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  • Arrêtez le braconnage des émirs dans le sud algérien

     

    Chaque année, les émirs du Golfe, font de notre Sahara un terrain de sport. Le malheur est que leur sport favori est la chasse. Pas n'importe laquelle: l'outarde semble-t-il pour les vertus aphrodisiaques de sa chair ou je ne sais quelle partie de son corps, et la gazelle pour ses cornes.

     
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    algerie

    Ces deux espèces sont en voie de disparition ,mais qui peut tirer la sonnette d’alarme.

    Ils débarquent avec leurs armes sophistiquées qui ne laissent aucune chance à ces belles créatures:fusils à lunettes,véhicules tout terrain et sous bonne escorte généreusement offerte par la République.

    Pourtant le braconnage est interdit et il existe des lois de la République protégeant les espèces en voie de disparition ,et l’outarde en fait partie ainsi que la gazelle.

    Les émirs viennent faire les guerres qu’ils n’ont pas faites, chez nous et contre des ceux que nous aimons le plus, nos compagnons de tout temps. Comment peut-on avoir le courage de tirer sur un aussi bel animal que la gazelle, inoffensif.

    Comment peut-on rester insensibles à ces massacres à grande échelle.

    Arezki Maouche

    Signez la pétition ; arrêtez le braconnage des émirs dans le sud algérien

     

  • Dans un livre qui sort aujourd'hui 18 novembre : Ferhat Mehenni s'explique

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    Si vous n'avez rien compris à la stratégie du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK); si vous êtes interloqués par le Gouvernement provisoire de Kabylie ; si vous doutiez des fondements de la politique des autonomistes algériens, alors ce livre est pour vous. Dans " Le siècle identitaire - la fin des Etats post-coloniaux" qui sort aujourd'hui 18 novembre chez la maison d’édition française Michalon, Ferhat Mehenni répond à toutes les questions que vous vous posez et même à celle que vous ne vous posez pas.

    Pour lui, la notion d'indépendance, qui a servi, dans les années cinquante et soixante, à mobiliser les masses et à sucsiter des espoirs, n'est plus opératoire aujourd'hui. Dans un contexte de banqueroute générale des Etats post-coloniaux et de mondialisation, Ferhat Mehenni lui oppose le concept d'autonomie. Les indépendances; soutient-il, ont presque partout échoué. Dans sa présentation de l’ouvrage, l’éditeur  rappelle que  « cinquante ans après la décolonisation, les anciens pays colonisés  n’ont pas su tirer profit de leur indépendance ni sur le plan économique, ni sur le plan politique, à de rares exceptions près » Pire : ces jeunes Etats seraient quasiment de nature coloniale, eux qui n’hésitent pas à recourir au génocide parfois, « Revenir sur la colonisation est, pour tous, un devoir et une urgence. Si l’on veut comprendre et désamorcer à temps ces poudrières que sont la plupart des pays anciennement colonisés »

    Bref, l'Etat post-colonial est en faillite. Ferhat Mehenni lui dénie le statut d'Etat-nation et le met en contradiction avec des notions fortes comme la démocratie, le droit, le libéralisme...Ferhat utilise avec brio la formule. Nous sommes passés, dit-il, des "Etats sans nation" aux "nations sans Etats".Quelle alternative alors propose t il ?  Après avoir fait le réquisitoire des Etats post- coloniaux  Ferhat Mehenni assène : « Il ne s’agit plus d’être’’ une et indivisible’’, comme la jeune république de 1791 lutant contre les sécessions et les menaces d’invasion mais de savoir conjuguer l’ouverture la transparence la pluralité qui sont désormais les  vraies garanties de la stabilité  politique et du dynamisme économique » Pour ce faire, il ne s’agit pas d’exporter et d’imposer par la force  la démocratie, comme ont tenté de  le faire les américains en Irak, mais en accueillant  dans le concert des Nations, les peuples qui aujourd’hui luttent pour leur indépendance, lit-on dans la présentation de l’ouvrage.

    L'auteur croit entendre des "craquements" dans ce qu'il appelle déjà le "vieux monde", c'est-à-dire ancien colonisateur et ancien colonisé auxquels il ajoute même l’ONU et le G20 ! « Les pays issus de la colonisation ont déjà commencé à se disloquer » constate t il.  Ils vont donner naissance à d’autres pays, plus nombreux prédit- il. Cependant prévient il,  cet  « émiettement » , présenté  par  les  tenants du statu quo géopolitique, comme un risque d’installation de  l’anarchie et du chaos, ne doit pas nous faire perdre de vue que rien ne peut arrêter un peuple qui veut son indépendance.

    Sa solution ? Vous l’avez devinée : le retour à l’identité. Non pas un repli identitaire ce dont il se défend mais une reconquête de soi de son histoire, de sa personnalité. Même une démocratie occidentale reste inefficace si elle ne s’accompagne pas d’une reconnaissance et d’une revalorisation des identités en place. Ferhat Mehenni cite Dominique Wolton auteur de «  L’autre mondialisation » qui rappelle que le respect et la valorisation des identités est un gage de succès de la communication et du développement économique social et culturel .

    Bien entendu ,Ferhat Mehenni qui se garde d’être le messie de tous les Algériens, se soucie d’appliquer la recette en priorité pour la Kabylie dont le destin dit –il est comme le fil rouge de cette région. Son  livre de 14 chapitres se termine par une série de propositions et de clarifications autour de l’avenir de la Kabylie qui a souffert du déni d’existence  imposé par l’Etat algérien. Il va sans dire que ses idées pour regagner le droit à l’existence tranche avec celles des deux grands partis kabyles le FFS et le RCD que Ferhat Mehenni ne se prive pas d’égratigner , parfois férocement, les accusant d’avoir poursuivi une politique vaniteuse d’accession au pouvoir qui les a fait accepter l’étouffement des revendications d’une Kabylie politique . 

    A lire Mehenni , la Kabylie gagnerait d'ailleurs à ne pas confier son destin….aux Kabyles ! Du moins pas à ces partis et à ces élites kabyles qui se sont succédés depuis 1962 et qui selon Mehenni «  ont tous contribué de près ou de loin , à maintenir leur première patrie dans ce statut d’inexistence »

    Pour la bonne bouche ,l’auteur  qui ne manque ni de mordant ni de hargne classe les élites kabyles en trois catégories : les sincères, les apathiques et les traitres. On ne vous en dit pas plus.

    F. B.