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la crise

  • UE-USA, la crise de confiance

     

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    Le torchon brûle entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique. Les révélations d’espionnage électronique ciblant plusieurs pays européens faites par Snowben, un ancien agent de la NSA (Agence nationale de sécurité américaine), qui se trouve bloqué depuis quelques jours au niveau de la zone internationale de l’aérogare de Moscou en attente d’une problématique terre d’asile, ont fait sortir les dirigeants de certaines capitales européennes de leurs gonds. Un geste inamical, d’autant plus mal ressenti par les Européens qu’il vient d’un Etat supposé être plus qu’un partenaire, un allié stratégique. Cible privilégiée du programme de cyber- espionnage mondial américain, le couple franco-allemand, considéré comme le noyau dur de l’UE, est monté au créneau pour dénoncer dans un langage diplomatique ce coup de poignard planté dans le dos de l’UE. Usant d’un ton mesuré et conciliant, le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel a «invité» hier l’ambassadeur américain à Berlin à «une discussion» au ministère allemand des Affaires étrangères.

    Le président français, François Hollande, a été, pour sa part, plus direct et moins nuancé. Il a demandé aux Américains que «cesse immédiatement» l’espionnage de l’UE. Bruxelles s’est saisi du dossier. La représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a demandé hier au secrétaire d’Etat américain, John Kerry, de «clarifier au plus vite» la situation. «Chaque pays (...) exerce de nombreuses activités afin de protéger sa sécurité nationale.» «Ce n’est pas inhabituel pour un grand nombre de pays», a rétorqué dans un jeu de miroirs assassin le chef de la diplomatie américaine, invitant les Européens à balayer devant leur porte. Un aveu à peine voilé de la part des Américains de l’existence du programme d’écoute électronique révélé par l’ancien agent américain de la NSA.

    Un programme qui s’est intéressé, selon ces fuites relayées par la presse allemande et britannique, outre à la Commission européenne, aux représentations diplomatiques allemande, française, italienne et grecque à Washington et à l’ONU. La force de conviction mise par les Américains dans la défense de leurs intérêts dans ce dossier en se montrant intraitables sur la question de l’extradition de l’agent américain contraste avec le profil bas adopté par les capitales européennes. Ces dernières se contentant de demander des Américains, presque en s’excusant, de simples «éclaircissements» pour la consommation interne de leurs opinions publiques. Là où la gravité des faits exige fermeté dans les positions et déclarations, loin de toute concession et marchandage politique. Cette crise diplomatique, qui finira sans aucun doute à l’avantage des Etats-Unis d’Amérique, met en évidence l’assujettissement des Européens à la toute puissance américaine qui s’est, encore une nouvelle fois, confirmée avec la crise financière mondiale.

    La mobilisation des Européens pour tenter de trouver une solution à la crise diplomatique liée à la gestion du «colis» encombrant de l’agent Snowden réclamé avec insistance par les Américains a fait passer au second plan le fond du dossier. Celui du scandale des écoutes à proprement parler qui devient presque un sujet accessoire.
    De politique intérieure. Si la vigilance des Européens a été trompée dans cette affaire, que dire alors des pays fragiles comme le nôtre ?

    Omar Berbiche
  • FLN La crise se complique

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    La crise qui secoue le Front de libération nationale depuis une semaine se complique de plus en plus. Davantage, avec la réaction de Abdelaziz Belkhadem via une interview accordée, hier lundi, à nos confrères d’El Khabar . Le SG du FLN refuse tout simplement l’éventualité d’une session extraordinaire du comité central avant les élections du 10 mai prochain.
    Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Belkhadem, déterminé et confiant, affirme d’ailleurs qu’il conduira la campagne électorale du parti et qu’il assume entièrement le choix des listes électorales. «S’ils (les contestataires, Ndlr) réussissent à avoir le quorum, je convoquerai une session extraordinaire du comité central, mais les gens doivent savoir que la loi électorale et le ministère de l’Intérieur interdisent la tenue de congrès des partis en période de campagne électorale.» Pour Abdelaziz Belkhadem, il est clair que rien ne se fera avant les élections, s’appuyant en cela sur deux facteurs essentiels : le temps et la réglementation. Les statuts du parti stipulent en effet qu’en l’espèce, deux tiers des membres du comité central peuvent demander au SG de réunir une session extraordinaire du comité central dans les quinze jours. Mais cela reste à l’appréciation du SG. «Et puis, n’oubliez pas que dans les quinze jours, la campagne électorale aura commencé», nous explique l’ancien ministre et membre du bureau politique Abderrahmane Belayat, qui demeure loyal à l’actuel SG. L’homme se dit être d’autant plus à l’aise qu’il n’est pas candidat aux prochaines élections et affirme que «la sagesse recommande de soutenir les listes du parti d’autant plus qu’il est trop tard pour les changer. Et puis, c’est au peuple de se prononcer sur ces mêmes listes lors des élections ». De son côté, un autre membre du bureau politique, en l’occurrence le président de la Commission des affaires étrangères de l’APN, Abdelhamid Si Affif, appelle, lui, tous ses collègues du BP à présenter collectivement leur démission et réclame ouvertement le retrait de confiance à Abdelaziz Belkhadem. Ces deux exemples suffisent pour souligner le degré de division qui frappe la direction nationale de l’ex-parti unique. «Nous sommes vraiment dans une situation cocasse et compliquée», commente un autre haut responsable du parti. En fait, le problème est d’ordre politique. Car les dissidents qui ont lancé une pétition contre Belkhadem réclament plus de 200 signatures sur les 351 membres que compte le comité central. En d’autres termes, plus de la moitié de l’instance suprême du parti est contre le SG. Comment pourra-t il faire campagne dans de telles conditions ? «Or, il ne faut pas se faire d’illusion : seul le FLN est en mesure de faire barrage aux islamistes lors des prochaines élections», nous dira un membre influent du parti. Un parti qui ne va certainement pas demeurer en l’état. Autrement dit, «une décision de l’extérieur du parti interviendra sûrement incessamment». Bouteflika, qui s’était déjà démarqué de Belkhadem depuis jeudi, d’abord via un communiqué de la présidence au sujet du colloque de Marseille, puis en chargeant le secrétaire général et membre du comité central, Okbi Hebba, de transmettre un message clair aux membres du BP leur signifiant que «le président ne s’est à aucun moment impliqué dans la confection des listes de candidatures», a récidivé hier lundi. Pour l’audience qu’il accordait au ministre de l’Intérieur saoudien, il convoquait Bensalah, Ouyahia, Ould Kablia mais pas Belkhadem, comme le veut un protocole immuable de la présidence ! Une autre démarcation qui ne souffre aucune ambiguïté lorsqu’on rappelle qu’à ce niveau, rien n’est fait innocemment. Hier lundi toujours, et en fin d’après-midi, les initiateurs de la pétition anti- Belkhadem étaient en conclave au siège du parti à Hydra. Ceci, tandis que Belkhadem a convoqué, lui, une réunion de l’ensemble des mouhafedh et des têtes de liste du FLN pour jeudi prochain, «en vue de préparer la prochaine campagne électorale», nous confie-ton dans son entourage.
    K. A.