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assassins

  • Criminalité en hausse : 10 agressions par heure

    Couteaux, épées, sabres, lames, poignards, barres de fer… les coups et blessures volontaires à l’arme blanche se banalisent. Ils représentent 45% du volume global de la criminalité, en continuelle hausse.

    Pour tout et pour rien, clashs, agressions et bagarres explosent au quotidien. Les Algériens semblent à bout de nerfs. Ils cèdent de plus en plus facilement aux actes de violence. Les bilans de la police donnent une moyenne de dix cas de coups et blessures volontaires à l’arme blanche par heure. De plus en plus, la violence se banalise et fait grimper le taux de la criminalité qui était, il n’y a pas si longtemps, l’apanage des marginaux et des grands bandits. «Le taux de criminalité a augmenté ces deux dernières années de 2%», a révélé le commissaire principal, Chaâbane Soualhi, chef du service de recherche et analyse criminelle à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), dans une déclaration faite hier à la Radio nationale.

    Ce taux est expliqué par les actions préventives des services de police qui constatent une criminalité latente, ni affichée ou dénoncée», a-t-il encore expliqué. Et de rappeler que la moyenne annuelle d’infractions enregistrée varie entre 170 000 et 180 000 infractions, dont 45% sont des coups et blessures volontaires par arme blanche. Les atteintes aux biens représentent, quant à elles, 40% des infractions commises, suivies de la consommation de drogues et de psychotropes (6%). Un constat qui donne froid dans le dos.

    Pourquoi autant de violence ?

    Petit calcul pour mesurer l’ampleur de ce malaise social : plus de 80 000 cas de coups et blessures volontaires à l’arme blanche par an, soit plus de 6500 cas en moyenne par mois. Près de 220 par jour. Plus de 10 cas par heure. L’insécurité rythme la vie des Algériens et ne cesse d’évoluer sous diverses formes. D’où vient toute cette violence ? Des spécialistes ne cessent de décortiquer les raisons de ce malaise.

    «L’histoire tourmentée de notre pays et la violence qui a prévalu ces quinze ou vingt dernières années, la pauvreté grandissante du peuple et les inégalités sociales, l’injustice, la hogra, la corruption à tous les échelons de la société et dans la sphère du pouvoir, mais aussi la nature du système politique qui préside aux destinées de notre pays depuis l’indépendance, ‘un système qui bâillonne le citoyen, le prive de sa liberté, entrave son désir de s’organiser et de participer à la construction du destin commun’, sont les principaux éléments à prendre en compte pour bien comprendre le pourquoi de l’émergence et de la banalisation de la violence dans notre pays», expliquait récemment le docteur Boudarène, psychiatre et ancien député, dans un entretien accordé à El Watan. La violence sous toutes ses formes inquiète.

    Encore plus lorsqu’elle s’immisce dans les foyers. «Cette société est violente, secouée par des conflits dans ces lieux les plus intimes, alors que tous et toutes sont en quête de ‘hnana’ (tendresse) et de ‘qima’ (estime)», commentait pour sa part Fatma Oussedik, sociologue, membre du réseau Wassila. Pour le commissaire Soualhi qui s’exprimait hier sur les ondes de la Radio nationale, les causes de cette criminalité sont dues à, entre autres, «l’absence de l’autorité parentale, l’échec scolaire et l’oisiveté».

    Il a, à ce propos, mis en exergue «l’importance de construire des infrastructures de loisirs et de détente aux alentours des cités et des quartiers pour éviter ce genre de situations». En attendant, de nouvelles cités-dortoirs continuent à fleurir sur le territoire pour répondre à l’urgence qu’impose la crise du logement. Des cités-dortoirs qui approfondissent le terreau de toutes ces violences…

    Bouredji Fella
  • Le capeur

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    On ne sait pas d'où le mot est tiré, de cap, capitaine ou caporal, du cap, avancée sur la mer qui fixe l'objectif au marin craintif, ou simplement de cape, cette large étoffe cousine du burnous qui sert à se recouvrir en signe d'allégeance. On sait simplement que le verbe caper est un verbe du 4e groupe qui se conjugue uniquement au présent et se définit comme authentiquement algérien. Dans un chapitre de la Moukadima qui a été censuré à l'époque par le ministère, Ibn Khaldoun aurait déjà parlé des capeurs, tribu basse d'origine indéterminée, connue pour embrasser les mains des princes, serrer celles des envahisseurs et porter un parapluie quand il ne pleut pas.

    Grâce à un mode atypique de reproduction asexuée par soumission, le capeur a réussi à défier le temps, et ces derniers temps d'ailleurs, comme à chaque échéance de répartition des pouvoirs, on peut le remarquer ; le capeur parle haut et fort, n'a jamais honte ni peur du ridicule. Entre animal et végétal, cousin du labrador et voisin du lierre d'appartement, le capeur n'a pas d'avis, il épouse celui des puissants. Car la grande qualité du capeur est son polymorphisme, il peut assumer toutes les fonctions ; quand il est député, wali ou ministre, le capeur est le premier à être d'accord, quand il est simple citoyen, il est le dernier à protester.

    Mais dans tous les cas, le capeur est aussi rapide qu'un lévrier, il sait que le premier qui cape est l'un des premiers à être récompensés. Car le capeur possède une philosophie de la vie particulière, articulée autour de la naissance, la ligature de l'appareil sexuel, le capage et la mort, qui signe simplement pour lui la fin du capage. Entre les deux, ce n'est pas pour lui une histoire de subsistance, le capeur pouvant être milliardaire et même avoir un journal ou un parti politique. Un capeur aime profondément caper et c'est à cela qu'on reconnaît un véritable capeur.

     

    Chawki Amari
  • LES GENERAUX ET LE GIA ALGERIENS

    LES GENERAUX ET LE GIA

                            

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    Comment certains hommes peuvent-ils arracher la suprême autorité et mépriser les autres ?
    Comment ces hommes peuvent-ils croire qu’ils sont les plus intelligents, les plus aptes et surtout les seuls à avoir le droit de gouverner des millions ?
    Comment ces hommes peuvent-ils disposer des biens, des vies et des destins?
    Comment ces hommes peuvent-ils faire de la loi la guillotine des faibles et empiler les cadavres sans rendre des comptes?
    Qu’elle part de l’homme reste-t-il dans ces démons qui ont ruiné l’Algérie.
    Quand est ce que le silence, la lâcheté le désespoir laisserons place a la fureur de changement ?
    Quand est ce que les vents de la rupture viendront bruler ces  démons ?

    Ces démons ils ont des noms ; tout les algériens les connaissent …..Mais  le plus important……Quand est ce que les algériens redeviendront des Algériens ?

    A tous les Hommes qui ont un cœur pour entendre le cri de leur pays….

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    Partie 1 Avant-propos
      Introduction
      Où va l'Algérie ?
      Pourquoi en sommes-nous arrivé là ? Qui en sont les vrais responsables de cette tragédie ?
      Dérive mafieuse
      1990-1991: l'islamisme manipulé
      La déstabilisation de Mouloud Hamrouche
      La montée du FIS face à l'effondrement de l'administration
      Les "réformateurs" dérangent
      En quoi ACT gênait elle ?
      Les fausses prévisions électorales de juin 1990
      L'affaire du "maquis" de Msila
      Que s'était-il réellement passé lors de cette affaire ?
       
     
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    Partie 2 Premiers dérapages
      "L’objectif n° 1 des services, c’est les islamistes du FIS"
      Faux tracts islamistes
      Le plan "Nezzar" comportait notamment des mesures discriminatoires comme:
      La création d’une structure hors la loi au sein de la DCE
      Les réseaux B.M
       
     
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    Partie 3 1991: la SM contrôle les groupes islamistes radicaux
      Des voitures du DRS au service des islamistes radicaux
      Les casemates des futurs "tangos"
      Le cas Boudchiche
      L’affaire du capitaine Ahmed Bouamra et l’infiltration des "Afghans"
      Le rôle des agents du DRS
       
     
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    Partie 4  
      Des élections sous haute tension
      Un premier avertissement
      La grève insurrectionnelle du FIS
      Arrestation des chouyoukhs
      Sid Ahmed Ghozali et le FIS
      L'affaire de Guemmar
      Provocations…
       
     
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    Partie 5  
      1992: les "Janviéristes" libèrent la violence islamiste
      Le FIS victime d'un hold up
      Le scénario du coup d'Etat
      Le complot est en marche
      L'affaire de la rue Bouzrina
      Makhloufi, le MIA et l'affaire Chouchane
      L'assassinat du commandant Djabber Benyamina
       
     
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    Partie 6 1991-1992: la création des GIA par les services
      La stratégie du GIA made in "Antar"
      Un sous-Officiers transformé en émir
      La création des GIA
      Le premier chef du GIA: Allel Mohamed, dit Moh Leveilley
      L'affaire de Telemly et la mort du commandant Guettouchi
      Etrange !
      Le double langage des "décideurs"
       
     
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    Partie 7 1992-1994: la furie meurtrière
      Été 1992: la lutte "antisubversive" change d'échelle
      Escadrons de la mort
      Les " mutants " du Centre Antar
      Bachir Tartag, le " monstre " de Ben-Aknoun
      L'unité 192
      L'arme de la corruption et la création des milices
      La société civile embarquée dans l'aventurisme des généraux
      L'évasion de Tazoult ou le basculement vers l'horreur
      GIA contre Air Algérie
      La peur doit changer de camps
      Epuration électorale
       
     
    _______________________
       
    Partie 8 Djamel Zitouni, un terroriste à la solde des militaires
      Comment Zitouni est devenu "l'émir national" du GIA made in DRS
      "Djamel Zitouni, c'est notre homme !"
      Le DRS se débarrasse de Zitouni
      Cette grossière mise en scène ne résiste pas à l'analyse
       
     
    _______________________
       
    Partie 9 Liquidations à haut niveau
      L'assassinat de Mohammed Boudiaf
      La liquidation de Kasdi Merbah
      L'élimination des officiers récalcitrants
      Coups tordus en Allemagne
      La tentative d'assassinat d'Abdelkader Sahraoui et de Rabah Kébir
      Le sabotage des tentatives de dialogue
      L'assassinat du général Saïdi Fodhil
      Les assassinats continuent…
       
     
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    Partie 10 Les "groupes islamistes de l'armée" contre la France
      Les méthodes de choc de la SM en France
      Le cas Ali Touchent
      Les premiers réseaux du GIA en France
      Sous-traitance pour la DST
      L'opération Chrysanthème
      Crimes et désinformation
      L'assassinat de l'imam Sahraoui
      Les attentats de 1995
      L'assassinat des moines de Tibéhirine
       
     
    _______________________
       
    Partie 11 Quelles leçons en tirer ?
      Comment la machine de guerre a-t-elle pu fonctionner ?
      Prise de conscience
      Eléments d'économie politique de la corruption en Algérie
       
     
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    Partie 12 Conclusion
      Les massacres, ou le mépris total de la vie humaine
      Il est temps de dire halte
  • TIZI-OUZOU Un deuxième faux barrage en moins de 24 heures

    Un peu moins de vingt-quatre heures après le faux barrage dressé dans la nuit de samedi, au niveau duquel un usager du CW 147 menant de Tizi-Ouzou à Mechtras a été délesté de son véhicule, un groupe terroriste a érigé un autre faux barrage, dimanche soir, cette fois-ci un peu plus au nord de Tizi-Ouzou, pas loin du lieudit Pont-de- Bougie, à l’une des sorties Est de la ville, sur la route menant à Boudjima. 
    Selon une source sécuritaire, les citoyens contraints à cette halte intempestive ont été obligés d’exhiber leurs pièces d’identité avant que les terroristes ne procèdent à la distribution de supports vidéo de propagande, puis d’intimer l’ordre au chauffeur d’un véhicule de transport de voyageurs de les conduire vers les environs de Sidi Naâmane, à l’ouest de la ville de Tizi-Ouzou. Ce n’est que vers une heure du matin que le transporteur a été libéré. 
    A. M.

     le drs aime tizi-ouzou mais c'est à boumerdes qui sont assassinés pas tizi-ouzou!!!

  • Les fils de Nezzar et Toufik lancent un site d’information

     


    KalimaDZ dans ACTUALITE le 19 février 2012 14 h 34 min

    Selon des informations sures, les fils du général Mohamed Mediène, dit Toufik, patron du DRS, et celui du général en retraite, ancien ministre de la défense, Khaled Nezzar, viennent de lancer un site d’information sur le web.

    Déjà associés dans l’entreprise « SLC », fournisseur internet haut débit, qui fournit la majorité des médias et un grand nombre d’entreprises privées, Sid Ali Mediène et Lotfi Nezzar, s’attaquent au contenu, c’est à dire à l’information, elle même.

    Le site dont le nom « algeriepatriotique.com » suffit à comprendre les intentions, ne s’en cache pas. Dans sa rubrique « qui sommes nous » ses initiateurs annoncent ostensiblement que la « motivation professionnelle – informer selon les règles fondamentales du journalisme – est, ici, accompagnée d’une motivation patriotique traduite clairement dans le titre du journal », ajoutant « nous privilégions les informations qui mobilisent notre peuple». Ils se revendiquent eux mêmes comme un organe de propagande, ça a au moins le mérite d’être clair.

    Même si les noms des deux « fils de généraux », n’apparaissent nulle part dans le site, dans les milieux de la presse, personne ne l’ignore.

    Après avoir subit, leurs pères de généraux, les algériens, devront ils aussi se farcir leurs enfants ?

    KalimaDZ

  • (2eme PARTIE)

    image

    En deux années, avec l’aval de Kaiser Moulay, le chef de gouvernement avait fait du Territoire des Frères Ali Gator une espèce de contrée wahabiste coupée du monde, mûre pour l’intégrisme, livrée aux inquisiteurs, offerte aux anciens émirs de la mort et mise sur les rails d’une prochaine coalition islamo-conservatrice.
    En ce mois de mai, le pays s’offrait un étrange come back : retour au Moyen Âge !
    On y pourchassait les nouveaux convertis au christianisme et les couples dans la rue. On y fermait les églises et les bars. On y interdisait la Bible et les rassemblements…
    «La société s'est attachée au Saint Coran depuis qu'elle a embrassé l'Islam (…) le Coran représente sa Constitution qu'elle n'acceptera point de changer », en rajoute Abdoul le Persan, comme en écho à l’appel de Frappat, signifiant ostensiblement que le pays se dirigeait vers la charia. C’était sa façon, arrogante, de répondre à l’affaire Habiba, du nom de de la jeune femme de Tiaret menacée de prison pour avoir choisi de se convertir au christianisme.
    Ce sera sa dernière rodomontade, mais il ne le savait pas.
    En ce mois de mai, le pays préférait retourner aux siècles des chameliers plutôt que de prendre le train pour l’Europe : il disait oui à Madani Mezrag et aux chefs intégristes et se fermait à sa jeunesse.    
    C’était le pire scénario pour les Têtes-képis. Pour leur tribu davantage que pour le pays.
    Abdoul le Persan ne voyait pas qu’en détraquant le rapport de forces politique, il venait de provoquer les Têtes-képis en duel et les mettait en demeure de riposter.
    Il ne leur proposait, en effet, rien moins que de s’isoler du monde, de se soumettre au gang d’en face, d’assister à sa réhabilitation et d’offrir leur cou à la potence !  

    En ce printemps de l’année 2008, Abdoul le Persan avait non seulement réussi à replacer les chefs intégristes mais aussi, et surtout, à faire du troisième mandat de Kaiser Moulay l’affaire des islamistes.
    Ce nouveau quinquennat était parti pour être la période bénite où la Joumloukia finissante d’Aligatorie, à bout de souffle, se transformerait en république théocratique, libérée des impies, arrachée aux Frères Ali Gator en képi et restituée aux autres Frères Ali Gator enturbannés.
    Kaiser Moulay a dit oui.
    « Dès sa réélection en 2009, Kaiser Moulay prononcera une amnistie générale et permettra au FIS de retourner sur la scène politique ; oui, le champ sera rouvert aux enfants du Front dans le cadre d’un parti politique », avait déjà révélé, en décembre, Ahmed Benaïcha, l’ancien émir de la branche armée du FIS, dans les colonnes du journal arabophone El Bilad.
    L’ancien chef terroriste reconnaît l’existence d’un projet politique clairement défini: « Il y a en ce moment plusieurs initiatives pour donner corps à cette solution politique qui va faire l’objet d’un consensus entre les nationalistes et les islamistes. »
    Cette solution politique, Benaïcha l’appelle « solution finale », celle qui solderait le contentieux de 1992 né de l’annulation des législatives remportées par les islamistes et de la dissolution du FIS. Elle prévoit une réhabilitation totale et publique du parti dissous et un progressif transfert de pouvoir. C’est dans la bouche de Benaïssa : «Les chefs des deux autres partis de l’alliance présidentielle, le RND et le MSP, ne s’empressent pas de soutenir Kaizer Moulay pour un troisième mandat, parce qu’ils ont eu vent de "la solution finale" préconisée par le président et promise au chef de l’AIS. Ils savent que le retour du FIS dissous sur la scène politique signifie la fin de leur légitimité en tant que représentants du peuple.»
    Comment ne pas le croire ?

    Mon pays changeait de mains.
    Pour les activistes islamistes, il fallait donc faire élire Kaiser Moulay et lui prêter main forte contre les Têtes-képis.
    Madani Mezrag et les chefs de l’Armée islamique du salut, qui se voyaient déjà aux portes du Palais, sortent du bois avec la délicatesse de l’éléphant et toute la subtilité de l’orang-outan.   
    Ils auront le mot de trop qui va précipiter les évènements et condamner définitivement Abdoul le Persan.
    C’est d’abord Ahmed Benaïcha qui désigne grossièrement les Têtes-képis, en soutenant que   
    les auteurs des attentats du 11 décembre dernier, sont à chercher parmi « ceux qui ne veulent pas de troisième mandat pour Kaizer Moulay. » Il parle en expert assassin : « Du point de vue purement militaire, on n’attaque que les cibles qui constituent un danger. Je me pose la question : pour qui le Conseil constitutionnel représenterait-il un danger ? Pour ceux qui sont encore au maquis ? Bien sur que non, ils n’ont aucun rapport avec lui, par contre, c’est une menace pour ceux qui ne veulent pas de troisième mandat pour Kaizer Moulay ».
    En mai, Madani Mezrag prend le relais et annonce, toujours dans El Bilad, qu’un congrès de l’ensemble des fractions du FIS est programmé spécialement pour septembre afin qu’il « coïncide avec les élections présidentielles de 2009. » L’ex-chef terroriste signifie par là que le dit congrès appellera à soutenir un troisième mandat pour Kaiser Moulay et que le parti qui sortira de ces assises se mettra au service du président-candidat.

    Je ne reconnais plus mon pays.
    « Alger, reprends-toi avant que l'intégrisme islamiste n'achève de pourrir ton âme! »
    Bruno Frappat exprimait le désarroi international devant la démence antichrétienne qui s’était emparée des dirigeants du territoire et qui avait fini par les isoler. Les brutales fermetures de lieux de culte chrétien et les intolérables poursuites judiciaires pour prosélytisme ont fini par susciter de violentes protestations à l'étranger et dans les milieux libéraux, qui s’indignent d’une « vague de répression d’un autre âge contre les chrétiens. »
    Je ne reconnais plus mon pays : soucieux de plaire aux milieux islamistes et conservateurs, qui brandissent le spectre de « l'évangélisation » dans le pays, Kaiser Moulay et Abdoul le Persan ont engagé, avec une névrose jamais connue jusque là, une campagne de persécution antichrétienne sans précédent. L’opération est dirigée par la présidence de la République via cette fameuse cellule des services de sécurité créée en été 2007 et spécialisée dans la surveillance des activités d’évangélisation sur le Territoire .
    Alors s’abattit la main noire de l’inquisition.
    Fin janvier 2008, deux instituteurs de Kabylie, de confession chrétienne sont radiés, pendant qu’un prêtre catholique français d'Oran, Pierre Wallez, est condamné à un an de prison avec sursis  pour avoir animé un culte auprès de migrants clandestins camerounais, une action assimilée à du prosélytisme.
    Le 26 mars, c’est au tour de l’ancien président de l’église protestante d’Alger, Hugh Johnson, 74 ans, de quitter le Territoire des Frères Ali Gator après le rejet par le Conseil d’État d’un référé contre son expulsion. Il résidait depuis 45 ans dans le Territoire où il avait pris sa retraite en 2006.
    Puis, cédant à la pression des islamo-conservateurs, le Grand Vizir Yazer procéda à la fermeture de treize temples et lieux de prière, où des adeptes de l'église anglicane en Kabylie pratiquaient leur culte.
    Et un jour, dans le bus qui l’emmenait d’Oran à Tiaret, on arrêta Habiba…

    (EXTRAITS DE " JOURNAL D'UN HOMME LIBRE" DE MOHAMED BENCHICOU)

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