Par Maâmar Farah
Mécontent des critiques formulées par des compétences algériennes, un ministre leur aurait opposé l’avis de «spécialistes américains et japonais». N’utilise-t-on pas souvent de tels arguments pour dénigrer nos cadres qui ont pourtant prouvé, partout dans le monde, leur haut niveau de compétence ?
Et si beaucoup d’entre eux sont partis, n’est-ce pas ce type de mentalité qui les a en partie poussés vers la sortie ? Nos gouvernants doivent certainement savoir que nous doutons très fort de leurs compétences et, parfois même, de leur intégrité. Et pourtant, nous n’irons jamais jusqu’à demander des ministres américains ou japonais !
maamarfarah20@yahoo.fr
«Voir l’eau n’étanche pas la soif.»
(Proverbe targui)
incohérence
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Et si le vizir s’appelait Toyo Tayama ?
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Incohérence
Par : Omar Ouali
Tout en subodorant que le jeu reste ouvert, n’empêche qu’il y a lieu de noter comme une sorte de flou, relevé ces derniers jours par des observateurs, qui plombe quelque peu la lisibilité des réformes politiques.
Depuis que la commission Bensalah a remis les résultats de ses consultations politiques au président de la République, fin juin, on sait peu de chose de ce qu’il en est advenu depuis. Est-ce que le rapport de synthèse est momentanément en stand-by, en attendant qu’il soit complété par l’apport des autres consultations annoncées lors d’un Conseil des ministres par le chef de l’État lui-même ?
Mais, pour le moment, force est de noter que ce deuxième round de discussions n’a pas encore lieu, alors qu’il avait été annoncé pour le mois de Ramadhan. Il est vrai que nous ne sommes qu’à mi-chemin du mois sacré et il reste suffisamment de temps pour voir des personnalités nationales de grand calibre se joindre autour d’une table qui doit redessiner l’avenir politique de l’Algérie.
Et tout en subodorant que le jeu reste ouvert, n’empêche qu’il y a lieu de noter comme une sorte de flou, relevé ces derniers jours par des observateurs, qui plombe quelque peu la lisibilité des réformes politiques. En effet, il y a un rapport qui attend d’être complété pour être exploité et, dans le même temps, des ministères travaillent d’arrache-pied à peaufiner des textes de base du nouveau cadre législatif.
Quelque chose qui ne tourne pas rond dans cette démarche. Ces incohérences, en tout
cas en apparence, renvoient-elles à une absence de consensus au sommet de l’État sur la manière de conduire ces réformes et sur leur contenu ? Il y en a poussé cette interrogation jusqu’à douter de la volonté politique même du pouvoir de matérialiser les réformes promises.
Il ne s’agit pas de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, en condamnant ces réformes alors que le processus est en cours. Cependant, comme l’ont souligné des spécialistes, il ne répond pas aux conditions de forme requises qui sont de nature à garantir à la fois sa crédibilité et sa réussite. Ces conditions sont la transparence, le consensus, la rigueur dans la définition des objectifs. Ce qui n’est pas le cas, en l’occurrence.