Les menaces du ministère du  Commerce à l’encontre des boulangers n’ont pas eu d’effet. Un tiers des  boulangeries seulement sont restées ouvertes le premier jour de l’Aïd. 
L’Union  générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) estime que la  réaction du département du commerce a été tardive et qu’un plan pour la  mise en place d’un service minimum aurait dû être établi des mois  auparavant. Selon les chiffres fournis par l’UGCAA, 4 000 boulangeries  sur 12 000 ont assuré leur mission de service public, vendant pas moins  de 20 millions de baguettes. Pourtant, comme chaque année, il était plus  facile de trouver du pain chez les revendeurs que dans les  boulangeries. Explication de l’UGCAA : beaucoup de boulangeries ont  travaillé toute la nuit pour mettre à la disposition des clients du pain  au petit matin. Parmi leurs clients, se glissent comme d’habitude les  revendeurs qui ont, durant toute la journée, vendu du pain à même le  trottoir. Les boulangers expliquent leur décision de baisser le rideau  durant les fêtes par le fait que 80% de leurs employés sont originaires  d’autres villes que celles où ils exercent et qu’ils ne peuvent les  obliger à rester les jours de fête. Un argumentaire récurrent qui ne  convainc pas le ministère du Commerce qui, par le biais des Directions  du commerce, a menacé du retrait du registre du commerce à tous ceux qui  ne respecteraient pas leur devoir de service public. La menace n’a  visiblement pas effrayé certains boulangers qui ont tout simplement  baissé rideau, pariant sur le fait que le ministère du Commerce n’irait  pas au bout de ses menace