits complaisants...
    Après l'Irak, ce fut le tour de la Serbie qui s'est vue amputée d'une province. Le Soudan n'a pas tardé à suivre le même chemin. Et maintenant c'est la Libye. Mais c'est un Sarkozy aux abois, parce qu'il n'a rien à présenter comme bilan à ses électeurs, qui a conduit les opérations contre El Gueddafi. Il avait choisi le dictateur le plus faible pour s'auréoler d'une victoire facile: «A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire!»

  • saha aidkoum

    URGENT :Trois enfants de Kadhafi et son épouse sont entrés en Algérie

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    LEMONDE.FR avec AFP | 29.08.11 | 19h28   •  Mis à jour le 29.08.11 | 19h34

     

    L’épouse de Mouammar Kadhafi et trois enfants de l’ex-chef de la révolution libyenne sont entrés lundi en territoire algérien, a annoncé le ministère algérien des affaires étrangères.

    « L’épouse de Mouammar El Gueddafi, Safia, sa fille Aïcha, ses fils Hannibal et Mohamed, accompagnés de leurs enfants sont entrés en Algérie à 08 h 45 (09 h 45 à Paris) par la frontière algéro-libyenne », a déclaré le ministère dans un communiqué diffusé par l’agence APS, sans fournir d’indication sur l’ancien homme fort libyen.

    KADHAFI SE TROUVERAIT AU SUD-EST DE TRIPOLI

    Mouammar Kadhafi, lui, se trouverait à 100 km au sud-est de Tripoli, à Bani Walid, avec ses fils Saadi et Saïf al-islam, affirme l’agence de presse italienne Ansa, qui cite des « sources diplomatiques libyennes autorisées ». La localité de Bani Walid est considérée comme fidèle au colonel Kadhafi.

    L’Algérie avait démenti samedi des informations relatives au passage en Algérie d’un convoi de Mercedes blindées en provenance de Libye, rapportées par l’agence égyptienne Mena, qui auraient pu transporter des « responsables libyens, possiblement Kadhafi et ses fils ».

    LA « NEUTRALITÉ » D’ALGER

    L’Algérie, qui partage une longue frontière avec la Libye, n’a pas reconnu le Conseil national de transition libyen (CNT), organe politique de la rébellion, et n’a jamais demandé officiellement le départ de Mouammar Kadhafi. Alger a néanmoins gelé les avoirs de la famille Kadhafi et de ses proches, conformément aux recommandations de l’ONU.

    Dans sa première réaction officielle après l’entrée le 21 août des rebelles dans Tripoli, Alger avait souligné vendredi observer une « stricte neutralité en refusant de s’ingérer, de quelque manière que ce soit, dans les affaires intérieures » de la Libye.

    LE CNT MET EN GARDE L’ALGÉRIE

    Dimanche, le porte-parole militaire des insurgés a affirmé lors d’une conférence de presse qu’Alger devra « répondre » de son attitude à l’égard de la rébellion libyenne. « Nous avons prouvé au monde que nous méritions d’être reconnus et les pays puissants l’ont fait, les autres, nous n’attendons pas leur reconnaissance. Un jour viendra où ils devront répondre de leur attitude vis-à-vis des révolutionnaires libyens », a déclaré le colonel Ahmed Omar Bani, en faisant notamment allusion à l’Algérie.

    « Nous faisons une distinction entre le grand peuple algérien et le gouvernement algérien », a néanmoins affirmé le colonel Bani. « Les Algériens nous ont reconnus comme combattants de la liberté et libérateurs de notre pays ».

  • qui croire MAE ? pas crédible du tout.

    Le MAE dément l'entrée d’El Kadhafi en Algérie

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    le 27.08.11 |

    Le ministère des Affaires étrangères a démenti samedi, "de la manière la plus catégorique", l'information relayée par certaines rédactions et agences de presse sur le passage en Algérie d'un convoi de véhicules en provenance de Libye.

    Interrogé par l'APS au sujet de cette information, le porte-parole du  MAE, M. Amar Belani, a déclaré que "depuis quelques mois, l'Algérie est ciblée  par un flot de fausses informations, dont le caractère fallacieux a été à maintes fois prouvé", soulignant qu'"il en est de même pour l'information diffusée par l'agence Mena au sujet de véhicules Mercedes qui auraient prétendument franchi la frontière algéro-libyenne". 

    "Cette information, a affirmé le porte-parole, est dénuée de tout fondement et nous la démentons de la manière la plus catégorique".

    Vendredi, l’agence officielle égyptienne Mena, citant des sources militaire libyenne rebelle, a affirmé qu’un convoi de six Mercedes blindées, qui pourrait transporter de hauts responsables libyens est passé vendredi de Libye en Algérie.

    "Six Mercedes blindées sont entrées ce matin vendredi dans la ville de Ghadamès", a affirmé la Mena en citant une source du conseil militaire libyen dans cette localité, située à la frontière avec l'Algérie. 

    "On pense qu'elles (les voitures) transportent de hauts responsables libyens, possiblement Kadhafi et ses fils", a poursuivi cette source.

     

    R.B avec APS
  • no moment




    khadafi

  • tout le peuple ALgerien se réjouit de la chute de zenga,zenga

    Le FFS se réjouit de la chute de Kadhafi

     

    triple fou,malade mental,khadafi

     

     

    Le Front des forces socialistes (FFS) s’est réjoui, mardi 23 août, de la chute imminente du président libyen Mouamar Kadhafi. « La chute proche du régime de Kadhafi est une bonne nouvelle pour tous les militants de la liberté et de la démocratie dans le monde », écrit le FFS dans un communiqué. « Le délire de pouvoir illimité qui est la principale marque de fabrique des régimes antipopulaires arabes a été porté jusqu’à la plus odieuse des caricatures par le régime libyen », ajoute‑t‑il.
     
    Le FFS estime toutefois que la transition vers la démocratie pourrait prendre du temps et s’avérer difficile. « Il faut craindre pour cette raison que la transition vers un système véritablement démocratique ne prenne plus de temps et ne soit plus difficile à mettre en place qu’en d’autres circonstances ». Dès lors, le FFS souhaite que le peuple libyen s’unisse autour d’une direction représentative, sans pour autant citer le CNT. « Voisins immédiats de la Libye, les militants algériens pour un Maghreb des peuples démocratique et prospère souhaitent que le peuple libyen puisse rapidement s’unir autour d’une direction nationale représentative en mesure d’asseoir un État de droit démocratique et souverain ».
     
    Le FFS, qui a fait du Maghreb démocratique un élément stratégique de son engagement politique , « a pris une position conjointe avec d’autres partis maghrébins afin de soutenir le mouvement du peuple libyen sur la voie de son émancipation du joug autoritaire », écrit le parti, avant de conclure : « le FFS tient à réitérer sa solidarité avec le peuple libyen en lutte contre la tyrannie ».
  • Crise libyenne : Alger avait tout faux,le peuple avait tout juste

     



     

    Il fallait attendre la 20e minute, ce lundi 22 août, pour voir l’ENTV traiter le sujet libyen dans son journal de 20 h. Pourtant, depuis hier dimanche, la situation en Libye, avec la chute rapide de Tripoli aux mains des rebelles et les combats autour de la résidence de Kadhafi, tient en haleine tous les médias internationaux et mobilise les gouvernements des grandes puissances.

    Et l’Algérie est doublement concernée par le dossier. Les évènements tragiques se passent dans un pays voisin où des centaines de personnes ont été tuées dans les combats et notre ambassade attaquée par des hommes armés, probablement des proches du CNT, avec lequel Alger entretient des relations difficiles depuis le début de la révolution en février dernier.

    La discrétion de l’ENTV reflète l’embarras des autorités algériennes sur le dossier libyen. Lundi soir, Alger n’avait toujours pas réagi aux événements. L’Algérie semble même les subir, comme en témoigne cette décision des diplomates libyens de hisser le drapeau du CNT sur leur ambassade à Alger.
     
    L’Algérie ne reconnaît pas officiellement le CNT mais accueille sur son sol une ambassade qui le représente : une situation qui ressemble à s’y méprendre à un affront. Un affront qui vient s’ajouter à celui commis trois jours auparavant par la Tunisie. Le petit voisin de l’Est a décidé de reconnaître le CNT. Une décision sans doute prise sans consulter Alger.

    En fait, cet embarras montre qu’Alger avait tout faux sur le dossier libyen. Dès le départ, les autorités algériennes avaient agité plusieurs arguments pour expliquer leur opposition à la guerre et le refus de discuter avec le CNT : la menace terroriste, la perspective d’une « afghanisation » de la Libye qui déstabiliserait toute la région et renforcerait Al‑Qaïda… Pendant quelques semaines, au moment où l’opération militaire de l’Otan montrait ses limites et où apparaissaient des divisions au sein de la rébellion, Alger avait cru avoir raison. Les diplomates algériens n’hésitaient pas à le suggérer à leurs interlocuteurs à chaque fois que l’occasion se présentait. Mais c’était sans compter sur les surprises de la guerre et la détermination des rebelles libyens et de leurs alliés occidentaux. Ces derniers ont en effet joué un rôle déterminant dans la prise rapide de Tripoli. L’Otan ne s’est pas contentée d’engager des avions pour bombarder les troupes de Kadhafi. Ses forces spéciales ont été actives sur le terrain. Elles ont encadré les rebelles et participé aux opérations.

    Certes, Alger n’a pas eu tout à fait tort de mettre en garde contre les risques terroristes et ceux d’une déstabilisation de la région. Mais les Algériens auraient pu ouvrir des canaux de communication avec le CNT, voire le reconnaître comme un interlocuteur au même titre que le régime qui était fortement contesté. Une telle position aurait permis à l’Algérie de ne pas trop donner l’impression d’un soutien inconditionnel du régime libyen engagé dans une guerre contre son peuple. Elle nous aurait permis aussi d’éviter d’avoir à nos frontières de l’Est un gouvernement avec lequel nous allons avoir des relations encore plus difficiles que celles que nous entretenons avec l’autre voisin, le Maroc, pour des raisons différentes. L’Algérie a également perdu un autre allié de taille dans le monde arabe, à cause du conflit libyen : le Qatar. Au sein de la Ligue arabe, Alger est désormais seul. Le début d’un isolement diplomatique et régional qui pourrait avoir de lourdes conséquences.
  • une autre version :khadafi !!!!!

     
    24/05/11 :: 11:16
    inv
    Kadhafi a-t-il tiré sur son peuple? A-t-il tué "10 000 Libyens? Faux!
    inv
    Dans cette expression de « tirer sur son peuple » il y a déjà l’intention de nuire au président Libyen. On veut manipuler l’opinion en suscitant son indignation. S’il avait tiré sur le peuple italien ou français cela aurait-il été plus normal ? Non. Il ne s’agit en effet que d’une association de mots savamment étudiés dans des bureaux de recherches stratégiques pour trouver les expressions appropriées à intégrer à la vraie guerre qui a ensuite été déclenchée.


    Pour revenir à l’accusation même, L’information principale qui a justifié la résolution 1973 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies est celle d’un prétendu carnage de 10.000 morts et 55.000 blessés en 1 mois, commandité par le Président Libyen. C’est une affirmation mensongère et pour plusieurs raisons :


    Logique : Pour tuer 10.000 personnes en un mois, il faut être capable d’en tuer 300 à 400 tous les jours. Seul Hitler y est parvenu, mais il a eu besoin de plusieurs installations de fours crématoires.


    Kadhafi aurait utilisé des avions de combat qui normalement volent à 5.000 mètres d’altitude et à une vitesse de 1.000 km/h. A moins de larguer une bombe atomique, ces avions, aussi spéciaux soient-ils ne pourraient pas réussir un tel exploit.


    Pour les blessés, leur nombre est dans tous les pays du monde fournis par des sources hospitalières. Dans la gestion optimale d’un hôpital, il est prévu environ 10 à 20 places de libre pour accueillir des cas impromptus. Pour accueillir 55.000 blessés, à raison de 20 par hôpital, il faudrait 2.750 hôpitaux pour accueillir tous les blessés Libyens et même en utilisant tous les hôpitaux du continent africain (environ 1.230) on n’y arriverait jamais.


    Les photos diffusées de ce prétendu massacre proviennent du cimetière « Sidi Hamed Cemetery » où se déroulait une normale opération de renouvellement du sol avec déplacement des restes humains, pratique très habituelle et commune dans le monde judéo-islamo-chrétien pour laisser place aux nouveaux morts, chaque 10 ou 20 ans selon les pays.


    Origine de l’information. Le philosophe Chinois Mo Tseu (479-381 avant l’ère chrétienne) a écrit que pour vérifier la véracité d’une information, il faut d’abord identifier la source et se demander quelles sont les raisons avouées et inavouées de celui qui vous communique une information. D’où est arrivée l’information ? des rebelles, c’est naturel ! Mais diffusée sans conditionnel par la Chaine de télévision Al Jazeera qui appartient à l’émir du Qatar. Le hasard veut que ce petit pays soit le seul pays Arabe qui participe à larguer les bombes sur la tête des Libyens. Une coïncidence plutôt troublante.


    A ce jour, plusieurs mois après le prétendu massacre, on n’a toujours pas l’ombre d’une preuve irréfutable. Ce qui n’a pas empêché le mandat d’arrêt du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo qui était vigilent de menacer Gbagbo pour les 7 femmes tuées à ABOBO le 8 Mars 2011, mais complètement muet au moment des faits et amnésique aujourd’hui pour les 1.200 morts de Ouattara à Duékoué (selon le CICR et la CARITAS) et cela en présence des troupes françaises de la Licorne et celle de l’ONUCCI.


    Monsieur Moreno-Ocampo n’a pas jugé opportun d’effectuer le moindre déplacement en terre libyenne pour vérifier ces accusations. Qu’importe, demander l’arrêt d’un Chef d’état Africain non docile est devenu le seul motif qui justifie l’existence même du TPI.


    2-KADHAFI ET LES MIGRANTS AFRICAINS


    Lorsqu’en 2006, Kadhafi réunit les Ministres de l’Intérieur Africain pour leur proposer une carte d’identité unique avec une codification commune pour toute l’Afrique afin de faciliter le déplacement des Africains sur tout le continent sans formalité administrative excessive, tous les présents étaient contents et enthousiastes du projet du guide Libyen. Mais à leur retour, un coup de fil à Paris, un autre à Londres et voilà que l’idée n’était plus bonne pour certains pays qui ont vite relayé la propagande selon laquelle si la mesure était entrée en application, la Libye aurait colonisé les autres pays africains. Là où le comble arrive est lorsque les clandestins africains en Libye proviennent à 99% des pays qui avaient refusé la proposition Libyenne.


    Par ailleurs, pour des raisons de sécurité intérieure, aucun pays du monde ne peut assister passivement au fait que son territoire devienne le point de passage des personnes qu’il n’est pas en mesure d’identifier. En Libye, il y a la même loi qui est en vigueur dans tous les pays Africains, c’est le délit de clandestinité pour les étrangers démunis de titres de séjours valides.


    Pour terminer, pour tous les Africains dotés d’un minimum sens de discernement, il ne fait aucun doute que le destin de la jeunesse africaine n’est pas celui de se mettre en marche vers l’illusion d’un hypothétique paradis européen pour occuper le bas de l’échelle des classes sociales en occident. L’objectif pour lequel il vaut la peine se battre est celui de faire rêver l’Afrique. L’Afrique doit faire rêver les Africains, afin qu’ils aient la sérénité et l’enthousiasme nécessaire pour surmonter les défis qui les attendent.


    En conclusion, accuser Kadhafi de n’avoir pas laissé les clandestins se déplacer librement sur son territoire c’est faire montre d’une incapacité à comprendre la complexité des problèmes qui nous entourent.


    3-KADHAFI ET LA LONGEVITE DE SON POUVOIR


    Une des raisons pour aller bombarder la Libye est que le Guide Libyen a passé trop d’année au pouvoir (42 ans). Le record de longévité des hommes politiques au pouvoir n’est pas détenu ni par Kadhafi, encore moins par les Africains, mais par les Occidentaux. Prenons 4 exemples de 4 pays qui bombardent la Libye pour lui exporter leur modèle de démocratie :


    Les USA : L’ancien membre du Ku KLUX KLAN, Robert Byrd, qui a reconnu dans ses mémoires en 2005 avoir orchestré une manœuvre au Congrès américain en 1964 pour retarder la loi sur les droits civiques des Noirs, a siégé au Sénat Américain de façon ininterrompue pendant 56 ans. Né le 20 novembre 1917, et membre du Parti démocrate et sénateur de Virginie-Occidentale, il siègera au Congrès des États-Unis de janvier 1959 à sa mort survenue le 28 juin 2010. Cela fait 63 ans au total en ajoutant les 6 ans qu’il a passé à la chambre des Représentants, où il est entré le 20 janvier 1953 lorsque le président Harry Truman cédait sa place à la Maison Blanche à Dwight Eisenhower et il en est reparti seulement qu’à cause de la mort, sous la présidence Obama. Avant lui, monsieur Carl Hayden a été Sénateur pendant 56 ans et 319 jours, de 1912 à 1969. Et bien d’autres encore. Lorsqu’on sait qu’un sénateur Américain est 10 fois plus puissant qu’un Chef d’Etat Africain, cela donne une idée de la profondeur de cette longévité politique.


    En France, Louis Philippon a été maire de Juvigny dans l'Aisne, pendant 69 ans (de 1929 à 1998), Philippe de La Moissonnière-Cauvin, a été maire de La Fontelaye en Seine-Maritime pendant 63 ans de 1945 à 2008. Hubert d'Andigné, a été pendant 59 ans maire du Champ-de-la-Pierre dans l'Orne de 1946 à 2005. Roger Sénié âgé de 90 ans est aujourd’hui le maire de La Bastide-de-Bousignac dans l'Ariège, poste qu’il occupe depuis octobre 1947, c'est-à-dire 64 ans, peut-être qu'en 2014 briguera-t-il un nouveau mandat. Dans le pays de la révolution française, y aura-t-il un candidat pour le battre ? C'est le même cas que pour Monsieur Arthur Richier, âgé de 89 ans et maire de Faucon-du-Caire dans les Alpes-de-Haute-Provence, depuis 1947 à ce jour.


    Pierre Abelin (1909-1977), politicien français qui cumulera les fonctions de ministre dans 4 gouvernements, de Shumann en 1947 à Chirac en 1974, député de 1945 à 1974, maire de Châtellerault (de 1959 à sa mort en 1977) . Et lorsqu'il meurt, il est remplacé à la mairie par sa femme, parce que son fils Jean-Pierre Abelin qui n'a que 27 ans a besoin de temps pour prendre l'héritage de papa et tout rafler : ainsi il est aux manettes juste un an plus tard et devient député de la Vienne de 1978 à aujourd'hui, Conseiller général de 1977 à aujourd'hui, vice président du conseil général depuis 1982 à aujourd'hui. Et depuis 2008, il a ajouté à tous ces pouvoirs, le poste du Maire de cette même ville. A quoi servait la révolution française ? Que se serait-il passé si cette saga s'était passée dans une famille africaine ? On aurait tout simplement conclu que les Africains s'accrochent au pouvoir. Voilà le détail de ce système de dynastie démocratique à la française qu'on utilise les bombes pour exporter en Libye ;


    Roselyne Bachelot, l'actuelle Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale a depuis 23 ans (1988) pris la succession de son père Jean Narquin qui avait été pendant 20 ans député du Maine-et-Loire de 1968 à 1988. Comme cela ne suffit pas pour rafler tout l'héritage de papa, elle cherche depuis à en ajouter une nouvelle fonction : Maire d'Angers. Son fils Pierre Bachelot né en 1970 entre au parlement dès l’âge de 22 ans comme Assistant de maman. Le petit géni de fils accompagnera la mère comme conseillé parlementaire, lorsque maman deviendra successivement Ministre de l'écologie en 2002 et Ministre de la santé en 2007. C'est cette année que le jeune Pierre prendra son autonomie à 37 ans, puisqu'il sera nommé à un poste crée sur mesure pour lui par maman à l'Inpes (l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) malgré sa formation en « art privé ». Elle n’est pas belle la démocratie au pays de la révolution française ? Il faut vite l’exporter en Libye.


    En Italie, Giulio Andreotti a été élu député en 1946 et aujourd’hui il vote comme sénateur à vie, c’est dire depuis 65 ans. Comme il n’avait plus la force de faire la campagne électorale, il a été nommé « Sénateur à vie ». Il a ainsi cumulé ses fonctions de député et de Président du Conseil Italien, poste qu’il a occupé 7 fois en 20 ans, du 17 Février 1972 au 24 Avril 1992. Pendant ce temps, son parti est resté au pouvoir sans interruption de 1946 à 1992, c’est-à-dire 46 ans. Et ne sera balayé que par la justice pour corruption. Pour comparaison, le parti de Kadhafi n’a fait que 42 ans au pouvoir en Libye.


    Dans le Royaume Uni, la situation est encore catastrophique où on ne parle pas de longévité d’Elizabeth II qui est reine de 16 pays indépendants depuis 1952. En 1942 à seulement 16 ans, elle est déjà nommée chef de l’armée et passe en revue les troupes. Classée par le magazine FORBES 214ème fortune mondiale pour le seul mérite d’être née, elle coute aux britanniques la somme de 43 millions de dollar par an. La reine n’a pas de pouvoir ? Et si Kadhafi devait devenir le roi de la Libye ? Que se serait-il passé si Kadhafi avait instauré un émirat avec sa famille, comme le Qatar qui participe aux bombardements ? Qu’aurait-on dit si pour le mariage d’un des fils de Kadhafi on avait décrété une journée fériée, immobilisé toute la nation ? Exactement comme cela s’est passé à Londres pour le mariage du prince William et de Kate le 29 avril 2011 ??? La télévision France24 a calculé le coût de cette journée fériée à 6 milliards d’euros au patronat britannique. Cette folie démocratique qu’on veut exporter en Libye a couté à la mairie de Londres 22 millions d’Euros pour la seule sécurité. Pendant ce temps, les frais de scolarité par an dans les universités publiques britanniques ont été multipliés par 3(passant de 3900 à 10700 euros). Le Canada qui reste une colonie doit payer 50 millions de dollars canadiens par an pour soutenir la famille royale britannique ; pendant ce temps selon Statistique Canada, les frais d’inscription dans les Universités Canadiennes ont augmenté entre 1996 et 2002 par exemple dans la province de l’Ontario de 141% pour la faculté de droit, de 241% pour la médecine et de 315% en dentisterie. Et on peut bien se demander comment peuvent-ils prétendre concurrencer la Chine sur les spécialités intellectuelles en pénalisant ainsi l’acquisition de ces connaissances pointues, par leur jeunesse.


    En Afrique, à ce jour, aucun politicien Africain n’a battu ces records d’incohérence, à n’importe quel niveau de la vie politique. Ailleurs, ce qu’on exige d’un politicien est son bilan pourquoi ceci ne serait-il pas valable pour le président Libyen ? Mais pour avoir une idée de son bilan politique pour son pays, il faut juste se poser la question de savoir pourquoi il n’y a jamais un seul Libyen sur les trop nombreuses embarcations de fortune qui échouent sur les côtes italiennes de Lampedusa ? Pourquoi les Libyens ne fuient-ils pas leur pays ? Mais aussi, si Kadhafi est ce méchant dictateur, pourquoi c’est le pays Africain qui a le plus grand taux d’étrangers ? Les ressortissants des USA, France, GB, se sentent-ils mieux au Qatar ou en Libye ? Et que dire du fait que le drapeau de la rébellion libyenne est bien celle de la royauté. C’est comme si des rebelles français aujourd’hui brandissaient le drapeau des rois de France, c’est-à-dire que les occidentaux font la guerre en Libye pour la reporter en arrière de 43 ans, pour passer d’une république fut-elle imparfaite, vers une royauté, pourvue que le nouveau roi soit docile, et que l’argent du pétrole remplissent les banques qu’on lui indiquera, il peut être sûr qu’on lui déroulera le tapis partout en occident.


    4-POURQUOI LES INTELLECTUELS AFRICAINS NE SOUTIENNENT-ILS PAS LE CNT LIBYEN ?


    Le CNT est une création de la France. C’est le philosophe Français Bernard-Henri Levy qui a lui-même expliqué à la presse ses multiples voyages pour encourager les Libyens à se défaire de Kadhafi. C’est encore lui qui nous a expliqué qu’un mouvement était né. C’est toujours lui qui nous donnera le nom de CNT, il nous dira qu’il est composé de 35 membres, pire qu’en dehors de 3 ou 4 de ses membres tous les autres 30 souhaitaient garder leur anonymat. Lorsque Monsieur Lévi a communiqué au monde que Kadhafi utilisait les Noirs venus d’Afrique noirs payés une bouchée de pain, personne n’avait auparavant songé de lui expliquer que les tribus du sud de la Libye sont composées essentiellement de populations Noires qui donc se trouvent à tous les postes de l’administration Libyenne. En effet contrairement à la France, plusieurs ambassadeurs Libyens dans le monde sont des Noirs, des Noirs Libyens. Le racisme peut rendre aveugle. L’erreur de Henri Lévy était basée sur la conception raciste des Européens du 19ème siècle qui tend à séparer les populations africaine d’origine arabe et les Noirs sur une base de classement hiérarchique des valeurs culturelles des uns et des autres. C’est toujours notre philosophe qui a promis à Monsieur Sarkozy que la guerre n’aurait pas duré plus de 3 jours, parce que, a-t-il expliqué à la presse, « l’armée de Kadhafi est composés de 300 minables hommes mal équipés ». Bernard Henri Levy, comme nous le rappelle l’agence de presse Russe RIA-Novosti, s’était trompé de la même manière en 1999, après l’attaque contre le Daguestan par Chamil Bassaïev, Lévy avait alors recommandé à l’Occident de reconnaître l’autorité du terroriste Maskhadov en Tchétchénie. Ce dernier sera abattu par les FSB russe le 8 mars 2005. Lévy va récidiver en été 2008, il va encore se tromper d’encourager le président Georgien Mikhaïl Saakachvili à déclencher une guerre suicidaire contre la Russie. La suite, on la connait. Le pire du ridicule dans tout cela est qu’il n’a toujours pas compris que la politique est une science et comme toute science, il faut prendre le temps d’en connaitre les principes et les mécanismes pour éviter de se tromper sur des questions les plus élémentaires de politique internationale, surtout lorsqu’on incite les manifestants pacifiques à la guerre.


    Récemment, pour la commémoration des 40 ans de la fin de la guerre du Biafra, la plus meurtrière de l’Afrique, avec environ 2.000.000 de morts, la radio publique suisse RSR nous a proposé des documents inédits, piochés dans les archives de la CICR, la Croix Rouge Internationale dont le siège est ici à Genève. Les témoignages étaient des interviews réalisées il y a 40 ans aux différents dirigeants de cette organisation qui expliquaient comment le CICR profitait de son statut de neutralité pour transporter les armes pour aider à la victoire de la France dans cette guerre prétendument pour l’indépendance des Biafrais, peuple qui se trouvait ainsi pris au piège d’une décision prise à Paris qui voulait à tout prix elle aussi avoir son émirat pétrolier comme les Britanniques au Koweït ou au Qatar. La révélation la plus cauchemardesque de ces archives ont été pour moi de découvrir que sur les 2.000.000 de morts, la moitié ont été des morts inutiles, sacrifiés pour empêcher que Paris ne perde la face, car nous dévoile le dirigeant du CICR, un an avant la fin de la guerre, tous savaient qu’elle était perdue, mais Paris et le CICR continuaient de fournir aux Biafrais de nouvelles armes tout en leur disant qu’ils étaient en train de gagner.


    C’est exactement le même scénario aujourd’hui en Libye. On croyait gagner facilement une guerre en 3 jours, au 3ème mois sans aucune avancée, et malgré les 1.000.000 d’euros par jour que coûte à la France cette guerre (chiffre fourni par le Ministre Français de la Défense), on continue la NO FLY ZONE en bombardant les bureaux, les écoles et les hôpitaux Libyens comme si ces derniers volaient. Et comme ces actes de terreur ne marchent pas, on revient à la recette née à la guerre du Biafra : utiliser ses ONG pour invoquer un génocide, invoquer le Tribunal Pénal International et même si on sait que cela ne marchera pas, qu’importe, il vaut mieux faire mourir toute la Libye, plutôt que d’avoir le courage de reconnaitre qu’on s’est trompé et qu’on a perdu la guerre.


    Pour les intellectuels africains, le débat n’est nullement celui de soutenir Kadhafi contre le CNT ou soutenir le CNT contre Kadhafi, mais sur le principe de la justice internationale qui est aujourd’hui biaisée par un certain nombre de pays occidentaux, qu’on connait, car ce sont toujours les mêmes qui étaient assis à la table de la conférence de Berlin en 1884 pour décider du destin de l’Afrique sans la présence des Africains, qui aujourd’hui humilient l’Union Africaine et toutes ses décisions, et s’arroge le droit de choisir à la place des Africains leur destin. Lorsque les présidents de 3 pays occidentaux (USA, France, UK) payent une tribune dans les journaux de plusieurs pays pour annoncer que Kadhafi n’est pas un bon leader pour la Libye, je crois qu’il s’agit d’une insulte à l’intelligence des Africains. Hier nos parents et nos ancêtres étaient certes des primitifs qui ne comprenaient rien de ce qui leur arrivait, mais aujourd’hui, nous avons étudié dans les mêmes écoles, nous avons apprivoisé les mêmes connaissances que le monde entier et continuer de nous regarder du haut en bas comme des éternels esclaves, est une faute grave des occidentaux qu’il revient à nous autres Africains de corriger et non de seconder par notre silence coupable. Nous devons faire l’histoire, la nôtre et non plus la subir. Comme nous ne disons pas aux Américains, aux Britanniques ou aux Français qui est mieux pour guider leur destin, c’est à nous de nous battre pour qu’ils n’interfèrent plus dans le processus de formation de notre propre démocratie fut-elle imparfaite et blâmable ; et comme il s’agit d’un processus, même les échecs sont des acquis positifs devant servir à l’amélioration qui est le propre de l’adaptation pour la survie de toute espèce vivante.


    La révolution libyenne a malheureusement été stoppée net, le jour où l’interférence occidentale est devenue palpable dans la crise de ce pays. Kadhafi qui semblait mis aux cordes par des manifestations naturelles dans ce processus d’amélioration du genre humain a été miraculeusement remis en scelle grâce à l’ingérence de la France qui a commis la grave erreur stratégique de transformer une manifestation pacifique en rébellion armée. Et la recette de la rébellion armée peut bien avoir fonctionné en Côte d’Ivoire, mais pas forcément ailleurs.


    5-CONCLUSION


    L'ignorance est le vrai danger qui mine la jeunesse africaine et les empêche à une prise de conscience effective des défis qui les attendent. Contribuer à réduire cette ignorance est déjà faire quelque chose. Car c'est parce que les populations seront conscientes de leur poids et de leur valeur qu'elles pourront prétendre de leurs dirigeants des comportements plus rigoureux, respectueux de leurs intérêts. Dans l'ignorance, il n'y a point de conscientisation et chacun fait ce qu'il veut, puisque personne ne lui demande de rendre compte. Le système de manipulation des masses africaines par l’Occident a porté un sacré coup dur au processus démocratique normal de l’Afrique, puisque l’alibi du complot des Blancs affranchit très vite aux yeux du peuple tous les débordements de leurs dirigeants. Ne pas subir cette manipulation est la garantie que les Africains sauront faire la part des choses entre les dirigeants valeureux et ceux médiocres.


    C'est venu pour nous le temps de dire enough is enough, trop c'est trop. Mais pour le faire, il faut résoudre ce problème de la grande ignorance dans laquelle est trempée la majorité de nos frères et sœurs qui n'ont de conscience que le fruit de la manipulation dont ils sont victimes. Ce que j'ai fait n'est je l’espère que le début de cette nouvelle bataille que chaque Africain doit maintenant s'approprier et puis tous ensembles, nous devons être capables d'exiger que la politique soit suffisamment rigoureuse pour soigner finalement nos intérêts et non plus exclusivement ceux de l'Occident contre les nôtres.


    Nous sommes 1 milliard d’Africains. Nous devons être capables de mettre la pression sur nos dirigeants pour d’une part faire que l’Afrique devienne championne du monde du respect des droits naturels des êtres humains (hommes et femmes confondus) et d’autre part pour faire respecter nos intérêts dans tous les engagements internationaux que souvent nos haut-fonctionnaires ignorent malgré leurs multiples diplômes.


    Il me plait de conclure avec ces deux pensées :


    A-"Les pays africains sont encouragés à la division, afin que les puissances étrangères puissent asseoir leur domination. Il faut que l’Afrique s’unisse en un seul État comme les États-Unis d’Amérique, avec une seule armée, une seule économie, une seule monnaie. » Mouammar Kadhafi (adepte convaincu du panafricanisme de Marcus Garvey) – extrait de l’interview accordée à France24 et Radio France Internationale(RFI) le 6 Juillet 2010.


    B-« LES TRAITRES de Marcus Garvey (17 août 1887, Saint Ann's Bay, Jamaïque-10 juin 1940, Londres)


    Dans la lutte pour s’élever, les opprimés sont toujours handicapés par ceux d’entre eux qui trahissent leur propre race, c’est-à-dire par les hommes de peu de foi, et tous ceux qui se laissent corrompre et acceptent de vendre les droits de leurs propres frères.


    Nous non plus, membres de la race noire, ne sommes pas totalement à l’abri de ce genre de fléau. Si j’exprime le fond de ma pensée, je dirai même que nous en sommes affligés plus que toute autre race, parce que nous n’avons pas la formation et la préparation nécessaires pour occuper la place qui nous revient parmi les peuples et les nations du monde. Chez les autres races, le rôle du traitre se limite en général à l’individu médiocre et irresponsable. Les traîtres de la race noire, malheureusement, sont la plupart du temps, des gens haut placés par l’instruction et la position sociale, ceux-là même qui s’arrogent le titre de leaders. De nos jours, en effet, tout individu, ou presque, qui tente sa chance comme leader de la race, commence par s’établir, tel un animal domestique, dans les faveurs d’un philanthrope d’une autre race : il va le voir, dénigre sa race dans les termes les plus vils, humilie sa fierté d’homme, et gagne ainsi la sympathie du «grand bienfaiteur», qui lui dicte ce qu’il doit faire dans son rôle de leader de la race noire. En général, c’est : «Va dire à tes gens d’être humbles et soumis ; dis leur d’être de bons serviteurs, obéissants et loyaux envers leur maître. Si tu leur enseignes ce genre de doctrine, tu peux toujours compter sur moi pour te donner 1000 dollars, ou 5000 dollars par an de revenus, pour ton journal et l’institution que tu représentes. Je te recommanderai à mes amis comme un brave homme sans problèmes».


    Nanti de ces avis, et d’une promesse de patronage, le leader noir ordinaire s’en va guider les masses infortunées. Il nous dit tout le bien possible de Mr Untel, nous racontes combien nous avons de bons amis dans l’autre race, et assure que tout ira bien à condition qu’on s’en remette complètement à lui. Voici le genre de direction que nous subissons depuis un demi-siècle. Je ne vois là rien d’autre que perfidie et trahison de la pire espèce.


    Si l’homme qui met en difficulté son pays est un traître, celui qui brade les droits de sa race n’est pas autre chose. Tant que nous ne serons pas établis en tant que nation de 400 millions d’hommes (en 1910), et que nous n’aurons pas fait comprendre à ceux qui se sont placés à notre tête que nous sommes mécontents et dégoûtés ; tant que nous n’aurons pas choisi nous-mêmes un leader envers qui nous remplirons nos engagements, nous serons incapables de sortir du bourbier de la dégradation et de nous élever vers la liberté, la prospérité et l’estime humaine ». Marcus Garvey (père du concept du panafricanisme, Garvey était un intrépide combattant contre l'humiliation infligée à la population de peau noire depuis 1500 ans d’esclavage arabe et européen)

    Genève le 24 Mai 2011
    pougala@gmail.com

    *Jean-Paul Pougala est un Ecrivain Camerounais, Directeur de l’Institut d’Etudes Géostratégiques et Professeur de Sociologie et de Géopolitique à la Geneva School of Diplomacy de Genève en Suisse.