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oukharia

  • algerie:les singes parlent

    Voici revenue la saison fastidieuse
    des discours détergents !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com

    Que prévoit la nouvelle loi sur les hydrocarbures ?

    De quoi j’me mêle ?

    Regardez bien le ciel, voici revenue officiellement la saison funeste et fastidieuse des fameux «discours détergents ». La Commission de surveillance des élections, celle des magistrats, a été installée. Et comme les autres fois, comme toutes les fois, au péril de mon foie devenu fragile à force, son patron et ses membres assurent que cette fois-ci, ça sera un vote encore plus blanc, plus propre que les précédents. Avant cette honorable commission de juges blanchisseurs, il y a eu cette réunion entre Belkhadem et ses escouades de députés et de sénateurs. Et là aussi, le discours détergent a fait fureur. Dans un élan de «carpétisme» incroyablement rampant, l’Empastillé a appelé à voter le programme Sellal et à soutenir Tab Djnanou pour la présidentielle de 2014. Avant Belkhadem, il y avait eu cette autre déclaration «eau écarlate» que nous devons à Ouyahia. L’ex-futur Premier ministre a appelé les membres de son parti à soutenir à fond Abdekka, Sellal, le programme dicté par Bouteflika à son nouveau Monsieur Propre, et à soutenir surtout tout ce qui peut être soutenu dans cette configuration de souteneurs. Dans le même temps, les partis «poulitiques», même ceux jusque-là «très très créték» avec le système, annoncent dans d’effroyables relents de fort détergent qu’ils iront aux élections. Du coup, je ne sais pas pour vous, mais moi, j’étouffe, j’ai les yeux qui s’irritent et la gorge complètement cramée. L’air empeste le détergent ! J’ai tenté de m’en extirper en allant à la rencontre de quelques-uns des chantres, des porte-voix du discours détergent, peine perdue ! Ils ne se sont même pas arrêtés pour me parler. Forcément, ils y vont tous. Et ceux qui n’y vont pas encore visiblement sont sur le point de l’annoncer incessamment sous peu. D’ailleurs, je voudrais ici m’insurger contre cette expression fade et sans saveur, celle qui consiste à dire «ils y vont» à propos des partis qui vont participer aux élections. S’il vous plaît, employons la bonne formule, celle qui rend réellement leur position : ils y courent ! Ils y cavalent, les bougres et la bougresse ! Bon ! Ces questions d’athlétisme réglées, ces nuances de rythme dans la prise de direction de la mangeoire expédiées, me reste malgré tout ce goût âcre dans la bouche. Les lessiveuses tournant à pleins tubes, les discours détergents submergeant tout, et les maraudeurs politiques en quête de tout et de n’importe quoi à soutenir, je me retrouve avec l’étrange sentiment de vivre non pas dans un pays aéré normalement, ventilé démocratiquement, mais bien plutôt dans une buanderie sans fenêtres. Aaaaaaaaaah ! Au secours, je manque d’oxygène. Et pour ne rien arranger, j’en rajoute une couche en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
    H. L.

     

  • Réformes à rebours

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Le Conseil des ministres du “nouveau” gouvernement, le second de l’année, s’est enfin tenu. Et le plan d’action de l’Exécutif a été adopté.
    Pourquoi un plan d’action et non un programme de gouvernement (.) ? Parce que cet Exécutif, dont la quasi-totalité des membres a été désignée sur des critères politiques, est réputé pour être un gouvernement de “technocrates” et d’action. Le programme du gouvernement, c’est le programme du Président.
    Dans notre contexte, il n’y a pas plus politique que la désignation d’un ministre. Mais pas politique au sens républicain du terme. Si le gouvernement est là pour l’action qui met en œuvre le programme du Président, et les ministres sont auditionnés pour rendre compte de leurs performances exécutives, à quoi sert donc l’Assemblée nationale ? Du point de vue du programme du gouvernement et des modalités de sa mise en œuvre, à rien. Ou plutôt si !  À la formalité exécutive qui consiste à voter les lois qui soutiennent l’action du gouvernement. Le programme étant celui du Président élu en 2009, il n’y a pas de raison d’attendre des “surprises” de ce côté-là. À moins que le changement ne se décline ici en termes d’efficacité, ce qui signifierait qu’il suffit de rebaptiser un gouvernement de “politique”, de “gouvernement de technocrates”, pour que l’équipe améliore son rendement exécutif.
    Que le Président soit seul responsable de l’Exécutif est, depuis 2008, constitutionnel. Mais la Constitution révisée n’a pas clairement exclu le Parlement de l’inspiration du programme de gouvernement et de son contrôle. Mais nous sommes dans une situation de fait de désarmement politique du législatif qui a le choix entre l’approbation machinale ou la crise.
    Dans le gouvernement actuel, “coordonné” par un Premier ministre “non partisan”, mais au demeurant très politique, il n’y a pas de rapport entre l’assortiment politique — au sens partisan — de l’Assemblée nationale et le mixage gouvernemental. Le message est clair : si les partis majoritaires soutiennent le Président, ils doivent soutenir son programme sans revendiquer le droit d’être aux commandes des instruments de sa mise en œuvre.
    Tout cela est concevable en tant que situation politique de fait. Mais le problème se pose lorsqu’on se rappelle que le pays est supposé avoir entamé, depuis le 15 avril 2011, un processus de réformes. Ce tacite principe qui fait de l’Exécutif l’unique pouvoir formel devient alors incompatible avec le couplet sur les réformes “approfondies”, reproduit depuis un an et demi.
    Dans le contexte actuel, les “réformes”, cela ne peut s’entendre que dans le sens d’un surplus de démocratie, c’est-à-dire d’une réhabilitation de la fonction législative et, par conséquent, de la voix du peuple. Or, une conception “technocratique”, ou plutôt une labellisation “technocratique” du gouvernement qui vise à supplanter sa nécessaire légitimité parlementaire, c’est le contraire de la démocratie, et donc le contraire de “réformes”.
    Certes, les lois dites “de réformes” ont déjà montré que les réformes en question empruntaient le sens inverse de celui qu’on prête, de nos jours, à la notion de réforme. Ce sont justement ces lois qui ont permis “l’élection” d’une APN dont le président reprenait avant-hier le fameux couplet sur la pertinence démocratique de nos “réformes”. Il saluait, en fait, du haut du  perchoir, une réforme à rebours.

  • tabj'nanou ne veut pas démissionner

    Contribution : 1962-2012 : OÙ EN SOMMES-NOUS CINQUANTE ANS APRÈS ?
    3 - L’origine de tous nos problèmes


    Par Nour-Eddine Boukrouh
    noureddineboukrouh@yahoo.fr

    La Révolution du 1er Novembre 1954 mise à part, les Algériens n’ont pas une mémoire claire et vivante des grandes choses qu’ils auraient entreprises dans le passé. Leur histoire est un feuilleton de soulèvements mais pas une recension de leurs réalisations.
    La liste de nos hommes d’Etat et d’esprit, toutes époques confondues, ne remplirait pas une ou deux pages du dictionnaire Larousse. 99% de nos rues portent des noms de martyrs et chaque commune possède son cimetière de chouhada, mais nous n’aurions pas de quoi remplir un modeste panthéon où reposeraient nos penseurs, nos grands hommes et nos génies scientifiques. C’est au carré des martyrs d’Al- Alia qu’on enterre ceux à qui on veut rendre un hommage exceptionnel, et c’est le plus grand honneur auquel eux-mêmes pouvaient aspirer. On peut d’ailleurs poser la question aux «historiques » et à nos présidents encore en vie. Notre histoire est par ailleurs ponctuée de trop de blancs, de trop de vides, de trop de silences : ils correspondent aux périodes de non-être historique. Nous ne portons pas le sentiment de continuer l’œuvre de quelqu’un d’antérieur à nous ou le souvenir de quelque chose qui évoquerait un courant existentiel ininterrompu ayant sa source au fond des âges. C’est pourquoi tout trahit en nous l’être sans curriculum vitae, le citoyen improvisé, le bounadem imprévisible. Notre antériorité est si courte que nous avons l’air d’être sortis frais émoulus des mains d’une nature retardataire. On dirait que notre inconscient collectif n’a pas stocké assez d’images primordiales, d’archétypes, de mémoire collective pour nous doter de réflexes semblables et permettre à chacun de nous d’y puiser les attitudes, les réactions et les gestes qui le rapprocheraient des autres et le rendraient compatible avec eux. Comment cela aurait-il été possible alors que nous ne nous sommes réunis que fortuitement autour de nos intérêts communs, d’un projet de vie collectif ou d’un dessein général ? L’Algérie a très tôt attisé les convoitises étrangères en raison de son emplacement géographique et de ses richesses, et c’est ainsi qu’elle connut de nombreuses invasions dont la plupart se transformèrent en occupation durable, donc en apports humains, culturels et linguistiques dont les uns furent assimilés et les autres rejetés. N’ayant pas eu le loisir d’être constamment utilisée, et surtout écrite, la langue amazighe se réduisit à des parlers que sauva leur usage régulier par des communautés comme les Touareg, les Mozabites, les Kabyles et les Chaouis. Les Etats érigés par les Romains, les Ottomans ou les Français sur nos terres n’ont ni impliqué ni concerné l’Algérien tout au long des mille ans qu’ils ont duré. Ségrégationnistes, oppressifs, inégalitaires et tournés vers les seuls intérêts de l’occupant, ils l’ont au contraire systématiquement spolié, humilié et dressé contre ses propres frères. L’organisation administrative qu’ils mettaient en place avait principalement pour but le contrôle des voies de communication et la levée de l’impôt avec le concours de chefs de tribus, de caïds, aghas et autres bachaghas que les divers envahisseurs trouvaient à leur service en contrepartie de quelques privilèges dérisoires et signes honorifiques. Autrement, ces institutions n’étaient que des plaquages superficiels sur une psychologie résolument réfractaire à l’étranger et consciente que celui-ci ne cherchait pas le bien des populations locales, mais seulement leur dépouillement et leur asservissement. A l’exception de petites minorités qui ont aspiré quelques fois à l’intégration, le gros des Algériens est resté éloigné des mœurs et des normes administratives imposées, et la haine de l’occupant s’étendait tant et si bien à ses formes d’organisation que lorsque celui-ci disparaissait l’idée négative que s’était fait l’Algérien de la notion d’Etat subsistait en son for intérieur, se muant à la longue en hostilité instinctive et en désaffection chronique à son égard. Privés du droit de cité sous les uns comme sous les autres, relégués au rang d’étrangers dans leur propre patrie, les Algériens croupissaient entre deux occupations dans la misère et l’ignorance en attendant le moment de se soulever derechef pour laver leur honneur et donner libre cours à leur dépit. Les épopées se suivaient ainsi et se terminaient sur les mêmes débâcles. Les mêmes causes engendrant les mêmes effets, et les mêmes idées menant fatalement aux mêmes situations, l’histoire des Algériens allait continuer à dériver et à tanguer entre les récifs au gré des vents et des tempêtes. Nous allions traverser deux longs millénaires sans laisser de traces d’un Etat central fait par et pour nous, sans marquer la nature par des réalisations d’envergure, sans inventer une technique ou faire une découverte scientifique, sans que nos mains ni notre cerveau n’impriment au temps et à l’espace des empreintes indélébiles. Les grands bouleversements, les découvertes capitales, les mutations essentielles apparaissaient ailleurs et nous éclaboussaient par hasard. Ils nous atteignaient par ricochet. Nous ne faisions pas l’histoire, elle nous portait et nous entraînait à vau-l’eau ; nous ne faisions pas des choses, il nous arrivait des choses. Tenus loin des courants de pensée et des débats qui ont provoqué les grandes avancées intellectuelles, scientifiques et technologiques, maintenus à l’écart des crues de l’esprit et des orages de la réflexion politique qui ont doté les autres peuples de lois et d’institutions pérennes, nous sommes demeurés des tribus, des arouch et des zaouïas faits de valeureuses individualités capables de courage et de sacrifice, mais incapables de syntonie. La liberté et l’esprit d’indépendance pour nos ancêtres tétanisés ce fut pendant tout ce temps le repli sous la tente, l’exil en haut des montagnes ou l’errance dans le désert, lieux inexpugnables et peu convoités, préférables en tout cas à la sédentarisation asservissante, aux plaines vulnérables et aux villes édifiées pour l’usage de l’occupant. L’attachement à la liberté porté par chaque Algérien depuis les temps immémoriaux n’a paradoxalement pas débouché sur une résolution collective à demeurer libres, et c’est pourquoi notre pays a passé le plus clair de son temps sous domination étrangère. Faute de pouvoir s’illustrer avantageusement, ce noble sentiment devait fatalement dégénérer en refus viscéral de la norme, de la loi et de l’ordre, quel qu’en fût l’initiateur. A force de s’exercer hors de tout cadre social et d’être ramené à des considérations purement subjectives, le sens de la dignité est devenu un enfermement sur soi, une fierté mêlant vertus et défauts, une opposition à toute considération publique ou civique. Il devint du négativisme alimenté par une culture de la ruse et de l’esquive résumée dans des expressions populaires insensées mais encore en vigueur de nos jours, sources toujours vivifiantes et tonifiantes de l’erreur de jugement et de l’aberration dans tous les domaines de la vie. La femme algérienne sera particulièrement victime de cette valeur subvertie en orgueil désuet, en machisme, en despotisme patriarcal, en infatuation de soi, en taghennante vaille que vaille. A bien y regarder, ce khéchinisme à fleur de peau qui fait se cabrer l’Algérien à la moindre remarque, au moindre reproche, n’est que l’envers d’un authentique sens de la dignité qui n’a pas trouvé les voies de son expression positive. Il cristallise plusieurs sentiments vitalistes caractéristiques de la psychologie algérienne qu’aucun malheur, aucune défaite, aucun aléa n’a pu détruire ou soumettre. L’extrême sensibilité de l’Algérien aux injustices et aux inégalités est une donnée constante de son tempérament et explique qu’il ait été de toutes les révoltes sociales et qu’il n’ait pas hésité à s’engager dans des schismes à vocation égalitaire comme le kharédjisme et le chiisme fatimide. Chaque fois que l’injustice l’a interpellé, à chaque manifestation de la hogra, il a répondu «présent» ! Si l’islam a conquis l’âme berbère à la différence des paganismes carthaginois et romain, du judaïsme et du christianisme, c’était précisément en raison de son adéquation avec les inclinations de nos ancêtres pour la liberté, la justice et les vertus morales. Aucune force n’a obligé les Algériens à croire en Allah, comme aucune n’a pu les contraindre à y renoncer. Voilà, grosso modo, dans quel état moral et social l’Algérien est parvenu au XXe siècle, et voilà sur quel canevas mental est venu se greffer l’Etat algérien issu de la plus grande entreprise jamais réalisée par les Algériens eux-mêmes et à eux seuls depuis l’aube des temps, la Révolution du 1er Novembre 1954. En venant à l’indépendance, en venant au monde en tant que nation et Etat souverain, nous n’avions que nos vertus morales ancestrales et nos réflexes asociaux hérités d’une longue habitude de vivre épars, indépendants les uns des autres, évoluant côte à côte et non les uns avec les autres. Les vertus morales, la solidarité traditionnelle, le volontariat, le militantisme, ne fondent pas les sociétés mais seulement les peuples. Ce sont des bouts de vérité, des morceaux d’institutions, des moments d’efficacité à la fortune du pot, de l’empirisme, mais pas des systèmes de vie résistants et durables. L’ampleur de la crise qui nous a frappés au cours des dernières décennies et les horreurs qu’elle a mises au jour ont dessillé les yeux des Algériens et leur ont fait obscurément prendre conscience que leurs problèmes n’étaient pas de nature économique et politique, comme ils l’ont d’abord supposé, et que la faillite enregistrée dans ces domaines eux-mêmes n’était qu’un nouvel écho, un autre avatar, la lointaine conséquence d’échecs plus anciens : ceux d’une communauté en perpétuelle gestation, ne se relevant que pour tomber de nouveau, et qui n’échappe à un naufrage que pour se mettre à préparer les conditions du prochain. La conscience populaire garde les stigmates de la confusion des premières années de l’Indépendance, et a encore en mémoire les luttes fratricides pour le pouvoir, la course aux biens vacants et le régionalisme. Quant à la « tragédie nationale» qui a commencé en 1992, elle n’est pas un souvenir lointain, un chapitre de notre histoire ou un fait pour illustrer une théorie, elle fauche chaque jour encore de nouvelles vies algériennes. Les problèmes algériens sont anciens, seule leur découverte peut être qualifiée de nouvelle. Au plan politique, les fléaux qui ont attaqué l’Etat algérien à la base et gangréné la fonction publique (clanisme, régionalisme, népotisme, clientélisme) ne sont que des survivances de nos anciens modes de cooptation et de regroupement. Ces germes nocifs ont résisté au temps, et ce ne sont certainement pas quelques décennies d’indépendance qui pouvaient les dissoudre. Aux plans idéologique et culturel, les dissemblances, les dissonances et les incompatibilités qui nous opposent aujourd’hui et nous divisent en visions du monde antagoniques et en «projets de société» inconciliables ne peuvent pas non plus s’être formées en quelques décennies. Leurs causes remontent à notre passé et leurs racines plongent dans les tréfonds de notre inconscient. Elles sont le résultat à long terme, la conséquence différée des anciennes intrusions étrangères dans notre pays, lesquelles, en devenant des colonisations durables, ne se sont pas limitées à l’accaparement de nos terres et de nos richesses, mais ont affecté nos idées, nos mentalités et nos comportements. Lorsqu’on a été longuement exposé à des sujétions physiques et morales de différentes provenances, il est naturel qu’on en garde des séquelles, qu’on perde les bases de sa personnalité, l’usage de sa langue et même sa mémoire. On devient des êtres hybrides, des composés d’influences diverses, des mélanges d’idées et d’idéaux contradictoires, étrangers les uns aux autres. C’est donc un phénomène de déculturation qui est à l’origine de nos déchirements et de nos valses-hésitations entre l’héritage amazigh, l’héritage arabo-musulman et l’héritage occidental. C’est à lui que nous devons principalement nos divergences politiques, et c’est ce qui explique que certains militent pour l’Etat islamique, d’autres pour l’autonomie de la Kabylie, et un plus grand nombre pour un Etat démocratique moderne. C’est à la prégnance de ces influences inégalement réparties sur les uns et les autres que nous devons les différences qui se manifestent à travers nos parlers, nos costumes et nos modes de pensée, et qui expliquent que nous ne soyons ni des Orientaux à part entière ni des Occidentaux accomplis, mais un conglomérat pathologique des deux. Le système d’enseignement mis en place à l’Indépendance n’a pas éteint cette dualité, ni remédié à cette schizophrénie, mais les a consacrées en approfondissant le clivage entre l’enseignement «religieux» et l’enseignement «profane», en envoyant en formation les uns en Orient et les autres en Occident et en mélangeant souci d’authenticité et souci d’efficacité, aboutissant en finalement à un enseignement produisant des arabisants, des francisants, des islamistes et des laïcs, mais pas des citoyens portant les mêmes référents, les mêmes valeurs et les mêmes conceptions de la société et du monde. Normalement, la première mesure conservatoire à prendre dans un tel cas est de ne pas accentuer les divisions et les clivages, de ne se préoccuper de ses différences que lorsqu’on a définitivement assuré le domaine de ses convergences et de ses ressemblances, mais nos instincts ataviques de division ont trouvé dans ces clivages l’occasion de se réactiver. A trop changer de modèle, on finit par ne plus savoir qui l’on est. Aussi le débat d’idées qui s’est ouvert à la faveur de l’adoption de la Constitution du 23 février 1989 ne pouvait-il que dégénérer en affrontements et en malentendus, d’autant qu’il n’avait été préparé ni intellectuellement ni politiquement. Le pouvoir malmené en Octobre 1988 y avait vu l’occasion de se maintenir et le moyen de se faufiler dans l’avenir sous un nouveau déguisement, mais il comptait sans l’extraordinaire force de rejet qu’il avait suscitée chez les uns et les autres, si bien que le «piège démocratique » se referma sur tout le monde. Les premiers partis politiques qui eurent à se constituer le firent en accaparant chacun un morceau de l’Algérie, l’un de l’une de ses langues, l’autre de sa religion, un troisième de la symbolique de Novembre et d’autres de ses travailleurs. Faute de posséder une vision unitaire d’avenir, ils se sont jetés sur le passé et le patrimoine commun pour le déchiqueter et frapper leurs rivaux avec l’organe arraché et le morceau de vérité subtilisé. Cela donna un leader rêvant de devenir un Aguellid, un autre al-Hadjadj, et un troisième Ataturk. Le premier a en mémoire le royaume numide, le second le califat et le troisième l’Etat laïc turc ou français. Ces symboles ont tous eu leur moment de mode dans notre passé, et chacun d’eux a laissé des traces dans l’imaginaire collectif. L’Algérie se trouva alors prise dans un ouragan qui la fit vaciller sur ses fondements. Les institutions artificielles s’effondrèrent d’un coup et le pays ne put compter au plus fort de la tempête que sur les corps constitués fondés sur l’ordre, la discipline et la hiérarchie pour le maintenir debout. La fitna se propagea et les démons du séparatisme affleurèrent. Dans la cohue, des voix s’élevèrent pour en appeler à l’intervention étrangère aux fins d’arbitrer les conflits surgis une fois de plus entre les descendants de Massinissa. De nouveau, les Algériens se retrouvaient en pleine effervescence anarchique, tentés par le retour au «chaos primordial» et au magma des origines. Les liens tissés par la lutte de libération nationale s’étaient effilochés à force d’irrégularités, de démagogie et de déception. Le processus associatif déclenché au lendemain de l’Indépendance s’enraya parce que mené sans prise en considération de la nature psychique et «chimique» des Algériens. La leçon de tout cela, c’est que tant les dirigeants que les dirigés avaient cru pouvoir déroger aux règles de la croissance naturelle des sociétés et leur substituer des méthodes «révolutionnaires» de resquillage. Non seulement ils n’y sont pas parvenus, mais ils ont aggravé leurs problèmes dans la mesure où, aux défauts déjà répertoriés, se sont ajoutées les déformations inculquées par le socialisme populiste. Si les colonialismes romain, turc et français s’étaient évertués à opprimer les Algériens, à les empêcher d’entreprendre, de posséder, de s’exprimer et de s’épanouir, force est de reconnaître que le populisme leur a réservé à peu près le même sort. Ils se sont finalement rejoints dans le résultat : obliger les Algériens à fonctionner clandestinement, à contourner les règles et les obstacles bureaucratiques, à se débrouiller, à recourir à la ruse et à l’astuce pour vivre, toutes habitudes malsaines et aléatoires qui n’annoncent pas la formation d’une société mais son déclin, sa déchéance dans l’encanaillement et la décadence. Nous sommes l’unique peuple dont on entend les membres se définir avec malice comme des «hchicha talba ma’icha», comme s’ils enviaient le sort de la plante et aspiraient à devenir des êtres chlorophylliens, oubliant que même les végétaux remplissent leur devoir dans la Création en transformant industriellement l’énergie qu’ils reçoivent en oxygène, et tiennent une place essentielle dans la chaîne alimentaire sans laquelle il n’y aurait plus de vie sur la Terre. C’est peut-être notre façon de clamer notre besoin d’être pris en charge, de nous en remettre à la nature, à Dieu ou à l’Etat pour nous nourrir. Si le combat pour l’Indépendance, au lieu d’être une guerre, une destruction par tous les moyens des forces et du moral de l’ennemi, avait été une construction comme les pyramides de l’ancienne Egypte, la muraille de Chine ou la fertilisation d’espaces désertiques comme la Californie, c’est-à-dire d’imposantes réalisations collectives requérant la mise en commun des idées, des volontés, des bras et des moyens techniques d’une société, il n’est pas certain que nous les aurions menées avec succès. La preuve ? Nous n’avons rien fait de tel en deux mille ans. Il n’y aucune trace sur l’ensemble de notre territoire d’un seul ouvrage durable construit par nous. On sait où se trouvent les ports phéniciens, les ruines romaines, les forts, les palais et les mosquées turcs, sans parler de ce qu’a laissé la France. Les ouvrages réalisés depuis l’Indépendance comme Maqam ech-chahid, l’autoroute ou la future grande mosquée d’Alger sont l’œuvre d’étrangers et ont été financés avec l’argent de la nature, du pétrole. Ce sont nos représentations mentales, nos conceptions et nos jugements sur nous-mêmes et sur les choses depuis la nuit des temps qui sont à l’origine de tous nos problèmes. C’est sur nos idées de toujours qu’il faut se pencher pour résoudre l’énigme de notre non-croissance sociale, de l’atrophie de notre instinct grégaire, de notre non-développement, car ce sont elles qui ont déterminé nos attitudes et nos actes à toutes les étapes de notre histoire. C’est à elles que nous devons nos tendances naturelles, nos réflexes et nos modes de réaction ; autrement dit, le dispositif mental qui guide nos actions dans toutes les situations d’une génération à une autre, et les oriente dans telle direction plutôt que dans telle autre, vers le désordre plutôt que vers l’ordre, vers la division plutôt que vers le regroupement, vers la guerre civile plutôt que vers l’union sacrée. Quand le «dedans» n’est pas homogène, le «dehors» ne peut qu’être incohérent.
    N. B.

    source;le soir dz

  • les dictateurs ne veulent pas partir

    AHMED OUYAHIA :
    «Le gouvernement ne déposera pas sa démission»

    C’est un Ahmed Ouyahia très détendu qui a animé, hier samedi, au siège de son parti, le Rassemblement national démocratique, à Ben Aknoun (Alger), une conférence de presse où il s’exprimera davantage comme Premier ministre que comme secrétaire général du parti. Le ton du discours ne comportait pas, en tout cas, le moindre signe d’une proche fin de mission.
    Kamel Amarni Alger (Le soir) - Pourquoi n’a-t-il pas déposé sa démission au lendemain des élections législatives du 10 mai ? «Il y a un ordre républicain dans le pays. La Constitution est claire : c’est le président de la République qui décide.» Autrement dit, Bouteflika n’a pas demandé à Ouyahia de déposer sa démission. En attendant, «tous les secteurs (de l’exécutif ndlr) travaillent normalement». Plusieurs fois chef du gouvernement, Ouyahia fera même cette remarque : «Je vous rappelle juste que cela était déjà arrivé de changer d’équipe gouvernementale sans pour autant présenter de programme devant le Parlement.» Les questions autour de l’avenir du gouvernement et celui de son premier responsable sont revenues régulièrement au cours de la longue conférence de presse. Imperturbable, Ouyahia s’en sort à chaque fois avec une formule ou une autre. «Si vous pensez que le Premier ministère est un paradis, je vous invite à lire L’enfer de Matignon(un remarquable ouvrage qui recueille les témoignages de douze premiers ministres français ndlr). A une autre question de savoir si Ouyahia ne court pas le risque d’être victime, lors de la constitution du gouvernement de cette règle non écrite des équilibres régionaux, il aura cette réplique : «Vous savez, moi qui aime le football, je me souviens que dans ma jeunesse, 80% des joueurs de l’équipe nationale venaient d’une seule équipe qui n’est pas loin de mon quartier, le CRB ! Cela n’a pas empêché l’EN de nous procurer tant de joie !» L’homme, qui ne parle jamais «spontanément», aura certainement été rassuré quant à son avenir au Palais du gouvernement. Pour preuve, cette autre réponse à la question consistant à savoir quel commentaire fait-il sur une déclaration de Belkhadem, pas très amicale à son encontre du reste. «De grâce, ne me faites pas engager dans un match qui n’est tout simplement pas programmé.» En d’autres circonstances, le patron du RND n’aurait certainement pas épargné son homologue du FLN…
    «Je sais que Ouyahia dérange, mais c’est comme cela !»
    L’actuel patron de l’Exécutif assume et confirme même sa réputation : «Oui, je sais que Ouyahia dérange, mais c’est comme cela !» De nombreuses questions fusent aussitôt. Il dérangerait qui ? A quel niveau ? Quel clan ou segment du pouvoir, etc. «Je dérange tous ceux qui savent que, dans ma gestion, je ne suis pas un homme de compromis ou un homme d’image.» Pas de réponses précises mais bien des indications, par contre. Longuement, Ouyahia se désolera du monopole de «l’économie des conteneurs». «Ce qui me laisse dubitatif, c’est cette guerre que certains ne cessent de déclarer, je ne sais pour quelle raison, contre la règle des 51% 49% que nous avons instituée pour protéger notre économie nationale (…) En passant à côté du port d’Alger, on se rend compte de l’ampleur de l’invasion du container ! Des containers non pas déstinés pour l’exportation, mais toujours pour l’importation ! Nous avons fini par avoir un Doubaï à Alger, un Doubaï à El Eulma et des Doubaï à travers tout le pays.» Ouyahia tire la sonnette d’alarme : «Si, aujourd’hui, nous bénéficions d’une certaine aisance financière, c’est grâce à Hassi Messaoud, Hassi R’mel et Hassi Berkine. Mais si nous n’y prenons pas garde, même l’argent de notre pétrole finira par être transféré par ces lobbies des containers vers Paris, Shanghai et autres. J’ai cité Doubaï. Eux ( les Émiratis ) au moins ils ont su utiliser l’argent de leur pétrole pour investir dans le secteur des services.» En d’autres termes, et quand c’est Ouyahia qui le dit, il y a lieu de s’attendre à une prochaine rigueur en la matière. Probablement, dès la nouvelle loi de finances pour 2013. Il faut rappeler, en effet, que le pouvoir avait subitement reculé, sur ce terrain-là, sous la pression du déluge qui s’abattait sur le monde arabe, au tout début de l’année 2011. Pour faire face à l’urgence du moment, Bouteflika avait gelé toutes les mesures préconisant plus de rigueur dans la gestion de l’économie nationale que contenait la loi de finances pour 2011. En plus du lancement d’un programme gigantesque et généreux, dès mars 2011 pour «contenter» toutes les contestations sociales ou du monde du travail. «La paix sociale n’a pas de prix», expliquait d’ailleurs Ouyahia. Mais, depuis, les pressions, internationales notamment, se sont considérablement atténuées sur le pouvoir algérien. Le péril islamiste qui menace la Tunisie et l’Egypte, la situation de la Libye et du Mali sont autant de facteurs qui ont sensiblement changé la donne…
    K . A.

  • NORDINE AÏT HAMOUDA ÉCRIT À AHMED OUYAHIA Un sévère réquisitoire

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    Je sais d’avance que cette mise au point a peu de chance d’avoir un effet sur un personnage, comme vous. Imbu de certitudes et d’arrogance, vous ignorez le doute, le regard des autres et vivez avec l’idée que vous serez toujours protégé et que vous continuerez à sévir dans un pays que vous êtes convaincu d’avoir définitivement privé du droit de demander un jour des comptes à ses dirigeants.
    Que vous le sachiez donc, mon écrit est destiné simplement à prendre date devant les Algériennes et les Algériens. Votre campagne pour l’élection du 10 mai est abjecte et indigne d’un responsable politique qui, de surcroît, est Premier ministre. Depuis l’ouverture de cette campagne, vous consacrez le plus clair de votre expression publique à accabler les Algériens qui se distinguent et s’opposent à vous, vous vous évertuez à distiller la peur. J’avoue que pour ce qui est de susciter des peurs et de semer la haine, vous avez des concurrents locaux et des modèles audelà de la Méditerranée. Abdelaziz Belkhadem et Louisa Hanoune font mieux en menaçant les Algériens d’une invasion étrangère s’ils ne votent pas le 10 mai et en France le Français Sarkozy joue du spectre du danger de l’émigration pour se faire réélire. A vous entendre, tous ceux qui n’iront pas voter sont des traîtres à la nation ; les patriotes sont ceux qui se pointeront dans les bureaux de vote que avez marqués par un déshonneur, particulièrement obscène depuis 1997 car, s’il est vrai que vous n’avez pas inventé la fraude électorale, vous vous faites un devoir d’en être le produit officiel et l’artisan le plus cynique. Pour sauver nos âmes de la traîtrise, vous agitez l’épouvantail de l’arrivée des islamistes au pouvoir pour nous obliger à nous rendre aux urnes et vous donner nos voix. Je vous ai aussi entendu glorifier le combat des patriotes ; c’est votre gouvernement qui a désarmé et jeté dans la misère ces milliers d’Algériens qui étaient prêts au sacrifice suprême et certains d’entre eux sont handicapés à vie. Vous le savez, ces Algériens sont pour la plupart sans ressources, sans travail et sans logement. Ceux qui vous connaissent savent que vous êtes toujours prompt à envoyer les Algériens à la boucherie, ils savent aussi que dans les rangs de ces patriotes, il n’y a aucun membre de votre famille. S’il faut faire couler du sang, autant que ce soit celui des autres ! Avec cette indignité politique qui est votre marque de fabrique, vous poussez l’indécence jusqu’à évoquer le Printemps berbère, comme une référence pour les luttes démocratiques en Algérie. Nous sommes de la même génération, vous et moi. Avec d’autres camarades j’ai participé au Printemps 1980 pour lutter en faveur des droits de l’Homme, du pluralisme, des libertés d’associations… Personne ne vous connaissait à cette époque. Je sais personnellement que les valeurs d’Avril 1980 vous sont étrangères. Mieux, elles sont l’exact contraire de ce que vous avez commis ou dit tout au long de votre longue, trop longue carrière. Et à chaque fois qu’il faut donner des gages contre tout ce qui peut rappeler vos origines, vous n’avez jamais été avare d’imagination ou de zèle. C’est vous qui avez mis un point d’honneur (si je puis dire) à bloquer un projet du Pnud destiné à la Kabylie et qui devait permettre le traitement des ordures ménagères. Engagement tenu. Chaque village de Kabylie vous doit une décharge qui pollue l’environnement et menace la santé des citoyens. Pour rester sur le registre de l’identité, vous aviez imposé la généralisation de l’utilisation de la langue arabe avec un canevas de sanctions pour les contrevenants contre l’avis du gouvernement que vous dirigiez. Naturellement, la promotion de la langue de votre mère n’a pas eu droit à une telle attention. Camus avait dit, et Dieu sait comment cela lui fut reproché, «entre la justice et ma mère, je choisis ma mère», toujours plus soumis, vous avez choisi la servilité à la langue de votre mère. Pour le reste, vos enfants sont à l’abri de l’école algérienne, ils sont pris en charge dans les écoles d’outremer loin des indigènes de Benbouzid. Dans la foulée, vous saluez Octobre 1988. Il n’y a pas si longtemps, à la suite de votre actuel mentor, vous condamniez cette révolte des jeunes qui a précipité la chute du parti unique. Vous connaissant et sachant que votre idole c’est Boumediène, je ne doute nullement que c’est cette dernière déclaration qui reflète votre vraie pensée. Mais il y a pire ou mieux, c’est selon, vous avez eu, vous et Bouteflika, l’indignité de comparer le 10 mai 2012 au 1er Novembre 1954. L’injure que vous faites aux martyrs qui ont libéré le pays et qui ont sonné le glas de l’ère coloniale dans toute l’Afrique et au-delà ne peut pas être mise simplement sur la panique et la démesure. Il y a une volonté de dégrader et confisquer tout ce qui peut constituer pour l’Algérien une source de fierté pouvant donner une force permettant de contester le contestable. Cette comparaison et les silences ou l’indifférence qui l’ont suivie dénotent que le délitement et la déliquescence épargnent peu de corps sociaux. Sauf à croire que la portée historique du 1er Novembre 1954 ne constitue qu’un artifice destiné à légitimer le détournement du destin algérien, cette opération n’est pas seulement une faute politique, elle est une insulte à notre mémoire qui devra être portée un jour ou l’autre devant la justice. Que vous le sachiez, à vouloir faire du mépris et de la peur un mode de gestion politique de la société, vous ne faites qu’affranchir de celle-ci des Algériens désormais insensibles aux élucubrations officielles auxquelles, jusque-là, vous devez l’ensemble de vos «réussites». Vous ne pouvez plus tromper grand monde, Monsieur Ouyahia. La menace que vous exhibez à longueur de campagne sur l’arrivée des islamistes au pouvoir est tournée en dérision par les citoyens. Vous avez passé tout votre temps au gouvernement entouré par des Aboudjerra Soltani et autre Belkhadem. Même lorsque le premier nommé, représentant des frères musulmans en Algérie, a formellement dénoncé et quitté votre gouvernement, vous n’aviez pas eu le courage de demander la démission des ministres de son parti. Personne n’est dupe sur votre versatilité. En ce qui me concerne, je l’ai, une fois de plus, mesurée le jour de la prière de l’Aïd où, pour faire plus islamiste que les islamistes, vous vous êtes déguisé de l’accoutrement de circonstance. Je sais qu’un jour vous porterez la barbe et exhiberez tous les accessoires nécessaires à votre reconversion pour peu que l’air du temps le dicte. Vous avez dernièrement déclaré à Tizi-Ouzou que le terrorisme a été vaincu partout sauf en Kabylie. J’avoue que, de votre part, l’aveu semble surprenant. Ceci étant dit, vous et ceux de votre espèce aviez tout fait pour que subsiste «une dose utile» de terrorisme ; disant, en invoquant le registre sismique, 3 à 4 degrés sur l’échelle de Richter qui en compte, comme vous le saviez, 9 de sorte à ce qu’il ne constitue pas un danger pour vous et vos biens mais qu’il garde suffisamment de nuisance pour terroriser le peuple. Je vous l’affirme, le terrorisme ne sera jamais éradiqué tant que vous et vos semblables disposerez du pouvoir d’Etat tout dédié à la répression des forces démocratiques qui, à l’inverse des fondamentalistes, ne peuvent et ne veulent d’un pouvoir agissant en dehors de la légalité républicaine. Sinon comment pouvez-vous expliquer qu’une armée aussi forte, aussi nombreuse, dotée des moyens les plus modernes et d’un budget sans limites ne soit pas venue à bout d’une poignée d’activistes durant 15 années. Sept années de détermination et de combat ont suffi pour une poignée de moudjahidine pour mettre en déroute la quatrième armée du monde. C’est cela le Premier Novembre. Oui M. Ouyahia, le 1er Novembre est l’inverse de ce que vous dites et faites. Monsieur Ouyahia, vous ne faites peur à personne en annonçant l’arrivée des islamistes au pouvoir, ils y sont déjà par votre grâce et celle de vos semblables. Quant à traiter de traîtres ceux qui refusent de vous suivre dans un processus électoral à faire rougir Naegelen lui-même, cela confirme votre image d’homme le plus opportuniste de l’Algérie indépendante. Vous auriez pu jouer le rôle de commis aux sales besognes et vous taire, ne pas vous en vanter ou, pire, prétendre donner des leçons. Vous avez jeté en prison les meilleurs cadres de notre pays pour des motifs de vils règlements de comptes. Dans cette opération, des hommes, à l’instar d’Abdelhamid Taright, cadre d’envergure mondiale, ont perdu santé et enthousiasme, privant le développement national de compétences qu’il ne retrouvera plus. Et pendant qu’on est dans le registre «mains propres», pourriez- vous nous dire qui s’est accaparé, comme un vautour attaquant une proie agonisante, de la résidence de l’ambassadeur de l’ex- Yougoslavie au moment où ce pays explosait sous l’effet d’un des plus violents conflits d’après-guerre mondiale ? Mais l’indécence a été atteinte lorsque je vous ai entendu déclarer que sous Zeroual, l’Algérie était faible et mal gérée et que, par comparaison, sous Bouteflika l’Algérie a retrouvé force et stabilité forte ! En attendant, si pour notre malheur vous sévissez encore, de glorifier le prochain pacha et de trucider celui que vous servez aujourd’hui. Sans exonérer Zeroual de sa responsabilité dans la purge des cadres soulevée plus haut, vous auriez pu avoir au moins la reconnaissance du ventre. C’est lui qui vous avait fait ; chez nous on dit que Zeroual irebba-d azrem siri-s (Zeroual a élevé un serpent dans ses flancs). Dois-je vous rappeler que vous aviez couvert, en tant que ministre de la Justice, l’assassinat de 126 jeunes en Kabylie. Ces jeunes n’ont pas été assassinés par le GIA mais par la Gendarmerie nationale. Quand on n’a pas le courage de dénoncer ses propres crimes on doit avoir la décence d’éviter de parler de ceux des autres. Je ne peux terminer cet écrit sans revenir à votre jeu préféré et que j’ai évoqué plus haut : jouer le «ray-ray» avec la vie des autres. La situation des populations touarègues, de part et d’autre de la frontière, est un fait de non-assistance à personnes en danger. Non seulement votre gouvernement ne fait rien mais la gestion du dossier malien est de votre ressort depuis longtemps. A se jouer de tout le monde, vous avez marginalisé le pays dans une région et sur un dossier où sa voix était prépondérante. Vous n’avez même pas été capable d’épargner le consul d’Algérie et ses collaborateurs à Gao, malgré les appels pour leur rapatriement. Vos combines donnent froid au dos à tous les patriotes algériens. Je ne m’attarderai pas sur vos manigances et celles de votre gouvernement lors des crises libyenne et tunisienne pour finir tête basse et à genoux devant le Qatar. En ce 50e anniversaire de l’Indépendance, vous avez réussi l’exploit de faire de l’Algérie un pays perturbé et perturbant pour son entourage. Voilà Monsieur Ouyahia ce que j’avais à vous dire, non pas pour vous demander de changer ou susciter un quelconque remords en vous mais pour vous avertir que dans notre Algérie, la censure et la corruption qui vous procurent ce sentiment d’impunité ne peuvent et ne valent rien devant les traditions d’honneur et de vérité qui ont façonné une nation que beaucoup, partageant votre opportunisme, avaient exclue de l’Histoire. Quant à nous, patriotes d’Algérie, nous continuerons à nous battre jusqu’au changement qui vous hante tant. Nous protégerons l’Algérie des martyrs et détruirons celle des traîtres d’hier et des renégats d’aujourd’hui. Vive l’Algérie démocratique et sociale.
    Nordine Aït Hammouda, militant du RCD

     

     

  • les bus d'ouyahia du cous ne sont pas fictifs

    Ahmed Ouyahia attaque Ferhat Mehenni

    Par |
    Ferhat Mehenni

    Le Premier ministre algérien et secrétaire général du Rassemblement national démocratique Ahmed Ouyahia s’en est pris, samedi, de M’sila, au chef de file du MAK et fondateur du Gouvernement provisoire kabyle en exil, Ferhat Mehenni.

    Ahmed Ouyahia  s'exprimant dans un meeting, animé samedi à M'sila au nom de son parti, le RND, a vertement taclé Ferhat Mehenni et le MAK (Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie) en critiquant sa démarche auprès de l'ONU en sa huitième session de son instance permanente sur les questions autochtones dans le cadre des peuples autochtones du 18 au 29 mai 2009.  Ahmed Ouyahia s’en est pris à l’Autonomie de la Kabylie prônée depuis le Printemps noir de 2001 par le S.G du MAK : "Il n'existe aucune minorité en Algérie étant donné que tous les Algériens sont des Amazighs", a-t-il cru bon de déclarer. Le Premier ministre algérien avait déjà qualifié la proclamation à Paris en juin 2010 d'un gouvernement provisoire kabyle (G.P.K)  de "tintamarre".

    Ferhat Mehenni n'était pas resté insensible à ces propos narquois tenus par le Premier ministre algérien. Dans sa déclaration datée du 3 juin 2010, Ferhat Mehenni fait le parallèle entre les propos d’Ahmed Ouyahia qualifiant de "tintamarre" la création du GPK et ceux tenus par Ali Ammar sur les événements d’octobre 88 : "Du "chahut de gamins" d’octobre 1988 au «tintamarre" du GPK de juin 2010, en passant par le "voyou" de 2001, le pouvoir algérien excelle dans le déni de la réalité y compris au prix de centaines de vies innocentes. Réduire la gravité d’une situation à "ce n’est que" pour la dédramatiser, on l'aura compris, est de l’irresponsabilité." estimant que ces formules expriment "l’inconséquence de leurs auteurs, ces formules assassines sont d’abord l’expression de l’incompétence que l’on cherche à dissimuler derrière l’arrogance, la morgue et le mépris." Dans le même document, Ferhat Mehenni tient à rappeler l’acte déclecheur des évenements du Printemps noir "En 2001, Yazid Zerhouni avait traité de « voyou » le lycéen kabyle, Guermah Massinissa qui venait d’être abattu à bout portant par un gendarme. Cet acte  déclencha la révolte du Printemps Noir en Kabylie où, quelques jours plus tard, il y avait déjà des dizaines de morts parmi les manifestants venus défendre la mémoire de la victime. Ils furent abattus par d’autres gendarmes un peu partout en Kabylie."

    Dans un entretien publié sur son site Siwel, Ferhat Mehenni s’exprimant sur les limites géographique d’une "Kabylie autonome", considère que "c’est un détail" mais  précise tout de même que c’est le pouvoir algérien qui les a fixées : "Le pouvoir voulait organiser en Kabylie, qui était alors en insurrection citoyenne, une session spéciale pour ses lycéens. Il avait donné toutes les circonscriptions où ces épreuves allaient avoir lieu. Malgré lui, il nous avait donné lui-même les limites géographiques de la Kabylie. Mais globalement, disons que les limites géographiques de la Kabylie sont celles de la wlaya III, ajustées aux réalités sociolinguistiques kabyles. Plus précisément, la Kabylie démarre de Ziama Mansouria à l’Est, sur la côte méditerranéenne, jusqu’à Boumerdes à l’Ouest (200 km) et s’étend en profondeur, vers le Sud, jusqu’à Bordj Bou Arréridj (200 km)." Rappelons que le MAK a condamné, vendredi dernier, le rapt du cardiologue, Nacer Djellal, à Ath-Aïssi, à 15 kilomètres au sud de Tizi-Ouzou, et la série de kidnappings en Kabylie. Il a souligné "l'indifférence criminelle" des services de sécurité, accusant le pouvoir algérien par sa passivité à ce phénomène, de terroriser la kabylie :  "La complicité, ou plus exactement la responsabilité, du pouvoir algérien qui actionne ses groupes armés (repentis ou non) et ses voyous pour terroriser la Kabylie puisqu’il avait échoué à la normaliser par la corruption et la manipulation".

  • pourquoi oukharia est tjr 1 er sinistre?

    Quatre dossiers à la réunion du conseil de gouvernement ce mercredi

    La transformation de terres agricoles en terrains urbanisables au menu

    Rania Slimane

     

    Le premier ministre Ahmed Ouyahia présidera mercredi 29 juin un conseil de gouvernement, a‑t‑on appris lundi de source gouvernementale. Au menu, l’avant‑projet relatif à la loi organique qui sera présenté par le ministre de la Justice Tayeb Belaiz. Le texte a pour objectif d’interdire le cumul de fonctions pour les députés de l’APN. Le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales Dahou Ould Kablia va présenter un projet de décret exécutif relatif à la transformation de terres agricoles en terrains urbanisables pour la réalisation d’équipements publics dans certaines wilayas confrontées à la crise du foncier.
    De son côté, le ministre de l’Énergie et des mines Youcef Yousfi présentera au conseil de gouvernement le projet de décret exécutif qui déterminera les modalités de fonctionnement du fonds national de soutien aux investissements électriques et à la distribution publique du gaz.
    Par ailleurs, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique va présenter un projet de décret présidentiel amendé portant création du Prix du président de la République des sciences et de la technologie. Enfin, le conseil de gouvernement écoutera une communication de Said Barkat, ministre de la Solidarité nationale, sur la préparation du ramadhan.

  • ces guignols qui nous gouvernent.

    Sit-in et marche sur l’APN hier à Alger

    Grève des gardes communaux en Algérie : Le gouvernement nous a trahis !

     

    Grève des gardes communaux en Algérie : Le gouvernement (...)

    Des milliers de gardes communaux ont manifesté hier dans la capitale algérienne leur colère et leur crainte pour leur devenir. Ils ont marché de la place des Martyrs au siège de l’Assemblée populaire nationale pour crier leur révolte et exprimer leur sentiment d’abandon en scandant « le gouvernement nous a trahis ».

    Comme pour rappeler que 90 % des gardes communaux sont issus du corps des Patriotes que les autorités avaient cautionné lors de la période du terrorisme.

    M. Abdelaziz Ziari, président de l’APN, qui a reçu hier une délégation des gardes communaux, a déclaré à la presse « avoir porté au président de la République leurs revendications ». Cette déclaration intervient au moment où les gardes communaux ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation, en organisant un sit-in à la place des Martyrs (Alger) jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Des milliers de gardes communaux, entre 300 et 4 000 selon les organisateurs, certains en uniforme et d’autres en tenue civile, ont marché hier de la place des Martyrs au Boulevard Zirout-Youcef, afin de faire valoir leurs doléances auprès des responsables du pays. 3

    Les gardes communaux venus des quatre coins du pays n’en démordaient pas et étaient déterminés à aller jusqu’au bout de leur démarche. Arrivés devant le siège de l’APN, les protestataires criaient à tue-tête : « le gouvernement nous a trahis, Bouteflika est la seule issue ! ». Entre-temps, des délégués des gardes communaux ont été reçus par les parlementaires. « Haggarine, serrakine ou iqoulou wataniyine (oppresseurs, voleurs mais se disent nationalistes !) », scandaient les manifestants entourés par un impressionnant dispositif policier. « Nous travaillons depuis 16 ans et notre salaire de base ne dépasse pas les 12 000 DA », s’écrie A. Brahim, originaire de la wilaya de Skikda qui a perdu son œil droit et est victime d’une paralysie faciale suite à un attentat terroriste. « Nous travaillons 24h/24 mais nous sommes assurés pour seulement 8h ! », fulmine, avec rage, son collègue de Tiaret qui, lui, a eu la vie sauve mais pas un capitaine de l’ANP et un jeune soldat, lors d’un accrochage avec des terroristes au cours de l’année 1999. « Nos revendications sont légitimes, réelles mais ne sont pas politiques », entonnent les gardes communaux qui réclament une retraite anticipée et 500 millions de centimes pour les heures pour lesquelles ils n’ont pas été assurés.

    Les gardes communaux dénoncent, à ce propos, les « licenciements abusifs », dont certains ont été victimes. Abdelkader, 61 ans, de la wilaya de Saïda, porte encore les séquelles des balles qui lui ont transpercé la jambe gauche suite à un accrochage avec un groupe terroriste en 1996. « Y’en a marre ! », s’époumone Abdelkader, père de quatre enfants.
    En 1999, un accrochage a opposé les forces combinées de sécurité (Gendarmerie, ANP et gardes communaux), à des terroristes. Un capitaine de l’ANP y a laissé sa vie et plusieurs terroristes ont été éliminés. « Moi, j’en ai abattu trois (terroristes, Ndlr) », se rappelle-t-il, alors que, torse nu, il nous montre les traces des sept balles qui lui ont transpercé le corps, ce qui l’a plongé dans un coma de 7 mois. Un autre témoigne les larmes aux yeux : « Lorsque j’ai intégré le corps de la garde communale en 1994, mon fils venait seulement de naître ». « Je ne l’ai pas vu grandir, il n’a aucune notion de l’amour paternel ; lorsqu’il me voit il me fuit. Pouvez-vous supporter cela ? », déclare-t-il éploré. « Nous travaillons 24h/24 mais nous n’avons droit qu’à 21 jours de congé ; pourquoi les autres corps constitués ont eu des valorisations salariales mais pas nous ? », s’interroge, avec amertume, un manifestant. Un autre enchaîne : « Certains d’entre nous n’ont pas perçu leurs salaires depuis 3 mois ».

    Si certains ont la chance de travailler même pour un salaire dérisoire de 12 000 DA, d’autres, en revanche, se sont retrouvés au chômage alors qu’ils ont des familles qu’il faut faire vivre. C’est, entre autres, le cas d’Ahmed, 41 ans, père de 4 enfants et originaire de Saïda. Les protestataires ne semblent pas accorder de crédit aux promesses du ministère de l’Intérieur de les intégrer, après dissolution de ce corps, dans d’autres corps constitués. « Nous voulons nos droits et, ensuite, nous décamperons. Nous en avons assez ! », s’égosille un manifestant en prévenant que des milliers de ses collègues sont prêts « à aller plus loin si nos revendications ne sont pas satisfaites ». Notons qu’au début du mois en cours, le ministre de l’Intérieur avait laissé entendre qu’il y aurait examen en vue de redéploiement des gardes communaux vu que la situation sécuritaire s’est nettement améliorée.

    Younès Djama

  • quesque les rosbifs peuvent faire ,des betises comme les amerloques ou les frenchies!!!!!!

     

     

    Les britanniques séduits par plusieurs "possibilités d'affaires" en Algérie

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       	L'Algérie regorge de possibilités d'affaires dans  des secteurs qui intéressent les compagnies britanniques. 
    zoom | © D.R

    L'Algérie regorge de possibilités d'affaires...

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    "Le marché algérien est absolument encourageant, il y a de nombreuses  possibilités pour les compagnies britanniques en Algérie et ce, dans plusieurs  secteurs clés de l'économie", a déclaré mardi à  Londres, Susan Haird directrice générale adjointe de l'agence gouvernementale  britannique de développement du commerce extérieur et de l'investissement. 

    "En octobre dernier, j'ai effectué une visite de travail en Algérie  qui m'a permis d'avoir des discussions avec des responsables algériens et des  hommes d'affaires britanniques présents dans ce marché. Ce que j'ai vu là-bas  est absolument encourageant et j'ai parlé aux hommes d'affaires britanniques  des riches possibilités que recèle ce pays", a-t-elle encore souligné. 

    Pour Susan Haird, "le marché algérien était relativement inconnu des britanniques en dépit du fait que ce pays est le plus grand en méditerranée et le second  en Afrique en terme de superficie, mais il y a un très grand potentiel en Algérie  et ce marché commence à peine à s'ouvrir", a-t-elle ajouté. 

    Elle a souligné dans ce contexte que la mission de son agence est de faire  en sorte que les compagnies britanniques présentes en Algérie ne manquent de  rien et bénéficient des meilleures conditions pour mener leurs missions avec  succès."Il s'agit également de les orienter vers les opportunités à saisir dans  ce pays", a-t-elle précisé.  

    "Ces dernières années, les échanges commerciaux entre les  deux pays ont enregistré une nette hausse en dépit du climat économique en Grande  Bretagne et l'Algérie est devenue un important fournisseur d'énergie du Royaume-Uni",  a-t-elle fait savoir en  dernier lieu.   

    El Watan
  • Khalifa, Ouyahia et la DGSE

     

        

    la crise mondiale innocente Khalifa et accable Ouyahia et la DGSE

    La crise financière pourrait coûter aux banques entre 2800 à 3600 milliards de dollars, selon des estimations contradictoires des pertes et dépréciations d’actifs dues aux «crédits toxiques». Les banques américaines, soutenues par celles du reste du monde, ont largement dépassé les limites du relâchement des normes prudentielles de crédit jusqu’à se retrouver aux portes de la faillite. Elles ont entraîné dans leur chute les maisons d’assurance, chargées de couvrir l’insolvabilité des emprunteurs, et les secteurs de l’immobilier, l’automobile et biens d’équipement, principaux bénéficiaires des politiques de crédits à la consommation.

    Khalifa Bank n’avait pas fait pire, en consacrant ses liquidités pour financer le lancement des filiales du Groupe et des prises de participation en Algérie et à l’étranger. Malheureusement, Khalifa Bank et ses filiales n’ont pas eu la chance d’avoir affaire à des gouvernants légitimes, nationalistes et intelligents dont le premier souci aurait été de sauvegarder la première banque privée, préserver des emplois et pérenniser ce dynamisme économique.

    Le groupe Khalifa a été liquidé en quelques mois par Bouteflika, chef d’Etat rancunier, et un tueur à gages nommé Ouyahia qui a jeté, sans aucun scrupule, près de 20.000 employés au chômage et au désespoir, ruiné des milliers d’épargnants, et surtout fait perdre à la jeunesse algérienne un extraordinaire repère d’espoir et de réussite.

    Du fond de sa prison londonienne, Rafik Abdelmoumene Khalifa, condamné par contumace à la perpétuité, attend le verdict de la justice britannique sur la demande d’extradition algérienne, en replaçant la très modeste affaire Khalifa Bank dans ce nouveau contexte de crise mondiale.

    La gestion nationaliste de la crise financière

    La crise mondiale a pour origine la crise du surendettement de l’économie américaine, accentuée par la concurrence de l’euro depuis 1999. (1) Le système bancaire américain a encouragé le surendettement des ménages par le mécanisme des subprimes qui ne constituent que la partie immergée de l’iceberg. En vérité, l’usage médiatique abusif de ce terme sert à culpabiliser les petits emprunteurs, et cacher les montants faramineux de l’endettement public et des entreprises privées. Selon un rapport du FMI, «La crise a dépassé les confins du marché américain du subprime, pour toucher concrètement les principaux marchés immobiliers d'entreprise et d'habitation, le crédit à la consommation et le crédit aux entreprises».

    La dette publique fédérale américaine représentait, fin 2007, 9000 milliards de dollars (65,5% du PIB) dont environ 5000 en bons du trésor. L’administration Obama a déjà annoncé que le déficit budgétaire en 2009 est estimé à 1752 milliards de $, soit 12% du PIB et trois fois le déficit de 2008. Cette explosion est en partie due au rachat des «crédits toxiques» des banques d’un montant de 1000 milliards de $.

    Après avoir liquidé le groupe Khalifa, ses 20.000 employés directs et des milliers d’emplois indirects, le gouvernement algérien a lui aussi contribué à sauver des emplois américains en plaçant 49 milliards de dollars en bons du trésor US, soit la moitié de ses réserves de change.

    Après les premières alertes en été 2007 des grandes banques américaines et européennes, la FED, la BCE et la Banque Centrale du Japon avaient commencé à injecter plus de 300 milliards de dollars dans le circuit financier. L’intervention des autorités monétaires s’avérant insuffisante face à l’ampleur d’une crise systémique, les premières décisions de nationalisation sont annoncées en 2008 pour éviter les faillites et l’explosion du taux de chômage.

    Des plans de sauvetage financier et de relance économique sont étudiés dans l’urgence pour enrayer le pessimisme des marchés et éviter les conflits sociaux. Les banques subventionnées doivent en contrepartie continuer à consentir des prêts aux PME et aux ménages afin d’amortir les effets de la crise financière sur l’économie réelle. Aucun dirigeant de banque n’a été congédié ni poursuivi en justice. Les gouvernants leur ont juste demandé gentiment de réduire leurs rémunérations astronomiques, en comparaison desquelles les «dépenses» de Moumene Khalifa apparaissent comme de l’argent de poche.

    La formidable baraka de Khalifa

    Rafic Khalifa est né sous une bonne étoile en 1966 à Bejaia, fils de Laroussi Khalifa, adjoint de Abdelhafidh Boussouf fondateur du MALG, ancêtre de la Sécurité Militaire devenue DRS. Après avoir joué un rôle important dans les accords d'Evian en 1962, Laroussi fut ministre de l’Industrie et de l’Energie de Ben Bella où il négocia les concessions pétrolières. Puis il fut écarté du gouvernement par Boumediene qui le nomma directeur d'Air Algérie. Sa carrière politique se termina sur deux ans de prison après la tentative de coup d'Etat manqué en 1967 du colonel Tahar Zbiri. A sa sortie, Laroussi géra uniquement sa pharmacie de Cheraga. A sa mort en 1990, on ne lui connaît pas de fortune, mais il lègue à son fils trois héritages.

    D’abord un nom qui fait peur à tous les courtisans du «Makhzen» algérien sous influence des réseaux des anciens du MALG qui lui ouvriront les portes et l’accompagneront dans son ascension fulgurante.

    Ensuite la pharmacie qui servira de base à la création de sa première société KRG Pharma en 1990, et la fabrication des médicaments génériques en 1992.

    Mais surtout une rancune tenace, datant de la guerre de libération, des services secrets français, et d’un certain Abdelaziz Bouteflika. Né à Oujda, Bouteflika avait tout fait pour intégrer en juillet 1957 la première promotion Larbi Ben M’Hidi des recrues du MALG, mais Laroussi directeur du stage le refusa. C’est la rage au cœur que Bouteflika vit les lycéens marocains de son âge intégrer la formation d’élite à Oujda, dont ont fait partie les futurs dirigeants du pays (Khalef, Zerhouni, Tounsi, Temmar, Bessaïeh, ect…). (2)

    Rafic paie aujourd’hui très cher cette vengeance et n’hésite pas à affirmer ''Le président Bouteflika veut ma peau'' dans une interview au journal le Figaro du 6 février 2007 quelques jours avant la délivrance d’un mandat d’arrêt européen par le tribunal de Nanterre le 5 mars et son arrestation à Londres le 27 mars.

    Il précise: «Nos relations n’étaient pas bonnes lorsqu’il est arrivé au pouvoir en 1999, mais elles se sont arrangées. Des personnalités sont intervenues pour sceller la paix.» Mais, ajoute-t-il «Bouteflika… ne supportait pas ma puissance économique. Il était convaincu que je voulais sa place. Il s’était mis dans la tête que l’armée me présentait comme un recours et un gage de stabilité… ». Pour Khalifa, Bouteflika a fait de l’Algérie «une république bananière où le président concentre tous les pouvoirs.»

    Rafic a eu la chance de se lancer dans la création d’entreprises en pleine possession des ambitions et de la vigueur d’un homme de 30 ans, là ou de nombreux entrepreneurs se sont usés les muscles et les neurones à déminer les pièges et les obstacles d’une administration sous-développée et corrompue.

    En mars 1998, Khalifa Bank obtient son agrément en hypothéquant la maison familiale de Hydra et sans libérer la totalité des 500 millions de DA requis pour le capital minimum. Dès 2002, Khalifa Bank revendique 700.000 clients, 7000 employés et 74 agences, un record quand la BNA n'en compte qu'une centaine. Elle distribuait des cartes de crédit American Express et MasterCard et opérait des transferts avec Western Union.

    En 1999, Moumene crée la compagnie aérienne Khalifa Airways qui va connaître un essor fulgurant, employer 3000 personnes, et désenclaver plusieurs wilayas de ce vaste pays. Un accord d’entrée dans le capital d’Air Algérie a même été signé.

    En 2001, il crée Khalifa Construction à partir de l'acquisition du géant allemand du BTP en faillite Philip Holzmann, qu’il réussit à rafler à une quinzaine d’acquéreurs. Il annonce qu’il va se lancer dans la construction des nouvelles villes de Boughzoul sur les Hauts Plateaux, et Sidi Abdallah, dans la banlieue d’Alger.

    En 2002, il lance la chaîne Khalifa TV à Paris et Londres, après avoir tenté en 2001 de racheter la chaîne d’infos arabe ANN appartenant au syrien Riffat El Assad.

    Il a multiplié les actions de sponsoring, notamment dans le football, et de prestige comme la fameuse Khalifa Jet Team, une patrouille aérienne acrobatique. Il finança pour l’Etat algérien, sur ordre de Bouteflika, des actions de lobbying aux USA, des achats de voitures blindées, des cachets d’artistes, etc…

    On a appris après la liquidation du groupe en 2003 que Khalifa Bank détenait aussi 29% du capital de la Société Générale Algérie que Rafic avait racheté à la FIBA, holding luxembourgeois présidé par un ex-ministre algérien Ali Benouari.

    Selon d’autres révélations, Khalifa choqué par les attaques médiatico-politiques, comme celle de Noël Mamère, prévoyait de quitter la France pour s'installer en Espagne. Il avait pris des contacts avec les dirigeants du Real Madrid où jouait Zinedine Zidane pour sponsoriser le club ou rentrer dans son capital. Le Service Action de la DGSE ne lui en laissa pas le temps.

    La France tombeau du groupe Khalifa

    Quelles sont les pertes réelles de Khalifa Bank? Personne n’est capable de le dire. Plusieurs chiffres ont été avancés entre 600 millions et 1,2 milliard d'euros, qui ne représentent pas des pertes, mais des infractions au contrôle des changes. Des transferts d’argent qu’effectuait Khalifa sous diverses formes pour financer l’investissement et l’exploitation de ses filiales et opérations à l’étranger. Selon le journal Le Monde (9 février 2005), le transfert de capitaux opéré de l’Algérie vers l’étranger par la banque entre 1999 et 2003 serait — selon les documents remis par le liquidateur de Khalifa Bank à la justice française — de l’ordre de 689 millions d’euros.

    Khalifa détournait la réglementation rigide de transfert de devises de la Banque d’Algérie pour gagner du temps. Même l’Etat algérien en a profité. Une grande partie de ces transferts a été couverte par l’ex-ministre des Finances (de juin 2002 à mai 2003) Mohamed Terbeche, ex-Pdg de la BEA et Pdg de la Banque Intercontinentale Arabe (BIA), une banque algéro-libyenne implantée à Paris qui servait de correspondant à Khalifa Bank et gérait ses transferts.

    Qui a vraiment provoqué la chute de l’empire Khalifa? C’est le ras-le-bol de l’establishment franco-français désagréablement submergé par la personnalité omniprésente et la boulimie affairiste d’un Algérien sorti du néant de son bled pour occuper la une des journaux et faire frissonner le tout-Paris des médias, des artistes, du sport, de la finance et du patronat, à la manière du flamboyant Bernard Tapie.

    Le premier coup de semonce est venu en septembre 2002 de Noël Mamère, député-maire de Bègles qui refusa d’assister à un match de rugby en raison de la présence dans les gradins du nouveau sponsor Rafic Khalifa, «l'ami des généraux algériens, avec lesquels il a fait sa fortune». Choqué par cette agression, Khalifa n’a pas versé un centime des 300.000€ prévus.

    En octobre, la DGSE fournit une note bidon et très approximative à la presse française pour répandre l’idée que Khalifa n’est qu’un homme de paille des puissants généraux et que son groupe bénéficie de «financements occultes (?)». Pour arriver à cette conclusion totalement fausse et fantaisiste, les agents de la DGSE ont embarqué dans les avions de Khalifa Airways et ont effectué une enquête de pieds-nickelés en s’amusant à compter le nombre de passagers.

    Le contenu de cette note est d’ailleurs repris dans l’exposé des motifs du député Noël Mamère qui a demandé la constitution d’une commission d’enquête parlementaire N°334 du 29 octobre 2002 sur «l'origine des fonds du groupe algérien Khalifa et leur utilisation en France ». Puis une deuxième demande N° 646 du 4 mars 2003 « relative aux conditions d'attribution d'une fréquence à la chaîne Khalifa TV». L’Assemblée Nationale les a rejeté. (3)

    Face à ce tapage médiatique, un vent de panique a soufflé sur la place d’Alger qui a abouti en novembre 2002 au gel des mouvements financiers de Khalifa Bank. Alors que des tractations se déroulaient en haut lieu sur la meilleure façon de gérer le «problème Khalifa», le Service Action de la DGSE a cherché la faille qui ferait tomber le golden-boy par des filatures et des écoutes téléphoniques. L’erreur fatale qui va provoquer sa chute est survenue le 24 février 2003 lorsque les services français ont informé leurs «correspondants» d’Alger que trois collaborateurs de Khalifa s’apprêtaient à convoyer 2 millions d’euros en espèces. Ils furent arrêtés à l’aéroport et la banque a été placée sous administration provisoire par la Banque d'Algérie le 3 mars.

    L’option d’un arrangement qui éviterait d’éclabousser le régime a été envisagée par le directeur de cabinet de la Présidence, Larbi Belkheir, devenu protecteur de Rafic. Mais le conflit de succession entre Bouteflika et le Chef du gouvernement Ali Benflis a totalement brouillé les cartes et desservi la cause du groupe. Le remplacement brutal de Benflis par Ahmed Ouyahia en Mai 2003 a sonné le glas de Khalifa Bank dont la liquidation a été annoncée le 2 juin.

    Ouyahia «nettoyeur» de la DGSE

    La DGSE qui veille sur les intérêts français au Maghreb et en Afrique veut confiner l’Algérie dans son statut de mono exportateur d’hydrocarbures. Elle ne pouvait admettre que Rafic Khalifa serve de modèle d’entrepreneur non seulement à la jeunesse désoeuvrée d’Algérie, mais aussi aux jeunes beurs des banlieues bridés par une administration tatillonne et sélective qui les cantonne aux petits commerces et aux start-up sans lendemain.

    L’élimination sur le sol français du groupe Khalifa et la destruction de l’idole sont devenus une priorité des services secrets dès qu’ils ont appris la création de sa chaîne de télé KTV au cœur de Paris et son entrée surprise dans le capital de la Société Générale à hauteur de 29%.

    La DGSE  a trouvé en Ahmed Ouyahia le tueur à gages idéal, que le jargon des services secrets surnomme le «nettoyeur». Dès son entrée en fonction, Ouyahia a résumé en deux mots le contenu du rapport de la DGSE auprès des députés et des sénateurs en parlant de «mythe Khalifa» et de «marchand de rêves». Il a aussitôt engagé le rouleau compresseur de l’administration pour étrangler le groupe, l’effacer du paysage économique en excluant toute autre alternative. Les rares voix qui se sont élevées pour défendre les emplois de Khalifa, comme celle de la Confédération des Cadres de la Finance (CCFC) ont vite été étouffées. L’UGTA et le patronat n’ont pas bougé le petit doigt, tétanisés par les menaces de représailles. La terrible répression qui s’est abattue sur le groupe Khalifa a aussi servi à tenir en respect les opposants du sérail jusqu’à la réélection de Bouteflika en avril 2004.

    Le nettoyeur a instruit la justice d’engager des poursuites judiciaires contre les gestionnaires des entreprises et organismes publics qui ont déposé des fonds dans la banque privée qui offrait des taux de rémunération supérieurs à ceux des banques publiques. Un nouveau climat de terreur s’est emparé des gestionnaires après celui de 1996-1997 où le même Ouyahia avait orchestré l’emprisonnement de milliers de dirigeants, dont la plupart seront par la suite acquittés.

    Le procès de Khalifa Bank à Blida en début d’année 2007 a finalement prouvé qu’il n’y avait ni financement occulte, ni trésor du FLN, ni «blanchiment d’argent des généraux», mais une simple attirance des dépôts de gros épargnants institutionnels. Le procès a même tourné à la caricature en évoquant un prêt logement pour un steward, un prêt véhicule pour un policier, des billets d’avions et des séjours de thalassothérapie. (4)

    Le tribunal de Blida a tout de même prononcé 45 condamnations à la prison ferme et 49 acquittements sur les 94 accusés. Des gestionnaires d’entreprises publiques croupissent aujourd’hui en prison pour avoir simplement déposé des fonds dans une banque privée agréée, donc garantie par l’Etat. Le reste des contentieux de l’affaire Khalifa, impliquant des personnalités du pouvoir, sont toujours au stade d’une instruction opaque.

    Sur sa lancée destructrice, Ouyahia s’est servi de l’affaire Khalifa pour provoquer une crise systémique en contraignant toutes les banques privées algériennes et quelques banques arabes à la liquidation et leurs patrons à la prison comme Omar Dechmi (CA Bank) ou à la fuite comme Brahim Hadjas (Union Bank) ou Mohamed Kharoubi (BCIA Bank). (5)

    A chaque fois qu’Ouyahia a pris les commandes du gouvernement, les intérêts français ont été considérablement renforcés, des entreprises algériennes détruites et leurs patrons réprimés. (6)

    Après son troisième retour à la tête du gouvernement, Ouyahia a décrété de nouvelles mesures contraignantes, prouvant encore qu’il gère l’économie comme un éléphant enragé dans un magasin de porcelaine, avec un maximum de dégâts. Sa nouvelle mission est de chasser ce qui reste d’opérateurs arabes et asiatiques pour ouvrir de nouvelles parts de marchés à ses alliés français. Il a effacé les projets immobiliers des uns et d’usine de voiture des autres.

    Ouyahia vient aussi de révéler le fond de sa pensée destructrice en traitant la «stratégie industrielle» de Temmar de «fantasme de communication». Un nettoyeur n’admet aucune stratégie économique autre que celle de la destruction.

    Moumene Khalifa n’est malheureusement pas la seule victime du nettoyeur. Le groupe agro-alimentaire Blanky est en perdition depuis qu’un des frères Cherfaoui, Idir croupit en prison. Tonic Emballage et ses 4000 employés, géré par un séquestre judiciaire, est constamment menacé de fermeture et son patron, Abdelghani Djerrar en sursis après avoir passé quelques jours en prison en 2007. Le groupe céréalier SIM est déstabilisé et en stagnation depuis que son Pdg Abdelkader-Taïeb Ezzraimi est placé sous contrôle judiciaire.

    La dernière victime du harcèlement anti-patronat algérien est Abdelouahab Rahim dont la banque ArcoBank avait été dissoute par les mesures d’Ouyahia. Le lancement de son emprunt obligataire de 8 milliards de dinars a été un fiasco en raison du boycott des épargnants institutionnels instruits (?) pour ne pas y souscrire. Et aussi à cause de la vacherie de son partenaire français Carrefour qui a annoncé en pleine campagne de souscription le 19 février 2009 qu’il mettait fin à l’accord conclu le 26 mars 2006 avec le groupe Arcofina pour l’ouverture de 18 hypermarchés. (7)

    Au lieu de se regrouper en meute soudée et solidaire pour défendre leurs intérêts, les patrons algériens persistent dans leur isolement et leur division, au point de se faire tirer comme des lapins dès qu’ils s’engraissent un peu.

    Il est temps que les patrons algériens se réveillent, se mobilisent, s’unissent et se modernisent pour lancer une nouvelle «guerre de libération nationale», afin de récupérer le pouvoir économique et protéger les créateurs d’entreprises, d’emplois et de richesses.

    Saâd Lounès
    14 mars 2009

    (1) La flambée du baril anticipe la dévaluation du dollar

    (2) Comment sont nés les services secrets algériens

    (3) Demandes de Commission d’enquête du député Noël Mamère
    http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion0334.asp
    http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion0646.asp

    (4) L’affaire Khalifa dévoile la corruption insurrectionnelle

    (5) Comment gérer 100 milliards de $ par an

    (6) Le retour du Bachagha Ouyahia

    (7) Depuis la rédaction de cet article (14-03-09) et après la réélection de Bouteflika, la destruction du potentiel économique algérien orchestrée par Ouyahia s'est accélérée:

    - le groupe Tonic Embalagges a été déclaré en faillite en juin par le tribunal de Blida et va être démantelé ou plutôt “cannibalisé”.

    - le groupe Eepad, intervenant dans les TIC, est en voie de liquidation brutale suite à l'interruption des prestations opérée par Algérie Telecom. Du jour au lendemain, près de 40.000 abonnés, dont des milliers de cyber cafés et d'entreprises se retrouvent sans Internet. Des centaines d'employés directs d'Eepad et des milliers d'employés indirects des cyber cafés se retrouvent au chômage.

    - les nouvelles mesures drastiques de la Loi de Finances Complémentaire vont provoquer la faillite de milliers d'importateurs et des pénuries d'intrants de production dans tous les secteurs d'activité. De graves perturbations industrielles et des chômages techniques sont annoncés.