Comme les amours, les priorités se font et se défont à chaque croisement complexe. De fait, on l’aura presque oublié dans le quotidien, le Président n’est toujours pas revenu. Mais la chaleur si. Elle est bien là, présente et même un peu trop, régnant avec autorité, non démocratiquement élue mais au sommet de toutes les structures du pouvoir. Mais surtout, avec le retour de la chaleur est revenu le cauchemar national estival, celui des délestages. Ce ne serait pas si grave si ce retour n’avait pas été accompagné d’une mauvaise nouvelle : le PDG de Sonelgaz qui avait promis de ne pas couper l’alimentation cet été vient d’être placé sous contrôle judiciaire. Qui croire alors dans un monde sans lumière de mensonges emboîtés ? Un Président, une maladie ou un médecin présidentiel ? Un candidat à la succession ou un ex-président ? Un général, un soldat ou un civil assimilé ? La famille révolutionnaire, connue pour ne jamais dire la vérité même sous la torture ? Sa propre famille ou son double, qui savent si bien distiller ces mensonges qui font du bien ?
Il est utile, même s’il fait très chaud, de faire un dernier effort avant septembre et en revenir aux définitions : on appelle mensonge blanc, kedba bayda, un mensonge par omission ou dissimulation qui n’a pas pour but de faire mal mais que l’on utilise pour adoucir la perception de l’autre. A l’opposé, le mensonge noir est un énoncé contraire à la vérité, qui a comme objectif de détruire, détourner et tromper. Qui croire alors dans cet étalage de bichromie en noir et blanc ? Personne, à part la nature qui, elle, ne ment jamais pour la simple raison qu’elle ne promet rien et ne s’inscrit pas dans une logique d’équilibre ou de futur. S’il fait chaud, c’est qu’il fait chaud. C’est à peu près la seule chose aujourd’hui autour de laquelle l’APS ne pourra slalomer, que l’ENTV ne pourra cacher et que même Belani ne pourra démentir.