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mensonge

  • Les laissés-pour-compte de Hassi Messaoud

    http://www.elwatan.com/une/les-laisses-pour-compte-de-hassi-messaoud-14-12-2014-281472_108.php

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  • Nos ministres mentent en direct le cas ghoul

    CANDIDATURE DE BOUTEFLIKA :
    Belaïz dément les propos du président de TAJ
    Ghoul : le grand bluff

     

    Le ministre de l’Intérieur a nié, hier, le fait que Abdelaziz Bouteflika ait retiré les formulaires de souscriptions de signatures individuelles. Tayeb Belaïz oppose un démenti cinglant à l’annonce faite la veille par son collègue et patron de Tadjamou Amel El Djazaïr qui affirmait avoir lancé la campagne de signatures en faveur d’un quatrième mandat pour le président sortant.

    Tarek Hafid - Alger (Le Soir)
    Ghoul joue et perd. Le coup de bluff du ministre des Transports et président de Tadjamou Amel El Djazaïr n’aura tenu qu’une seule journée. «Cette question de savoir si Bouteflika est candidat ou pas fait partie du passé ! Je vous annonce que, nous concernant, et à partir d’aujourd’hui, nous sommes officiellement en campagne pour la collecte des signatures au profit de notre candidat, Abdelaziz Bouteflika.

    Je ne peux être plus clair et je ne parle pas dans le vide», avait annoncé Amar Ghoul, samedi, lors du lancement du «Groupe de fidélité et de stabilité», une coalition de «nano-partis» œuvrant pour un quatrième mandat en faveur de Bouteflika.
    La réponse du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, département chargé de la délivrance des formulaires de souscriptions de signatures individuelles, ne s’est pas faite attendre. «Jusqu’à présent, le président de la République n’a adressé aucune demande au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales exprimant le vœu de présenter sa candidature à la prochaine présidentielle», a déclaré Tayeb Belaïz, au Conseil de la nation, en marge de la cérémonie de clôture de la session parlementaire d’automne.
    Pourtant, samedi, lors de la kermesse organisée par TAJ à Sidi-Fredj, Ghoul s’est mis dans la position de leader du «bloc politique» pour le quatrième mandat. Le ministre des Transports a tenté un gros coup dans l’espoir de devancer ses deux «alliés» les plus zélés : Amar Saâdani et Amara Benyounès. «Ghoul est au même niveau d’information que l’ensemble des Algériens, il ne sait absolument rien des intentions du Président Bouteflika. Néanmoins, il reste persuadé que ce dernier va se présenter pour la quatrième fois consécutive.
    Le patron de TAJ ambitionne d’être nommé directeur de campagne de Bouteflika. Il est convaincu que ce poste est d’une importance capitale. Ali Benflis et Abdelmalek Sellal, qui l’ont occupé auparavant, ont été nommés au Premier ministère et ont atteint le statut de présidentiable. Il est ambitieux et ne veut surtout pas être devancé par Benyounès et Saâdani», explique un proche du ministre des Transports.
    A la tête d’un parti très modeste, Ghoul peut à la limite concurrencer Amara Benyounès et son MPA mais pas Amar Saâdani malgré un FLN fortement déstabilisé. D’où l’idée de rassembler un maximum de petites formations politiques, dont certaines n’ont même pas encore été agréées. «Ghoul n’a eu aucun mal à convaincre les responsables de ces partis, il lui a suffit de passer des appels téléphoniques.
    Le patron de TAJ est un personnage important, il est membre du gouvernement et est donc censé être très informé. Ses interlocuteurs ne pouvaient qu’accepter de le suivre pour cette méga-opération de soutien à Bouteflika», note notre source. Ghoul pensait faire mieux que la défunte «Alliance présidentielle» lancée en février 2004 — il y a très exactement dix ans — par le FLN, le RND et le MSP. Samedi, ce n’était pas trois mais trente et un partis politiques qui sont venus en renfort soutenir Abdelaziz Bouteflika.
    En fait, dans la salle de conférences de l’hôtel Ryadh de Sidi-Fredj, il n’y avait que treize «nano-partis». Encore un coup de bluff de Ghoul. «Le président de TAJ a annoncé le ralliement de trente et une formations politiques. C’est faux, car sur la scène ils n’étaient que treize.
    Et encore, certains étant incapables de mobiliser leurs militants sont venus avec leurs enfants ou leur chauffeur. Les dix-huit autres patrons de partis ont bien été contactés par téléphone mais n’ont pas daigné assister à cette rencontre».
    Il a donc suffi d’une phrase du ministre de l’Intérieur pour que s’effondre le plan de Ghoul. Le ministre des Transports a fini par perdre le peu de crédibilité qu’il avait. Cet épisode tragi-comique démontre surtout qu’il n’y a aucun metteur en scène pour diriger le feuilleton du «quatrième mandat».
    T. H.

  • G3 : “éloge de la lenteur”

     


     

    Par : Mustapha Hammouche

    Revoilà la G3 ! On se demande où le ministre des Postes et des TIC ou le directeur général d’Algérie Télécom trouve l’aplomb pour relancer, sans cesse, un projet qui commence à prendre des allures de serpent de mer.
    Remarquons, ce doit être plus facile de faire des promesses à un peuple qui ne vous croit pas : n’ayant rien espéré de vous, il ne vous tiendra pas rigueur de ne pas être au rendez-vous.
    Donc, cette fois-ci, ce sera pour novembre prochain. Et c’est tellement sûr que l’appel d’offres, qui, paraît-il, a été soumis à l’ARPT et attend son avis, sera émis début août. Dans deux semaines. Un peu comme l’État a racheté Djezzy “dans un an”, “dans six mois”… et renationalisé ArcelorMittal. “C'est une affaire d'une semaine ou deux, tout au plus”, assurait pourtant le comité de participation en mai dernier.
    Nous en avons connus de ces projets dont les horizons reculent à mesure qu’on s’en rapproche. Des retards dans le lancement comme dans le délai de réalisation. L’aventure du métro d’Alger, pour être caractéristique de la nonchalance nationale en matière de développement, n’est pas la seule. Le retard est simplement la règle. Il concerne les grands comme les petits projets. S’il a fallu trente ans pour creuser une ligne du métro, il a fallu aussi quatorze ans pour construire le petit hôpital d’Azazga.
    L’on ignore si les annonces servent à “nous faire passer le temps”, selon l’expression de maître Brel, ou à éprouver notre patience. Mais les pouvoirs semblent être incapables de se départir de ce réflexe qui consiste à diriger notre regard au plus loin vers le futur, histoire peut-être de nous empêcher de voir le désastreux bilan du passé et le lamentable état du présent.
    Et puis, plus l’horizon est éloigné, plus le responsable a des chances de ne plus être en poste pour rendre compte de ses fausses promesses. Ces temps-ci, il pleut des projets aux termes les plus longs. Pour 2015, on nous annonce 2,5 millions de touristes, cinquante kilomètres supplémentaires de métro à Alger, 8 000 nouveaux kilomètres d’autoroutes et voies rapides pour le pays et nos ports atteindront une capacité de 100 millions. En 2020, cette capacité portuaire passera à 155 millions de tonnes et le nombre de PME dans l’industrie atteindra les 1 340 000 avant de culminer à deux millions en 2025. En 2030, 40% de la production d'électricité destinée à la consommation nationale sera d'origine renouvelable.
    Sur la seule base des déclarations de ministres et présidents-directeurs généraux, on peut ainsi dresser des tableaux d’étapes d’un développement luxuriant, mais malheureusement virtuel, de l’Algérie. On l’éprouve depuis un demi-siècle : à mesure qu’on se rapproche du moment où il est question de jouir de notre bonheur programmé, son horizon fuit encore plus loin !
    Cette logique du report indéfini qui fait qu’au moment où la technologie a annulé le temps de déplacement de l’information, l’Algérie aborde la question du développement des TIC avec l’approche hésitante du rentier qui fait ses courses : “J’achète… j’achète pas ; j’achète… j’achète pas.” C’est cela la tragédie de la rente : en ce qu’elle peut dispenser le pouvoir d’une politique de développement économique et technologique et scientifique, elle sert aussi à financer le sous-développement !


    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • Douce blancheur du mensonge

     

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    Comme les amours, les priorités se font et se défont à chaque croisement complexe. De fait, on l’aura presque oublié dans le quotidien, le Président n’est toujours pas revenu. Mais la chaleur si. Elle est bien là, présente et même un peu trop, régnant avec autorité, non démocratiquement élue mais au sommet de toutes les structures du pouvoir. Mais surtout, avec le retour de la chaleur est revenu le cauchemar national estival, celui des délestages. Ce ne serait pas si grave si ce retour n’avait pas été accompagné d’une mauvaise nouvelle : le PDG de Sonelgaz qui avait promis de ne pas couper l’alimentation cet été vient d’être placé sous contrôle judiciaire. Qui croire alors dans un monde sans lumière de mensonges emboîtés ? Un Président, une maladie ou un médecin présidentiel ? Un candidat à la succession ou un ex-président ? Un général, un soldat ou un civil assimilé ? La famille révolutionnaire, connue pour ne jamais dire la vérité même sous la torture ? Sa propre famille ou son double, qui savent si bien distiller ces mensonges qui font du bien ?

    Il est utile, même s’il fait très chaud, de faire un dernier effort avant septembre et en revenir aux définitions : on appelle mensonge blanc, kedba bayda, un mensonge par omission ou dissimulation qui n’a pas pour but de faire mal mais que l’on utilise pour adoucir la perception de l’autre. A l’opposé, le mensonge noir est un énoncé contraire à la vérité, qui a comme objectif de détruire, détourner et tromper. Qui croire alors dans cet étalage de bichromie en noir et blanc ? Personne, à part la nature qui, elle, ne ment jamais pour la simple raison qu’elle ne promet rien et ne s’inscrit pas dans une logique d’équilibre ou de futur. S’il fait chaud, c’est qu’il fait chaud. C’est à peu près la seule chose aujourd’hui autour de laquelle l’APS ne pourra slalomer, que l’ENTV ne pourra cacher et que même Belani ne pourra démentir.

     

    Chawki Amari
  • ALGERIE:Flagrant délit de mensonge

     

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    sellalEl Watan le 13.06.13 

    La maladie de Bouteflika est devenue un vrai casse-tête pour les officiels du pays qui semblent ne plus savoir où donner de la tête ni comment en parler.

    Chaque jour étant un jour de trop sans aucune image du président de la République, on sert à l’opinion publique des bulletins qui changent au gré des calculs comme change un bulletin météo au gré du temps. Le 27 avril dernier, il y a donc de cela 47 jours, un bulletin de santé affirmait que Bouteflika avait été admis à l’hôpital français du Val-de-Grâce suite à «un accident ischémique mineur», ce qui dans le jargon médical veut dire un mini-AVC ou accident vasculaire cérébral sans trop d’impact sur le patient. Mais au fil des jours et des semaines, l’absence d’images du Président a nourri bien des doutes sur son état réel. Un AIT ne nécessite pas une aussi longue hospitalisation, disent les spécialistes. Des communiqués laconiques de la Présidence ont suivi pour assurer que tout allait bien au Val-de-Grâce ; il en sort d’ailleurs non pas pour rejoindre son pays, mais pour une convalescence dans un autre centre hospitalier, toujours appartenant au corps militaire français, appelé les Invalides. L’intrigue est à son comble. Et toujours pas d’images du Président.

    Mardi, alors que les plus folles rumeurs ont circulé sur son état de santé, son «incapacité à gouverner» et sa succession qui commence à s’organiser, le Premier ministre Abdelmalek Sellal accompagné du chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah se rendent aux Invalides pour voir le malade national. Et, surprise de la rencontre, un nouveau bulletin de santé est rendu public et dans lequel il n’existe aucune trace de l’accident ischémique. Le nouveau bulletin de santé parle d’AVC, et aucunement mineur cette fois, comme le supputait déjà la rumeur depuis l’admission du chef de l’Etat au Val-de-Grâce. Autre médecin, autre bulletin ; n’est-ce pas là donner la preuve qu’il y a eu mensonge et que le peuple est loin de savoir réellement de quoi souffre le Président ? Un adage populaire dit «elle voulait se farder, elle s’est mise le doigt dans l’œil», cela semble être le cas pour cette opération de com qui, au-delà des images montrées hier, et à distance, dévoile qu’il y a eu mensonge dont l’opinion toute entière a été témoin. Comment faire confiance à ces bulletins changeants et à ces médecins qui signent ce que des politiques veulent bien leur faire signer ? Une chose est sûre en tout cas, si c’est un peu de vérité qu’on nous a servie hier, les Algériens sont en droit de savoir toute la vérité. 

    N. B.
  • Quatrième sit-in des syndicats

    SANTÉ

    L’avenir du mouvement de contestation lancé par l’Intersyndicale des professionnels de la santé sera tranché ce week-end. Le ton est néanmoins donné par le SNPSP, dont le bureau national est favorable à la poursuite de la grève. Le Snapsy et le SNPSSP prendront leur décision aujourd’hui. Côté dialogue, c’est le statu quo. Les syndicats disent ne pas comprendre que la tutelle conditionne ce dernier par l’arrêt du mouvement. Ils étaient nombreux hier à se rassembler face au ministère de la Santé.

    Nawal Imès - Alger (Le Soir) - A l’appel du SNPSP, du SNPSSP et du Snapsy, praticiens de la santé publique et spécialistes ont tenu leur quatrième sit-in devant le ministère de la Santé. Point d’avancée. La tutelle n’a toujours pas lancé d’invitation au dialogue. Un statu quo qui ne décourage nullement les membres de l’Intersyndicale qui poursuivaient cette semaine leur grève cyclique. Ni les mises en demeure, ni les pressions exercées sur les responsables des structures de santé pour suspendre les responsables syndicaux de leurs fonctions n’ont eu raison de la mobilisation. Hier, les trois présidents des syndicats, réunis dans le cadre de l’Intersyndicale, ont réitéré leur détermination à aller jusqu’au bout de leurs revendications. Les suites à donner à leur mouvement de contestation seront connues ce week-end. Le SNPSP a été le premier à réunir son bureau national élargi pour évaluer le mouvement. C’est la poursuite du mouvement qui a été retenue. Le Dr Merabet, son président, expliquait hier que tant que le ministre de la Santé continue de poser comme préalable au dialogue l’arrêt de la grève, aucune évolution n’est possible. C’est d’ailleurs ce qui a motivé la décision des membres du bureau national. Le président du SNPSP rappelait hier qu’aucun des trois syndicats formant l’Intersyndicale n’a demandé à être reçu en tant que tel et que rien n’empêchait le ministère d’adresser des invitations individuelles aux trois syndicats reconnus. Le SNPSSP, quant à lui, devait tenir une réunion hier après-midi. Sa décision sera communiquée dès ce week-end. Le Dr Youssfi tenait à rappeler hier que la loi était claire en matière de conflits sociaux. Le dialogue, dit-il, peut être ouvert à tout moment en plein débrayage. Le président du SNPSSP s’étonne que du côté du ministère on qualifie les revendications des syndicats de rédhibitoires. «Il faudrait qu’on nous invite d’abord à dialoguer avant de juger nos revendications. Cela ne peut en aucun cas se faire par voie de presse.» Pour lui, la balle est dans le camp du ministère et si il y a bien une partie qui pousse au pourrissement, ce n’est certainement pas les syndicats, en témoignent les mises en demeure non réglementaires envoyées aux grévistes et la volonté de certains directeurs centraux qui souhaitent voir les syndicalistes sanctionnés. Tout comme ses partenaires dans le cadre de l’Intersyndicale, le Snapsy tient aujourd’hui une réunion de ses délégués pour évaluer la grève. Khaled Keddad, son président, s’étonnait hier de l’incapacité de la tutelle à argumenter au sujet de son refus d’ouvrir le dialogue sur la révision du statut. «Aucune loi ne stipule qu’un statut doit d’abord être appliqué pendant une période avant de pouvoir le réviser», dit-il, appelant le ministre de la Santé à prendre ses responsabilités et à faire preuve de volonté politique.
    N. I.

  • Mensonge, manipulation et compromission au minitère de la santé

    Des indiscrétions du coté du MSPRH font état des allées et venues de certains djamel-ould-abbes-ministre-300x216.jpg"représentants de syndicats tolérés" au niveau du "palais ministériel". Certains ont été encore une fois convoqués par le maitre des lieux pour reproduire les éternnelles promesses de régler les problèmes des praticiens.


  • L'Observatoire de protection des défenseurs des droits de l'homme dénonce les arrestations arbitraires

     

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    Dans un communiqué rendu public jeudi, L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT),dénonce les "arrestations arbitraires" de nombreux militants des droits de l'homme devant le tribunal d'Alger.

     

    Le communiqué relève que "l’Observatoire a été informé par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) de l'arrestation arbitraire d'au moins sept personnes près du Tribunal de Sidi Mohamed, dont MM. Hakim Addad, ancien secrétaire général du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), Tahar Belabès, porte-parole du Comité national de défense pour le droit des chômeurs (CNDDC), Mourad Tchiko, membre du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), Abdou Bendjoudi, l'un des responsables du Mouvement des jeunes indépendants pour le changement (MJIC), et Yacine Zaïd, président de la branche de la LADDH de Laghouat, et de la poursuite du harcèlement judiciaire à l’encontre de M. Abdelkader Kherba, membre du CNDDC et de la LADDH".

    L'observatoire précise que plusieurs militants venus "assister au procès de M. Kherba afin de lui témoigner leur soutien, se sont vus refuser l'accès à la salle d'audience du Tribunal de Sidi Mohamed en violation du principe de publicité des débats. Seules les personnes convoquées dans le cadre de cette audience (avocats, prévenus et témoins) ont pu accéder au tribunal".

    N'ayant pu accéder au tribunal les militants ont tenu un  sit in devant le palais de justice "pour dénoncer le harcèlement judiciaire de M. Kherba", mais la manifestation a été réprimée "par les policiers qui ont, au cours de leur intervention, arrêté au moins sept personnes dont MM. Hakim Addad, Tahar Belabès, Mourad Tchiko, Abdou Bendjoudi et Yacine Zaïd".

    "L'Observatoire dénonce vivement ces nouvelles arrestations arbitraires en ce qu'elles visent à sanctionner le libre exercice du droit au rassemblement pacifique des défenseurs des droits de l'Homme. En outre, il déplore, par ailleurs, les conditions dans lesquelles se sont déroulées le procès de M. Kherba en ce que ces dernières s'inscrivent en violation avec le principe essentiel de publicité des débats judiciaires, composante essentielle du droit à un procès équitable" peut on lire dans le communiqué qui rappelle les circonstances de l'arrestation de Abdelkader Kherba.

    Par ailleurs le mouvement de jeunes RAJ, a rendu public une déclaration dans laquelle il dénonce les atteintes répetées aux libertés publiques, suite à l'arrestation ce jeudi matin de nombreux militants des droits de l'homme.
     

     

    Elwatan.com
  • l'homme qui murmure aux oreilles des lapins taiwanais

    Ouyahia s’en va t’en guerre contre les harkis

    Par Lematin dz 

    Ahmed Ouyahia sème la zizanie

    Ahmed Ouyahia a violemment critiqué ce samedi à la loi votée par le parlement français pénalisant l'injure contre les harkis. Or, en janvier dernier, il avait accusé le premier ministre turc de faire du sang des Algériens un fonds de commerce. Ce qu'il n'hésite pas à faire lui-même à moins de trois mois des législatives...

    Comme à chaque échéance électorale, pour semer la diversion sur les problèmes réels et urgents du pays aux temps présents, le pouvoir en place se découvre un regain de nationalisme surfait et agite, par la manipulation de faits d'Histoire, la sempiternelle menace du colonialisme, la main étrangère, les harkis et autres tenants d’une Algérie française, supposée être à l’origine de tous les maux des Algériens qui ont fort affaire au chômage endémique, à la corruption, aux conséquences désastreuses des intempéries.

    Pour semer la zizanie et tenter de détourner l’attention des citoyens sur les urgences de l’heure et faire oublier le spectre d’une forte abstention qui se profile ce 10 mai 2012, alors, tous les moyens sont bons pour amuser la galerie. Et c’est Ouyahia qui s’en va t’en guerre contre les harkis, non ceux réinsérés, nombreux, dans les rouages du système, mais ceux qui ont échappé au massacre de l’été 62, ont fui vers la France où ils ont été parqués pendant des années dans des centres de transit. 

    Depuis Oran, ce samedi 18, à l’occasion du 15ème anniversaire de la naissance de son parti, le RND,  Ahmed Ouyahia est monté au créneau pour dénoncer la loi adoptée le 8 février dernier par le parlement français, pénalisant les injures envers tout "supplétif"  de l’armée française dont les harkis. Le Premier ministre et patron du RND s’est violemment attaqué aux harkis et à la France, estimant que cette loi "ne vise qu’à imposer l'image d'un colonialisme civilisé" (celle du Président candidat Sarkozy) ajoutant que ce texte "ne peut effacer ou faire oublier la barbarie à grande  échelle ayant causé la mort de millions d'Algériens" Pourtant, c’est sur ce  même "colonialisme barbare" qu’il s’en est pris au premier ministre turc qui avait accusé la France d’avoir commis un génocide le 8 mai 45 en réaction à la loi adaptée par le sénat français le mois de janvier sur la négation du génocide, notamment celui des Arméniens en 1915 par les Turcs. Ouyahia avait accusé le premier ministre turc Erdogan en affirmant en substance d'utiliser le sang des Algériens comme fonds de commerce: "Nous disons à nos amis (turcs) de cesser de faire de la colonisation de l’Algérie un fonds de commerce (…) personne n’a le droit de faire du sang des Algériens un fonds de commerce»,  rappelant même à la Turquie, membre de l’OTAN, qu’elle avait voté contre la question algérienne de 1954 à 1962.

    Ce même "fonds de commerce" qu’est la colonisation sur lequel il a attaqué les propos d’Erdogan, Ouyahia n’hésite pas à le faire fructifier à son tour pour s’attaquer à cette loi pénalisant l’injure contre les harkis, brouillant et l’histoire et les cartes électorales des prochaines législatives. Et ce qu’il en dit est pour le moins risible: "Nous avons nos martyrs, vous avez vos traîtres !" car il aurait tout aussi bien pu dire: "Nous avons nos martyrs mais aussi nos traîtres"

    Ouyahia découvre l’eau chaude en affirmant que "Le colonialisme français a été sauvage et barbare, du début jusqu’à sa fin et l’Histoire ne peut et ne doit retenir que ces aspects" Et, bien sûr, la conclusion va de soi pour Ouyahia, s’exprimant au nom de son parti : l’histoire  nationale ne doit pas être utilisée comme "carte électorale" par certaines parties à l’étranger. C’est donc le colonialisme qui menace de l’étranger les prochaines législatives discréditées de l’intérieur par ses promoteurs mêmes dont la crédibilité nourrit plus de méfiance que les pauvres harkis qui eux, n’ont certainement pas besoin de cette loi pénalisant l’injure à leur encontre pour arracher leur statut de "combattants français" à part entière et non comme simples supplétifs. Ouyahia, si. Bouteflika en a fait son cheval de bataille en 2004 quand il s’est agi de mobiliser l’électorat islamiste par cette question sensible de la mémoire. Ses propos ont été haineux, insultants à l’égard des harkis avant de se rétracter devant l’offensive de la France allant jusqu’à recevoir le représentant de l'association des anciens combattants, Hamlaoui Mechakra en visite officielle en Algérie.

    Ouyahia aussi use de cette corde sensible aux mêmes fins : mobiliser l’électorat islamiste, notamment les militants de l’ex-Fis. Mais ces derniers vivent-ils encore de ces images vieillottes de "Hizb França" et autres épouvantails de la colonisation. Abassi Madani, réagissant à la loi de Bouteflika pénalisant toute velléité du retour de son parti sur la scène politique a menacé de saisir les instances internationales sur cette question, dont l’ancienne puissance coloniale. 

    Mais à quand une loi pénalisant la négation des massacres terroristes en Algérie et leur minimisation par le pouvoir? Ouyahia ne s’est-il pas évertué dans cette négation sur le dossier des disparus affirmant que sur les trois mille dossiers de disparition traités par la justice, "la clarté a été faite sur mille cas : 833 [disparus] étaient des terroristes quatre-vingt-treize ont été abattus, quatre-vingt-deux sont détenus, soixante-quatorze sont rentrés chez eux et sept repentis bénéficient de la grâce amnistiante de la Concorde civile." Récemment, réagissant à une enquête sur l’assassinat des moines de Tibhrine demandée par le juge d’instruction français Marc Trévidic, le patron du RND s’est empressé de déclarer "nous n’avons rien à cacher !" Mais qui l'a accusé de cacher quoi que ce soit?

     

    R.M

  • no comment......!! 2

    Après l’informel, le permis de conduire et le S12

    Quelles seront les prochaines reculades du gouvernement ?

    Le gouvernement continue de reculer sur des décisions impopulaires. Après avoir renoncé à affronter les barons de l’informel et suspendu le nouveau code de la route, il vient de supprimer l’extrait de naissance S12 de la liste des documents exigés pour l’établissement de la carte d’identité nationale....
    Lire la suite de Quelles seront les prochaines reculades du gouvernement ?
    10/02/2011 à | 69 commentairesRéagir

    Béjaïa

    Marche et rassemblement de chômeurs à Kherrata

    Des centaines de chômeurs de la daïra de Kherrata, à 60 kilomètres à l’est de Béjaïa, ont organisé ce jeudi 10 février, une marche pacifique suivie d’un rassemblement. Les manifestants ont marché du stade communal de la ville de Kherrata vers le lieu dit Tala-N’Tvavurt. Déployant une banderole...
    10/02/2011 à | 1 commentairesRéagir
    A bouteflika.jpg

    L’annonce est imminente

    Le pouvoir agrée de nouveaux partis politiques

    A quelques heures de la marche du 12 février, le pouvoir multiplie les signes d’apaisement. Après les mesures sociales et administratives en faveur des citoyens, le gouvernement va annoncer une décision politique. Quatre nouvelles formations politiques ont été agréées, a appris TSA de source sûre....
    10/02/2011 à | 39 commentairesRéagir
    s12.jpg

    Il ne sera plus exigé pour l'obtention du document d'identité

    Carte d'identité nationale : le gouvernement supprime le controversé extrait de naissance S12

    Le gouvernement multiplie les mesures destinées à calmer la tension sociale. Cette fois, c’est un document administratif qui est concerné. L'extrait de naissance S12 a été supprimé du dossier de demande de carte d'identité nationale, a indiqué ce mercredi 9 février le ministère de l'Intérieur et des...
    09/02/2011 à | 29 commentairesRéagir
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    Accusé de manipulation et de liens douteux avec le pouvoir

    Le RCD observe le silence 

    Tentatives de manipulation du mouvement de protestation populaire, liens douteux avec le pouvoir... Depuis quelques jours, les accusations se multiplient à l’encontre du RCD et de son président Said Sadi. Elles émanent de l’opposition, d’ONG ou d’anciens cadres du parti. C’est un cas presque inédit en...
    08/02/2011 à | 56 commentairesRéagir

    Appel à un rassemblement mercredi devant l’ambassade d’Egypte

    La CNCD se prépare pour la marche du 12 février 

    Malgré son interdiction officielle par la wilaya d’Alger, la marche du 12 février est maintenue, ont affirmé une nouvelle fois, ce mardi 8 février, les responsables de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) à l’issue d’une réunion à Alger. La marche partira à 11 heures de...
    08/02/2011 à | 33 commentairesRéagir
    A bouteflika.jpg

    Cinq jours après le Conseil des ministres

    Malgré les mesures de Bouteflika, la protestation sociale continue

      Les dernières annonces faites par le président Abdelaziz Bouteflika à l’issue du Conseil des ministres jeudi 3 février ne semblent pas avoir convaincu les Algériens. L’opposition a réagi avec beaucoup de réserve et de critiques aux mesures annoncées. Malgré l’annonce de la levée de l’état...
    07/02/2011 à | 23 commentairesRéagir
    Islah Ben.jpg

    Entretien avec Djamel Benabdeslam, secrétaire général du mouvement Islah

    « L’ANC est constituée de partis islamistes, démocratiques et laïcs »

    Vous avez constitué une alliance appelée ANC (Alliance nationale pour le changement). S’agit‑il d’un clin d’œil à Nelson Mandela et à son combat ? Notre choix n’est pas fortuit. Nelson Mandela est un homme de paix, nous l’avons pris pour exemple. Pour revenir à l’ANC algérienne, elle...
    07/02/2011 à | 23 commentairesRéagir
    ksentini.jpg

    Il appelle la CNCD à explorer d’autres formes de protestation

    Farouk Ksentini soutient l’interdiction de la marche du 12 février

    Justifiant la position du gouvernement, Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), brandit la menace terroriste pour expliquer l’interdiction permanente des marches dans la capitale. « Les conditions de sécurité dans la...
    07/02/2011 à | 21 commentairesRéagir

    Déclaration

    Le député Djamel Ferdjallah accuse le RCD de manipulation  

    Fidèle à ses pratiques caractérisées par la manipulation, la désinformation et l’esbroufe médiatique, le RCD vient de verser une fois de plus dans l’ignominie en déclarant, toute honte bue, sur son site internet que j’aurais arraché une affiche de la coordination nationale pour le changement et la...
    07/02/2011 à | 30 commentairesRéagir

    En contradiction avec les promesses du président Bouteflika

    La wilaya d’Oran interdit le rassemblement du 12 février, la CNCD le maintient 

    Le rassemblement populaire du 12 février à Oran auquel a appelé la coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) est maintenu en dépit du refus des autorités locales de délivrer l’autorisation. Les services de la wilaya d’Oran ont refusé le 2 février dernier de réceptionner la demande...
    07/02/2011 à | 1 commentairesRéagir

    Elle propose aux initiateurs d’organiser un meeting dans une salle

    La wilaya d'Alger officialise l'interdiction de la marche du 12 février 

    Les services de la wilaya d’Alger ont officiellement interdit la marche prévue  pour le samedi 12 février 2011, que prévoit d’organiser la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD).   Selon un communiqué de la wilaya, dévoilé lundi 7 février par l’agence officielle...
    07/02/2011 à | 2 commentairesRéagir
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    Levée de l'état d'urgence

    Peu d’impact sur le quotidien des Algériens et beaucoup d’incertitude sur les libertés

      Comme l'a annoncé hier à TSA le ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia, la commission qui étudie la levée de l'état d'urgence devait se réunir pour la première fois ce lundi 7 février. Composée de représentants des ministères de la Justice, de l'Intérieur et de la Défense, elle doit...
    07/02/2011 à | 18 commentairesRéagir

    Zohra Drif Bitat propose un débat sur le devenir de l’Algérie

    « Faire un bilan de cinquante ans de souveraineté »

    La célébration en 2012 du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie est, selon Zohra Dirf Bitat, vice‑présidente du Conseil de la nation, l’occasion d’engager un débat sur le devenir du pays. « Dans la vie d’une nation, cinquante ans d’existence, c’est important. Nous devons...
    07/02/2011 à | 24 commentairesRéagir

    Les initiateurs de la marche du 12 février répondent à Ould Kablia

    « On marchera avec ou sans autorisation »

    La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) n’a reçu aucune proposition du wali d’Alger l’invitant à présenter une nouvelle demande d’autorisation pour tenir son meeting dans une salle de la capitale. Contrairement aux affirmations de Dahou Ould Kablia ce dimanche 6 février sur...
    06/02/2011 à | 109 commentairesRéagir

    Les chômeurs tentent de se mobiliser

    Sit-in et tentative d’immolation devant le ministère de l’Emploi

    Plusieurs dizaines de jeunes ont organisé un sit-in devant le ministère du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale pour dénoncer leurs conditions de vie et exiger un travail. Ils se sont rassemblés à l’appel de la coordination des chômeurs du sud du pays et d’un collectif de journalistes...
    06/02/2011 à | 4 commentairesRéagir
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    Une commission sur la levée de l’état d’urgence installée lundi

    Ould Kablia à TSA : la marche du 12 février n'est pas autorisée 

    « Une commission sera installée lundi pour entamer l’élaboration des lois nécessaires pour la levée de l’état d’urgence », a affirmé ce dimanche 6 février à TSA, le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia. Ce dernier n'a donné aucune précision concernant cette commission. Mais...
    06/02/2011 à | 87 commentairesRéagir
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    A l’initiative de Benbitour et des partis islamistes

    Naissance de l’Alliance nationale pour le changement (ANC)

    L’Alliance nationale pour le changement (ANC) en Algérie est née. Elle a été lancée samedi 5 février par l’ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour et des représentants du mouvement El Islah, du parti du renouveau algérien, du mouvement de la jeunesse pour le développement (MJD), du mouvement...
    05/02/2011 à | 82 commentairesRéagir

    MESURES DE BOUTEFLIKA

    Le RND se félicite et appelle à dialoguer avec les jeunes

    Le porte‑parole du RND, Miloud Chorfi, s’est félicité samedi à Skikda des mesures annoncées jeudi 3 février par le président Abdelaziz Bouteflika relatives à la levée de l’état d’urgence, la lutte contre la corruption et le chômage des jeunes, l’ouverture des médias lourds à l’opposition et...
    05/02/2011 à | 13 commentairesRéagir

    MESURES DE BOUTEFLIKA

    Louisa Hanoune partiellement satisfaite

    La porte parole du Parti des travailleurs (PT) Louisa Hanoune, a affirmé samedi avoir enregistré « avec soulagement » des points « très positifs » dans les décisions du Conseil des ministres, tenu jeudi 3 février, sous l’égide du président Abdelaziz Bouteflika. « Nous...
    05/02/2011 à | 24 commentairesRéagir

  • Exclusif : Le ministre de l’intérieur et des collectivités locales à Liberté Daho Ould Kablia : “L’État doit être fort, mais juste”

    Par : abrous outoudert / nissa hammadi

    Dans cet entretien, M. Daho Ould Kablia livre ses impressions sur les dernières émeutes qui ont secoué le pays, la marche du RCD, les revendications de la jeunesse. Il se refuse cependant à partager la vision “négationniste” qui tend, dit-il, à faire croire que rien de positif n’a été réalisé dans le pays. Sur la question de l’état d’urgence, au centre des revendications de l’opposition et de la société civile, le ministre parle pour la première fois de l’éventualité de l’examen de ce dossier par le gouvernement sans fournir cependant de pistes claires.

    Liberté : Monsieur le ministre, quels enseignements avez-vous tirés des dernières émeutes ?
     Daho Ould Kablia : L’appréciation des motivations qui sont à l’origine de ces évènements est de plusieurs ordres. On a dit que j’ai parlé de manipulation. Personnellement, je n’ai pas vu dans ces évènements une manipulation directe et profonde. J'ai relevé une spontanéité liée aux problèmes que rencontrent les Algériens, de manière générale, et les jeunes, en particulier. Il s’agissait d’un mouvement de jeunes et de moins jeunes qui n’avaient d’ailleurs pas leur place dans cette histoire. Le malaise est un peu profond. Il touche relativement toute la société, tant il y a cumul de revendications à caractère plus social et matériel que politique. Cela va du chômage, de la cherté de la vie, du manque de logements, le difficile accès des citoyens aux services publics, le mépris, la bureaucratie… Tous ces maux que l’on désigne communément par la “hogra”. Il y a des facteurs extrêmement importants, mais il y a également ce qui relève de la faiblesse de la communication, face à un discours négationniste. Il faut le dire, des milieux, y compris une partie de la presse, ne mettent l’accent que sur ce qui est négatif dans l’action du gouvernement. Il y a beaucoup de choses positives réalisées depuis l’année 2000 dans de nombreux secteurs. Évidemment, certains ont tendance à nier les progrès et les actions positives en faveur de la population.

    La plupart des émeutiers ne lisent pas la presse, ils n’ont fait que manifester leur ras-le-bol d’un certain vécu...
    Il suffit que ceux qui lisent distillent un certain discours pour qu’il soit repris et amplifié. Je ne nie pas que ces choses-là existent. Si je devais faire un inventaire de ce qui ne va pas très bien dans le pays, je peux vous citer plusieurs exemples. Seulement, il faut relativiser. Dans mes analyses par exemple, j’admets l’existence d’un sentiment d’injustice chez certaines catégories vulnérables en matière d’emploi et de logement. Je cite également la cherté de la vie, le désarroi moral des administrés, l'insuffisance dans la gestion de certaines assemblées élues qui ont tendance à s’éloigner des préoccupations des citoyens, l’absence des canaux de communication, la bureaucratie, la précarité des dispositifs d’aide à l’emploi, ne portant que sur des périodes limitées, le climat de réprobation suscité par les scandales liés à la corruption, le diktat des spéculateurs et des gros commerçants, l'absence de la place publique de la classe politique et des associations, le recul du rôle d’institutions de socialisation et de transmission des valeurs comme la famille, l’école et l’autorité parentale. Il y a les séquelles de la violence terroriste, de la décennie noire. Je perçois, en outre, dans mes analyses, l’émergence d’un discours négationniste occultant les réalisations socioéconomiques et l’incontestable amélioration de la situation sécuritaire.

    Vous venez de citer une liste exhaustive de motifs à l’origine du mécontentement des citoyens. Certains relèvent des missions de l’État. Il a donc failli à ses obligations ?
     J’ai parlé des éléments déclencheurs. Les gens étaient beaucoup plus préoccupés par ces problèmes qui sont de faux problèmes, car il n’y a jamais eu de pénurie d’huile ou de sucre en Algérie. C’est une flambée de prix qui a été fabriquée ou préfabriquée.

    Après ces émeutes, il y a eu un redéploiement de ministres sur le terrain. Ont-ils reçu des instructions dans ce sens ?
     Ils n’ont pas besoin d’instructions pour tirer des enseignements de ce qui s’est passé. Évidemment, l’État fait et doit faire un effort supplémentaire. Il doit mieux apprécier les aspirations des citoyens, les attentes des jeunes. Est-il possible de les satisfaire dans leur globalité ? Il y a des choses qui doivent se faire graduellement. L’État doit être fort, mais juste. Nous avons atteint certains seuils dans le rythme de réalisation de logements. Pouvons-nous faire plus ? C’est la question que nous nous posons. À partir de l’année 2000 à ce jour, nous avons construit deux millions et demi de logements. C’était à notre portée, au prix d’un effort extrêmement important et des surcoûts. Parce qu’il fallait faire appel à des entreprises étrangères, notamment asiatiques. Car en matière de logement, le seul paramètre sûr, c’est le financement qui existe. Maintenant, il faut que les entreprises nationales se mettent à niveau, il faut disposer d'une main-d'œuvre qualifiée et dégager les assiettes de terrain. Nous ne pouvons pas construire plus de cent logements à Alger. Nous examinons en ce moment prioritairement d'autres opportunités dans les domaines du logement et de l'emploi.

    Comment expliquez-vous que ces bilans positifs que rendent sans cesse publics les autorités ne se reflètent pas sur le vécu des Algériens au point de susciter des émeutes et des tensions sociales ?
     C’est difficile à expliquer. C’est peut-être aux sociologues de le faire pour pouvoir cerner les motivations qui font que des Algériens sont prompts à réagir avec violence inégalée.

    Ce sont pourtant ces mêmes jeunes qui ont défilé pendant la Coupe du monde du football et la Coupe d’Afrique qu’on a retrouvés lors de ces émeutes. Comment interprétez-vous ce passage d’une euphorie à un désenchantement total ?
     Il y a eu des violences même dans des moments de joie. Après l’affaire d’Égypte, vous avez vu les violences qui ont eu lieu ! Elles n’ont pas seulement ciblé les entreprises égyptiennes comme Djezzy ou autres ; d’autres infrastructures furent également saccagées. Il ne s’agit pas, évidemment, de toute la jeunesse. Il y a une crise existentielle chez beaucoup de jeunes. Inutile d’épiloguer sur cela. Le manque de loisir, de liberté, pas au sens politique du terme, les difficultés d’obtention de visa sont une réalité. Les jeunes se retrouvent alors à tourner en rond avec ce sentiment de frustration qui leur fait penser qu’ils sont rejetés par leur pays. Mais là aussi, il ne faut pas qu’on verse dans l'exagération. Il y a des faits concrets effectivement qui ont une influence sur la jeunesse. C’est le travail de tout le monde : du gouvernement, des associations, de la société civile, de l’école pour essayer de ramener ces jeunes à plus de civisme, de maîtrise de soi. Je ne dirais pas à plus de patience, car la patience a ses limites. L’effort par exemple dans la formation professionnelle a été considérable. Six cent cinquante mille postes de formation ont été créés dans notre pays. Ce n’est peut-être pas suffisant pour 5 à 6 millions de jeunes. Cela donne tout de même des résultats.

    Vous avez déclaré récemment que vous saviez que ces émeutes allaient survenir, pourquoi alors n’avoir pas pris des mesures à temps pour les éviter ?
    Quel genre de mesures ? Mettre un policier dernière chaque personne.

    Évidemment pas de mesures sécuritaires mais sociales ?
    Des mesures sont mises en œuvre. Toutes ces mesures sont envisagées dans le programme de Monsieur le président de la République. Elles sont en train d’être appliquées. Il se peut que dans certains secteurs, elles ne sont pas appliquées avec la rigueur et la constance nécessaires. Quand j’ai dit qu’on savait que la menace existait, je faisais allusion à ce qu’on a vécu ces dernières années. Ce qui s’est passé entre les 5 et 11 janvier est le résultat de ce que nous avons vécu, depuis cinq à six ans avec les petites manifestations locales. C’est le même genre : sit-in, manifestations, APC encerclées, Sonelgaz et certains services publics ciblés en priorité. La seule différence est que cela s’est passé en même temps, sous l’effet d’une contagion.

    En parlant justement de contagion, ne craignez-vous pas que ce qui se passe en Égypte et en Tunisie se propage en Algérie ?
     En Algérie, nous n’avons pas ressenti de revendications politiques. À aucun moment et je ne parle pas seulement des évènements de ce mois-ci, mais de tous les évènements récents, nous n’avons décelé une empreinte politique, des noms cités. Ce qui prouve, à mon avis, que l’État, malgré tout, jouit d’une certaine crédibilité. Au niveau de la population, du moins. Je sais que certains partis ne voient pas les choses de la même manière. Et puis, l’Algérie a ses propres caractéristiques. Il y a des possibilités d’évacuation de la colère, des cadres d’expression permettant aux gens qui ne sont pas d’accord de faire entendre leur voix, une liberté d’expression qui est beaucoup plus large dans notre pays qu’ailleurs. Même si, comme certains le disent, il n’y a pas de possibilité de s’exprimer dans les médias lourds, les médias privés sont importants et il y a Internet. Tous les partis et opposants peuvent s’exprimer et ils le font d’ailleurs avec beaucoup plus de violence que partout ailleurs. Ils s’attaquent y compris aux personnes. Il y a un État de droit, quoi qu’on dise, incarné par une justice indépendante, un développement équilibré. Ce qui n’est pas le cas de certains pays ou l’effort de l’État se focalise sur certaines villes et les investissements se font au profit de l’étranger. Chez nous, il y a un développement. Même s’il n’est pas tout à fait rationnel, il existe. En milieu aussi bien urbain que rural, les projets de développement sont extrêmement importants. L’eau arrive partout. Tous les indicateurs sont positifs : l’école, l’habitat, le gaz, la scolarisation, la santé… Donc, le rapprochement avec d’autres contextes n’est pas justifié.

    Vous dites que vous n’avez pas ressenti de revendications politiques chez les émeutiers. Le relais a été pris par la suite par des partis politiques, des syndicats, associations, organisations des droits de l’Homme qui demandent notamment la levée de l’état d’urgence et la rupture avec le système en place ?
    Ce n’est pas un relais. C’est une exploitation : la tentative de récupération d'un événement.

    Mais ce sont quand même des revendications politiques qui ont été scandées lors de la dernière manifestation : la marche du RCD que vous avez interdite...
    Combien de personnes ont participé à cette marche ?

    C’est à vous de nous donner votre estimation, Monsieur le ministre ?
    Quand le président du RCD dit lui-même qu’il a échoué, je ne vois pas pourquoi il faudrait considérer qu’il a réussi. Mais cela est son problème. C’est un parti d’opposition légal, qui assume sa responsabilité.

    Il a déclaré que l’empêchement de la marche est un signe de faiblesse de
    l’État...
    Il est responsable de ses propos. Je ne suis pas là pour polémiquer avec le RCD ou qui que ce soit.

    Mais, comment comptez-vous justement répondre à ces revendications dont la levée de l’état d’urgence ?
    C’est une question qui relève des prérogatives du gouvernement et non du ministre de l’Intérieur. C’est au gouvernement qu’il revient d’estimer si l’état d’urgence est toujours nécessaire ou pas. L’État d’urgence ne gêne nullement un certain nombre d’activités. L’état d’urgence a été mis en place pour lutter contre le terrorisme. Ce fléau n’est pas tout à fait éradiqué. Mais je ne veux pas me prononcer sur l’état d’urgence, si ce n’est pour dire que le gouvernement aura peut-être à examiner ce dossier pour voir si le fait qu’il soit toujours en vigueur peut apparaître positif ou si on peut s’en passer. Le jour où le problème sera posé au niveau de l’Exécutif, le ministre de l’Intérieur aura à donner son avis.

    Donc cette question est à l’ordre du jour ?
     Je n’ai pas dit qu’elle était à l’ordre du jour, j’ai seulement parlé de l’éventualité d’une discussion autour de la question de l’état d’urgence.

    La coordination nationale pour le changement et la démocratie envisage d’organiser dans les prochains jours une marche. Si la contestation s’amplifie, comment allez-vous réagir ?
     Les marches sont interdites à Alger, non pas parce que c’est le RCD ou la coordination qui ont appelé à des marches. Nous n’avons pas interdit la marche du RCD, mais toutes les marches au niveau d’Alger. Le refus n’est pas seulement signifié à l’opposition. Si un parti de l'Alliance envisage demain d’organiser une marche à Alger, je peux vous dire en tant que ministre de l’Intérieur, qu’elle sera interdite. Parce qu’il y a des raisons qui font que les marches ne sont pas autorisées dans la capitale. Aucun parti, aucune association ne peuvent maîtriser une marche, garantir qu’elle se déroule de manière pacifique. Alger est une ville de trois millions d’habitants. Il y a des problèmes qui peuvent ne pas être pris en compte par les organisateurs des marches. Comme l’intrusion d’éléments qui n’ont rien à voir avec l’objectif de la marche et qui sont là pour créer des troubles, pour casser, sans compter qu’il y a toujours la problématique du terrorisme.Si nous mobilisons les moyens de sécurité pour encadrer une marche ou une manifestation quelconque, nous le ferons au détriment de la lutte contre le terrorisme. Les terroristes peuvent profiter de cette occasion pour pénétrer à Alger. Tout ce que nous avons construit depuis plusieurs années sera alors vain. On m’a fait dire que ces jeunes auraient pu s’exprimer pacifiquement, que les partis auraient pu organiser des manifestations pacifiques. J’ai dit que les partis n’ont pas condamné les effets négatifs de ces évènements, les pillages, la mise à sac... Il faut imaginer que dans ce genre d’événements, la situation n’est plus maîtrisable et aucun citoyen n’est à l’abri. Les dégâts ont concerné autant les édifices publics, les acquis des citoyens, comme les écoles, les bureaux administratifs, Sonelgaz, Mobilis que les biens des privés et des citoyens les plus modestes. On a brûlé des véhicules, volé des biens, saccagé des petits magasins. Les jeunes ont effectivement des problèmes, mais des individus ont profité des ces évènements pour voler, piller, saccager. C’est une réalité qu'on ne peut occulter.

    Il est établi que la fermeture des espaces institutionnels et les canaux intermédiaires conduisent à des explosions. Allez-vous continuer à prendre ce risque ou permettre une ouverture ?
    Les marches et rassemblements ne sont pas interdits ailleurs. À Alger, des rassemblements et meetings se sont déjà déroulés dans des lieux clos qui peuvent être facilement sécurisés. Les marches à Alger non. Sauf si les choses changent. Si l’on se retrouve en face de personnes, des partis ou des associations qui pourraient offrir toutes les garanties que les choses se passeraient pacifiquement et normalement.

    Comment l’État apprécie-t-il les revendications de l’opposition et de la société civile et quel est votre avis ? Est-ce une révolte populaire, un soulèvement, une simple colère ?
    Pour ce qui est des jeunes, non ce n’est pas une révolte. C'est une revendication légitime qui s'est exprimée de manière illégale. Pour ce qui est des revendications de l'opposition, ses membres cherchent des opportunités de s’exprimer différemment avec des objectifs de médiatisation vers l’extérieur du pays. Ce qui a été dit pendant le rassemblement à partir d’un balcon l’a été, auparavant, largement reproduit dans les journaux. En l’occurrence, la suppression de l’état d’urgence, la libération de tous les détenus, l’ouverture du champ médiatique. Ce sont des slogans qui sont répétés et connus en tant que revendications de certains partis. Est-il nécessaire de faire une marche pour dire la même chose ?

    Votre avis sur ces revendications ?
    Chacun est libre d’exposer ses revendications. C'est la forme qui est à prendre en considération.

    Pourtant d’énormes moyens sécuritaires ont été mobilisés pour empêcher la marche du RCD dont le blocage d’accès à la capitale ?
    Il y a trois millions de véhicules qui entrent et sortent d’Alger quotidiennement. Il y a eu peut-être quelques bus détournés. Ce que je peux affirmer par contre, c’est qu’il n’y a pas eu plus de cinq cents personnes qui ont quitté Tizi Ouzou, ce jour-là. Combien sont arrivés à Alger ? Je ne peux pas le dire. Mais on ne peut pas affirmer que toute la capitale était bouclée. Pensez-vous que tous ceux qui venaient de Blida, Tizi Ouzou, de Tipasa… n’ont pas pu rentrer à Alger ce jour-là ?
    La veille et le jour de la marche, des communiqués étaient diffusés sur les ondes de la radio et de la télévision rappelant que les marches sont interdites à Alger. Des barrages filtrants ont été dressés aux différents axes d’accès à la capitale...
    ll Je ne pense pas. Nous avons des films pris à partir d’hélicoptères que nous pouvons vous montrer. Nous pouvons vous donner, aussi, le chiffre exact de véhicules qui sont rentrés et sortis.

    Alger reste une ville fortement quadrillée, même après les émeutes. À quoi répond cette préoccupation ?
     Il y a trois fois moins de policiers à Alger que dans des capitales arabes de même importance en matière de population. La capitale a besoin d'être sécurisée non seulement contre le terrorisme mais contre toutes les formes d'insécurité ou de criminalité dont les citoyens ne cessent de se plaindre.

    Pour quelles raisons, le chef de l’État ne s’est-il pas adressé au peuple lors des émeutes qui ont secoué le pays comme l’avait fait par exemple le président tunisien déchu trois fois en une dizaine de jours. Pourquoi avoir préféré déléguer trois de ses ministres ?
     Ce que je peux vous dire,
    c’est que le Président a donné des instructions et des orientations aux responsables en charge de ces
    problèmes.
    Le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur, le ministre du Commerce. Donc sa position était connue. Il n’était pas absent.

    Quel est le degré de vérité dans les rumeurs qui le donnent malade, dans l’incapacité de finir son mandat ?
    Je vous confirme que Monsieur le président de la République suit la situation du pays et l'action du gouvernement au quotidien et qu'il fait part à tout moment de ses instructions, de ses observations ou de ses critiques.

    La menace d’attentats kamikazes pèse-t-elle toujours sur Alger ?
    C’est sûr que la menace est permanente. Nous découvrons dans de nombreuses casemates des bombes prêtes à l’emploi. C’est l’unique manière pour les terroristes de se manifester. C’est dans leur stratégie. Il n’y a plus d’accrochages, il n’y a que des attentats à la bombe, soit sur les chemins pistés, des routes nationales ou bien des attentats kamikazes dans les villes.

    Que vous inspirent les révélations de WikiLeaks sur l’Algérie ?
     D’après ce que j’ai lu, je n’ai pas vu personnellement qu’il ressortait des éléments négatifs sur l’Algérie.

    L’ambassade des États-Unis à Alger évoque un scrutin de 2009 parfaitement “chorégraphié”…
     Il y avait des observateurs de l’Union africaine, de la Ligue arabe, de l’OCI etc. qui étaient là. L’ambas-sadeur des États-Unis est dans son rôle de dire ce qu’il a dit. A-t-il apporté des preuves ?

    Où en est l’opération d’introduction de passeports et de cartes d’identité biomé-triques ?
    Le marché a été signé et visé par la commission nationale des marchés publics. Dans le contrat qui nous lie à cette entreprise, il était prévu un étalement des livraisons des équipements d’enrôlement de dossiers.
    Il y a 800 équipements. Nous allons recevoir dans moins d’un mois,
    200 appareils.
    Dès que ces appareils seront réceptionnés, puisque le personnel a été formé et les lieux indiqués, nous lancerons alors la production. Pour le moment, nous recueillons des dossiers avec toutes les conditionnalités exigibles pour un passeport biométrique, mais nous délivrons un passeport ordinaire.

    Le premier passeport biométrique, c’est pour quand ?
    Nous avons une soixantaine de machines, nous pouvons le faire tout de suite. Mais seulement nous attendons de pouvoir satisfaire un peu plus de monde.

    Certains voient dans le code communal des velléités de l’administration de mettre sous son contrôle les collectivités locales...
    J’ai travaillé avec la commission des affaires juridiques et administratives de l’APN et je n’ai pas senti un tel reproche. Au niveau du discours, tout le monde aime critiquer, mais je n’ai pas l’impression qu’au niveau de la commission juridique ni au niveau de la plénière que le projet du gouvernement sera remanié en profondeur. Il y a quelques amendements qui vont être apportés. Il y aura évidemment des gens qui seront contre car ils veulent que l’Assemblée soit un pôle de souveraineté intégrale. Cela n’existe nulle part au monde où les codes municipaux se ressemblent. Il y a des attributions qui sont conférées aux élus pour la gestion avec une très grande marge de liberté, d’initiative et de souveraineté. Mais il y a également dans notre pays, comme d’autres pays à caractère républicain, un État unitaire avec une législation et réglementation uniformes pour l’ensemble du pays.
    Il faut que l’État soit le régulateur, qu’il vérifie la conformité des actes de gestion des collectivités locales par rapport à ce qui existe. Nous n’allons rien imposer aux APC. De toute manière, une APC ne peut pas fonctionner sans l’appui et le concours de l’État. La commune, elle-même, est un démembrement de l’État. Il y a des missions de service public et des missions à caractère général qui sont confiées aux APC. Il faut que ces dernières fonctionnent de la même manière partout, dans le respect de la législation et de la réglementation qui est uniforme. Donc, dire que les chefs de daïra ou les walis vont prendre la place des présidents des APC, cela n’existe que dans l'imagination des gens. L’administration doit faire ce qui relève de son rôle d’administration. La collectivité fera ce que la loi qui sera adoptée par le Parlement lui dictera de faire.

    Sur quels projets se concentre actuellement votre département ?
    Nous envisageons une lutte contre la bureaucratie, une amélioration du service public et dans le cadre de la révision de la loi sur les associations, nous faisons un travail d'évaluation. Pour l’heure, le bilan n’est absolument pas positif, concernant le mouvement associatif. D’abord au regard de la loi elle-même. Certaines associations n’ont pas tenu d’assemblées générales réglementaires, n’ont pas établi de bilan moral et financier, leurs dirigeants ne sont pas élus dans les formes réglementaires. Nous sommes en train d’établir un fichier national de toutes ces associations. Dans un premier temps, nous établirons une liste d’associations les plus efficaces, efficientes, les plus orientées vers le soutien des populations. Il y aura un cahier des charges suivant lequel ces associations détermineront leurs activités.
    Les associations sont absolument nécessaires. C’est l’interface entre l’administration et la société. Dans son action propre qui vise la stabilité et l'ordre public, les libertés publiques, la gestion locale et le développement local, le ministère de l'Intérieur a ouvert des chantiers depuis plusieurs mois. La sécurité des citoyens, qui est la première des libertés, s'améliore par la prise de conscience des agents qui en ont la charge que leur mission première est de préserver la paix avec la rigueur nécessaire, mais aussi avec la retenue et le sang-froid qu'il faut en face des situations de tension. Sur un autre plan, le ministère de l'Intérieur est conscient qu'un nouvel effort doit être déployé pour faciliter l'accès des citoyens aux services publics et que pour les innombrables contentieux, une meilleure communication et une concertation plus grande sont indispensables à la résolution des problèmes. Des mesures sont prises et notifiées pour une application rigoureuse. Les aspirations de la jeunesse, l’avenir du pays seront examinés avec toute l'attention voulue, c'est la seule manière de rétablir la confiance en particulier avec les jeunes. Dans ce contexte, l'appui sur la société civile et les associations réellement représentatives est incontournable.

  • flagrant délit de mensonge : أحمد بن بلة فرض علينا مشروع طرابلس »

    رضا مالك
     »أحمد بن بلة فرض علينا مشروع طرابلس »
    28-10-2010الخبر
    الجزائر: سعيد خطيبي

    قال رئيس الحكومة سابقا رضا مالك إنه  »صار من الضروري العودة إلى شفافية الانتخابات » وتطهير صناديق الاقتراع وتجسيد مفهوم الديمقراطية الحقيقية على أرض الواقع في الجزائر. وأضاف مالك خلال ندوة فكرية تمّ تنظيمها بعد ظهيرة أمس في صالون الجزائر الدولي للكتاب بالمركب الرياضي محمد بوضياف  »صحيح أن الثورة التحريرية فتحت أبوابا أمام الجزائر، ولكنها ليست مطالبة بحل  مشاكل البلد ».
    كما عاد رضا مالك، على هامش الندوة نفسها، إلى فحوى كتابه الصادر مؤخرا، الموسوم  »حرب التحرير والثورة الديمقراطية » وقدم عرضا مجملا لأهم المراحل التي تعاقبت على تاريخ الجزائر خلال فترة الاحتلال، ثم بلوغ الثورة التحريرية، وأخيرا نيل الاستقلال وعلق  »لا أعتبر مساهماتي في مسيرة التحرير سوى مساهمة متواضعة »، مع العلم أنه شارك كناطق في مفاوضات إيفيان، وهو أحد الموقعين على برنامج طرابلس الذي عاد إليه وإلى اختلافه مع الرئيس الأسبق أحمد بلن بلة، مصرحا  »قدم لنا، حينها الرئيس بن بلة مسودة البرنامج، وقال إنه كتبها في السجن. رفضت بمعية اللجنة تبني المسودة، وكان معي حينها حسين آيت أحمد ومناضلون آخرون. لاحقا حاول بن بلة إقناعنا بتبني الخط الاشتراكي وفق الرؤية الناصرية، ولكنني اختلفت معه وبينت له أن العمل على صياغة المشروع لا بد أن يتم باستقلالية ووفق عمل جماعي، ولا نقدم سوى ما نمتلك من إمكانيات

     

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    La Rédaction LQA : Comment Ahmed Benbella peut-il imposer le « programme de Tripoli » à Redha Malek quand on sait que ce dernier en a été l’un des principaux rédacteurs !!!!!

  • Ahmed Benbitour charge le pouvoir «L’Etat est défaillant et dérive vers un Etat déliquescent»


     

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    L ’Etat est défaillant, pis, il se dirige vers un Etat déliquescent. La sentence vient de l’ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour.

    Invité par l’espace «Mille et une news» qu’organise le journal Djazaïr News pour débattre de la question «Crise et élite», avec l’universitaire Ahmed Cheniki, le premier chef de gouvernement de l’ère Bouteflika n’a pas pris de gants pour parler de la nature du pouvoir algérien. «Il est (le pouvoir) autoritariste dans le sens où il n’accepte aucun contre-pouvoir, il est aussi de nature patrimonialiste, c’est-à-dire, un chef entouré de courtisans zélateurs et qui considère que la société est arriérée et inapte à la politique», a soutenu Ahmed Benbitour. Cette situation a conduit fatalement à «la corruption du pouvoir et comme le mode de production repose essentiellement sur la rente et la prédation, cela mène vers une corruption généralisée de l’argent et une perte de morale collective», a-t-il ajouté.

    La connexion entre la corruption du pouvoir et celle de l’argent «ouvre la voie à la corruption généralisée de l’ensemble des composantes du régime et qui déboucherait sur un Etat défaillant et en l’absence de la force régalienne de l’administration, il dérive vers un Etat déliquescent», a tonné l’initiateur du Cercle d’initiative citoyenne pour le changement (CICC). Convaincu de l’impossibilité d’un changement pouvant venir de l’intérieur du système, M. Benbitour a plaidé pour une rupture radicale avec l’ordre établi. «Le changement doit se faire contre le régime en place et non avec lui. Le changement ne viendra pas, non plus, par les élections, ni par la violence», a indiqué M. Benbitour, qui dit exclure toute alliance avec une quelconque frange au sein du régime dans sa démarche pour le changement.

    Il propose une voie «révolutionnaire», mais sans qu’elle ne soit l’émanation d’une dynamique politique et sociale. Pour lui, la refondation du système passe par «l’alliance des élites qui disposent d’une capacité d’influence et d’une force tirée du savoir et de l’argent». «L’élite se doit de s’emparer de l’initiative du changement pour qu’elle ne subisse pas la marginalisation, comme ce fut le cas à la veille du déclenchement de la guerre de Libération», a-t-il estimé.

    Sans faire dans le parallèle, M. Benbitour a remonté dans le cours de l’histoire pour convaincre par son propos. «La situation actuelle est similaire à celle qu’a connue l’Algérie en 1953. La nation algérienne vivait une répression féroce, les élites étaient embourbées dans des conflits politiques et une jeunesse sans avenir. Une situation de blocage, puis vint le groupe des neuf qui créa le Comité de la Révolution et l’unité d’action (CRUA) avec une innovation en matière d’action politique. Aujourd’hui, nous sommes face à la même situation, il faut tirer les leçons du passé. Un moment crucial que les élites ne doivent pas rater.» Que faire et comment ? La fameuse question est toujours d’actualité. En bon élève de l’école anglo-saxonne, M. Benbitour veut rompre non seulement avec le système, mais également avec les méthodes classiques de lutte. Il ne croit pas à l’efficacité des partis politiques. «Je ne crois pas à l’efficacité des partis politiques aujourd’hui, car ils se sont inscrits dans la logique du système. Leur fonctionnement n’est pas du tout démocratique, ils ont fini par reproduire les même méthodes que celles du régime», a-t-il informé.

    Lui, il prône une démarche inédite. Il dispose d’une solution toute faite. Un canevas. Il a préconisé une innovation en matière d’organisation politique et dans les instruments du changement. Cinq éléments résument sa démarche. «Une force motrice avec un discours mobilisateur, une vision, un leadership avec une équipe compétente du changement, des règles de fonctionnement démocratiques, un certain nombre de personnalités nationales d’appui et enfin l’alliance de tous les gens qui adhèrent au projet du changement.» 

    Cependant, si la thèse défendue par celui qui avait osé dire non à Bouteflika en démissionnant de son poste de chef de gouvernement a eu «l’approbation» de nombre de ceux qui ont assisté au débat, certains n’ont pas manqué d’apporter la contradiction.
    «Dire qu’il ne faut pas compter avec les partis, ne rejoint pas totalement le discours du pouvoir qui dit aussi que les partis ont échoué et donc il les ignore. Les élites (savoir et argent) sont-elles les seules forces du changement ? sont-elles partisanes de l’ordre?», se sont-ils interrogés.       

    Hacen Ouali