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drone

  • Amel vous regarde

     

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    Hier, le premier drone algérien a été lancé d’un aérodrome de Sidi Bel Abbès. Ce drone, avion sans pilote, nommé Amel par ses pères de la plateforme technologique du Centre de recherche en sondage et contrôle (CSC) de Bou Ismaïl, est d’une conception entièrement algérienne et fabriqué avec des composants tout aussi algériens. Cette première victoire dans la construction aéronautique nationale est à saluer fortement en cet anniversaire de l’indépendance. Mais il ne s’agit pas que de faire flotter un objet algérien dans le ciel comme un exercice de lévitation, le drone servira à quelque chose : il aura deux caméras haute résolution embarquées, à bord, qui émettront des images et des données cryptées par des algorithmes complexes au centre de contrôle. Sur Terre pourtant, déjà, le message est lui aussi décodé par L. Abahri, célèbre opposant qui affirme que «cet envoi de drone est un avertissement adressé à la population ; nous voyons tout ce que vous faites et l’Algérie est un pays qui veut voler sans Président, comme un drone commandé de la terre».

    On connaît Abahri, il n’a jamais pris l’avion, mais il est formel : «Ce décollage au moment de l’absence du Président ne peut être une coïncidence. Ils veulent nous dire que tout va bien. Les airs ? Pas de problème, c’est juste de la terre à l’état gazeux. Un pilote ? Pour quoi faire ? Un être humain ? Il possède de l’émotion, de la rancœur et calcule en dehors des algorithmes.» Bien sûr, Abahri exagère, si l’Algérie ne construit toujours pas de voiture ou de rollers, ce n’est pourtant pas la première fois qu’elle lance quelque chose dans les airs. Il y a déjà deux satellites, Alsat-1 et Alsat-2, lancés de Russie et d’Inde, et qui sont quelque part dans l’univers. Mais d’ici, une idée encore plus audacieuse pourrait être lancée pour cet été : et si l’Algérie pouvait réellement se diriger seule, sans pilote mais sans centre de contrôle ?

     

    Chawki Amari
  • Alger se contente d’un message de condoléances au président Obama

    Un conseiller du ministre des Affaires religieuses s’interroge sur l’alerte lancée par l’ambassade US



    Un message de condoléances du président Abdelaziz Bouteflika à son homologue américain Barack Obama. C’est la seule réaction officielle algérienne au lendemain de l’attaque contre le consulat américain à Benghazi en Libye qui a fait quatre morts, dont l’ambassadeur des États‑Unis en Libye. L’Algérie n’a pas non plus réagi officiellement à l’alerte lancée mercredi matin par l’ambassade américaine à Alger. Celle‑ci a mis en garde les ressortissants américains afin d’éviter tout déplacement non indispensable en Algérie, évoquant des appels à manifester après l’attaque du consulat américain à Benghazi en Libye (lire). L’attaque est intervenue après la diffusion sur Internet, aux États‑Unis, d’un film islamophobe.

     

    Mais Ada Felahi, conseiller du ministre des Affaires religieuses, a jugé cette alerte américaine « exagérée ». « L’Algérie n’est pas la Libye », explique‑t‑il dans une déclaration à TSA. Selon lui, « la société algérienne n’a aucun problème, ni avec le peuple américain, ni avec les institutions officielles de ce pays ». Dans ce contexte, estime‑t‑il, les craintes de la représentation diplomatique américaine sont « exagérées » et « démesurées ».

     

     

    Notre source se veut rassurante : les violences enregistrées ces deux derniers jours et les attaques perpétrées contre les représentations diplomatiques américaines, aussi bien en Libye qu’en Égypte, ne risquent pas d’atteindre l’Algérie. Avant de s’interroger sur les motifs de cette réaction. « Dès son arrivée en Algérie, l’ambassadeur des États‑Unis à Alger, Henry S. Ensher, a rencontré le ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah. Les deux hommes ont eu une longue discussion sur le dialogue entre les religions et le respect de la pratique des cultes pour les non‑musulmans en Algérie », souligne‑t‑il. Le diplomate américain, qui a eu, depuis, l’occasion de visiter plusieurs wilayas, « a constaté, selon nos échos, que l’Algérien, et contrairement à ce que certains veulent laisser croire, est un homme de paix », poursuit M. Ada.

     

     

    Ada Felahi, qui condamne le recours à la violence quels que soient ses motifs pour régler des problèmes, met les autorités politiques américaines devant leurs responsabilités. « Alors que les intellectuels et les hommes de religion insistent sur le dialogue interreligieux, l’on assiste de leur côté à une série de provocations contre les sentiments des musulmans »,  déplore‑t‑il. Il se dit convaincu qu’une intervention des politiques pourrait « corriger les choses ».

     

     

    Les autorités algériennes, fait-il remarquer, veillent à éloigner les mosquées des discours extrémistes. « Nous n’avons pas besoin de donner des instructions particulières cette semaine à nos imams avant la prière de vendredi. L’extrémisme est banni des mosquées », a‑t‑il conclu.