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  • c'estvrai mais qui est derriere toute cette violence c'est etat terroriste algerien au pouvoirs

    Recrudescence des attentats terroristes : Les Algériens de plus en plus inquiets
    Finie l’euphorie de la Coupe du monde, les Algériens replongent dans leur réalité quotidienne de plus en plus sanglante et douloureuse. Les attentats terroristes se multiplient, causant la mort de dizaines de personnes. Une boucherie à Tébessa et un guet-apens à Tinzaouatine en moins d’une semaine. Par leurs derniers actes meurtriers, les groupuscules terroristes montrent leur capacité de frapper fort dans les quatre coins du pays. De l’est à l’ouest, du nord au sud, ils assurent par leur barbarie une présence macabre sur l’ensemble du territoire national. Après avoir transformé un mariage en un carnage, ils tendent un piège à des gardes-frontières les cueillant à froid sur la bande frontalière avec le Mali. Cinq morts dans l’attentat de Tébessa et onze dans l’embuscade de Tinzaouatine (Tamanrasset), suivie d’un accrochage qui n’a pas permis l’élimination des assaillants qui se sont évanouis dans la nature.
    Les terroristes ont même pu emporter avec eux des armes, des munitions et un matériel de transmissions avant de mettre le feu aux deux véhicules des GGF. Un coup dur pour le moral des troupes. Si ces deux attentats ont été largement médiatisés, d’autres moins spectaculaires n’ont en revanche pas bénéficié du même traitement. Le 10 juin, un attentat kamikaze a été commis à Ammal, près de Boumerdès, faisant 4 morts et 20 blessés. Dans la même région, un camion de marque Hyundai chargé d’explosifs avait ciblé un cantonnement de la Gendarmerie nationale, ôtant la vie à deux gendarmes et deux civils. Le 21 juin, une bombe artisanale ciblant un convoi de patriotes explose sur la route de Bouira.
    Interrogations
    Fort heureusement, elle n’a fait aucune victimes. Deux jours plus tard, le 23 juin, un colonel et un sous-lieutenant de l’ANP tombent dans un guet-apens, cette fois, dans la wilaya de Aïn Defla, au lieudit Kharbouch qui relève de la commune de Bordj Emir Khaled. Une bombe artisanale avait soufflé leur véhicule, blessant grièvement les deux officiers. Le lendemain, à savoir le 24 juin, un capitaine et un adjudant meurent dans un attentat à l’explosif à Boumerdès qui reste la région la plus chaude du centre du pays. Cette recrudescence des actes terroristes devient de plus en plus inquiétante et soulève des questions légitimes sur les capacités de notre pays à se défendre et à se protéger contre l’hydre terroriste. Le 29 juin, à l’Académie militaire de Cherchell, le chef de l’état-major de l’armée, Gaïd Salah, a assuré que tous les moyens ont été mis en œuvre pour éradiquer les dernières poches du terrorisme, appelant par là même ceux qui sont encore au maquis à se rendre et profiter des dispositions de la réconciliation nationale. Le message de Gaïd Salah, adressé aux terroristes, ne souffre aucune ambiguïté : se rendre ou mourir. La réponse de ces derniers semble aussi claire et surtout rapide : deux attentats des plus meurtriers ont été perpétrés après cet appel à la repentance lancé par Gaïd Salah.
    Des failles dans le dispositif
    En guerre contre le terrorisme depuis près de 20 ans, les services de sécurité, tous corps confondus, continuent à être surpris dans leur propre camp par des attentats des plus ordinaires. Si l’Etat a bien mis les moyens matériels et humains pour nettoyer le maquis des « restes » du terrorisme, pourquoi tombe-t-on encore dans des traquenards comme celui tendu à nos vigiles des frontières sud ? Où est la faille ? Depuis des années, au nom de la lutte antiterroriste, les services de sécurité multiplient les points de contrôle et les barrages sur les routes qui provoquent de forts désagréments pour les automobilistes qui passent des heures dans d’interminables embouteillages. Ces dispositifs préventifs n’avaient pu déjouer ni l’attentat kamikaze contre le palais du gouvernement en avril 2007 ni ceux qui ont ciblé le Conseil constitutionnel et le bureau de l’ONU à Alger en décembre 2007. Sommes-nous en sécurité ? Une question qui ne cesse d’alimenter l’inquiétude des Algériens, tant le terrain dément à chaque fois les certitudes officielles sur la fin du terrorisme. Après ces attentats, la peur et le sentiment d’insécurité regagnent bien nos villes et villages. L’été risque d’être plus chaud...
    Par M. A. O.



    Recrudescence des attentats terroristes : Les Algériens de plus en plus inquietsFinie l’euphorie de la Coupe du monde, les Algériens replongent dans leur réalité quotidienne de plus en plus sanglante et douloureuse. Les attentats terroristes se multiplient, causant la mort de dizaines de personnes. Une boucherie à Tébessa et un guet-apens à Tinzaouatine en moins d’une semaine. Par leurs derniers actes meurtriers, les groupuscules terroristes montrent leur capacité de frapper fort dans les quatre coins du pays. De l’est à l’ouest, du nord au sud, ils assurent par leur barbarie une présence macabre sur l’ensemble du territoire national. Après avoir transformé un mariage en un carnage, ils tendent un piège à des gardes-frontières les cueillant à froid sur la bande frontalière avec le Mali. Cinq morts dans l’attentat de Tébessa et onze dans l’embuscade de Tinzaouatine (Tamanrasset), suivie d’un accrochage qui n’a pas permis l’élimination des assaillants qui se sont évanouis dans la nature.

    Les terroristes ont même pu emporter avec eux des armes, des munitions et un matériel de transmissions avant de mettre le feu aux deux véhicules des GGF. Un coup dur pour le moral des troupes. Si ces deux attentats ont été largement médiatisés, d’autres moins spectaculaires n’ont en revanche pas bénéficié du même traitement. Le 10 juin, un attentat kamikaze a été commis à Ammal, près de Boumerdès, faisant 4 morts et 20 blessés. Dans la même région, un camion de marque Hyundai chargé d’explosifs avait ciblé un cantonnement de la Gendarmerie nationale, ôtant la vie à deux gendarmes et deux civils. Le 21 juin, une bombe artisanale ciblant un convoi de patriotes explose sur la route de Bouira.Interrogations
    Fort heureusement, elle n’a fait aucune victimes. Deux jours plus tard, le 23 juin, un colonel et un sous-lieutenant de l’ANP tombent dans un guet-apens, cette fois, dans la wilaya de Aïn Defla, au lieudit Kharbouch qui relève de la commune de Bordj Emir Khaled. Une bombe artisanale avait soufflé leur véhicule, blessant grièvement les deux officiers. Le lendemain, à savoir le 24 juin, un capitaine et un adjudant meurent dans un attentat à l’explosif à Boumerdès qui reste la région la plus chaude du centre du pays. Cette recrudescence des actes terroristes devient de plus en plus inquiétante et soulève des questions légitimes sur les capacités de notre pays à se défendre et à se protéger contre l’hydre terroriste. Le 29 juin, à l’Académie militaire de Cherchell, le chef de l’état-major de l’armée, Gaïd Salah, a assuré que tous les moyens ont été mis en œuvre pour éradiquer les dernières poches du terrorisme, appelant par là même ceux qui sont encore au maquis à se rendre et profiter des dispositions de la réconciliation nationale. Le message de Gaïd Salah, adressé aux terroristes, ne souffre aucune ambiguïté : se rendre ou mourir. La réponse de ces derniers semble aussi claire et surtout rapide : deux attentats des plus meurtriers ont été perpétrés après cet appel à la repentance lancé par Gaïd Salah.Des failles dans le dispositif
    En guerre contre le terrorisme depuis près de 20 ans, les services de sécurité, tous corps confondus, continuent à être surpris dans leur propre camp par des attentats des plus ordinaires. Si l’Etat a bien mis les moyens matériels et humains pour nettoyer le maquis des « restes » du terrorisme, pourquoi tombe-t-on encore dans des traquenards comme celui tendu à nos vigiles des frontières sud ? Où est la faille ? Depuis des années, au nom de la lutte antiterroriste, les services de sécurité multiplient les points de contrôle et les barrages sur les routes qui provoquent de forts désagréments pour les automobilistes qui passent des heures dans d’interminables embouteillages. Ces dispositifs préventifs n’avaient pu déjouer ni l’attentat kamikaze contre le palais du gouvernement en avril 2007 ni ceux qui ont ciblé le Conseil constitutionnel et le bureau de l’ONU à Alger en décembre 2007. Sommes-nous en sécurité ? Une question qui ne cesse d’alimenter l’inquiétude des Algériens, tant le terrain dément à chaque fois les certitudes officielles sur la fin du terrorisme. Après ces attentats, la peur et le sentiment d’insécurité regagnent bien nos villes et villages. L’été risque d’être plus chaud...

    Par M. A. O.

  • (2eme PARTIE)

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    En deux années, avec l’aval de Kaiser Moulay, le chef de gouvernement avait fait du Territoire des Frères Ali Gator une espèce de contrée wahabiste coupée du monde, mûre pour l’intégrisme, livrée aux inquisiteurs, offerte aux anciens émirs de la mort et mise sur les rails d’une prochaine coalition islamo-conservatrice.
    En ce mois de mai, le pays s’offrait un étrange come back : retour au Moyen Âge !
    On y pourchassait les nouveaux convertis au christianisme et les couples dans la rue. On y fermait les églises et les bars. On y interdisait la Bible et les rassemblements…
    «La société s'est attachée au Saint Coran depuis qu'elle a embrassé l'Islam (…) le Coran représente sa Constitution qu'elle n'acceptera point de changer », en rajoute Abdoul le Persan, comme en écho à l’appel de Frappat, signifiant ostensiblement que le pays se dirigeait vers la charia. C’était sa façon, arrogante, de répondre à l’affaire Habiba, du nom de de la jeune femme de Tiaret menacée de prison pour avoir choisi de se convertir au christianisme.
    Ce sera sa dernière rodomontade, mais il ne le savait pas.
    En ce mois de mai, le pays préférait retourner aux siècles des chameliers plutôt que de prendre le train pour l’Europe : il disait oui à Madani Mezrag et aux chefs intégristes et se fermait à sa jeunesse.    
    C’était le pire scénario pour les Têtes-képis. Pour leur tribu davantage que pour le pays.
    Abdoul le Persan ne voyait pas qu’en détraquant le rapport de forces politique, il venait de provoquer les Têtes-képis en duel et les mettait en demeure de riposter.
    Il ne leur proposait, en effet, rien moins que de s’isoler du monde, de se soumettre au gang d’en face, d’assister à sa réhabilitation et d’offrir leur cou à la potence !  

    En ce printemps de l’année 2008, Abdoul le Persan avait non seulement réussi à replacer les chefs intégristes mais aussi, et surtout, à faire du troisième mandat de Kaiser Moulay l’affaire des islamistes.
    Ce nouveau quinquennat était parti pour être la période bénite où la Joumloukia finissante d’Aligatorie, à bout de souffle, se transformerait en république théocratique, libérée des impies, arrachée aux Frères Ali Gator en képi et restituée aux autres Frères Ali Gator enturbannés.
    Kaiser Moulay a dit oui.
    « Dès sa réélection en 2009, Kaiser Moulay prononcera une amnistie générale et permettra au FIS de retourner sur la scène politique ; oui, le champ sera rouvert aux enfants du Front dans le cadre d’un parti politique », avait déjà révélé, en décembre, Ahmed Benaïcha, l’ancien émir de la branche armée du FIS, dans les colonnes du journal arabophone El Bilad.
    L’ancien chef terroriste reconnaît l’existence d’un projet politique clairement défini: « Il y a en ce moment plusieurs initiatives pour donner corps à cette solution politique qui va faire l’objet d’un consensus entre les nationalistes et les islamistes. »
    Cette solution politique, Benaïcha l’appelle « solution finale », celle qui solderait le contentieux de 1992 né de l’annulation des législatives remportées par les islamistes et de la dissolution du FIS. Elle prévoit une réhabilitation totale et publique du parti dissous et un progressif transfert de pouvoir. C’est dans la bouche de Benaïssa : «Les chefs des deux autres partis de l’alliance présidentielle, le RND et le MSP, ne s’empressent pas de soutenir Kaizer Moulay pour un troisième mandat, parce qu’ils ont eu vent de "la solution finale" préconisée par le président et promise au chef de l’AIS. Ils savent que le retour du FIS dissous sur la scène politique signifie la fin de leur légitimité en tant que représentants du peuple.»
    Comment ne pas le croire ?

    Mon pays changeait de mains.
    Pour les activistes islamistes, il fallait donc faire élire Kaiser Moulay et lui prêter main forte contre les Têtes-képis.
    Madani Mezrag et les chefs de l’Armée islamique du salut, qui se voyaient déjà aux portes du Palais, sortent du bois avec la délicatesse de l’éléphant et toute la subtilité de l’orang-outan.   
    Ils auront le mot de trop qui va précipiter les évènements et condamner définitivement Abdoul le Persan.
    C’est d’abord Ahmed Benaïcha qui désigne grossièrement les Têtes-képis, en soutenant que   
    les auteurs des attentats du 11 décembre dernier, sont à chercher parmi « ceux qui ne veulent pas de troisième mandat pour Kaizer Moulay. » Il parle en expert assassin : « Du point de vue purement militaire, on n’attaque que les cibles qui constituent un danger. Je me pose la question : pour qui le Conseil constitutionnel représenterait-il un danger ? Pour ceux qui sont encore au maquis ? Bien sur que non, ils n’ont aucun rapport avec lui, par contre, c’est une menace pour ceux qui ne veulent pas de troisième mandat pour Kaizer Moulay ».
    En mai, Madani Mezrag prend le relais et annonce, toujours dans El Bilad, qu’un congrès de l’ensemble des fractions du FIS est programmé spécialement pour septembre afin qu’il « coïncide avec les élections présidentielles de 2009. » L’ex-chef terroriste signifie par là que le dit congrès appellera à soutenir un troisième mandat pour Kaiser Moulay et que le parti qui sortira de ces assises se mettra au service du président-candidat.

    Je ne reconnais plus mon pays.
    « Alger, reprends-toi avant que l'intégrisme islamiste n'achève de pourrir ton âme! »
    Bruno Frappat exprimait le désarroi international devant la démence antichrétienne qui s’était emparée des dirigeants du territoire et qui avait fini par les isoler. Les brutales fermetures de lieux de culte chrétien et les intolérables poursuites judiciaires pour prosélytisme ont fini par susciter de violentes protestations à l'étranger et dans les milieux libéraux, qui s’indignent d’une « vague de répression d’un autre âge contre les chrétiens. »
    Je ne reconnais plus mon pays : soucieux de plaire aux milieux islamistes et conservateurs, qui brandissent le spectre de « l'évangélisation » dans le pays, Kaiser Moulay et Abdoul le Persan ont engagé, avec une névrose jamais connue jusque là, une campagne de persécution antichrétienne sans précédent. L’opération est dirigée par la présidence de la République via cette fameuse cellule des services de sécurité créée en été 2007 et spécialisée dans la surveillance des activités d’évangélisation sur le Territoire .
    Alors s’abattit la main noire de l’inquisition.
    Fin janvier 2008, deux instituteurs de Kabylie, de confession chrétienne sont radiés, pendant qu’un prêtre catholique français d'Oran, Pierre Wallez, est condamné à un an de prison avec sursis  pour avoir animé un culte auprès de migrants clandestins camerounais, une action assimilée à du prosélytisme.
    Le 26 mars, c’est au tour de l’ancien président de l’église protestante d’Alger, Hugh Johnson, 74 ans, de quitter le Territoire des Frères Ali Gator après le rejet par le Conseil d’État d’un référé contre son expulsion. Il résidait depuis 45 ans dans le Territoire où il avait pris sa retraite en 2006.
    Puis, cédant à la pression des islamo-conservateurs, le Grand Vizir Yazer procéda à la fermeture de treize temples et lieux de prière, où des adeptes de l'église anglicane en Kabylie pratiquaient leur culte.
    Et un jour, dans le bus qui l’emmenait d’Oran à Tiaret, on arrêta Habiba…

    (EXTRAITS DE " JOURNAL D'UN HOMME LIBRE" DE MOHAMED BENCHICOU)

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