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Les policiers poussés à bout à Ghardaïa
le 14.10.14 | 10h00 12 réactions
Manifestation, hier, à Ghardaïa, des Unités républicaines de sécurité (URS) contre leurs conditions de travail.
Quelque 1500 éléments des Unités républicaines de sécurité (URS) originaires de 28 wilayas du pays ont manifesté, pour la première fois, contre leur hiérarchie.
Ghardaïa. Lundi, 3h. Une heure où les policiers sont généralement dans les zones tampon de la ville pour éviter de nouvelles dérives sécuritaires. On savait que Berriane renouait avec des violences non encore maîtrisées, mais dès que la rumeur (non encore confirmée) du décès d’un de leurs collègues s’est propagée telle une traînée de poudre, des centaines d’éléments des Unités républicaines de sécurité, communément connues sous le nom de forces antiémeute, se sont rassemblés devant le siège de la sûreté de wilaya de Ghardaïa, dénonçant leur conditions de travail et surtout la précarité de leur situation sociale et de leurs conditions de vie et d’exercice du métier dans la vallée du M’zab. Affluant de plusieurs communes de la wilaya, abandonnant leurs positions et issus des URS de 28 wilayas du pays ramenés depuis novembre 2013 pour rétablir le calme à Ghardaïa après les violents affrontements intercommunautaires qui ont ébranlé la région, ils se sont retrouvés pour crier leur colère contre le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, à qui ils imputent leurs lamentables conditions de travail.
Témoignages accablants
«Nous effectuons 12 heures de travail par jour et nos responsables déclarent que nous travaillons sous le régime des 3x8, ce qui est un mensonge», crie un jeune policier de Constantine avant d’ajouter : «Je voudrais bien que vous veniez voir où nous dormons, sous des tôles par 45°, comme des animaux. Ne sommes-nous pas des êtres humains ?» Et un autre d’ajouter : «Hamel a déclaré devant des étrangers, à la réunion avec Interpol, que les policiers algériens sont bien rémunérés et que la plupart d’entre eux perçoivent 60 000 DA ? Eh bien, dites-lui que je ne touche que 32 000 DA et que mes collègues et moi, nous mettons nos vies en danger ici.» Les témoignages sont crus et relatent un quotidien difficile, un sentiment d’abandon : «Agressés, tabassés, nous sommes aussi bien les victimes des émeutiers que des retenues sur salaires sans aucune absence de nos postes de misère devant des bandes criminelles encagoulées usant d’une violence inouïe.»
Debout pendant plus de quatre heures face à la sûreté de la wilaya, les manifestants ont subitement changé de position pour donner le dos aux responsables sortis sur les marches de l’imposant édifice, les regardant sans oser approcher. Après presque une demi-heure dans cette posture, ils se sont dirigés dans une parfaite organisation vers le siège de la wilaya de Ghardaïa, à une centaine de mètres, après avoir entonné l’hymne national, toujours donnant le dos aux responsables. Les Ghardaouis saluent une élite qui proteste
Les URS ont été acclamés tout au long du parcours par la population, notamment les jeunes Ghardaouis agglutinés sur les deux côtés du parcours.
Les policiers, dans un silence entrecoupé par des applaudissements et les encouragements de la population saluant ce geste de courage de ces enfants de la République, ont emprunté le boulevard Didouche Mourad avant de déboucher sur l’avenue Talbi Ahmed, au bout de laquelle se trouvent le foyer de la police et le siège du tribunal. Sans s’arrêter, ils ont, encore une fois, entonné l’hymne national avant de déboucher sur l’avenue du 1er Novembre.
Arrivés sur l’esplanade qui donne sur le siège de la wilaya et le siège de la cour de Ghardaïa, ils se sont assis par terre dans le calme, pendant près de 45 minutes, avant de reprendre le chemin inverse vers le siège de la sûreté de wilaya.
Sur le chemin du retour, la détermination était plus forte. Quatre policiers placés au devant de la procession portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, en arabe : «Hamel dégage», «Nous voulons un syndicat autonome», «Nous voulons le ministre» et «10 mois, barakat».
Vers 14h, le DGSN, Abdelghani Hamel, est arrivé à Ghardaïa en catimini et la sûreté de wilaya a publié un sibyllin et laconique communiqué transmis par mail à la presse pour informer que le patron de la police est arrivé à Ghardaïa pour une visite de travail et d’inspection et qu’il a rendu visite à quelques policiers blessés sur leurs lits d’hôpital, éludant superbement la situation explosive dans laquelle s’est retrouvée la vallée du M’zab avec son lot d’incendies, de blessés et de lendemains incertains. Aucun contact avec la presse, reléguée au rang de curieux indésirables.
Les précisions de la DGSN
La direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a apporté des précisions relatives à l’action de protestation observée par des agents de police à Ghardaïa, pour dénoncer les agressions répétées qu’ils subissent dans l’exercice de leurs fonctions. Dans un communiqué remis à notre rédaction, la DGSN dément catégoriquement le décès d’un policier suite aux derniers affrontements qui ont éclaté à Berriane ; elle indique cependant avoir dénombré trois policiers blessés.
Le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, en visite de travail dans la wilaya de Ghardaïa, a été attentif aux préoccupations des policiers en colère contre ces agressions récurrentes dont ils sont victimes. Lors de sa rencontre avec eux, M. Hamel les a rassurés en s’engageant à prendre en charge «l’ensemble de leurs préoccupations et inquiétudes». Il a cependant insisté, ajoute le communiqué, sur la nature du métier de policier en rappelant à l’occasion les sacrifices consentis quotidiennement par les agents constamment exposés à de multiples risques et dangers.
Le DGSN a exhorté les policiers à «poursuivre leur noble mission avec efficacité et honnêteté, dans le respect et l’application des lois de la République». M. Hamel s’est rendu, lors de son déplacement, à l’hôpital de la ville de Ghardaïa où il s’est enquis de l’état de santé des deux policiers blessés la veille. Un geste apprécié par les concernés et leurs collègues. (R. P.)
c'est louche
je crois c'est le mandat de trop trop même allah esstar elblad.les digues mis en place par le pouvoir commencent à la cher.ce n'est pas un événement anodin,le risque que les institutions prennent de l'eau ... la suite
quelle police
Il sont tous verreux ces ripoux. ils ne savent que casser des étudiants, des enseignants inoffensifs, et j'en passe.Pour une fois qu'ils se retrouvent de vrais délinquants ils abdiquent sous prétexte ... la suite
Mouvement de très bon augure
Ils ont enfin compris qu'il étaient utilisés uniquement pour la sauvegarde des intérêts colossaux de la nomenklatura. Pourtant, il n'y a pas si longtemps encore, ils appliquaient avec motivation et ... la suite
Comment
continuer dans cet aveuglement de demander à des enfants du peuple à taper sur d'autres enfants du même peuple? Ce régime continue de croire qu'il a un pouvoir de vie et de mort sur les Algériens et que le ... la suite
les grabataires a Alger!
Pendant que ces pauvres bougres se défoncent pour assurer la securité au m zab, les grabataires du pouvoir sont au bord de leur piscine ou celles des hilton, a Alger! Que le monistre de l'intérieur et son ... la suite
A quand la paix à Ghardaia ?
J'espère ne pas être censuré comme hier. En lisant les articles et les interventions sur ce drame de Ghardaia, qui se joue à huis clos, je remarque que le calvaire des Mozabites est rarement évoqué ... la suite
RESPECT aux policiers
les postes de responsabilité sont partager bel ma3rifa comme dans tout les disciplines en Algérie.alors c ça le résultat. un état faible et sans rigueurs. n'importe qui peut réunir une dizaine de personnes ... la suite
Ils sont bien soutenus
Cette marche est juste, je la soutiens, comme ceux qui l'ont déja fait, mais Il serait aussi honorable, qu'eux nous soutiennent lors de manifestations, là ou ils n'hésitent en aucun cas de bastonner le ... la suite
A quand la suite ?
Les officiers de l'ANP et des services de sécurité devraient suivre cet exemple et tourner le dos aux crétins qui tiennent le pays.
les policiers pousser a bout
normalement ces pauvres policiers qui affrontent des ces sauvages comme a ghardaia doivent toucher un double salaire et doivent vivre dans des condition honorable