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  • La police parallèle a bel et bien existé !

     

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    Le Premier ministre a procédé, en avril dernier et de la manière la plus discrète, à la dissolution d’un corps de «police» tout aussi discret appelé Centre opérationnel d’aide à la décision (Conad).

     

    Ce corps, dont on ignore qui est le directeur et encore moins quelles ont été ses missions depuis sa création, en 2003, pour être placé sous le contrôle du ministère de l’Intérieur, s’en va comme il est arrivé, dans l’opacité la plus totale.
    Les institutions de la République, comme l’Assemblée nationale, n’ont été associées ni à la décision de sa création ni à celle de sa dissolution et encore moins à savoir ce qu’il a bien pu faire en dix années d’existence.

    «Cette manière de faire renvoie à la façon avec laquelle ce pays est géré, dans l’opacité. L’Algérie est gérée en dehors des dois de la République et des institutions», estime Mostefa Bouchachi, député FFS et ancien président de la Ligue de défense des droits de l’homme (Laddh). Notre interlocuteur s’insurge contre cet état de fait : «Les Algériens, ou la plupart d’entre eux, ignoraient l’existence d’une telle structure et il n’y a pas eu de débat dans les institutions à ce sujet. Il est inacceptable que les décisions qui concernent l’Algérie et les Algériens continuent à être prises en dehors des institutions.» Le justiciable, qui peut être victime des agissements d’une telle police, ne sait même pas à qui elle appartient ni par qui elle est dirigée. Il lui est donc difficile d’identifier ses agresseurs en cas d’atteinte à son intégrité physique ou morale.

    Pour Boudjemaâ Ghechir, président de la Ligue des droits de l’homme (LADH), cette dissolution est une «bonne chose». «La dissolution de tout service de renseignement et d’enquête est une bonne chose. On estime, au niveau de notre ligue, qu’il faut réduire au maximum ces services qui sont tout le temps derrière les citoyens à essayer de tout savoir sur eux. Les citoyens doivent bénéficier de toute liberté d’être et d’agir et de toute la protection de leur vie politique, sociale, etc.» Et M. Ghechir d’ajouter : «Si chaque ministre créait son propre service de renseignement et de contrôle sur les citoyens, ce serait une catastrophe.

    Nous l’avons vu de par le monde, une situation pareille engendre fatalement une guerre des services. Il est préférable de centraliser ces services en une seule structure qui devra travailler dans la transparence, la légalité et le strict respect de la Constitution et des lois de la République.» Notre interlocuteur estime que sa dissolution, d’ailleurs, n’obéit pas à une volonté de faire respecter les lois de la République mais de neutraliser un corps appartenant à un clan. «Je ne crois pas que l’intérêt du citoyen ait primé dans ce choix de dissolution, mais reflète plutôt une guerre des services», note-t-il.

    Le vice-président de la Laddh, Kamel Daoud, dénonce pour sa part l’absence de communication fiable : «On ne sait rien de cette structure, a-t-elle été mise en place ? A-t-elle exercé ? Si elle est aujourd’hui dissoute, a-t-elle été opérationnelle et comment ? On est dans le flou absolu.» Et de noter, à la question de savoir s’il s’agit d’une police parallèle : «Mais la police parallèle, il n’y a que ça en Algérie. Même la police officielle est entre les mains de la police parallèle.» Kamel Daoud affirme en outre qu’«avec cette histoire, on est dans le cirage absolu et en pleine manipulation. Qu’ils nous disent alors comment va le président de la République !» Et d’enchaîner : «On est dans une situation de déni des droits de l’homme, à commencer par le droit à l’information.»

     

    Nadjia Bouaricha
  • Sus aux prêcheurs du désespoir ! Cassons-leur les reins !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Sellal : «La santé du Président s’améliore de jour en jour.»

    Combien de jours encore ?

    Eh ! Oh ! Doucement ! On fait la queue, s’il vous plaît ! Oui ! Oui ! Vous pourrez tous venir au micro et face à la caméra dire que Abdekka va mieux. Mais puisque je vous le dis ! D’ici à ce qu’il revienne, vous aurez le temps de tous défiler ! Abdelkader Khouya, je sais que tu es le numéro deux ou trois dans la hiérarchie, mais ce n’est pas une raison. Attends au moins que Abdelmalek ait terminé de dire que «l’état de santé du chef de l’Etat s’améliore de jour en jour». C’est fait ? Tu as fini, Abdelmalek ? Bon ! A toi à présent, Abdelkader. C’est bien ça, ce concept des «prêcheurs du désespoir». Les gens aiment quand nous innovons. Et là mon p’tit Abdelkader, tu t’es surpassé. Ça va en calmer quelques-uns. Surtout ces chiens aboyeurs de la presse. Tu veux peut-être rajouter quelque chose, Abdelkader, hein ? Oui ! Qu’on laisse le Président se reposer et rentrer tranquillement au pays ? Tu as tout à fait raison. D’ailleurs, des instructions fermes vont être transmises aux ports et aéroports afin de contrecarrer tout complot sous forme de chaîne humaine et qui viserait à empêcher le châtelain de rentrer au bled. Ah ! Le cuisinier du Palais ! Mais bien sûr que toi aussi tu as le droit de venir dire que ton convive en chef rentre bientôt. Comme c’est mignon ! En plus de le dire là, sur la place publique, tu as tenu à préciser qu’une pastilla de ton cru attendait le raïs, son plat préféré ? Comme c’est touchant. Mets-la tout de même au congélo, des fois que le poulet vire au bleu et que le sucre tourne et se caramélise avant le grand retour. On n’est jamais trop prudent, même si de jour en jour la situation s’améliore et le mini-AVC rétrécit encore et encore. Le chauffeur ! Ah ! Le chauffeur attitré du boss. Tout comme les autres, fais ton speech Alonso ! Dis-nous bien haut, bien fort que tout va pour le mieux sous le capot présidentiel. Et en plus, tu as briqué plus que de coutume la limousine. Autant d’égards, c’est saisissant ! Mets quand même une bâche sur la voiture, ça serait dommage que les mouettes, les goélands et les corbeaux qui survolent le garage d’El-Mouradia défèquent sur une tôle aussi rutilante. Et vous, vous êtes qui ? Les anciens patrons du FLN, du RND et du MSP ? Et vous voulez, vous aussi, dire que la santé du raïs s’améliore d’heure en heure, voire de seconde en seconde ? C’est bien ! C’est même très bien ! Mais vous attendrez quand même, parce que là dans les fiches qu’on m’a remises, il y a d’abord, dans l’ordre, le concierge d’El-Mouradia, le préposé à la barrière automatique, le facteur, le gars de la Sonelgaz en charge du relevé des compteurs, l’installateur de paraboles, le boucher du chemin des Crêtes, le gérant du kiosque adossé au Palais, et puis, au choix, au feeling, m’a-t-on dit, la première personne qui passerait là, à proximité du Palais et qui serait en train de fumer du thé pour rester éveillée à ce cauchemar qui continue.
    H. L.

  • Place maintenant au Dzaïr-Poker-Emploi Tour !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Abdekka l’a promis. Dès qu’il ira mieux, il rentrera chez lui. Bon, d’accord ! Mais en…

    … Algérie, il revient quand ?

    La police vient de décider de doubler le nombre des recrutements au Sud. De 6 000, il devrait passer à 12 000. Comme ça, sans coup férir, d’un claquement de doigts, le compteur explose. J’entends d’ici les grincements de dents des principales capitales européennes, notamment la française où la crise plombe l’emploi et dope la courbe du chômage. Ils enragent nos voisins de l’autre rive. Impossible pour eux d’imiter notre modèle. Vous voyez, vous le premier flic de France, Valls, se présenter devant les caméras et annoncer un recrutement de 12 000 policiers d’un bloc ? La Commission européenne serait au bord de la crise de nerfs, Bruxelles sonnerait la charge contre l’équipe Hollande et les sanctions tomberaient aussitôt. Et ben nous, on peut ! Et ouais ! Ni une ni deux, la DGSN dégaine le carnet d’embauche, biffe l’ancien chiffre de 6 000, jugé finalement ridicule, et inscrit le nouveau, 12 000, à l’encre grasse et fort sympathique. Et encore, ce n’est là que le premier volet du plan bien algérien de résorption du chômage et de la colère au Sud. Parce qu’on me dit dans mon oreillette que d’autres corps de sécurité vont emboîter le pas à la police. La gendarmerie aurait ainsi décidé de faire mieux, de se distinguer de son éternelle rivale bleue en triplant le chiffre des recrutements de gendarmes, 18 000 darkis et darkias devraient être bientôt embauchés. Allez ! Qui dit mieux ? Rien ne va plus ! Les jeux sont faits ! Les pompiers se joignent aussi à la table de Blackjack ? Qu’ils soient les bienvenus ! Alors ? De combien est la mise ? La gendarmerie a monté les enchères à 18 000 ? Pfuit ! Ce n’est rien, répond en écho la Protection civile. Dans quelques jours, nous devrions apprendre l’excellente nouvelle : le recrutement de… 24 000 nouveaux pompiers au Sud. Ah ! Ah ! La partie se corse, n’est-ce pas ? Les mises augmentent, et la tension est à son comble à ce Poker-Emploi-Tour. Ils sont tous là, lunettes noires sur le nez à essayer de deviner ce que va faire l’autre. Si la police tente un bluff en laissant poindre une nouvelle embauche à 30 000 postes, la gendarmerie a encore la possibilité de relancer à fois deux, c’est-à-dire 60 000 nouveaux petits bonhommes verts lâchés dans la nature. Mais ne croyez pas que la partie serait ainsi bouclée. Car la Protection civile est capable de faire tapis ! Et d’exiger de voir les cartes, en avançant tous ces jetons, à hauteur de 120 000 nouveaux pompiers à recruter en urgence au Sud, notamment pour faire face aux risques de noyades en été. 120 000 emplois en une soirée de poker. Vert de rage, Hollande n’a plus qu’une seule solution : embaucher Patrick Bruel à la tête du ministère de l’Emploi. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • Novembre plus fort que ton wahhabisme !


    Par Maamar Farah
    Au-delà du «destin commun», de la «fraternité maghrébine» et de tout le miel diplomatique, pouvons-nous comprendre qu’il y a un danger extrême et une menace sérieuse et imminente qui nous viennent de Libye et de Tunisie ?
    Il ne s'agit nullement de remettre en cause ces liens, ni cette fraternité, mais de comprendre une fois pour toutes que les groupes armés libyens, ainsi que les terroristes tunisiens, n’ont qu’un seul et unique objectif : attaquer l’Algérie pour une normalisation à la... syrienne ! Là-bas, dans l’un de ces pays préfabriqués et qualifiés par Boumediène d’Etats «microscopiques», le grand concepteur de ce plan maléfique, Hamed, attend la bonne nouvelle : que l’Algérie rejoigne le rang des peuples mendiants qui lui tendent la main ! Se peut-il que cet allié de Tel Aviv soit ignorant à ce point de l’histoire de ce peuple qui a vaillamment résisté à la France coloniale et à l’OTAN ? Si tu n’as pas entendu parler de l’ALN, ouvre alors tes grandes oreilles : peut-être que les canons qui tonnent pour éliminer les traîtres et les mercenaires te diront que l’esprit de l’ALN est toujours vivant chez cette jeunesse algérienne qui empêchera ton wahhabisme réactionnaire d’altérer l’esprit révolutionnaire de Novembre !
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «Tu ne trouves pas dépassé ce “patriotisme” ringard ? Il n’y a que tonton Lekhmissi qui continue de te lire en chantant l’hymne national. Et il est remonté contre Sihem Lavabo : elle te lit en répétant cet air footballistique horrible en l’honneur d'un pays imaginaire : l'Algiré !»
    Tata Aldjia

  • Le Qatar, le foie gras et la filière des oies de gavage !

    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com 

    Le Premier ministre japonais ? Désolé, mais je ne peux plus me le… … Saké ! Le Qatar vient donc de «condamner fermement la prise d’otages sanglante d’In Aménas». C’est fou le nombre de trucs auxquels me fait penser cette condamnation du Qatar de l’opération terroriste dirigée par Belmokhtar contre l’Algérie. Je pourrais vous donner un tas d’exemples pour vous montrer à quoi ça me fait penser, cette condamnation qatarie. Des exemples concrets pour bien comprendre la portée du geste de Doha. Mais je ne vais en citer qu’un, parce que lui seul résume tout ce à quoi me fait penser le geste du Qatar. Cette condamnation évoque immédiatement pour moi le … foie gras ! Plus exactement les éleveurs d’oies qui chouchoutent leurs bestioles, les gavent et les engraissent en pensant aux fêtes à venir, aux commandes des restaurants et aux biffetons à encaisser. Quand l’éleveur prépare l’alimentation de ces oies, vous le voyez les yeux tout énamourés, pleins de tendresse et d’application pour ces bêtes. Avec quelle abnégation le paysan dose les rations à disposer dans les bacs à nourriture, avec quelle précision, il emplit les fûts à nourriture hyperprotéinée, apprête les tuyaux à gavage devant être introduits profond dans la gorge des oies et avec quel sérieux il surveille leur ingestion totale et complète par les oies ! Il en déglutit lui-même de plaisir intense rien qu’à voir ses volatiles manger ainsi à leur faim, prendre de plus en plus de formes, grossir presque à vue d’œil, s’empâter même, devenir lourds à ne plus pouvoir se mouvoir réellement, et prendre finalement la seule forme qui compte aux yeux de l’éleveur, celle de bénéfices à venir mirobolants. Je ne comprends d’ailleurs pas que le Qatar ne soit pas le premier producteur de foie gras au monde. Je n’en vois pas d’autres qui pourraient rivaliser avec ce pays en matière de gavage et d’engraissement. Peut-être parce qu’il n’y a pas d’oies au Qatar. Auquel cas, ce pays si riche devrait penser à en acheter et à monter de vastes élevages. Il a les espaces pour. Il a l’argent pour. Il a les compétences pour. Et puis, cette activité, l’élevage d’oies pour la production à grande échelle de foie gras permettrait enfin d’en arrêter une autre : le gavage de terroristes et leur envoi par colonnes entières dans des pays où le foie gras n’a jamais vraiment fait partie de la culture culinaire locale. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • On est jeuuuuudi ! Sortez de vos tombes !

    On est jeuuuuudi ! Sortez de vos tombes !  Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com


    Bulletin d’alerte météo pour ce jeudi. Fortes pluies et averses de grêle exceptionnelles. Risque de chutes de neige et avis de cyclone de force 7. Soyez prudents. Evitez de sortir entre 8h et 21 heures ! Seddiki, le patron à blanc de la Commission de surveillance des locales, me donne toujours l’impression d’avoir une guerre de retard. Hier encore, il m’a confirmé cette impression bizarre en se plaignant du fait que des «morts figuraient sur le fichier électoral». Eh ! Oh ! Seddiki, faut te réveiller, mon grand ! Ce n’est pas un scoop, des morts qui figurent juste sur un fichier électoral. C’est même un truc complètement dépassé. Chez nous, les morts n’en sont plus au stade de la figuration simple. Non seulement, ils figurent sur le fichier des votants, mais en plus, tiens-toi bien mon Seddiki, ils voooooooooooooooootent ! Et je trouve quelque part ingrat que toi et toute l’opposition de ce pays ne rendiez pas assez grâce et hommage au régime de bananes qui nous gouvernent. Oui, hommage et grâce pour cette prouesse médicale, cette première scientifique. Ressusciter les morts ! Qui n’en a pas rêvé un jour ? Toute l’œuvre d’Allan Edgar-Poe tourne autour de ce fantasme divin. Le docteur Frankenstein y a consacré toute sa vie, écumant cimetières et laboratoires de fortune pour réaliser ce rêve. Des écrivains, des peintres, des plasticiens, des artistes de tous bords salivent leur trace à l’idée de devenir immortels à travers la pérennité et l’universalité de leurs œuvres. De grands criminels voulant marquer leur passage sur terre d’une empreinte indélébile se sont échinés à devenir des serial-killer, juste pour que l’on continuât à parler d’eux bien après leur mort. Piètres tentatives ! Pâlottes gesticulations à côté de l’immense exploit des gens du Palais. Nous recensons les morts, nous les ramenons de trépas sans labo ni œuvre picturale majeure, et nous les faisons revivre le temps d’une plongée dans l’urne et d’un scrutin. Va faire mieux, si tu peux ! Et quoi de meilleure que cette ambiance si particulière aujourd’hui jour de vote, dans les écoles ? Des vivants côtoyant des morts. En parfaite harmonie patriotique. Pour le bien du pays des morts-vivants ! Dans la queue pour verser son obole à l’urne, zombies et quidams palabreront à qui mieux-mieux, les premiers ne pouvant s’empêcher de faire remarquer aux seconds «qu’avant, c’était tout de même mieux». Et les seconds acquiesçant poliment, la contradiction aux morts ne faisant pas partie de notre culture post-funéraire. Non, Monsieur Seddiki ! Il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas là de fraude ni de profanation des tombes. Non ! Nous sommes bien… au-delà, si j’ose dire ! Avec ces morts électeurs, nous consacrons le stade suprême de la démocratie. Nous l’étendons du règne des vivants à celui des macchabées. C’est le nirvana ! Œuvrons ensemble à mener le pays droit devant. Vers où, ne me le demandez pas. Du moins pas pour l’instant, car là, je cherche ma carte d’électeur. J’ai dû l’oublier au cimetière, ce matin en sortant de ma tombe ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • Plaidoyer pour une densification de l’espion au mètre carré diplomatique !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Arrivée aujourd’hui à Alger du ministre français Arnaud
    Montebourg. Nous surveillerons très attentivement…

    … son bras !

    Je lis un brin amusé que le consulat américain à Benghazi attaqué le 11 septembre dernier était en fait un «véritable nid d’espions US». Et alors ? Qu’est-il attendu de cette révélation stupéfiaaaaaaante ? Que l’on excusât l’assassinat en son sein de l’ambassadeur et de trois agents consulaires américains par des hordes intégristes ? Tiens donc ! Et depuis quand les consulats et ambassades ne sont pas des nids d’espions à la solde de leurs pays ? J’espère que les ambassades et consulats de mon pays à travers le monde sont de vrais nids d’espions, sinon j’aurais quelques inquiétudes supplémentaires sur l’état de notre diplomatie ! En vérité, nous donnons parfois – souvent même — certaines informations sans en mesurer l’impact réel. Reprendre une dépêche sur la nature de la composante d’un consulat, relayer une info vraie ou supposée sur la présence dans une représentation diplomatique étrangère de barbouzes en nombre, c’est fatalement donner un alibi à l’ignoble, absoudre une boucherie effroyable et cautionner l’assaut des barbus et de leurs troupes armés contre ce consulat à Benghazi. C’est l’islamisme que l’on aide en se faisant le porte-voix de ces révélations. Car en écho à leur publication sur grands tirages, il faut juste tendre un peu l’oreille pour entendre ceci : «Ah bon ! Un nid d’espions ! Eh bien, si c’est comme ça, l’ambassadeur et ses acolytes n’ont eu que ce qu’ils méritaient !» Désolé, mais une ambassade est le lieu quasi naturel d’évolution d’un espion ! Et c’est le fait que pendant longtemps, nos ambassades ont été désertées par les gens du renseignement et emplies par ceux du «trabendo» et du change au noir qui explique notre déconnexion du reste du monde, notre isolement, et notre stupéfaction de découvrir affolés, sur le tard, des trucs et des machins que le renseignement est censé nous apprendre à temps, avant les autres. Je plaide, pour ma part, pour une féroce densification de l’espion au mètre carré diplomatique dans nos ambassades. Je le revendique même ! Ça nous aurait peut-être évité de découvrir trop tard que c’étaient des djihadistes maliens d’Al Qaïda qui avaient sonné à la porte du consulat algérien à Gao, et pas le livreur de pizzas ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • La petite histoire méconnue des villes et villages de blocage !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Lutte antiterroriste : le «chargé des affaires extérieures» d’Aqmi
    a été abattu par l’ANP. Eh ben là, au moins, on est sûr !
    Maintenant, le gars est vraiment à l’extérieur.

    Très à l’extérieur !

    Draâ Ben Khedda. Si Mustapha. Naciria. Oued El Alleug. Beni Mered. Juste des noms de localités algériennes ? Pas seulement. Ces villes et villages partagent tous la même bizarre particularité. Et ça vient de nous être rappelé ces dernières heures par les …rappelés du service national. En marche sur Alger, ces manifestants ont été bloqués par les forces de l’ordre du Palais à Draâ Ben Khedda. Du coup, la question me fascine : ces zones entourant la capitale et dont les habitants, chômage aidant et malvie faisant, ont pour seule activité celle de regarder des manifestants en colère se faire bloquer sur le territoire de leur commune. Comment les citoyens de ces «villes de blocage» vivent-ils leur statut si particulier ? Aucune enquête sérieuse à ce jour ne nous le dit, et je trouve cela bien dommage. Les résidents de Naciria lorsqu’ils accueillent bien malgré eux les enseignants grévistes en mouvement freiné vers Alger réagissent-ils de la même manière que leurs concitoyens de Beni-Mered lorsqu’ils assistent impuissants à l’installation sur leur place centrale d’un campement de gardes communaux stoppés net à la sortie de Blida ? Les «locaux» voient-ils l’arrivée cyclique de grévistes de tout le pays et leur blocage sur place comme une aubaine pour le commerce de la région ? Eh oui ! Trois cents rappelés du service national vachement remontés, crevés, exténués et surtout affamés, ça vous dévalise une épicerie en deux temps, trois mouvements. Et puis, il n’y a pas que les commerces d’alimentation. Il y a aussi les services. Comme les polycliniques et hôpitaux. Bloqués pour bloqués, les manifestants s’occupent eux aussi comme ils peuvent, en allant se frotter de temps à autre aux troupes antiémeutes. D’où, on le voit un apport non négligeable à l’économie du coin. Et je ne vous parle pas des liens qui se tissent. Et pas que sociaux, les liens ! Le contractuel bloqué à Oued El Alleug et qui déclame des poèmes sous le balcon d’une belle, c’est-il pas charmant et annonciateur de futures noces pour les printemps algériens à venir ? Non, assurément, je trouve que là, pour le coup, nos sociologues sont coupables de négligence grave en ne se penchant pas sur ce phénomène. Ça me met tellement en rogne que dès demain, je prends la route d’Alger pour aller y manifester ma colère. Heu… moi, je viens du Sud. Pour les manifestants qui viennent du sud du pays, c’est laquelle, la ville de blocage avant Alger ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

     

  • Avec les compliments de la Tata et du Tonton blanchisseurs !


    et du Tonton blanchisseurs !  
    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr Baccalauréat 2012. A midi, le taux de participation était plus
    élevé que celui des législatives du 10 mai dernier.
    Exceptionnellement, les centres d’examen resteront ouverts
    une heure de plus. Et le dépouillement des feuilles sera …

    …ouvert aux parents !

    Je ne sais pas s’il vous est arrivé de les voir dans les documentaires animaliers. De petits oiseaux, des bestioles souvent de dimension microscopique dont la seule activité est de se planter sur les flancs des hippopotames, des rhinocéros ou d’autres grosses bébêtes pour les débarrasser des parasites qui leur rongent le cuir. L’équivalent marin de ces nettoyeurs existe aussi, les baleines et autres cachalots étant souvent affublés d’une flopée de poissons riquiqui qui leur récurent la peau. Eh bien, dans le genre humain, je viens de voir à l’œuvre deux espèces de bestioles nettoyeuses. Tata Louisa et Seddiki, le patron de la Commission de supervision des législatives. Presque en parfaite synchronisation, les deux nettoyeurs ont entamé avec une vigueur inouïe, une ardeur qui fait plaisir à voir, un entrain sans égal et une détermination sans faille un boulot pourtant difficile et ardu : nettoyer Abdekka de toute «tâche» électorale, de toute éclaboussure dont il aurait pu être victime à l’issue du scrutin du 10 mai. De manière très enthousiaste, la Tata et le Tonton ont dit tout le mal qu’ils pensaient de cette élection, tout en rajoutant très vite, pour qu’il n’y ait aucune méprise ni malentendu : Mais le Président, lui, n’y est pour rien dans cette mascarade ! Le nettoyeur est ainsi ! Son abnégation le pousse, en plus du lavage à sec, à parler pendant qu’il nettoie. A parler à voix haute pour vanter la propreté des flancs qu’il débarrasse de toute présence parasite. De la belle ouvrage de blanchisserie, en sorte ! Du blanchiment parfait. Les législatives ont été une grosse opération de trafic, de manœuvres sournoises et de confiscation de l’expression populaire, mais attention ! Ne vous y trompez pas ! Abdekka sur le dos duquel nous picorons est innocent de tout ce micmac ! Je ne sais pas où se trouvaient exactement nos deux nettoyeurs, le jour où le discours de Sétif a été prononcé. Peut-être avaient-ils le bec et la tête trop enfoncés dans le pelage de Abdekka, une immersion qui a pu les empêcher de l’entendre prononcer ses fameuses consignes de vote ferme en faveur de «Kitusé». C’est une explication. J’en ai une autre plus plausible à mes yeux. Les nettoyeurs sont peut-être tout petits, minuscules, mais leur cerveau est développé. Ils savent les p’tits cracks du lavage à sec que pour pouvoir continuer à vivre, à picorer sans fin, il leur faut absolument préserver la bête à laquelle ils sont accrochés en permanence. Imaginez que l’hippopotame ou le rhino meure. Ou que la baleine se fasse bouffer par un requin. Où ils iraient alors picorer nos nettoyeurs, hein ? Où ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

  • Ouyahia : c’est l’échec mais il ne faut rien changer !

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Sûr de son autorité, parce qu’il représente l’avis de l’autorité du moment, Ouyahia est généralement clair quand il s’exprime. Il devient moins intelligible quand il veut formuler son opinion propre.
    C’est donc en homme qui n’y est presque pour rien qu’il avouait hier “l’échec” du gouvernement. Ce qui, au demeurant, est à ce point spectaculaire qu’il n’est plus à prouver. Mais le Premier ministre surprend quand il dilue cet échec du gouvernement dans un “échec collectif”, sans préciser l’étendue de la participation à l’échec gouvernemental. Qui veut-il y associer ? Le Président ? Le gouvernement dans toute sa composition ? Les partis de l’alliance de gouvernement ? Les cercles de pouvoir occultes ? Les partis ? Tous les partis ? Toute la société ?
    On est tenté de compatir quand on entend la complainte du Premier ministre : “Croyez-moi, le Premier ministère n’est pas un paradis”, un peu comme s’il aurait été contraint au purgatoire du pouvoir. À en oublier que c’est lui qui nous apprenait, il n’y a pas longtemps, le 7 janvier dernier, que “le pouvoir n’est pas un cadeau qu’on cède facilement”. Mais, ce jour-là, il répondait à la question de savoir s’il était candidat à la présidence ; il parlait des autres !
    D’ailleurs, ce même jour, il proclamait doctement, comme hier encore, que “la présidence de la République est une rencontre entre un homme et son destin”. Sauf que, dans la vision gaullienne qui inspire cette sentence, ce destin est scellé par la reconnaissance populaire à travers des urnes et que dans notre cas, le destin de cet homme, et partant, celui des trente-six millions d’Algériens, est plombé par la volonté de trois ou quatre hommes, comme l’explique, par le menu, le général Nezzar dans un de ses livres.
    Ce même 7 janvier, Ouyahia déclarait que “les gens honnêtes qui refusent le marchandage sont toujours ciblés”. Hier, il récidivait : il ne sera pas “un homme de compromis et d’image”, ajoutant qu’il “dérange” (donc).
    Étrange ! Pourquoi Ouyahia, qui n’a été aux responsabilités qu’en 1996 (31 décembre 1995), rappelle que “le train a mal commencé en 1990, lorsque l’Algérie a opté pour l’économie libérale basée sur l’importation qui a pris le dessus sur la production”, si bien qu’aujourd’hui, “l’argent commande en Algérie, il commence à gouverner et à devenir un argent maffieux” ? Pourquoi nous avertit-il que nous pourrions retourner à “la situation économique et sécuritaire de 1990” ? Pourquoi proclame-t-il que le changement ne… changerait rien à la situation, sinon il “signerait des dix doigts”.
    Y a-t-il un processus de changement dans le sens de la politique de 1990 qui serait mis en route, comme certains l’ont déduit de l’attitude autrement inexplicable du FFS ? Serait-ce donc en référence à ses prédécesseurs à la tête du gouvernement qu’il parle d’“échec collectif” ? En tout cas, Ouyahia, dans sa plaidoirie inhabituellement franche, en aura trop dit et pas assez à la fois.
    Si le reste peut n’être que conjecture, une chose semble sûre : sa position est menacée. Et le Premier ministre, qui a toujours défendu son action avec ses certitudes, paraît enfin douter. Et c’est peut-être pour cela qu’il a “mal à l’Algérie”.

  • S’il te plaît, je t’en prie, Allah yarham babak, voti ! Voti bark !

    Par Hakim Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr

    Nous sommes l’un des rares pays au monde où l’expression «dépouillement des voix» prend tout son sens. Littéral Demain se tient à Blida la journée nationale des horticulteurs gauchers. Je pense qu’il faut d’ores et déjà s’attendre à ce qu’Abdekka en profite pour lancer un nouvel appel à voter massivement le 10 mai prochain. De toutes les façons, ceux qui auront raté ce 34 579e appel présidentiel au vote massif pourront se rattraper dans le courant de la même journée, puisque dans mon agenda, je note que se tient à Ghardaïa le salon du tapis à motifs en losange, manifestation qui se singularise chaque année par une date différente de cet autre salon régional organisé demain vendredi à Metlili et qui, lui, est exclusivement dédié au tapis à dessins octogonaux. Ce qui implique donc un autre appel à voter que Boutef’ lancera nécessairement à cette occasion. Il faut d’ailleurs lui rendre hommage, car dans le même temps, et presque à la même minute, la société qui a refait le gazon du stade du 5-Juillet pour la finale de la Coupe d’Algérie, compétition remportée 2 à 1 par l’Entente de Sétif face au CR Belouizdad, organise un cocktail dinatoire dans les salons rénovés du complexe olympique. Une occasion en or qu’il ne peut manquer pour en faire le cadre idéal d’un nouvel appel au vote massif. Et il y sera, malgré le timing très serré. Ceux qui pensent qu’après ce nouvel appel du Châtelain à se rendre nombreux aux urnes le 10 mai, il ne lui sera plus possible d’animer d’autres rendez-vous en fin de soirée, se trompent lourdement ! Son staff a prévu pour lui une apparition à minuit tapante au banquet des greffiers non-grévistes qui tiennent ainsi à célébrer la prime exceptionnelle que leur a octroyée le ministère de la Justice pour avoir fait les jaunes ces derniers jours. Malgré la fatigue extrême provoquée par un tel marathon, Abdekka a promis de se lever aux aurores le lendemain pour pouvoir lancer un appel au vote massif en direction des chalutiers de la pointe de Cap-Matifou et qui sortiront en mer pour taquiner la dorade fortement présente en cette période de l’année dans cette zone. Et comme il restera tout de même un rab de jours avant le 10, le raïs compte sur l’esprit de civisme de chacun de nous. Il suffit juste de lui signaler le plus rapidement possible tout rassemblement de plus de deux d’adultes en âge de voter afin qu’il s’y rende et qu’il les exhorte à ne pas bouder les urnes. Qui a dit que la fonction présidentielle était de tout repos, hein, qui ? Pas moi ! Moi, je me contente juste de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. Et je ne vous appelle même pas à en faire de même. Enfin… si, quand même, un peu ! H. L.

  • Paralysie totale des cours et des tribunaux !

    La grève nationale des greffiers largement suivie

     

    Par : Malika Ben

    Des huissiers de justice ont été sollicités pour remplacer les greffiers des tribunaux. Ce qui n’a pas été du goût des avocats qui ont préféré demander le renvoi de leur dossier.

    Le conseil national des fonctionnaires de la justice, affilié au Snapap, a réussi, hier, son test de vérité ! Le premier jour de la grève a été marqué par un large suivi. Cours et tribunaux du territoire national ont été complètement paralysés dès les premières heures de la matinée par le débrayage des greffiers. À Alger, tous les tribunaux étaient à l’arrêt. Seuls les greffiers de la cour du Ruisseau ont assuré le service de la matinée.
    Les tribunaux ont été plongés dans une ambiance indescriptible et une cacophonie totale. Nul ne s’attendait à ce que les greffiers passent à l’action et “statuent” sur l’arrêt total des activités et autres missions des instances judiciaires. Seul un service minimum était assuré pour les prestations urgentes telles que la délivrance des permis d’inhumer, le dépôt de recours, appel et pourvoi en cassation. Une fois de plus, des huissiers de justice ont été appelés à la rescousse pour siéger aux postes de leurs collègues greffiers, mais ceci n’a pas été du goût des robes noires qui ont préféré demander le renvoi de leurs dossiers. La tenue de ces audiences est la seule activité que les tribunaux et des cours ont tenté de ne pas bloquer mais le reste des missions, dont les greffiers sont chargés, ont été totalement paralysées. Selon le premier responsable du conseil du Snapap, “le procureur adjoint et le greffier en chef de la cour d’Alger ont fermé les portes pour que les greffiers ne puissent pas sortir de leur bureau”. Mourad G. dénoncera “la diffusion avant-hier d’un communiqué falsifié portant en-tête du syndicat et signé à mon nom et commençant par des versets coraniques appelant au gel de la grève”. Une ruse qui n’a pas servi puisque le mouvement a été suivi “largement”. C’est pratiquement du “100%”, selon le syndicat. Une première pour le secteur de la justice dont les moindres protestations sont étouffées à leurs premiers balbutiements. Jamais, en effet, un appel à la protestation d’un syndicat du secteur n’a été suivi d’une telle mobilisation. “Même les greffiers du syndicat dit de la tutelle ont répondu au mot d’ordre. Preuve que le malaise est profond”, révèle un membre du bureau exécutif provisoire du syndicat de la tutelle. Et de faire remarquer que cette grève retardera l’examen des recours déposés par les candidats aux législatives au niveau des tribunaux administratifs. À signaler, enfin, que les greffiers luttent depuis des années pour l’amélioration de leurs conditions de travail et leur protection des abus de leurs supérieurs hiérarchiques.

  • Vidéo exclusive. Il n’y a pas de diplomatie française (…) Sarkozy décide, (…) BHL a raison !

     

    Poste par faycal mar 4th, 2012 

     



    “Il n’y a pas de diplomatie française, qu’est-ce que vous croyez”déclare Bernard Kouchner avant de refuser d’apporter davantage de détails.

    S’il refuse de commenter les propos d’Alain Juppé, l’ancien ministre n’hésite pas à affirmer que les décisions quant à l’action de la France à l’international dépendent directement du Président de la République.

    Concernant la situation en Lybie, il rappelle ne pas avoir  accueilli le Colonel Kadhafi lorsqu’il était ministre “Moi personnellement, je n’ai pas accueilli Kadhafi. J’ai dit au Président de la République Nicolas Sarkozy que je refusais”, avant de souligner l’importance de l’élan démocratique dans les pays arabes, “le monde arabe change, les démocrates se font plus entendre.”

    Pour conclure, l’ancien ministre souligne l’importance pour les peuples arabes de prendre en mains leur avenir politique “ les peuples arabes ont démontré que eux aussi étaient intéressés par la démocratie, une forme de démocratie, celle qu’ils auront à construire, je ne leur donne pas de leçon.”

    Sabrina V.