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israel état terroriste

  • Résultats des négligences dans le secteur de l’énergie Sonatrach et le gaz israélien

     

    A l’insu de ses responsables et surtout ceux de sa tutelle, Sonatrach est, désormais, impliquée dans l’achat de gaz en provenance d’Israël. L’information est confirmée à la fois par les médias égyptiens et israéliens qui font état de l’accord conclu entre la société Union Fenosa Gas SA et des fournisseurs israéliens pour la vente de gaz produit dans l’offshore de l’état hébreux.
    Union Fenosa Gas SA est une société espagnole, dans laquelle Sonatrach est actionnaire à hauteur de 4%, et qui dispose d’une unité de GNL en Égypte. Celle-ci vient de conclure l’accord en question avec la partie israélienne.
    Cette action est justifiée, côté espagnol, par le fait que le marché égyptien ne dispose plus des ressources énergétiques nécessaires au fonctionnement de ses installations de liquéfaction du gaz. Selon la presse égyptienne, en 2012, Union Fenosa Gas SA n’a pu exploiter son unité de Damiette, dans la périphérie de la capitale, qu’au tiers de sa capacité et se trouve dans l’obligation de recourir au gaz israélien pour couvrir ses besoins. Sonatrach se trouve, ainsi, impliquée dans une opération lourde de sens en termes de relations avec l’Etat hébreux.

    Négligence ou complicité ?
    Tous les experts affirment que la Sonatrach et le ministère de l’Energie ne peuvent être complices dans ces transactions entre la société espagnole Union Fenosa Gas SA et les fournisseurs du gaz israéliens. Ils justifient ces jugements par le fait que les investissements de Sonatrach à l’étranger sont délaissés et ne font pas l’objet d’un suivi rigoureux. Les représentants du groupe public à l’étranger sont, quant à eux, sélectionnés dans la plupart des cas sur la base de recommandation et non sur des critères de compétence.
    La Sonatrach aurait pu fournir l’unité de Damiette en gaz si le responsable du suivi des activités de Gas Natural Fenosa avait signalé ce fait. Mais, tel n’est pas le cas.
    Le groupe Sonatrach dispose d’une participation de l’ordre de 4,007% dans le capital du groupe espagnol Gas Natural Fenosa. Fin 2012, il a acquis 2 millions d’actions supplémentaires, pour porter à 40 millions le nombre de titres qu’il détient dans ce groupe énergétique.
    Depuis 2011, Sonatrach est le troisième investisseur dans le groupe espagnol, après la banque Caixa et le groupe pétrolier Repsol. Aujourd’hui, la valeur de la participation du groupe algérien au sein de la compagnie espagnole est estimée à quelque 720 millions d’euros.
    Il convient de rappeler que le différend sur la révision des prix du gaz fourni par Sonatrach en Algérie entre 2005 et 2008 a conduit à une décision d'un tribunal international qui a condamné la partie espagnole à verser à Sonatrach la somme de 1,897 million de dollars.
    L’accord conclu en 2011 portait également sur la prise de participations de Sonatrach dans le capital de GNF et sur une cession de l’ordre de 10% des actions détenues par Sonatrach dans le gazoduc Medgaz, qui relie l’Algérie à l’Espagne.
    Cette opération a été conclue au début du mois de janvier dernier quand Gas Natural Fenosa a acheté, auprès de Sonatrach, 10% du capital de Medgaz pour la somme de 61,9 millions d'euros.
    La filiale Union Fenosa Gas (UFG) a été fondée en 1998 par le groupe Gas Natural Fenosa pour activer dans la liquéfaction, le transport du gaz et la production de l’électricité. En 2003, UFG a conclu un partenariat stratégique avec l’italien ENI qui a pris 50% de participations dans le capital du groupe.
    A travers ce partenariat, le groupe espagnol s’est lancé à l’international, notamment en Égypte et à Oman.
    Entre ces espagnols et ces italiens, la Sonatrach a perdu le Nord à tel point qu’elle se trouve mêlée à du business avec les exportateurs de gaz israélien.
    Mokhtar Benzaki

  • ISRAEL

    La mauvaise conscience

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    Israël avait pour habitude de profiter des crises internationales pour actionner sa politique du fait accompli. Mais cette fois, les crises arabes, jusque dans son plus proche environnement, n’ont pu étouffer certaines voix comme celle des Palestiniens déterminés à arracher leur siège à l’ONU. Ou encore celle des Turcs conséquents avec eux-mêmes puisqu’ils avaient prévenu, il y a exactement une année, que les relations entre leur pays et Israël ne seront plus les mêmes, et qu’ils se sont engagés dans cette voie. Cette décision, qui traduit une gradation dans l’action diplomatique, a été prise à la suite de l’attaque israélienne contre des bateaux principalement turcs chargés d’aide humanitaire pour la population palestinienne de Ghaza.

    A vrai dire, même l’ONU a accentué la colère des autorités turques faisant sortir le chef de l’Etat turc de la réserve à laquelle il est traditionnellement astreint. Il fallait le faire et l’ONU a, de ce point de vue, réussi. Mais là s’arrête le constat, car Abdullah Gül, qui a déclaré «nul et non avenu» le rapport de l’organisation internationale sur l’attaque en question, n’a fait preuve d’aucune indulgence à son égard. Et pour cause, quand l’essentiel est occulté sinon perverti. Et là il s’agit du blocus imposé par Israël à la bande de Ghaza. Tous ceux qui ont abordé cette question l’ont qualifiée d’illégale, injuste et inhumaine.

    C’est ce volet que la diplomatie turque s’emploie à porter devant l’opinion internationale en lançant normalement cette semaine une procédure devant la Cour internationale de justice (CIJ), alors que l’ONU a fait tout faux en estimant que le blocus israélien est légal. De quelle légalité peut-il s’agir, quand cela concerne des territoires occupés par la force ? Jusque dans les annales de l’ONU, la bande de Ghaza n’est pas un territoire indépendant. Quant aux conditions de vie de ses habitants, ces mêmes annales fourmillent de rapports adressés à cette même institution par ses propres organisations présentes sur le terrain.

    Le document en question s’est laissé aller à des considérations juridiques qu’il serait inapproprié de dire qu’il ne les maîtrise pas. Pour le moins, c’est une manière de contourner le politique. C’est ainsi qu’il a également reconnu à Israël le droit à la légitime défense, bien qu’il occupe des territoires par la force. Deux notions qui marquent le parti pris que l’ONU refusait jusque-là d’endosser. Elle vient de le faire, malgré les conséquences que cela va inévitablement engendrer à l’approche d’un débat sur l’admission de l’Etat de Palestine
    Même si elle a pris pas moins de cinq mesures, dont le renvoi de l’ambassadeur d’Israël et la suspension des accords militaires instituant une alliance stratégique, la Turquie refuse une quelconque bilatéralisation de cette question avec Israël en soulignant qu’il «s’agit d’une affaire entre Israël et la communauté internationale, le droit international et la conscience internationale». Celle-ci a besoin d’être secouée et même de manière assez conséquente pour aider le peuple palestinien à recouvrer ses droits nationaux. C’est une question de justice. Il en est beaucoup question ces derniers jours, mais il ne faudrait pas que cela soit sélectif.

    Mohammed Larbi