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guignol

  • chronique des années de cendres…

    Dossier spécial 1er novembre : 1954-2012,

    Par | octobre 31, 2012 1:55
    unseulhroslepeuple
     
     

    Tout a commencé cette nuit. Le destin de l’Algérie a pris une autre tournure lorsque des hommes, assoiffés de liberté, ont osé défier, un certain 1er novembre 1954, la toute puissante France coloniale.

    Au début personne ne les a pris au sérieux et la presse française s’est contentée, à l’époque, de les qualifier de hors-la-loi. Les forces armées du colonisateur croyaient pertinemment qu’elles allaient rapidement mater cette révolte pour en finir avec ce rêve fou d’une Algérie indépendante. Mais les fils de la Toussaint, forts de leur patriotisme inébranlable, ont fait preuve d’un courage et d’une détermination sans faille. De leur maquis, ils ont secoué l’histoire et les certitudes des colonisateurs. Et c’est ainsi que naît une Révolution. La Révolution Algérienne qui va libérer tout un peuple du joug colonial. Le combat de la liberté et de la dignité prend tout son sens en dépit d’une guerre meurtrière et sanguinaire qui durera de longues années.

    Aujourd’hui, en 2012, l’Algérie fête son cinquantenaire de l’Indépendance. 58 années se sont écoulées également depuis cette fameuse nuit du 1er novembre 1954. Quel héritage nous lègue dés lors ce chapitre glorieux de notre histoire nationale ? Quel est le rapport qu’entretiennent les Algériens, notamment les jeunes, avec cet évènement historique majeur et fondateur de l’identité algérienne ?  Pour répondre à ces questions, algérie-focus.com vous dresse la chronique de ces années de cendres…

    Dossier préparé par Abdou S.

  • ces guignols qui nous gouvernent.

    Sit-in et marche sur l’APN hier à Alger

    Grève des gardes communaux en Algérie : Le gouvernement nous a trahis !

     

    Grève des gardes communaux en Algérie : Le gouvernement (...)

    Des milliers de gardes communaux ont manifesté hier dans la capitale algérienne leur colère et leur crainte pour leur devenir. Ils ont marché de la place des Martyrs au siège de l’Assemblée populaire nationale pour crier leur révolte et exprimer leur sentiment d’abandon en scandant « le gouvernement nous a trahis ».

    Comme pour rappeler que 90 % des gardes communaux sont issus du corps des Patriotes que les autorités avaient cautionné lors de la période du terrorisme.

    M. Abdelaziz Ziari, président de l’APN, qui a reçu hier une délégation des gardes communaux, a déclaré à la presse « avoir porté au président de la République leurs revendications ». Cette déclaration intervient au moment où les gardes communaux ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation, en organisant un sit-in à la place des Martyrs (Alger) jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Des milliers de gardes communaux, entre 300 et 4 000 selon les organisateurs, certains en uniforme et d’autres en tenue civile, ont marché hier de la place des Martyrs au Boulevard Zirout-Youcef, afin de faire valoir leurs doléances auprès des responsables du pays. 3

    Les gardes communaux venus des quatre coins du pays n’en démordaient pas et étaient déterminés à aller jusqu’au bout de leur démarche. Arrivés devant le siège de l’APN, les protestataires criaient à tue-tête : « le gouvernement nous a trahis, Bouteflika est la seule issue ! ». Entre-temps, des délégués des gardes communaux ont été reçus par les parlementaires. « Haggarine, serrakine ou iqoulou wataniyine (oppresseurs, voleurs mais se disent nationalistes !) », scandaient les manifestants entourés par un impressionnant dispositif policier. « Nous travaillons depuis 16 ans et notre salaire de base ne dépasse pas les 12 000 DA », s’écrie A. Brahim, originaire de la wilaya de Skikda qui a perdu son œil droit et est victime d’une paralysie faciale suite à un attentat terroriste. « Nous travaillons 24h/24 mais nous sommes assurés pour seulement 8h ! », fulmine, avec rage, son collègue de Tiaret qui, lui, a eu la vie sauve mais pas un capitaine de l’ANP et un jeune soldat, lors d’un accrochage avec des terroristes au cours de l’année 1999. « Nos revendications sont légitimes, réelles mais ne sont pas politiques », entonnent les gardes communaux qui réclament une retraite anticipée et 500 millions de centimes pour les heures pour lesquelles ils n’ont pas été assurés.

    Les gardes communaux dénoncent, à ce propos, les « licenciements abusifs », dont certains ont été victimes. Abdelkader, 61 ans, de la wilaya de Saïda, porte encore les séquelles des balles qui lui ont transpercé la jambe gauche suite à un accrochage avec un groupe terroriste en 1996. « Y’en a marre ! », s’époumone Abdelkader, père de quatre enfants.
    En 1999, un accrochage a opposé les forces combinées de sécurité (Gendarmerie, ANP et gardes communaux), à des terroristes. Un capitaine de l’ANP y a laissé sa vie et plusieurs terroristes ont été éliminés. « Moi, j’en ai abattu trois (terroristes, Ndlr) », se rappelle-t-il, alors que, torse nu, il nous montre les traces des sept balles qui lui ont transpercé le corps, ce qui l’a plongé dans un coma de 7 mois. Un autre témoigne les larmes aux yeux : « Lorsque j’ai intégré le corps de la garde communale en 1994, mon fils venait seulement de naître ». « Je ne l’ai pas vu grandir, il n’a aucune notion de l’amour paternel ; lorsqu’il me voit il me fuit. Pouvez-vous supporter cela ? », déclare-t-il éploré. « Nous travaillons 24h/24 mais nous n’avons droit qu’à 21 jours de congé ; pourquoi les autres corps constitués ont eu des valorisations salariales mais pas nous ? », s’interroge, avec amertume, un manifestant. Un autre enchaîne : « Certains d’entre nous n’ont pas perçu leurs salaires depuis 3 mois ».

    Si certains ont la chance de travailler même pour un salaire dérisoire de 12 000 DA, d’autres, en revanche, se sont retrouvés au chômage alors qu’ils ont des familles qu’il faut faire vivre. C’est, entre autres, le cas d’Ahmed, 41 ans, père de 4 enfants et originaire de Saïda. Les protestataires ne semblent pas accorder de crédit aux promesses du ministère de l’Intérieur de les intégrer, après dissolution de ce corps, dans d’autres corps constitués. « Nous voulons nos droits et, ensuite, nous décamperons. Nous en avons assez ! », s’égosille un manifestant en prévenant que des milliers de ses collègues sont prêts « à aller plus loin si nos revendications ne sont pas satisfaites ». Notons qu’au début du mois en cours, le ministre de l’Intérieur avait laissé entendre qu’il y aurait examen en vue de redéploiement des gardes communaux vu que la situation sécuritaire s’est nettement améliorée.

    Younès Djama