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je t’en prie

  • S’il te plaît, je t’en prie, Allah yarham babak, voti ! Voti bark !

    Par Hakim Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr

    Nous sommes l’un des rares pays au monde où l’expression «dépouillement des voix» prend tout son sens. Littéral Demain se tient à Blida la journée nationale des horticulteurs gauchers. Je pense qu’il faut d’ores et déjà s’attendre à ce qu’Abdekka en profite pour lancer un nouvel appel à voter massivement le 10 mai prochain. De toutes les façons, ceux qui auront raté ce 34 579e appel présidentiel au vote massif pourront se rattraper dans le courant de la même journée, puisque dans mon agenda, je note que se tient à Ghardaïa le salon du tapis à motifs en losange, manifestation qui se singularise chaque année par une date différente de cet autre salon régional organisé demain vendredi à Metlili et qui, lui, est exclusivement dédié au tapis à dessins octogonaux. Ce qui implique donc un autre appel à voter que Boutef’ lancera nécessairement à cette occasion. Il faut d’ailleurs lui rendre hommage, car dans le même temps, et presque à la même minute, la société qui a refait le gazon du stade du 5-Juillet pour la finale de la Coupe d’Algérie, compétition remportée 2 à 1 par l’Entente de Sétif face au CR Belouizdad, organise un cocktail dinatoire dans les salons rénovés du complexe olympique. Une occasion en or qu’il ne peut manquer pour en faire le cadre idéal d’un nouvel appel au vote massif. Et il y sera, malgré le timing très serré. Ceux qui pensent qu’après ce nouvel appel du Châtelain à se rendre nombreux aux urnes le 10 mai, il ne lui sera plus possible d’animer d’autres rendez-vous en fin de soirée, se trompent lourdement ! Son staff a prévu pour lui une apparition à minuit tapante au banquet des greffiers non-grévistes qui tiennent ainsi à célébrer la prime exceptionnelle que leur a octroyée le ministère de la Justice pour avoir fait les jaunes ces derniers jours. Malgré la fatigue extrême provoquée par un tel marathon, Abdekka a promis de se lever aux aurores le lendemain pour pouvoir lancer un appel au vote massif en direction des chalutiers de la pointe de Cap-Matifou et qui sortiront en mer pour taquiner la dorade fortement présente en cette période de l’année dans cette zone. Et comme il restera tout de même un rab de jours avant le 10, le raïs compte sur l’esprit de civisme de chacun de nous. Il suffit juste de lui signaler le plus rapidement possible tout rassemblement de plus de deux d’adultes en âge de voter afin qu’il s’y rende et qu’il les exhorte à ne pas bouder les urnes. Qui a dit que la fonction présidentielle était de tout repos, hein, qui ? Pas moi ! Moi, je me contente juste de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. Et je ne vous appelle même pas à en faire de même. Enfin… si, quand même, un peu ! H. L.

  • Je t’en prie, viens !

     



    Par Hakim Laâlam
    Email : laalamh@yahoo.fr

    Témoignage des députés algériens séquestrés par l’armée israélienne : «Nous avons été sauvagement agressés.»

    Pour une fois, je les crois !

    Non mais ! Qu’est-ce que c’est que ce langage de roturier ? C’est quoi ces attitudes vulgairement familières ? Il lui prend la main et l’entraîne dans un coin. Il reconnaît publiquement, en conférence de presse, lui avoir déclaré au téléphone : «Je t’en prie, viens !» M’enfin ! C’est comme ça qu’on se parle entre présidents ? Ah ! Non ! Ça suffit ! Les hommes politiques se lâchent un peu trop à mon goût. Déjà, l’autre jour, le frangin d’Abdekka, s’adressant à Zinedine Zidane, lui avait dit «tu as mon numéro de portable, je suis joignable quand tu veux !» J’avais passablement digéré cet échange flexy. Aujourd’hui, on atteint des sommets de laisser- aller protocolaire. «Je t’en prie, viens !» Et la prochaine étape, c’est quoi ? Il va lui envoyer une Dromacarte avec un gros cœur dessus pour qu’il ferme les yeux sur une reconduction de l’Egypte à la tête de l’UPM pour un second mandat ? Il demandera une spéciale dédicace à Carla Bruni lors de la prochaine fête de la musique, «ce couplet, rien que pour toi, Abdelaziz» ? Remarquez, maintenant, au moins on sait ! On sait à quoi est sensible notre cher président. Il est très à cheval sur les principes, mais en même temps, il est humain. Il suffit de lui dire «je t’en prie, viens» pour qu’il fonde, qu’il craque et qu’il y aille. Du coup, je comprends mieux qu’il ne soit pas allé lui-même à M’sila, sur les lieux du séisme meurtrier qui a endeuillé et ravagé la région de Béni-Ilmane. C’est la faute aux habitants de cette zone sinistrée. Ils n’ont pas su prononcer la bonne formule. «Je t’en prie, viens !» Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.