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  • chakib en prison et liberez mohamed gharbi:Khelil: La maison à 2 millions de dollars et le mépris pour les Algériens

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    De retour d'Addis Abeba où il assistait au sommet de l'Union Africaine, Abdelaziz Bouteflika dont les proches sont directement touchés par les affaires de corruption, lance la contre-attaque. Le chef de l’Etat sonne la charge en activant trois des personnalités les plus importantes du pays.

    D’abord, le président de l'assemblée nationale, Abdelaziz Ziari. Celui-ci assure que les deniers du pays « sont bien gérés ». Ensuite, le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni qui minimise le scandale en déclarant que les investigations ainsi que la mise en examen des cadres de Sonatrach ne sont pas une "opération mains propres" mais plutôt une simple affaire, comme il en existe ailleurs. Et enfin Chakib Khelil, ministre de l’Enérgie et des Mine, désigné dans la presse comme le principal et premier responsable dans la gestion de la maison Sonatrach, soutient avoir la conscience tranquille. « Je ne démissionne pas », a-t-il lancé sur un ton déterminé à l’adresse des journalistes qui l’ont interpellé sur l'arrestation de plusieurs cadres de la Sonatrach et la mise sous contrôle judiciaire de Mohamed Meziane.

    Interrogé sur la lettre que Hocine Malti, ancien vice-président de Sonatrach, avait adressée aux enquêteurs et dans laquelle il donne des précisions sur certains contrats signés notamment avec la firme italienne Saipem et la canadienne SNC Lavalin, Chakib Khelil, assuré du soutien indéfectible de son ami Abdelaziz Bouteflika, a préféré répondre avec dédain et mépris : « Qui parmi vous connaît Hocine Malti ? ».

    L'arrogance avec laquelle Khelil a évoqué le nom de Hocine Malti symbolise l'assurance de celui qui se sent intouchable. Visiblement, Chakib Khelil a horreur de rendre des comptes. Oublie-t-il qu'en sa qualité de ministre de la République il gère une partie très importante, la plus importante, des richesses des Algériens ? Cette haute fonction politique l'oblige, quoiqu'il en pense et quoi qu’il en dise, à s’expliquer sur la gestion des affaires placées sous sa responsabilité. Qu'il l'accepte ou qu'il démissionne…

    Pis, Chakib Khelil a rendu hommage aux cadres incriminés indiquant que les Algériens ne doivent pas perdre de vue que les responsables arrêtés sont les plus grands cadres de la nation et de Sonatrach qui ont défendu mordicus les intérêts de l’Etat et ont géré l’entreprise avec courage et bravoure. Avec ces déclarations, Chakib Khelil, s'érige en juge et interfère directement dans les affaires de son autre ami, le garde des sceaux. Quel magistrat, après de telle déclarations osera condamner "les plus grands cadres de la nation"? C'est de la même veine que les propos de Amar Ghoul, le ministre des travaux publics, suite au scandale de l'autoroute est-ouest qui répete "moi je travaille et les autres aboient".

    La maison à 2 millions de dollars

    Alors, voila, non seulement Chakib Khelil doit rendre des comptes aux Algériens sur la gestion de son département, mais il doit également s'expliquer sur son propre patrimoine. Il doit expliquer l'achat le 24 juillet 2007, lui, son épouse, Najat Arafat Khelil et un entrepreneur privé, Omar Habour, cité dans l'affaire BCIA, d'une propriété dans le Maryland, aux Etats-Unis, pour la modique somme de 1.56 millions de dollars. Il doit également expliquer l'acquisition moins d'un an plus tard, à savoir le 30 juin 2008 - cette fois ci en son nom et celui de son épouse -, de la maison mitoyenne pour 302.000 dollars ainsi que d’une autre propriété sise juste en face pour un montant de 300.000 dollars. Ainsi, notre ministre s'est offert en moins d'une année, entre juillet 2007 et juin 2008, un pâté de maison pour plus de 2.1 million de dollars, à North Bethesda, dans la banlieue chic de Washington. Avec quel argent le couple Khelil a pu acquérir ces biens immobiliers dans les Etats du Maryland et à Washington D.C ? Avec son salaire de ministre ? Avec l’apport de son épouse, Présidente de l’Arab Women’s Council et Vice-présidente du Palestinian American Congress, deux associations qui œuvrent pour le rapprochement entre Palestiniens et Israéliens ? Grâce à des prêts contractés auprès de banques américaines ? Grâce à de généreux donateurs ?

    S’il est difficile pour l’heure de déterminer l’exact patrimoine de ce ministre qui posséderait la nationalité américaine, de sa femme et de ses deux enfants ; s’il est encore malhonnête de donner du crédit aux rumeurs qui l’accréditeraient d’une immense fortune, il est en revanche facile de vérifier la véracité de ses acquisitions.

    Par Yahia Bounouar - http://www.kalimadz.com/chakib en prison

  • IL ÉTAIT HIER AU MINISTÈRE DE L’ÉNERGIE Revoilà Chakib Khelil ! en toute inpunité



    Chakib Khelil a participé, hier, à la cérémonie de commémoration du cinquantième anniversaire de l’Opep qui s’est déroulée au siège du ministère de l’Energie et des Mines. Confronté à la presse lors de cette sortie publique, la première depuis son limogeage, l’ex-ministre a refusé d’évoquer le scandale Sonatrach.
    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Khelil a retrouvé, hier, le siège du ministère de l’Energie et des Mines, département qu’il a eu à diriger durant 10 années. Sauf que l’homme n’est revenu qu’en qualité de simple «invité». Il a été convié par Youcef Yousfi, actuel maître des lieux, à participer à une cérémonie marquant le cinquantième anniversaire de la création de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Durant la cérémonie, Khelil est resté au sein du groupe de convives aux côtés des ambassadeurs des pays membres de l’Opep. Puis, au détour d’une exposition de photos et de timbres, il se retrouve face aux journalistes. Sourire en coin, l’ex-ministre leur serre la main. Puis une question fuse «Avez-vous été convoqué par la justice dans le cadre de l’affaire Sonatrach ?» Pour toute réponse, Chakib Khelil lâchera un rire nerveux avant de rejoindre le groupe des VIP, au premier étage. Gêne ou sarcasme ? A vrai dire, la réaction de Khelil est impossible à décrypter. Néanmoins, la question reste aujourd’hui encore en suspens : Chakib Khelil sera-t-il entendu par la justice dans le cadre des trois affaires en justice (gazoduc GK3, programme de télésurveillance et rénovation du siège de l’avenue Ghermoul) inscrites au dossier Sonatrach Tout au long de l’instruction, les principaux prévenus ont affirmé avoir agi sous la coupe de l’ex-ministre de l’Energie et des Mines. Il est aujourd’hui évident que la gestion de ce dossier dépasse de loin le pouvoir judiciaire. La présentation ou non de Chakib Khelil est avant tout une question de volonté politique. De son côté, Youcef Yousfi semble tout à fait serein. Interrogé hier sur la situation qui prévaut à la Sonatrach, le ministre a répondu par un simple «bien, el hamdoulillah». En fait, Yousfi s’apprête à mener une bataille à l’international. A Vienne, plus précisément, où s’ouvre jeudi la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). «Tout se bâtit autour de la meilleure stratégie rationnelle qui consiste à défendre les intérêts des pays exportateurs. C’est un intérêt fondamental», a-t-il indiqué. Pour ce qui est du prix actuel du pétrole brut, Youcef Yousfi a estimé que celui-ci est actuellement «acceptable, plus intéressant que par le passé». Mais il n’hésite pas à afficher ses intentions à 48 heures de cette rencontre. Pour lui, le «prix raisonnable » du brut se situe dans une fourchette comprise entre «90 et 100 dollars ».
    T. H.