Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

fln

  • Bouteflika, DRS et autres… Mais où est l’Algérie dans tout ça ?

    Par Le Matin

    Purges, luttes de clans, coups bas, en pleine fièvre présidentielle, le débat s’enflamme. Pour qui ? Pour quoi ? A voir. Car au-dessus du volcan sur lequel dansent ces langues de vipère, il y a surtout l’Algérie qu’on a tendance à oublier.

    Bouteflika Bouteflika

    Certains se frottent les mains. Bouteflika va débarquer Toufik, l’inamovible patron du DRS. D’autres s’inquiètent du pouvoir grandissant du clan présidentiel. Décidément, le pays croule sous les vents contraires. Les coutures de la République cèdent une par une pour laisser place aux règlements de comptes les plus indécents. On n’est plus dans la pratique politique. L’a-t-on été un jour d’ailleurs ? La situation est extrêmement grave. A tous points de vue. Quelques éléments d’appréciation.

    Attaque contre le DRS

    Le pouvoir n’a décidément pas de boussole morale. En pleine présidentielle, le débat vire aux règlements de compte en haut lieu. Cependant, on a envie d’être naïf et se poser la question : pourquoi donc Saadani et les autres soutiens patentés du président s’attaquent ici et maintenant au général Toufik ? A-t-il donc commis une faute grave ces derniers jours pour subir les foudres du patron controversé de l’ancien parti unique ? Que nenni, du moins officiellement. Car toutes les raisons qu’avancent aujourd’hui Amar Saadani pour mener à l’échafaud le patron du DRS ne sont plus de saison. A leur époque Saadani n’avait rien dit. Saadani glisse argue que Bouteflika veut mettre un terme à l’intrusion du DRS dans la politique. Bonne nouvelle. Mais il se trouve qu’on quelque peine à le croire pour plusieurs raisons. Car s’il y a bien un pouvoir qui a neutralisé les partis réfractaires, paralysé le pays, interdit d’activité les syndicats et fermé l’espace public au débat c’est bien le président Abdelaziz Bouteflika. 

    Mais alors pourquoi ces raisons de la colère maintenant ? Une seule explication : le 4e mandat du président.

    Bouteflika, un mandat à vie

    Bouteflika est toujours en convalescence. Il est aphone, aucune déclaration ni sortie publique depuis plusieurs mois. Le concerné lui-même ne s’est pas déclaré candidat. Qu’importe, d’autres s’occupent de le faire à sa place. Pourquoi diable cette agitation à reconduire un homme âgé de 77 ans, malade qui a lui-même reconnu que son temps est révolu ? La stabilité avancée comme argument ne tient pas la route. Pire il y a quelque chose d’inconséquent, de cynique dans cette entreprise qu’un cercle restreint s’emploie à imposer au pays. 

    Le général Toufik en retraite

    Patron du DRS depuis 1990, on peut comprendre qu’il faille que celui qu’on surnomme Toufik parte à la retraite et cède sa place à un cadre plus jeune. Mais pourquoi Bouteflika ainsi que le vice-ministre de la Défense dont l’âge dépasse de loin celui de Mediene ne se retirent-ils pas eux aussi ? Leur départ tous comme ils sont aurait été une entreprise de salut public pour laisser place nette à une présidentielle transparente. Elle serait salué par tous les patriotes sincères. Cependant on en est loin de cette hypothèse. Car ni le président, ni son vice-ministre ne sont prêts à pantoufler tranquillement chez eux. C'est dire qu'il y a décidément quelque chose de malsain. 

    Malheureusement, ce qui se joue actuellement dans les hautes sphères du pouvoir coûtera très cher à l’Algérie. Car, c’est du destin d’un pays pris en otage par une clique qu’il s’agit. Et de rien d'autre. Le devenir de Saadani, de son mentor et des autres relève de l'anecdote devant l'avenir de l'Algérie.

    Yacine K.

  • Bensalah et Benyounès tirent sur Saâdani

    Après les déclarations du SG du FLN sur le DRS

     

    Par : Souhila HAMMADI

    Le secrétaire général du RND a estimé que l’élection présidentielle se prépare dans une conjoncture sensible et délicate, qui exige la maîtrise de soi. Une qualité qui ne semble pas être le point fort de son homologue du FLN qui a choisi plutôt le style de la provocation.

    Hier, lors de sa rencontre avec les responsables de la communication de son parti au niveau local, le secrétaire général du RND, Abdelkader Bensalah, a abordé l’ambiance qui entoure l’élection présidentielle du 17 avril 2014, en des termes assez critiques. Il a commencé par relever que “la scène politique nationale vit, ces derniers temps, des interactions entre les partisans de l’un, les fidèles à un autre et ceux qui appellent au boycott. Ce sont là des manifestations d’une pratique démocratique normale (…) mais nous voulons une concurrence sur la base de la confrontation des idées et des programmes (…) loin de la violence verbale ou des règlements de comptes”.
    Un vœu qui semble bien pieux, eu égard à la cacophonie qui règne en maître absolu dans les hautes sphères de l’État et de leurs relais et surtout l’agitation inexpliqué et inexplicable d’Amar Saâdani, dont les déclarations publiques deviennent, chaque jour, plus intempestives contre le DRS, mais aussi contre ses détracteurs dans les rangs du Front. Sans le citer expressément, le patron du Rassemblement national démocratique a justement ciblé, par ses remontrances, son homologue du FLN. C’est du moins l’interprétation donnée à ses propos, par les gens de la presse et les cadres du parti. “Nous appelons à la pondération et éviter, autant que possible, de verser dans des comportements nourris par l'excitation et la provocation... D'autant que l'élection présidentielle aura lieu dans une conjoncture sensible et délicate, qui exige la sagesse et la maîtrise de soi.” Cette mise au point faite, le SG du RND est revenu à l’ordre du jour de la rencontre organique. Il a incité alors les cadres de sa formation politique à redoubler d’efforts pour convaincre les électeurs à se rendre aux urnes et surtout à donner leur voix au candidat cautionné par le Rassemblement, soit Abdelaziz Bouteflika. “Dès le début, nous avons affirmé que le frère Abdelaziz Bouteflika est plus grand que d'être le candidat d'un parti ou d'un groupe. Nous avons également dit que les réalisations de l'homme et son travail font de lui le candidat  de tous ceux qui aiment l’Algérie, toutes les personnes impliquées dans la construction du pays, qui croient en son avenir radieux…”, a-t-il lancé en direction de son auditoire.  
    Dès lors, le RND affûte ses armes pour faire campagne en faveur de la participation au scrutin du printemps prochain. La direction du parti a donné, en outre, des consignes à quelque
    8 000 élus sous l’égide du Rassemblement pour être prêts à signer des souscriptions en faveur de la candidature du président Bouteflika. “Nous n’avons pas encore eu les formulaires de candidatures, mais l’opération de collecte de signatures se fera rapidement dès que nous les aurons”, a indiqué Mme Nouara Saâdia Djaâfar, porte-parole du RND. Cette information corrobore la démarche du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, qui a démenti le retrait de formulaires de candidature pour le chef de l’État, tel que rapporté par le président de Taj, Amar Ghoul. Notre interlocutrice nous a révélé, aussi, qu’aucun rapprochement n’est entrepris entre les partis politiques qui soutiennent le quatrième mandat. Chacun fait cavalier seul. Ce qui explique, quelque peu, les contradictions constatées dans les démarches des uns et des autres.

  • Déclaration de Saadani, du déjà-vu…

    RSS - Débats

     

    Par Le Matin | Il y a 18 heures 16 minutes | 9525 lecture(s) | Réactions (5)

    La situation se dévoile devant les yeux de citoyens ébahis. Sellal se dit prêt à verser le sang, pas le sien bien sûr. Sidi Said et Ghoul, glorifient le nouveau Messie, des enfers s'entend. Saadani, l'héritier du coup de force de 1957, s'en prend à la police politique institutionnelle, il lui préfère une police politique privée[1].

    Chadli et Saadani Chadli et Saadani

    Bouteflika président, mort ou vif ! L'inspiration yankee ne fait pas de doute. Dans la perspective de ce "rab", Jean-Marc Ayrault, premier ministre français, s'est mouillé dans la mise en scène médiatique d'un bras mouvant à rebond. De son côté, le gouvernement de Sa Majesté a gracieusement livré l’arme à destruction massive : Moumen Khalifa. Relevons aussi qu'une presse occidentale, bien conciliante, s’est dispensée d’un regard lucide sur les évènements de Taghardait. L’enjeu est de taille : capter l’essentiel des réserves de change engrangées lors des trois précédents mandats. Deux cents milliards à capter. Quelques-uns iront dans les comptes offshore, mais l’essentiel tombera dans l’escarcelle des majors pétroliers et autres magnats de la finance internationale. Ce que "la valorisation" des hydrocarbures non conventionnels ne pourra pas siphonner sera englouti dans des projets d’infrastructures sur le modèle autoroute Est-Ouest.

    Pourquoi ceux qui ont toujours été des toutous devant les hommes en kaki se découvrent une telle audace aujourd’hui ? Ne serait-ce pas qu’ils se sont mis au service de nouveaux maîtres [2] ? Saadani, qui se proclame champion de "l’Etat civil" se tait sur la batterie d’interdictions signifiées par le prétorien de l’intérieur[3]. Là n’est pas la seule faille de son funèbre chant. Relayer les accusations d’échec sécuritaire à Tiguentourine relève de la trahison, alors que s’il faut supposer un échec il serait celui de tous les services opérant dans la région. Faut-il s’offusquer maintenant d’une forfaiture entamée depuis longtemps ? Il fallait la détecter le jour où la sommation a été donnée de projeter des supporters à Oum Dormane, alors que lorsque la sécurité de la Nation imposait d’agir en Libye et au Mali, les défenseurs de la patrie ont été cantonnés armes aux pieds.

    Avant octobre 1988, en septembre, le chef libéral Chadli Bendjedid avait fait un discours "subversif" suggérant aux "masses" d’investir la rue pour s’élever contre les pénuries… En octobre il compromettra l’armée en la faisant tirer sur le peuple. Aujourd’hui, l’écho de ce discours revient en annonces de mauvais augure. L’impression de déjà-vu est saisissante. Est-ce pour autant que les pièges seront déjoués ? Les forces à l’œuvre aujourd’hui sont bien plus puissantes qu’en 1988 et les forces démocratiques ont été tellement éprouvées depuis. Pourtant il faut garder espoir… Peut-être que dans les nouvelles épreuves qui s’annoncent ….

    Mohand Bakir

    Renvois

    [1] http://mob.dz.over-blog.com/2014/01/liquider-le-drs-au-profit-de-la-police-politique.html

    [2] http://mob.dz.over-blog.com/2014/02/hocine-malti-sonatrach-50-ans-apr%C3%A8s.html

    [3] Gel d’associations, interdiction d’activités d’autres ; exclusion des partis opposés à la prochaine présidentielle de toute activité en salle,…

  • le bureau politique apporte son soutien à Amar Saâdani

     

    Au lendemain de ses déclarations sur le DRS FLN :

    Hadjer Guenanfa

     

     

     

    Le bureau politique du FLN, réuni ce mardi 4 février au siège du parti à Hydra, a apporté son soutien au secrétaire général Amar Saâdani. Cette réunion intervient au lendemain des virulentes critiques formulées par Amar Saâdani à l’encontre du DRS et son premier responsable le général Toufik, dans un entretien accordé à TSA. Le bureau politique soutient également les dernières décisions internes prises par M. Saâdani.

    « Les membres du bureau politique expriment leur soutien à toutes les positions et décisions prises par le secrétaire général visant à donner une nouvelle dynamique aux bases », lit-on dans un communiqué. « Les membres du bureau politique dénoncent vigoureusement l’attaque fomentée visant à induire en erreur l’opinion publique concernant les objectifs et les positions de la direction du parti à propos des grandes affaires qui concernent le pays », selon la même source.

    Appelant ses militants à « serrer les rangs », le bureau politique de l’ex-parti unique rend, encore une fois, hommage à l’institution militaire en rappelant son rôle qui consiste à protéger le pays et garantir sa stabilité et sa souveraineté.

    La réunion du bureau politique s’est tenue en présence du secrétaire général Amar Saâdani.

  • FLN à détruit l'algerie

     


     

    Le destin injuste du sigle FLN

    Par : Mustapha Hammouche

    Il y a quelque chose de triste dans ce qu’il est advenu du prestigieux sigle Front de libération nationale.
    Les clans, pourvus d’ambitions mafieuses manifestées avant même l’Indépendance, ont flairé, en pleine guerre de Libération, l’avantage tactique à tirer de l’appropriation exclusive du sigle FLN. Ils firent du Front qui associait tous les partis et toutes les sensibilités, un parti… unique qui commandait l’intolérance de toute autre vision que celle de ses propriétaires. Ils firent du libellé de la solidarité nationale l’instrument de l’exclusion autoritaire.
    Des manœuvres et affrontements ont marqué l’été 1962, du lendemain des accords d’Évian à l’élection de l’Assemblée constituante, une ratification de liste unique de ses membres plus précisément, en septembre, aboutissant à la confirmation du coup de force de Tripoli. Ben Bella, entré à Alger avec l’état-major quelques jours plus tôt, est désigné président de l’Exécutif et adopte la “charte” du congrès inachevé de Tripoli, instituant le socialisme et le parti unique, comme programme. Il proclame ce qui sera le véritable programme du FLN-appareil jusqu’à aujourd’hui : “La démocratie est un luxe que l’Algérie ne peut pas se permettre.”
    Mal lui en prit. Son règne durera moins de trois ans. Parce qu’en matière de dictature, ce n’est pas le parti qui contrôle le pouvoir ; c’est le pouvoir qui contrôle le parti.
    Après le coup d’État du 19 juin 1965, comme pour se mettre en conformité avec sa fonction réelle, le FLN adopta ce statut d’appareil jusque dans sa structure : c’est l’appareil du parti qui organise l’activité “politique” : il sert surtout à empêcher l’intrusion dans les institutions de citoyens qui n’ont pas fait la preuve de leur adhésion au système de pouvoir. Une fonction de police politique sans arme.
    Depuis, le sigle n’a pas connu d’autre destin que celui-là : servir de lieu de transposition de légitimation “politique” des choix d’un pouvoir qui sait devoir son autorité à sa seule force et en rien à une “volonté populaire” que le FLN est censé concentrer, soit comme parti unique soit comme parti “majoritaire”. La nécessité d’adapter les hommes et le mode d’action aux nécessités conjoncturelles de maintien du système installé par le couple Ben Bella-Boumediene et entretenu par leurs successeurs, toutes sortes de subterfuges ont été testés pour l’adaptation du personnel et du mode d’action de l’appareil. Et cet appareil, qu’on affuble de l’abréviation sacrée de FLN a été dans toutes sortes de combines qu’illustrent les péripéties du “coup d’État scientifique”, de “la justice de la nuit”, jusqu’à l’actuel feuilleton animé par le BP, le CC et autres “clans des milliardaires”…
    Paradoxalement, c’est sous le régime qui a introduit une réforme constitutionnelle protégeant les symboles de la Révolution, que la dispute autour de l’instrumentalisation de l’un de ces signes connaît une grossière et irrépressible surenchère.
    On ne dira pas qu’il est temps de cesser de compromettre le sigle FLN dans les affrontements autour de la rente : il peut encore rendre trop de services au clan pour que l’appel soit écouté. On pourrait nous répondre par un ricanement à la Chakib Khelil.


    M. H.
    musthammouche@yahoo.f

  • tu le savais pas!!!!!

    FLN : ABDELHAMID SI AFFIF ÉPINGLE HARRAOUBIA, LOUH, ZIARI ET TOU :
    «Nos ministres ne sont que des traîtres» !

    Les choses se compliquent davantage au sein du Front de libération nationale qui, déjà sans secrétaire général depuis le 1er février dernier, enregistre une fracassante scission de son bureau politique depuis samedi. Inutile de préciser qu’il s’agit là, des toutes premières répliques au retour de Abdelaziz Bouteflika au pays, le 16 juillet dernier.

    Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Samedi dernier, donc, huit membres du bureau politique, à savoir ses quatre ministres Amar Tou, Rachid Harraoubia, Tayeb Louh et Abdelaziz Ziari ainsi que le président de l’Union des paysans algériens, Mohamed Allioui, le porte-parole du parti Kassa Aïssa, la sénatrice Leïla Tayeb et la députée Habiba Bahloul se donnent rendez-vous au siège du parti à Hydra pour une réunion «informelle». L’objet de la réunion Interpeller le coordinateur national, Abderrahmane Belayat, pour surseoir à la décision de désignation des membres des instances permanentes au sein de l’Assemblée populaire nationale. «Ce n’est qu’une réunion informelle. C’est un dérapage que certains ont cherché à médiatiser. Depuis quand médiatise-t-on une réunion informelle ?», fulmine un autre membre du BP, Abdelhamid Si Affif qui se positionne clairement du côté de Belayat, «du côté de la légalité», tenait-il à préciser. L’ancien président de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée s’en prend particulièrement de manière sèche aux quatre ministres. «Voilà bientôt sept mois que Belayat les exhortait de venir pour une réunion du bureau politique. Je peux en témoigner car je suis tout le temps avec lui. Mais ces gens-là snobaient tout le monde. Ils ont toujours refusé de répondre à l’invitation et ne ce sont pourtant pas les sujets d’une extrême importance qui interpellaient le parti : maladie du Président, le Maroc qui nous attaquait régulièrement, des gens qui attaquent le parti, ceux qui réclament l’application de l’article 88 de la Constitution, etc. Seul Belayat était sur le front pendant tout ce temps-là.» Sans jamais se départir de son franc-parler habituel, Si Affif ne «lâche» pas les quatre. «Et voilà, comme par hasard, ils débarquent samedi avec leur gardes du corps au siège du parti pour tenter de remettre en cause une décision à laquelle ils ont participé, à savoir les désignations au niveau de l’Assemblée. Or, moi je peux témoigner que Belayat les a consultés tous. Il s’est même réuni à trois reprises au ministère des Transports avec Amar Tou et Rachid Harraoubia. Il s’est également déplacé chez Ziari au ministère de la Santé, chez Leila Tayeb au Sénat et Habiba Bahloul, au siège du parti.» Ce qui lui fait dire, tout aussi crûment : «C’est une trahison ! Ces gens-là se sont retournés contre Belkhadem il n’y a pas si longtemps déjà. C’est devenu une tradition chez eux. L’un d’entre eux, Amar Tou, est même devenu un spécialiste : il a trahi Benhamouda, Benflis, Belkhadem et maintenant Belayat.» Abdelaziz Bouteflika, ou plutôt Saïd Bouteflika dans tout cala ? Si Affif élude soigneusement une réponse tranchée. «Je n’en sais absolument rien. Je sais, par contre, que Amar Saïdani a reçu une véritable gifle samedi dernier, lui qui, en coordination avec Allioui et Tayeb Louh notamment, a tenté de faire venir ses soutiens à Hydra.» Cela, tandis que Amar Tou, qui joue ses deux côtés, utilise Boumehdi pour soutenir Saïdani au poste de secrétaire général, Si Affif tenait à lancer cet appel : «Que le président ôte leurs coquilles de ministres à ces gens-là et vous verrez bien ce qu’ils valent réellement auprès des militants. Ils ne font qu’user de leur position pour intimider les cadres et les militants». Ça promet…
    K. A.

  • La sanction en attendant la réforme

     

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

     

    Il n’est plus possible d’occulter l’échec du système éducatif national. A présent, il s’affiche dans la rue. Des candidats recalés à la dernière session du bac ont manifesté à Alger, mais aussi dans d’autres villes du pays. L’émeute aura été l’ultime épreuve de l’inénarrable baccalauréat 2013. Le pays est arrivé à un tel état de déliquescence que l’annonce des résultats du bac n’intéresse pas seulement les rectorats chargés de préparer la rentrée universitaire, mais également les commissariats de police qui doivent prévoir les effectifs des forces antiémeute pour contenir les débordements.

    Il est difficile d’imaginer d’autres formes que prendrait la déchéance de l’école algérienne, lorsque la course à la triche, puis le recours à la rue pour contester les délibérations sont sur le point de supplanter l’effort, l’assiduité et l’intelligence. Des enseignants interrogés sur ces tristes développements de la dernière session du bac ne paraissent pas surpris. «C’est la tricherie à longueur d’année», disent-ils. Et le taux de réussite de 44% est jugé plus conforme au niveau scolaire réel.

    L’on ne pouvait pas s’attendre à des résultats exceptionnels dans un contexte de baisse criante du niveau pédagogique constaté le long de l’année dans les établissements scolaires. L’épisode inédit de la triche en groupe en plein examen du bac est, par ailleurs, l’image frappante de la dérive du système éducatif, dont la responsabilité incombe en premier lieu aux autorités en charge du secteur. Celles-ci ont eu la main lourde pour sanctionner quelques milliers de tricheurs ou présumés tels, satisfaisant ainsi les syndicats des personnels de l’éducation qui ne pardonnent pas les dépassements subis par des surveillants dans les salles d’examen.

    Cette sanction d’une ampleur inégalée ne peut pas résoudre le problème et risque même d’en créer d’autres. L’exclusion à tort d’un seul candidat ou candidate disqualifierait l’ensemble de cette procédure disciplinaire qui s’apparente à une coupe sombre dans les listes des candidats de certains centres d’examen dont les scènes de fraude ont atterri sur les réseaux sociaux. Lorsque cet embrouillamini généré par le bac de cette année aura été résorbé, il restera à engager un véritable plan de sauvetage de l’école algérienne, dont les tares ont fini par se manifester dans les rues.

    Pour l’heure, il est annoncé un allègement du poids du cartable à la prochaine rentrée, prévoyant, entre autres, un seul cahier pour les cours d’éducation islamique et civique. Le problème le plus lancinant est le poids de l’idéologie qui a éloigné l’école algérienne des bases du savoir et de la connaissance.
     

     

    Djaffar Tamani
  • Deuxième partie : Le FLN, d'Abane Ramdane aux milliardaires de la tchipa



    Par Le Matin |

    Depuis un mois, les milliardaires se réunissent au vu et au su de tout le monde avec Belkhadem, au siège du FLN, une façon de répondre aux «autres», les gens du DRS… Selon El-Watan, ils auraient édifié leur quartier général à Sidi Yahia où ils se retrouvent chaque soir pour affiner la stratégie pour le quatrième mandat de Bouteflika. Ce sont eux qui ont réussi à imposer à la tête du FLN, mercredi 20 février, l’ancien président de l’APN, Amar Saïdani, poursuivi par la justice pour détournement des fonds de l’Etat dans l’affaire de la Générale des concessions agricoles, mais protégé par Bouteflika.

    Deuxième partie : Le FLN, d'Abane Ramdane aux milliardaires de la tchipa

    Jusqu'à cette mauvaise nouvelle venue du procureur d'Alger, il dormait avec la sérénité des hommes puissants. Il en était devenu un depuis ce merveilleux jour d’avril de l’an 1999, jour de sa seconde renaissance, celle qui le fit entrer dans le monde par la grande porte. C’était un jeudi, il faisait beau et le bon peuple jouait à faire semblant d'élire un nouveau président de la république qui avait, au préalable, été élu par les généraux. Sur les conseils avisés d'un ami avocat, il avait vaguement contribué à la campagne électorale du personnage. Ne rate jamais de miser sur les chevaux gagnants, lui avait-il soufflé à l'oreille. Ton argent, je le remettrai à Koudjiti. C'est l'homme de confiance de Larbi Belkheir. Et Larbi Belkheir, tu le sais… Il fera des petits, ton argent, tu verras…

    Aujourd’hui, on l’appelle "l’émir du Qatar de Annaba" et son enseigne est sur son front : député milliardaire Tliba Bahaeddine ; importateur, négociant, courtier, grossiste et vice président du groupe parlementaire du FLN, parti au pouvoir ! L'ami avocat avait vu juste : l'argent misé sur le candidat de l'armée avait fait beaucoup de petits. Il fait partie de ces nouveaux riches qui ont prospéré dans l’import et le marché informel, dans cette Algérie qui favorise l’économie douteuse au détriment de la production nationale, celle-là gangrénée par l'accumulation des capitaux non déclarés, la spéculation, l'absence de transparence, la corruption, du népotisme économique à l’ombre de Bouteflika et qui, aujourd’hui, avec l’argent du négoce, sont devenus décideurs politiques, solidement installés dans les rouages du pouvoir, forts de cette soudaine capacité à promulguer des lois et à en bloquer d'autres. Ils ont, entre autres, empêché l’adoption de l’impôt sur la fortune, décriminalisé la corruption, et stérilisé jusqu’aux lois de la République qui venait d’être votées, comme l’obligation de régler par chèque toute transaction d’un montant supérieur à 50 000 dinars ou la loi de finances complémentaires (LFC) destinée à réduire les importations. De quoi donc s’engraisserait la mafia de l’import sinon des achats massifs à l’étranger ?

    Aujourd'hui, les amis de Tliba ont investi le FLN. Ils sont venus de partout, de Blida, comme Ahmed Djellat, une grosse fortune de la ville des Roses, de Tébessa, ville de l’homme d’affaires Mohamed Djemaï, propulsé député et membre du Comité central, en un tour de mains. Mieux, nous dit Said Rabia d'El-Watan, le milliardaire Djemaï sera imposé après les élections législatives du 10 mai 2012 comme chef du groupe parlementaire avant que la contestation ne fasse reculer le choix de Belkhadem. Ils viennent de M’sila, comme le milliardaire, Dilmi Abdelatif, placé tête de liste du FLN lors des élections du 10 mai 2012, de Bouira, d'où est arrivé Cherif Ould El Hocine», un autre milliardaire, ancien militant du Parti du renouveau algérien (PRA), président de la Chambre nationale de l’agriculture, propulsé membre du comité central avant de se faire élire à l’APN sur la liste du FLN et finir ensuite président de la commission de l’agriculture au Parlement, selon El-Watan. Belkhadem a ouvert ses portes jusqu'aux milliardaires d'Adrar, tel Ali Hamel, une relation de Bouteflika et bien introduit dans la zaouïa locale. Ils sont la nouvelle classe politique de l’Algérie eltsinisée. L’interface avec l’islamisme. La seconde mâchoire avec

    Ces milliardaires forment l'état-major d'Abdelaziz Belkhadem et la base forte de Bouteflika.

    Sous ses dehors puritains, sa barbe de grand dévot et sa gandoura blanche du vendredi, l'ancien chef du FLN ne répugnait pas à goûter de cet argent douteux que proposent, sans panache, les affairistes troubles. Il l'avait accueilli en fanfare, un matin, dans son territoire d'Annaba, finançant son séjour dans un grand hôtel, multipliant banquets et méchouis, et s'aperçut, à sa grande surprise, que le chef du FLN, appréciait ces libéralités sans trop se soucier de leur provenance. En vérité, il n'y avait rien de surnaturel à l'affaire. Dans "Les geôles d'Alger", je raconte l'incroyable histoire d'un codétenu pas comme les autres, un certain H.,homme d'affaires énigmatique et dont un des cousins, le procureur H., m'a condamné à deux ans de prison. Promoteur immobilier qu'on dit peu scrupuleux, H. s'était retrouvé à la prison d'El-Harrach à la suite d'une sombre affaire de pot-de-vin impliquant des responsables de la wilaya d'Alger avant de se voir rattrapé par une seconde plainte encore plus sérieuse, l'impliquant dans la scandale du préfet Bouricha : il avait offert villas et voitures au préfet, en contrepartie de quelques milliers d'hectares de terre incessibles de la Mitidja ! Tout autre justiciable en aurait été sérieusement préoccupé. Pas El-Hadj. Richissime et influent personnage, il était sûr de ne pas s'éterniser en prison et le laissait même entendre. Sur son portable, le soir, l'appelaient d'éminentes personnalités, dont un général très puissant et… Abdelaziz Belkhadem ! De si solides amitiés avaient rendu H. à la sérénité : il attendait sans grande impatience, le jour de sa sortie, partageant son temps entre la belote et la lecture ostensible du Coran. Il n'avait pas tort : en dépit de tous ces forfaits, El-Hadj sortit de prison, un soir d'été 2005, complètement innocenté, après seulement quelques semaines de détention.

    Une page dans El-Khabar

    Quelle mouche a donc piqué le procureur d'Alger pour qu’il annonce, de la sorte, le «lâchage» des amis du clan présidentiel ? Il en passe des nuits blanches, lui, Tliba, qui dormait du sommeil du juste, avec même le sentiment de l'être vraiment, du sommeil du juste, avec même le sentiment de l’être vraiment puisque, ma foi, puisqu’il était du bon côté de la barre et qu’il s’obligeait à sa zakat, ses 5 prières quotidiennes et ses pèlerinages à La Mecque d’où il revenait, cela dit, chaque fois un peu moins dévôt. Mais cela suffisait à la paix de sa conscience.

    Voilà qu’avec ce foutu communiqué du procureur et cette affaire de Milan, l’arbre vacille. Avec la pègre pétrolière mondiale, celle-là qui est au cœur du scandale de BRC et qui, aujourd’hui, fait la une en Italie avec l’affaire Saipem, ils forment la seconde mâchoire qui étrangle l'économie algérienne. S’ils ont touché à Saipem, c’est qu’ils sont proches d’arriver jusqu’à eux. Un neveu trop bavard, un de ces intellectuels à la langue pendue, lui a chuchoté que cela pouvait mal se terminer pour la famille et qu’il en fut ainsi de la coterie eltsinienne qui entourait le président russe à la fin des années 90. Mais qu’avait-il à voir lui, avec les gens d’Eltsine ? A sa façon de s’accoutrer, il rappellerait plutôt un mandarin de Doha. Enfin, plus un mandarin de Doha que le puissant ministre Anatoli Tchoubaïs. Il a toujours voulu, du reste, ressembler à un mandarin de Doha. C’est en parlant d’eux que l'ancien premier ministre Ahmed Benbitour, dans un entretien à El-Khabar (10 décembre), dit : "La caste qui entoure Bouteflika a tout intérêt qu’il fasse un mandat à vie". L’ancien chef du gouvernement désignait "un groupe de personnes qui profite des largesses du président et de ses cadeaux, mais aussi de l'état de faiblesse du pays, de la corruption, de la mauvaise gestion, du gaspillage, et des immenses programmes d’investissements dont la source principale de financement sont les hydrocarbures. Ces gens ont tout intérêt que l'actuel président reste au pouvoir pour un quatrième et cinquième mandat, voire y rester à vie". Ils ressemblent à ces oligarques russes soudainement enrichis dans l’après Gorbatchev et qu’on a vus saisis de panique à l'idée de perdre leurs positions et, surtout, d'avoir à rendre des comptes, ils chercheraient à maintenir coûte que coûte Boris Eltsine au pouvoir. C’est bien vrai, ça ! Qu’ils ne touchent surtout pas à Bouteflika ! Ils vont guerroyer pour que rien ne change dans cette Algérie qui favorise, Dieu merci, l’économie douteuse au détriment de la production, surtout pas ce régime qui les préfère aux patrons investisseurs, qui leur aménage des portes cochères pour grignoter leur part de l’excédent financier : l’Algérie de Bouteflika ! Sans lui, ils ne seraient rien. Entre le premier et le troisième mandat de Bouteflika, dans un marché économiquement dérégulé, où l’on ne produit presque rien car presque tout est importé, même de la tomate concentrée en provenance…d’Arabie saoudite , les importations ont quintuplé, passant de moins de 10 milliards de dollars en 1999 à plus de 40 milliards de dollars à fin 2009 ! Et Bouteflika les préfère aux entrepreneurs investisseurs ! Comment ne pas se jeter corps et âme dans la bataille du 4è mandat ? En 2004, alors que les principaux patrons, dont Issad Rebrab, Réda Hamiani ou Omar Ramdane, réunis au sein du Forum des entrepreneurs, tergiversaient longuement (trois réunions successives) avant d'accorder leur "soutien" du bout des lèvres, à Bouteflika, eux donnaient sans compter. On ne voyait pas, en cette année-là, la formidable puissance qu’ils représentaient déjà, en coalition avec la pègre pétrolière mondiale. En 2009 déjà, pour le troisième mandat, ils s’étaient faits moins discrets, y allant encore plus franchement. Ce sont eux, les nouveaux milliardaires de l'économie informelle, qui avaient pris en charge la logistique du siège de campagne du candidat Bouteflika. Ils avaient tous payé, le soutien logistique, le transport, le traiteur, le téléphone, les supports de communication, les affiches, les posters, les tee-shirts, les fascicules… Ainsi, la «villa blanche», la compagnie de sécurité privée, les supports médias, les lignes téléphoniques mobiles, le transport et même le site internet officiel (bouteflika2009.com), appartenaient à l’homme d’affaires Rédha K., 36 ans,réputé proche du frère du Président, Saïd et dont le père, Ahmed K., avait fait fortune dans l'importation de ronds à béton dans les années 1990.

    Le poing et les dobermans

    Non rien ne doit changer. Et pour cela, la troupe de milliardaire sait donner du dinar et du poing. Le dinar pour se faire élire. Le dinar pour faire élire Bouteflika. Le poing pour neutraliser les adversaires de Bouteflika. Le député milliardaire Tliba Bahaeddine dispose d'hommes de main mafieux et de troupes de voyous prêts à casser de l'opposant. Selon une source proche du parti, c'est lui qui a fourni, lors de la réunion du Comité central du 15 juin dernier, les baltaguias, ces voyous qui ont empêché un bon déroulement de la réunion et permis le maintien de Belkhadem. Le poing comme avec le mouhafadh FLN de Annaba, Mohamed Salah Zitouni, adversaire de Belkhadem et un des chefs de file des redresseurs. Zitouni s'est retrouvé à l'hôpital pour traumatisme et blessure au visage. Il accuse Tliba Bahaeddine d'être le commanditaire de cet acte de violence qu'il a fait commettre par des voyous d'Annaba.

    Quant au dinar, il ne manque pas. Il sert aussi à achèter des voix qui en feront les édiles de la nation, le droit de siéger dans les plus hautes instances de l'État, dans les assemblées et probablement au sein même du conseil des ministres. L’argent de l’informel sert à ça : corrompre et pervertir le choix populaire. Inutile pour le citoyen électeur de désigner ses représentants au sein des instances de l'État. Les nouveaux riches le font à sa place. Pour eux, les élections ne sont qu'un souk où tout se monnaye, la place de député, de maire, de chef de parti ou de ministre. Les choses ont atteint un tel stade de gravité que même la Commission nationale de surveillance des élections locales (Cnisel) vient de reconnaître que les municipales du 29 novembre 2012 – tout comme les législatives de mai 2012 - ont été perverties par "l'argent sale" qui a "influencé lourdement sur le résultat du scrutin". Mais qu'ils soient pervertis par l'argent sale ou les fraudes politiciennes, quelle différence ? Aujourd’hui tout a un prix, disent-ils. Même le FLN d'Abane Ramdane et Ben M'hidi ! C'était couru, diraient certains. Le parti avait commencé par l'hégémonisme et le recrutement des malfrats chargés de liquider les adversaires, dont les hommes de Messali Hadj. Il retourne à ses malfrats. Oui, chaque chose a un prix.

    Tliba Bahaeddine s’est distingué en fin novembre 2012 en s’offrant une page publicitaire en couleur dans un grand quotidien algérois et dans laquelle il exhortait le président Abdelaziz Bouteflika à se présenter pour un quatrième mandat. Une non réélection de Bouteflika serait une catastrophe sans nom pour eux. La page publicitaire achetée par Tliba dans El-Khabar, appelant Bouteflika à se présenter en 2014 était le signe d’une nouvelle stratégie. Finie la discrétion ! Depuis un mois, ils se réunissent au vu et au su de tout le monde avec Belkhadem, au siège du FLN, une façon de répondre aux "autres", les gens du DRS… Selon El-Watan, ils auraient édifié leur quartier général à Sidi Yahia où ils se retrouvent chaque soir pour affiner la stratégie pour le quatrième mandat de Bouteflika. Ce sont eux qui ont réussi à imposer à la tête du FLN, mercredi 20 février, l’ancien président de l’APN, Amar Saïdani, poursuivi par la justice pour détournement des fonds de l’Etat dans l’affaire de la Générale des concessions agricoles, mais protégé par Bouteflika. Amar Saïdani, comme Mohamed Bouricha, wali de Blida, comme Mohamed Rédha Hemche, neveu de Chakib Khelil ministre de l’Énergie, et chef d’orchestre des plans de détournement de l’argent de Sonatrach et des contrats douteux, Saidani est le prototype de kleptocrates venus dans le sillage de Bouteflika. C'est ça, l'esprit de "famille" !

    Mohamed Benchicou

    Prochain article : Plus forts que le DRS ?

    Lire : Première partie : Il est bien tard, Monsieur le procureur d'Alger...

  • Le prochain dindon de la Farce

     

    Par Maamar Farah
    Le FLN vient de dire qu’il est d’accord pour un quatrième mandat. Bientôt, ce sera au tour de l’UGTA de le clamer haut et fort. Puis viendront le RND, le TAJ (si, si !) et un tas d’autres partis aussi.
    Les moudjahidine, les enfants de chouhada, les enfants de moudjahidine, les zaouïas, les clubs sportifs, les musiciens, les chanteurs, les députés, les dépités, les flics, les gendarmes, les optimistes, les pessimistes, les travailleurs, les chômeurs, les journalistes du secteur public et des faux quotidiens indépendants, tout le monde sera pour le quatrième mandat ! Même Obama, Hollande, Poutine et Merckel… Et en face, comme d’habitude, il y aura le nouveau lièvre, le type qui ne saura rien jusqu’au lendemain du vote, celui qu’on présentera comme le candidat de l’armée, des services et même des djinns… Toute la question est de savoir qui sortiront-ils cette fois de leur chapeau d’illusionnistes ? Qui sera là, le jour d’après-midi, pour crier à la frauuuuuuude ? Ce matin, le gars a pris son petit déjeuner en téléphonant à gauche et à droite. Et, à l’autre bout du fil, on l’appelle déjà : «M. le Président !»
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «Les petits sont à plaindre car ils sont toujours les derniers à savoir quand il pleut.»
    (Desproges)

  • Remaniement du gouvernement de Bouteflika : et après ?

     

    Par Le Matin DZ |

     

    On annonce, imminente, la désignation d'un nouveau gouvernement par Abdelaziz Bouteflika suite aux résultats du scrutin législatif du 10 mai qui ont "consacré" le retour en force au sein de l'hémicycle de l'ex-parti unique, le FLN.

     

    Abdelaziz Bouteflika: le maître du jeu

     

    Le suspense entretenu sur la nomination d'une nouvelle équipe gouvernementale semble conforter l'idée que celle-ci mettrait enfin fin à l'absence du chef de l'Etat de la scène politique nationale et que cette "nouvelle" équipe sera la solution à la vacance du pouvoir. Abdelaziz Bouteflika qui reste le maître du jeu, a plusieurs options. Selon les observateurs, trois solutions s'offrent au chef de l'Etat :

     

    1) Se permettre de reconduire l'essentiel de l'équipe gouvernementale avec à sa tête, l'actuel Premier ministre, Ahmed Ouyahia, patron du RND qui, après le FLN, a raflé la mise sur les sièges de l'APN. Le FLN et le RND qui en détiennent plus de 62% seraient ainsi confortés par un statu quo de l'équipe gouvernementale avec quelques nominations pour combler des postes vacants ou sur des secteurs jugés non stratégiques comme la culture, le tourisme…

     

    2) Maintenir l'actuel Premier ministre qui se chargera de nommer une nouvelle équipe en fonction de la nouvelle carte politique dessinée par les législatives. La nomination de ministres issus de la formation de Hocine Aït Ahmed, le FFS, qui s'est rallié en dernière minute, aux réformes et au scrutin législatif, n'est sûrement pas à écarter, et cela conforterait ses 21 sièges obtenus. C'est d'ailleurs ce qu'attend son secrétaire général, Ali Laskri, après la "purge" au sein de ses nombreux cadres entrés en rébellion. La nomination d’un ministre FFS serait une percée "notable" tant attendue par Bouteflika en Kabylie, région qui lui est fermée depuis le Printemps noir de 2001.

     

    3) Accepter la démission formelle d'Ahmed Ouyahia. Bouteflika nommera ainsi son nouveau Premier ministre lequel pourra reconduire ou non des ministres en place en octroyant quelques postes de secrétariats d'Etat aux têtes de listes de partis créés par Daho Ould Kablia qui a permis la dispersion des voix et une saturation "partisane" au profit du couple FLN/RND. La multitude des partis agréés par le ministre de l’Intérieur a soutenu mordicus les réformes de Bouteflika et certaines de ses formations pourraient être "récompensées" pour services rendus. 

     

    Mais cette dernière option n'est qu'une variante des deux précédentes dans la mesure où quelle que soit la variante, il n'y aura pas de changement politique. Bien au contraire, le raz-de-marée du FLN dans une APN encore plus soumise à Abdelaziz Bouteflika, conduit à un gouvernement sous l'ornière du chef de l'Etat. D’autant que la constitution de ce "nouveau gouvernement" (qui n'aurait de "nouveau" que le badigeonnage de la façade) a en ligne de mire les élections communales qui approchent. 

     

    Que Ahmed Ouyahia soit maintenu avec l’ancienne ou une nouvelle équipe, que soit nommé un "nouveau" Premier ministre, ce ne serait qu’un déplacement mineur dans un espace clanique commun : celui de Bouteflika et de sa cour.

     

    Le véritable changement n'est surtout pas dans les résultats de ces légistlatives et de tout scrutin législatif quel qu'il soit, encore moins dans la formation d'un gouvernement, mais dans l'éjection de tout le système politique qui en constitue le noyau dur. Dès lors, cette désignation d’un "nouveau" gouvernement n’est qu’une supercherie de plus, un "traquenard" tendu par un processus électoral corrompu et corrupteur.

     

    R.N

  • Boumediene et les officiers de l'armée française

     


    Par Le Matin DZ | | Réactions (10)

     

     

    Beaucoup de personnes parlent d’officiers (que des officiers jamais des autres sous-officiers, soldats !) de l’armée française au sein de l’armée algérienne. Sans préciser lesquels.

     

    Le colonel Chaabani a été l'un des officiers qui avait dénoncé l'affaire des officiers de l'armée française.

     

    La plupart des observateurs pensent à ceux qui ont rejoint la lutte armée pendant la guerre d’indépendance tels Khaled Nezzar, Mohamed Lamari et beaucoup d’autres qui ont pignon sur rue aujourd’hui. Certains l’ont fait quelques jours seulement avant la proclamation de l’indépendance, juste avant la signature des accords d’Evian. Pour ceux-là, il n’y a rien à dire, en tout cas en ce qui me concerne.

     

    Pourtant, il y en a d’autres, peu de personnes en parlent, les officiers de l’armée française qui ont intégré l’ANP après l’indépendance, après des accords secrets passés entre les ministères de la Défense français et algériens (Houari Boumédiène) sans en informer les autorités supérieures de l’époque (Ben Bella, Bureau politique du FLN qui ont rué dans les brancards mais laissé faire). Oui, après l’indépendance, après juillet 1962 ! Des officiers qui ont combattu le peuple algérien et notre indépendance !

     

    Il y a aussi une autre chose, plus grave, et là, personne n’en parle, que tous ignorent, même Aït Hamouda, non pas de leur effectif, ils ne sont pas très nombreux, selon certains témoignages, ils ont été moins d’un millier, dans des grades d’officiers subalternes (lieutenants, capitaines), pas de quoi renverser les rapports de force, mais de leurs affectations, là est la raison mais leur recrutement : Tous sont restés autour de Boumediene à qui ils doivent tout. Dans les bureaux du ministère de la Défense, dans la Région militaire et dans les casernes d’Alger. Là est le secret de leur recrutement. Une garde prétorienne au service de Boumediene et de la France.

     

    Remarque : après leur retraite, la plupart sont retournés en France.

     

    Abdelhak Hamidi

  • La trahison de l’Algérie : un congrès de trop

     

    Par Le Matin DZ

     

    "Il serait possible de vivre presque sans se souvenir, il est impossible de vivre sans oublier." Nietzsche

     

    Lieu du congrès de la Soummam

     

    Un individu qui mène une vie aléatoire et scabreuse pendant un demi-siècle, s’il veut reprendre le dessus et changer en vue d’une existence plus sérieuse, il lui faut, quand il atteint le stade où il reconnaît que sa vie est un désastre, le bilan est nécessaire pour sérier l’origine de ses malheurs. Il en va de même pour une famille ou une tribu qui n’aurait pas su respecter les critères rationnels propres à la définition saine de tout groupe aspirant à la prospérité dans laquelle chacun des membres accomplit avec entrain et dignité son rôle, avant de décider de changer sa façon de réfléchir et de se de comporter, eh bien, un entendement parmi les moins sophistiqués lui indique qu’elle doit commencer par faire nécessairement le bilan de ses malheurs. De voir quelles sont les premières urgences à prendre en charge pour espérer pouvoir s’inscrire dans le sillage des groupes humains respectant les charges respectives, au premier lieu les chefs, ceux qui décident pour l’ensemble.

     

    Pour la gloire de l’Etat-rente

     

    Mais que peut-il en être de tout un pays, de tout un Etat ? Lorsque les chefs justement – arrivés au pouvoir par l’héritage de la force - reconnaissant, au bout du compte, que la gestion des affaires depuis 1962 a abouti au fiasco national, inauguré par leurs prédécesseurs et clôturé par leur soin, ils tiennent quand même ferme le souci de commémorer un cinquantenaire d’indépendance au mépris des citoyens et des citoyennes qui ont survécu à tous les malheurs, sinon les pires, des bricolages politiques, économiques et socioculturels depuis très longtemps restés impunis, mais qui ne perdent jamais l’espoir d’un bilan national, cette fois qui ferait la synthèse de tout ce qui a permis au régime, en permanence décrié par les populations, d’imposer son diktat sur des bases exclusives, d’abord par le contrôle oligarchique de la puissance militaire, ensuite par la main basse sur les richesses énergétiques pour conforter la première et asseoir une administration puisée dans de fausses valeurs idéologiques chargées du circuit de la rente.

     

    Beaucoup de futurs économistes en herbe se sont amusés à calculer les déperditions en richesses monétaires depuis la nationalisation des hydrocarbures et les plus sévères parmi eux n’hésitent pas à avancer le chiffre de dizaines de milliards de dollars. Possible, pourraient acquiescer des esprits à l’écoute du flou dans les comptabilités des recettes en hydrocarbures, surtout en gaz, dont, entre parenthèse, la gestion est la plus sombre nébuleuse qui soit dans les écritures nationales.

     

    La pensée nationale dans la traîtrise

     

    De jeunes penseurs aussi, qui se sont laissé avoir par l’Université algérienne mais qui se rabattent sur celles du monde des idées cohérentes grâce au prodige des nouvelles techniques de la communication, dont particulièrement la Toile, lisent-ils aujourd’hui comme sur le visage d’un bébé la grimace de la risette due à l’inévitable urination dans les couches, toutes les incompétences alignées, superposées, cumulées, brassées, entremêlées, décomposées, recomposées, dénommées, reformulées, et cetera, que le système a épuisé depuis l’attaque à main armée sur la dignité nationale à la veille du sinistre congrès de Tripoli, dont, s’il faut faire confiance au vieux proverbe qui dit «n’écoute pas celui qui te fait rire mais l’autre qui te fait pleurer», les Algériens et les Algériennes qui aiment comprendre leur pays doivent en faire la principale salvatrice commémoration.

     

    Car c’est l’évènement qui aura prouvé à la nation meurtrie qu’elle peut aussi se faire trahir gravement par les siens. Les siens dans les mains desquels elle a cru les clés de l’honneur de l’Algérie en endroit sûr. C’est pourquoi il serait légitime de considérer le la réunion de Tripoli, loin de la capitale, le lieu et l’enjeu de toutes les véritables préoccupations patriotiques, comme le plus grand évènement-leçon à graver dans une table d’airain pour les générations à venir. Qu’on est tenté de comparer avec le Haut Comité d’Etat qui a confisqué le pouvoir au «démissionnement» de Chadli Bendjedid à la suite de l’interruption du premier processus électoral important libre organisé en Algérie, et ramené de son exil l’un des pères fondateurs de la lutte pour l’indépendance nationale pour sauver la nation quelques mois avant de l’assassiner de la manière la plus abjecte et spectaculaire. Une scène dans le paroxysme de l’horreur où le monde entier regarde en direct à la télévision un chef d’Etat héros national exécuté en train de dire des promesses à sa nation.

     

    De la dignité

     

    Les Algériens et les Algériennes, dans leur écrasante majorité, dès la clôture du Congrès de la Soummam, cette quasi-mythique rencontre fondatrice, parce qu’il a su donner une définition honorable à l’Algérie, tellement grandiose, fort de sa puissance libératrice rétablissant les dignités, invitant au rassemblement, à la fraternité, aux meilleures chances pour la réappropriation de la justice dans le combat pour l’identité et l’édification de l’individu et de la communauté, se sont vite nourris de son message clair et ferme comme la roche du Djurdjura, des Aurès, du Ouarsenis ou de l’Atlas blidéen.

     

    Grâce à lui, maints citoyens, pour leur bonheur propre, bien intégrés dans le schéma colonial, n’ont pas hésité à rejoindre les camps patriotiques de la revendication indépendantiste telle que prônée par les textes de la Soummam. Mais beaucoup parmi eux, informés des scélérates manigances ayant eu lieu aux assises de Tripoli en juin 62, n’ont pas attendu le 5 juillet pour prendre leur distance vis-à-vis du sabordage de la Révolution, par le double biais des armées des frontières et des aventuriers civiles qui se liguent avec elles dans la recolonisation de la capitale. D’aucuns se furent même improvisés harkis une fois débarqués dans les ports français afin de bénéficier de quelque traitement de faveur de la part de l’ancien colonisateur.

     

    L’Algérie du butin

     

    A cette époque, l’Algérie était analphabète et les flibustiers qui ont pris les rênes de son devenir n’étaient pas vraiment le contraire. Ils se sont mis, de but en blanc, dans la tête de considérer leur pays – le même que celui de leurs concitoyens - comme un butin et leur programme politique était, et le sera toujours, ni plus ni moins la gestion de l’Algérie comme tel. Dès lors les ordres de mérite ne sont pas l’accaparation des patrimoines de savoir et de connaissance abandonnés sur place par l’occupant et ses condescendances, pour l’exemple ordinaire, dans le domaine de l’agriculture, de la manufacture ou des services domestiques mais la rafle tous azimuts sur les biens matériels.

     

    Le bilan ? Il ne lui faut pas toute une bibliothèque d’analyses châtiées pour le dire. Globalement l’Algérie, cinquante ans après le recouvrement de l’indépendance, est un Etat qui n’a pour arguments de consistance que les éléments de l’Armée et de la police d’un côté et les revenus des produits du sous-sol saharien qui lui donnent les moyens de transparaître solvable sur la scène de l’organisation du monde en Etats distincts, de l’autre. Dans le détail, un enfant algérien de la majorité populaire, mâle ou femelle, grandit sans nul ressort patriotique, sous alimenté et voguant dans les entrelacs d’une école abrutissante, il a la hantise de dépasser l’adolescence car il regarde autour de lui des adultes morts vivants dont il veut, coûte que coûte, ne pas ressembler. Ses perspectives d’avenir ne sont pas le diplôme le qualifiant quelque part dans la société mais une obtention de visa pour un pays occidental qui puise l’étoffer d’une dignité.

     

    Le prochain demi-siècle

     

    La dignité, le maître mot. Ceux et celles qui ont le haut-le-cœur pour «ce» cinquantenaire, ils sont justement malheureux pour la dignité de cette commémoration qui aura été à contresens des aspirations les plus légitimes et saines. Depuis le 19 mars 1962 l’Algérie est malade de ses chefs. Qui ne se résolvent jamais à vouloir s’inscrire par rapport aux populations dans le sens de la dignité. De tous les assassinats politiques qui ont émaillé le demi siècle de l’Algérie indépendante, de mémoire de rescapés du Congrès de Tripoli, personne n’a entendu parler d’un responsable dans l’entourage des décideurs ayant démissionné pour cela. Encore moins pour les « grands projets d’édification » qui ont réussi à étaler des ruines sur d’autres. Tandis que les responsables de l’exécution de Abane, Khemisti, Krim , Khider, Boudiaf et tant d’autres – impliqués d’une manière ou d’une autre – se font écrire des livres pour intervenir tels des historiographes, pendant que les témoins patriotes sont calomniés par des scribes payés rubis sur ongle.

     

    Mais qui parle aujourd’hui du prochain demi-siècle ? Le dernier des citoyens cancres n’ignore pas qu’il sera sans manne gazopétrlière et sans légitimité historique d’aucune sorte. La guère telle que prophétisée par Thomas Hobbes, lorsque la souveraineté légitime n’a pas droit cité ? Ce sont les générations de celle dont appartient celui qui nous écrit dans ce site qu’il avait dix ans à la mort de Boudiaf qui doive concourir corps et âme pour que ce ne soit pas le cas.

     

    Nadir Bacha

  • no moment

    algerie-fln.jpgاستمرارية-الازمة-205x120.jpgfln2012-205x120.jpg

  • les dictateurs ne veulent pas partir

    AHMED OUYAHIA :
    «Le gouvernement ne déposera pas sa démission»

    C’est un Ahmed Ouyahia très détendu qui a animé, hier samedi, au siège de son parti, le Rassemblement national démocratique, à Ben Aknoun (Alger), une conférence de presse où il s’exprimera davantage comme Premier ministre que comme secrétaire général du parti. Le ton du discours ne comportait pas, en tout cas, le moindre signe d’une proche fin de mission.
    Kamel Amarni Alger (Le soir) - Pourquoi n’a-t-il pas déposé sa démission au lendemain des élections législatives du 10 mai ? «Il y a un ordre républicain dans le pays. La Constitution est claire : c’est le président de la République qui décide.» Autrement dit, Bouteflika n’a pas demandé à Ouyahia de déposer sa démission. En attendant, «tous les secteurs (de l’exécutif ndlr) travaillent normalement». Plusieurs fois chef du gouvernement, Ouyahia fera même cette remarque : «Je vous rappelle juste que cela était déjà arrivé de changer d’équipe gouvernementale sans pour autant présenter de programme devant le Parlement.» Les questions autour de l’avenir du gouvernement et celui de son premier responsable sont revenues régulièrement au cours de la longue conférence de presse. Imperturbable, Ouyahia s’en sort à chaque fois avec une formule ou une autre. «Si vous pensez que le Premier ministère est un paradis, je vous invite à lire L’enfer de Matignon(un remarquable ouvrage qui recueille les témoignages de douze premiers ministres français ndlr). A une autre question de savoir si Ouyahia ne court pas le risque d’être victime, lors de la constitution du gouvernement de cette règle non écrite des équilibres régionaux, il aura cette réplique : «Vous savez, moi qui aime le football, je me souviens que dans ma jeunesse, 80% des joueurs de l’équipe nationale venaient d’une seule équipe qui n’est pas loin de mon quartier, le CRB ! Cela n’a pas empêché l’EN de nous procurer tant de joie !» L’homme, qui ne parle jamais «spontanément», aura certainement été rassuré quant à son avenir au Palais du gouvernement. Pour preuve, cette autre réponse à la question consistant à savoir quel commentaire fait-il sur une déclaration de Belkhadem, pas très amicale à son encontre du reste. «De grâce, ne me faites pas engager dans un match qui n’est tout simplement pas programmé.» En d’autres circonstances, le patron du RND n’aurait certainement pas épargné son homologue du FLN…
    «Je sais que Ouyahia dérange, mais c’est comme cela !»
    L’actuel patron de l’Exécutif assume et confirme même sa réputation : «Oui, je sais que Ouyahia dérange, mais c’est comme cela !» De nombreuses questions fusent aussitôt. Il dérangerait qui ? A quel niveau ? Quel clan ou segment du pouvoir, etc. «Je dérange tous ceux qui savent que, dans ma gestion, je ne suis pas un homme de compromis ou un homme d’image.» Pas de réponses précises mais bien des indications, par contre. Longuement, Ouyahia se désolera du monopole de «l’économie des conteneurs». «Ce qui me laisse dubitatif, c’est cette guerre que certains ne cessent de déclarer, je ne sais pour quelle raison, contre la règle des 51% 49% que nous avons instituée pour protéger notre économie nationale (…) En passant à côté du port d’Alger, on se rend compte de l’ampleur de l’invasion du container ! Des containers non pas déstinés pour l’exportation, mais toujours pour l’importation ! Nous avons fini par avoir un Doubaï à Alger, un Doubaï à El Eulma et des Doubaï à travers tout le pays.» Ouyahia tire la sonnette d’alarme : «Si, aujourd’hui, nous bénéficions d’une certaine aisance financière, c’est grâce à Hassi Messaoud, Hassi R’mel et Hassi Berkine. Mais si nous n’y prenons pas garde, même l’argent de notre pétrole finira par être transféré par ces lobbies des containers vers Paris, Shanghai et autres. J’ai cité Doubaï. Eux ( les Émiratis ) au moins ils ont su utiliser l’argent de leur pétrole pour investir dans le secteur des services.» En d’autres termes, et quand c’est Ouyahia qui le dit, il y a lieu de s’attendre à une prochaine rigueur en la matière. Probablement, dès la nouvelle loi de finances pour 2013. Il faut rappeler, en effet, que le pouvoir avait subitement reculé, sur ce terrain-là, sous la pression du déluge qui s’abattait sur le monde arabe, au tout début de l’année 2011. Pour faire face à l’urgence du moment, Bouteflika avait gelé toutes les mesures préconisant plus de rigueur dans la gestion de l’économie nationale que contenait la loi de finances pour 2011. En plus du lancement d’un programme gigantesque et généreux, dès mars 2011 pour «contenter» toutes les contestations sociales ou du monde du travail. «La paix sociale n’a pas de prix», expliquait d’ailleurs Ouyahia. Mais, depuis, les pressions, internationales notamment, se sont considérablement atténuées sur le pouvoir algérien. Le péril islamiste qui menace la Tunisie et l’Egypte, la situation de la Libye et du Mali sont autant de facteurs qui ont sensiblement changé la donne…
    K . A.

  • ALGERIE /Cnisel : "L’élection a perdu sa crédibilité"

     

    Par Le Matin DZ |

    Le site TSA a révélé hier mardi les termes du rapport de la Commission nationale indépendante de surveillance des élections législatives (Cnisel) sur l’élection législative du 10 mai.

    Mohamed Seddiki.

    Même si la commission avait fort à faire avec les 150 saisines qui lui sont arrivées, son rapport final sur l'élection législative du 10 mai arrive trop tard. Il ne changera rien à la donne que tout Algérien connaît déjà. Quoique avance la Cnisel, les 462 nouveaux élus de l’assemblée nationale siègent depuis samedi au palais Zirout Youcef. Tout le monde est dos au mur. On accepte le fait accompli du pouvoir, la mort dans l'âme. Pourtant, la Cnisel a conclu d’une plume cinglante. A une fraude avérée. Aucune institution n'est épargnée par le rapport : les administrations, le président lui-même qui a appelé dans un appel presque apocalyptique à voter FLN, la toute puissante armée, etc. A lire les conclusions du  rapport de la Cnisel, tous les étages du pouvoir se sont mis dans la fraude pour faire gagner le FLN. 

    "L’élection législative du 10 mai 2012 a perdu sa crédibilité au vu des transgressions et des dépassements enregistrés durant toutes les étapes qui ont accompagné l’organisation du scrutin", écrit-elle. Que dire de plus après une telle affirmation ? Quel crédibilité à l’actuelle assemblée quand on sait que ses résultats sont remis en cause par la commission décidée, choisie et installée par le président him self ? Pas grand-chose, à part qu’encore une fois le pouvoir aura choisi à la place des Algériens des députés offshore, loin des préoccupations quotidiennes des citoyens. 

    On sait l’animosité qu’il y avait entre le ministre de l’intérieur et le président de la commission dite Seddiki. Et en l’espère ce dernier le lui a bien rendu dans le rapport. Les observations de la commission de surveillance des élections sont effectivement implacables. Jugez-en :

    "Les résultats du FLN ont été gonflés dans les régions militaires, recours abusif aux procurations, estimées à des milliers, délivrées par les autorités militaires sans le respect des dispositions prévues dans la loi électorale, non conformité de certains PV délivrés aux partis politiques avec ceux remis aux commissions de wilaya", etc. présidées par des magistrats, l’inventaire n’est pas fini. Mais on s’arrête là. A l’arrivée, on a un FLN qui rafle 208 sièges sur 462, un RND avec 68 députés et l’alliance verte 50 sièges. Nous revoilà dans la configuration chère au président, celle de 2007. Une majorité écrasante pour l’ancienne alliance présidentielle. Et un changement dans la continuité. 

    Yacine K.

  • Les vieux réflexes


    source le soir dz

    Les vieux réflexes ont décidément la vie dure à Oran. Des citoyens venus retirer de simples documents d’état civil se sont vu exiger leur… carte de vote !
    A ceux qui ont protesté et dénoncé l’illégalité d’une telle exigence, le guichetier, impassible, s’est contenté d’un simple «au suivant».

  • FLN : retrait de confiance à Belkhadem

    ils étaient plus de 220 membres du comité central à demander son départ

     

    Par : Azzeddine Bensouiah

    La cour du siège central du FLN était hier le théâtre d’un putsch initié par les redresseurs et les pro-Benflis scandant : “Belkhadem dégage !”

    Les frondeurs ont réussi à rassembler leurs troupes, mais pas seulement, puisque les redresseurs et les pro-Benflis se sont joints au concert pour crier tous ensemble : “Belkhadem dégage !” sous les fenêtres de ce dernier. Dehors, une forte présence policière est constatée. Discrète et se tenant loin des locaux du FLN, elle était là pour parer à un éventuel débordement, lequel n’aura pas lieu.
    La session extraordinaire à la quelle les frondeurs avaient appelé ne s’est pas tenue. “On ne peut pas tenir une réunion dans une cour. Une session ordinaire, cela suppose que les cadres s’expriment et débattent”, explique Boudjemaâ Haïchour.
    Les gardes du corps de Belkhadem étaient sur place. Lui “se cacherait dans son bureau et nous regarde de derrière les rideaux”, affirment beaucoup de cadres.
    Les frondeurs ont été empêchés de tenir leur réunion au sein du siège central du parti. La salle de réunion était fermée et les téléphones des cadres du parti, qui disposent de bureaux au sein du siège, coupés.
    N’empêche, ils étaient nombreux, hier, à Hydra. Les frondeurs affirment avoir dépassé les deux tiers des membres du Comité central. On continuait, d’ailleurs, dans la cour à rassembler d’autres signatures. Les redresseurs ont fait une entrée remarquée, longuement saluée par la foule. Mohamed-Seghir Kara nous dira que “ce qui nous réunit, c’est le départ de Belkhadem”. Si Affif et, tardivement, Saïdani arrivent au siège central du parti, visiblement gênés de ne pas jouer les premiers rôles. Si Affif a d’ailleurs perdu son sang-froid devant un journaliste qui lui rappelait qu’en tant que membre du bureau politique, il avait cautionné les listes concoctées par la direction du parti.

    La revanche de Benflis ?
    Même son de cloche chez les pro-Benflis qui voudraient profiter de la situation pour replacer l’ex-Chef du gouvernement et candidat malheureux à la présidentielle de 2004 aux commandes du FLN, lui qui avait été destitué par “la justice de la nuit” au profit de Belkhadem.
    Les Boukerzaza et autres anciens cadres de l’UNJA étaient présents en force. Un ancien cadre de l’organisation juvénile nous confie que “cela fait cinq ans que je n’ai pas mis les pieds au siège central tellement l’ambiance était irrespirable. Moralement, Belkhadem devrait venir présenter sa démission. Quand on a tous les cadres et tous les militants contre soi, on doit se retirer”. Badis Boulouednine, coordinateur du mouvement des jeunes, affiche clairement la couleur. “Nous demandons le retour de Ali Benflis.” Il est revenu sur sa rencontre avec Belkhadem, au moment de la confection des listes. Le mouvement avait demandé à ce que les ministres, les membres du bureau politique et les députés ayant accompli deux mandats ne soient pas représentés. Or, l’exception accordée à trois ministres est perçue comme une trahison. “Belkhadem m’a affirmé qu’il subissait des pressions de l’extérieur, sans pour autant dire de quelle partie”, affirme notre interlocuteur, qui s’en prend à Tayeb Louh. “Il se prévale du soutien du frère du président. Regardez ce qu’il a provoqué à Tlemcen, où il s’est présenté. 47 kasmas de Tlemcen sont contre lui.”
    Mais l’option Benflis est-elle encore viable ? Pour ses partisans, il n’y a aucun doute et ce serait le meilleur scénario pour le parti. N’empêche que cette option ne rassemble pas tous les membres du CC et, de surcroît, elle constitue un pari risqué. Il ne faut pas oublier que le président d’honneur du parti est toujours Abdelaziz Bouteflika, lequel n’a jamais admis “la trahison” de Benflis qui “a osé” se présenter contre lui en 2004. Dans leur communiqué d’hier, les signataires avaient clairement affiché leur soutien au président de la République. On est, donc, en face d’un forcing des pro-Benflis, pour son retour au-devant de la scène, et c’est de bonne guerre, d’autant plus qu’à l’heure actuelle, il n’y a toujours pas de noms qui se dégagent pour la succession de Belkhadem à la tête du FLN. Il est clair que cette sortie des pro-Benflis s’apparente beaucoup plus à une manœuvre visant leur retour dans les organes de la direction du parti, après avoir été victime d’une véritable purge en 2004.

    “Belkhadem dégage !”
    Un ancien député est furieux contre Belkhadem. “S’il avait un peu de dignité, il aurait démissionné. Il n’a pas honte. Il confie à ses deux fils la tâche de faire des sondages et de décider qui serait apte à représenter le parti. C’est du jamais vu au FLN !” Kassa Aïssi, le porte-parole du parti, est allé directement vers son bureau, sans prononcer un mot. C’est que la direction du parti avait affirmé, la veille, n’avoir pas reçu de demande pour la tenue d’une session extraordinaire du comité central. “C’est faux, Belkhadem est un menteur. Voilà la demande”, exhibe Mohamed Bourzane, mandaté pour lire la déclaration des membres du comité central. Cette déclaration reprise intégralement par l’APS laisse supposer que Belkhadem est lâché de toutes parts. 220 membres du comité central ont décidé, donc, de retirer leur confiance au secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, et au bureau politique.
    Les signataires de la déclaration demandent la convocation d’une session extraordinaire du comité central, et ce, “dans les plus brefs délais” afin de “pouvoir dans le cadre de la légalité et de la démocratie sauver le parti et corriger sa trajectoire par l'élection d'une nouvelle direction pour la gestion de ses affaires”.
    Les membres du CC ont imputé à M. Belkhadem et son bureau politique l'entière responsabilité de l’élaboration des listes “sur la base du népotisme, des allégeances et de l’influence de l'argent, lesquels ont suscité des foyers d'anarchie et de division dans les rangs du parti”, a ajouté le communiqué.

    Et maintenant ?
    Les frondeurs ne veulent, toutefois, pas compromettre l’avenir du parti. Même s’ils contestent les listes élaborées par Belkhadem et son bureau politique, ils appellent à la participation pour la réussite des prochaines élections législatives en vue de “préserver le leadership du parti et du courant patriotique”. Donc, ils soutiendront les listes du parti, avec une précision de taille “sans le secrétaire général actuel et son bureau politique qui ont perdu leur légitimité et leur crédibilité”.  Ira-t-on jusqu’à empêcher Belkhadem et son bureau politique d’animer la campagne électorale du parti ? Wait and see. Selon Mohamed Bourzane, “la tenue d'une session extraordinaire du Comité central du parti exige la collecte de 230 signatures”. Le comité central est composé de 351 membres. Une affirmation qui vient démentir les propos de Boudjemaâ Haïchour, lui, qui affirme avoir dépassé les deux tiers des membres du comité central. Pour Boudjemaâ Haïchour, “la rencontre de lundi est un tournant dans la vie du FLN”. Tout en saluant cette levée de boucliers des militants de base “sans aucune intervention”, il a estimé que les militants discutaient librement du devenir de leur parti. “C’est ça la démocratie interne.” Il martèlera que “nous ne voulons pas de ce type (Belkhadem, ndlr) qui s’est présenté dans la peau d’un allié d’une autre force politique (les islamistes) pour 2014”. Les frondeurs comptent démettre au plus vite Belkhadem, lors d’une session extraordinaire du comité central “pour rester dans la légalité”. Ensuite, un directoire prendra en charge la gestion des affaires courantes du parti, à commencer par la campagne électorale des législatives, pour appeler, ensuite, à la tenue d’un congrès d’où devrait être issue la nouvelle direction du parti.
    En attendant, Belkhadem s’accroche toujours à son poste, refuse d’abdiquer et compte jouer la montre, dans la mesure où la campagne électorale débutera dimanche prochain. Dans un entretien à l’APS, le chargé de communication, Kassa Aïssa, a qualifié d’“action de protestation”, la réunion des membres du CC indiquant que leur nombre n’a pas dépassé la soixantaine. Cela étant, ajoute encore Kassa Aïssa, “nous avons enregistré cette action que nous allons étudier dans son cadre et faire la juste appréciation de son impact ainsi que sur l’ensemble de ses aspects”.

  • FLN La crise se complique

    fln,la crise,se complique,drs,éclatement

    La crise qui secoue le Front de libération nationale depuis une semaine se complique de plus en plus. Davantage, avec la réaction de Abdelaziz Belkhadem via une interview accordée, hier lundi, à nos confrères d’El Khabar . Le SG du FLN refuse tout simplement l’éventualité d’une session extraordinaire du comité central avant les élections du 10 mai prochain.
    Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Belkhadem, déterminé et confiant, affirme d’ailleurs qu’il conduira la campagne électorale du parti et qu’il assume entièrement le choix des listes électorales. «S’ils (les contestataires, Ndlr) réussissent à avoir le quorum, je convoquerai une session extraordinaire du comité central, mais les gens doivent savoir que la loi électorale et le ministère de l’Intérieur interdisent la tenue de congrès des partis en période de campagne électorale.» Pour Abdelaziz Belkhadem, il est clair que rien ne se fera avant les élections, s’appuyant en cela sur deux facteurs essentiels : le temps et la réglementation. Les statuts du parti stipulent en effet qu’en l’espèce, deux tiers des membres du comité central peuvent demander au SG de réunir une session extraordinaire du comité central dans les quinze jours. Mais cela reste à l’appréciation du SG. «Et puis, n’oubliez pas que dans les quinze jours, la campagne électorale aura commencé», nous explique l’ancien ministre et membre du bureau politique Abderrahmane Belayat, qui demeure loyal à l’actuel SG. L’homme se dit être d’autant plus à l’aise qu’il n’est pas candidat aux prochaines élections et affirme que «la sagesse recommande de soutenir les listes du parti d’autant plus qu’il est trop tard pour les changer. Et puis, c’est au peuple de se prononcer sur ces mêmes listes lors des élections ». De son côté, un autre membre du bureau politique, en l’occurrence le président de la Commission des affaires étrangères de l’APN, Abdelhamid Si Affif, appelle, lui, tous ses collègues du BP à présenter collectivement leur démission et réclame ouvertement le retrait de confiance à Abdelaziz Belkhadem. Ces deux exemples suffisent pour souligner le degré de division qui frappe la direction nationale de l’ex-parti unique. «Nous sommes vraiment dans une situation cocasse et compliquée», commente un autre haut responsable du parti. En fait, le problème est d’ordre politique. Car les dissidents qui ont lancé une pétition contre Belkhadem réclament plus de 200 signatures sur les 351 membres que compte le comité central. En d’autres termes, plus de la moitié de l’instance suprême du parti est contre le SG. Comment pourra-t il faire campagne dans de telles conditions ? «Or, il ne faut pas se faire d’illusion : seul le FLN est en mesure de faire barrage aux islamistes lors des prochaines élections», nous dira un membre influent du parti. Un parti qui ne va certainement pas demeurer en l’état. Autrement dit, «une décision de l’extérieur du parti interviendra sûrement incessamment». Bouteflika, qui s’était déjà démarqué de Belkhadem depuis jeudi, d’abord via un communiqué de la présidence au sujet du colloque de Marseille, puis en chargeant le secrétaire général et membre du comité central, Okbi Hebba, de transmettre un message clair aux membres du BP leur signifiant que «le président ne s’est à aucun moment impliqué dans la confection des listes de candidatures», a récidivé hier lundi. Pour l’audience qu’il accordait au ministre de l’Intérieur saoudien, il convoquait Bensalah, Ouyahia, Ould Kablia mais pas Belkhadem, comme le veut un protocole immuable de la présidence ! Une autre démarcation qui ne souffre aucune ambiguïté lorsqu’on rappelle qu’à ce niveau, rien n’est fait innocemment. Hier lundi toujours, et en fin d’après-midi, les initiateurs de la pétition anti- Belkhadem étaient en conclave au siège du parti à Hydra. Ceci, tandis que Belkhadem a convoqué, lui, une réunion de l’ensemble des mouhafedh et des têtes de liste du FLN pour jeudi prochain, «en vue de préparer la prochaine campagne électorale», nous confie-ton dans son entourage.
    K. A.

  • En plus il faut oublier, voire glorifier nos bourreaux

    Une invasion armée qui se solde par une occupation forcée, quelle qu’en soit la raison, est une colonisation, c'est-à-dire un cortège interminable de crimes abominables que rien ne saurait justifier, et dire qu’on est venu nous vendre le paradis ou la protection ne change rien. 
    Il y a d’autres moyens plus civilisés et plus humains pour prêcher la bonne parole et surtout celle de Dieu. Quant au troc de dupes qui consiste à échanger sa liberté contre une protection virtuelle, cette approche indécente s’apparente aux agissements des racketteurs et aux exactions maffieuses qui nous rappellent le joli deal que proposa l’ogresse à l’ânesse : «Je vous donnerai un saâ d’orge, puis je vous mangerai. » Encore cela n’est rien comparé à ce qui est exigé de nous aujourd’hui, à savoir : l’oubli de tout ce qui est de nature à rappeler nos souffrances et l’injustice subie sous divers puissants anesthésiants dont l’effet s’est propagé dans le temps et l’espace ; au passage, il nous est demandé de glorifier nos bourreaux, on veut qu’on soit plongé dans la rivière de l’oubli, mais les cris terrifiants des vierges arrachées à leurs familles, écorchées vives, souillées par des quidams dégoulinants de partout nous parviennent via les sombres siècles que nous avons traversés à coups de pilules sans faire attention aux contre-indications dont les complications sont aujourd’hui criantes. Ces hurlements de suppliciés nous empêchent d’oublier les dommages directs et collatéraux, malgré les mausolées et les stèles érigés à la gloire de nos tortionnaires et dont nos enfants de passage en ces lieux se photographient à côté de ceux qu’ils croient être nos héros. Mais où sont les tombes de nos pères, où voyez-vous de monuments élevés à la gloire et à la hauteur du glorieux Aksal (le tigre) de la race des fiers guerriers qui n’acceptent pas l’esclavage et l’humiliation ou de la valeureuse reine et mère Kahina la clairvoyante pour ne citer que ceux-là ? Mais qu’à cela ne tienne, leurs histoires, leurs bravoures, leurs sacrifies sont ancrés en nos cœurs et nous nous ferons un devoir de les transmettre aux générations futures au nom de tous nos miens. 
    Farid Boutrid

  • la fraude a commencée en Algerie


     

     

    Mohamed Seddiki, membre du parti Ahd 54, a été élu, le 27 février, président la Commission de surveillance des élections législatives. Dans cet entretien accordé à TSA, il revient sur les accusations de manipulation du fichier électoral et le gel des activités de la Commission. 
    Trente mille militaires ont été inscrits sur la liste électorale à Tindouf, récemment. Une opération critiquée par les partis et défendue par le gouvernement. Quelle est votre position ?
    Tout d’abord, je dois souligner mon respect pour l’institution militaire, qui précisons‑le, n’est pas visée par ce que vous venez de qualifier de polémique. La Commission nationale de surveillance des élections législatives [CNSEL, NDLR] a été saisie par les bureaux de plusieurs partis politiques à Tindouf qui ont dénoncé l’inscription en bloc de 30 000 nouveaux électeurs membres de l’ANP sur la liste électorale légalisée le 21 février par la commission administrative électorale de la même wilaya.
     
    Cette procédure n’est pas légale, selon moi, pour plusieurs raisons. Premièrement, la wilaya de Tindouf compte 45 000 habitants, cela signifie que le nombre d’électeurs ne doit, en aucun cas, dépasser les 22 000 personnes. Or, du jour au lendemain, la wilaya se retrouve avec près de 60 000 électeurs. Alors, nous sommes en droit de nous poser plusieurs questions. Est‑ce que ces militaires ont changé de résidence ? Si oui, ont‑ils ont été radiés de leur commune d’origine ? Et puis, pourquoi l’administration n’a‑t‑elle pas respecté la réglementation en vigueur concernant le changement de résidence ? Et, surtout, pourquoi le recours à l’inscription en bloc, cette procédure n’est pas prévue par loi.
     
    Avez‑vous saisi le ministère de l’Intérieur ?
     
    Oui. La réponse est toujours la même : « Ces militaires étaient en mission spéciale ».
                                                           
    Une réponse qui vous a convaincu ?
     
    Non. Cela nous pousse à douter des intentions de l’administration concernant l’organisation du prochain scrutin. Ce qui renforce ces doutes, c’est le fait que même si le cas de Tindouf et mis en exergue par la presse, je peux vous annoncer que nous avons enregistré les mêmes dépassements dans trois autres wilayas, en l’occurrence Tamanrasset, Béchar et Jijel.
     
    Ces dépassements auxquels vous faites allusion concernent‑ils l’inscription de militaires sur des listes électorales ?
     
    Absolument. Les militaires, comme nous le savons, peuvent signer des procurations à leurs familles quand ils sont en mission spéciale. Pourquoi alors, le recours à cette procédure d’exception si l’alternative existe dans les lois algériennes ?
     
     
    Les travaux de la Commission nationale de surveillance des législatives sont suspendus pour trois jours. Peut‑on savoir pourquoi ?
     
    Tout simplement parce que la commission n’a pas les moyens matériels et logistiques nécessaires pour effectuer les missions qui lui sont confiées par la loi. Nous exigeons les mêmes moyens accordés à la commission juridique. Est‑ce que vous trouvez normal que moi, président de cette commission, je doive justifier les bons d’essence qu’on me donne pour mes déplacements ? Je vous ai cité un simple exemple. Je ne veux pas aller plus loin dans les détails. Comment expliquez‑vous ce manque de moyens, alors que de l’autre côté, nous enregistrons une mobilisation particulière du gouvernement pour la réussite du prochains scrutin ? Les entraves dont nous parlons veulent tout dire.
     
     
    Allez‑vous reprendre les travaux mercredi ?
     
    La décision sera prise par la commission à l’issue d’une séance de vote. L’avis de la majorité sera respecté. Aujourd’hui, je suis incapable de vous dire quelle sera notre réaction.
  • Ouyahia-Belkhadem, un même combat : l’idéologie de la rente

     

     

    Par |
      

     
     
     
    Les deux compères : Belkhadem-Ouyahia

    "Un roi fit venir un économiste. Celui-ci arriva avec une encyclopédie en 18 volumes ; le roi le fit mettre à mort. Le second arriva avec un gros dictionnaire ; le roi le chassa. Un troisième vint et dit : "Sire, un repas gratuit, cela n'existe pas" ; le roi le nomma premier ministre." Milton Friedman

    Il n’existe pas un homme politique au monde qui accepte d’être à la tête d’un honorable gouvernement quand il se sait faisant parti d’une formation ayant obtenu aux dernières consultations législatives moins de la moitié de la totalité d’un principal rival. Encore moins un Etat digne possédant à ses commandes un illuminé qui désigne un adjoint pour le soutenir dans une faction perdante au cours d’un grand vote populaire.

    Après 136 sièges glanés dans les élections de 2007, le FLN se voit confier le rôle de la chefferie du gouvernement et c’est le ne-rate-rien de Belkhadem qui sera Premier ministre. Mais le président de la République qui dispose d’une Constitution à la Merlin-Pinpin le zigouille une année après pour mettre à sa place le leader de la formation qui a obtenu 61 sièges, en l’occurrence Ahmed Ouyahia. Ça se raconte, la blague, que les deux partis, avec le MSP de Soltani, le nahnahien, se regroupent en "alliance présidentielle" afin de laisser accroire aux populations, habituées au banditisme de l’urne et à tous les fourbis au sommet, qu’une majorité forte et intelligente encadre le chef de l’Etat dans ses gesticulations médiatico-administratives, au demeurant fort oiseuses.  

    Régenter par l’absurde

    Toutefois le commun du réflexe de moralité, d’un côté comme de l’autre, c’est-à-dire du point de vue de la Présidence et de l’avis de la formation du RND, la plus simple et juste courtoisie était que le successeur du secrétaire général du FLN à la tête du gouvernement soit un cadre de ce parti. Au moins, zâama, pour que l’opinion qui veut se faire la corvée de suivre le gigotement des dirigeants algériens pour donner l’impression d’être utile à leur pays, parvienne à dessiner des contours de rationalité dans l’intelligence globale qui doit normalement unir et déterminer ces trois partis, au demeurant dérobés dans les multiples interfaces de l’Administration, des armes et de la mosquée.

    Quand l’idée même de désigner le chauffeur de Belkhadem à sa place au poste de numéro deux de l’Etat ou qu’Ouyahia cède demain sa fonction à son coiffeur n’étonne ni n’intéresse désormais outre mesure les citoyens sains d’esprit de ce pays ; parce qu’ils n’ignorent finalement plus que leurs concitoyens qui s’acoquinent dans les relations de pouvoir finissent avant la sénilité par croire eux-mêmes à leurs conceptions paranoïaques de leur pays, d’abord que l’Algérie est une jolie poubelle chargée d’intéressants vestiges de denrées à ramasser face à laquelle il suffit juste d’avoir des mains prédestinées et le teint de visage à l’épreuve de toutes les formes d’irradiation pour s’en servir.

    De l’origine du mal

    Ce n’est par le combat politique dans le sens d’une passion sociale pour une cause claire et précise que les deux compères, le chef du RND et le patron du FLN – je ne sais pas pourquoi je suis vraiment triste d’être chaque fois obligé d’écrire ces trois glorieuses lettres pour parler de cette ubiquité associative qui porte atteinte à la dignité des habitants de ce pays qui ne tardera pas par parvenir à dégoûter les purs nationalistes de tous les noms de martyrs de la planète - sont arrivés dans les rênes du pouvoir comme on expliquerait classiquement qu’un socialiste sacrifie-t-il sa jeunesse pour faire valoir, par exemple, des lois et des textes d’application dans son environnement patriotique pour de grosses taxes sur les fortunes et le bénévolat dans l’exercice parlementaire, pour la promotion du mouvement syndical libre et autonome et le droit au travail et à la formation pour la jeunesse.

    Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem ont rencontré Larbi Belkheir, l’"entrepreneur" de l’après-Boumediene, chacun dans son petit coin ; nationaux  natifs quasi lambda vaquant normalement à leur métier d’anodins citoyens, le premier arrivé par hasard à la Présidence pour accomplir son service militaire à titre civil, diplômé de l’Ena, le second dans un lycée de Tiaret enseignant puis gérant, dans lequel gravitait une espèce d’aura familiale respirant l’odeur du colossal cacique frendi. Et ensuite, le régime algérien marchant sur la tête au lieu de l’intérieur qui réussit à mettre les aventuriers et les opportunistes au-devant des scènes d’intérêt matériel, comme - c’est prouvé – les imams laissent faire les gros spéculateurs de lucre qui s’installent derrière eux pour les prières, l’un et l’autre, donc,  se retrouvent-ils côte à côte pour servir un programme présidentiel dont je défie le plus érudit dans notre cher pays de nous dire lequel, autrement dit sur quelle perspective d’humanité claire il est possible de l’esquisser.

    Alger entre le Hidjaz et la tour Eiffel

    Ouyahia éradicateur ? Où, quand et comment s’est-il donc habillé en combat pour affronter la menace armée ? Les citoyens ont vu plutôt Abdelhak Benhamouda le faire bien avant d’inventer le Rassemblement national démocratique raflé au vol juste après sa mort par une bureaucratie discursive dont faisait partie l’actuel chef du gouvernement. Belkhadem wahhabo-zaouiiste, sentant les frappes de Liamine Zeroual sérieusement porteuses, se rallie du côté des forts toutefois un talent complet calé sur la carpette. Mais tel un prédateur devinant l’approche d’une proie, il subodore un compromis à la sollicitation de Liamine Zeroual et il se met à orchestrer une manipulation unique en son genre dont l’intègre Ali Benflis paiera les frais. Il récupère Sant'Egidio au sein même des mouvances dans le parti de Abdelhamid Mehri. A l’arrivée de Bouteflika, il comprend la danse qui consistera à dédramatiser coûte que coûte, tant sait-il que les islamistes les plus pernicieux et les plus riches sont dans sa formation.

    Pour dire les choses plus clairement, c’est justement cette "alliance présidentielle-là" que Liamine Zeroual refusait en démissionnant. Il était intéressé par les consultations mais il ne voulait pas d’une action nationale, un pied à Athènes un autre à Spartes, c’est-à-dire un Etat qui ne sort de la tourmente que grâce à la bénédiction de Riyad et de Paris.

    Ce n’est pas le cas pour les larrons en foire, Belkhadem et Ouyahia, le couple du nec plus ultra de l’idéologie de la rente. Qui officieraient avec n’importe quel chef d’Etat qui ne perd pas de vue qu’ils sont de la servitude la plus abjecte, capable de graves actions antinationales n’étonnant pas que l’après mai 2012 ferait de ce pays  une nouvelle pauvre Algérie, franco-saoudienne, qui achète et dépense dans la langue de Molière et prie et prêche dans celle de Mohamed Abdou, le crooner.

    Nadir Bacha

  • L’UGTA… “en un combat douteux”

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Depuis qu’une certaine effervescence secoue le complexe SNVI Rouiba, les revendications de l’UGTA restent difficiles à identifier. Pourtant ce n’est pas faute de discours.
    Le rassemblement d’hier devant le siège de la Centrale du syndicat “officiel” n’a pas beaucoup avancé vers la clarté des exigences ouvrières. Malgré nos efforts, nous n’avons pu préciser que quelques maigres griefs : ceux faits aux “dirigeants”, eux-mêmes personnalisés par les “Sociétés de gestion des participations”, qui recruteraient des cadres à la retraite et ceux concernant “les droits syndicaux” qui renvoient au droit de créer des sections syndicales dans les unités de production et aux pressions subies par les travailleurs qui, dans la zone industrielle, tentent de se syndiquer.
    On ignore le nombre de retraités qui occupent des fonctions de cadre dans les SGP et entreprises publiques, mais on peut subodorer que ce n’est pas là la principale hypothèque dans l’emploi des jeunes. Y compris des jeunes cadres. L’état du système de formation, en général, et de l’université, en particulier, justifie largement le recours aux anciens cadres dans un premier temps mis au repos.
    Mais, puisque dans ce curieux soulèvement qui a tout l’air d’une théâtrale agitation, il faut une cible, allons-y pour les SGP qui, pourtant et comme chacun le sait, ne gèrent pas les entreprises et ne recrutent pas pour elles.
    Restent les droits syndicaux que certaines entreprises privées ne respectent pas, ce qui n’est donc pas le cas de la SNVI : est-ce à dire que l’UGTA inaugure une pratique inédite, celle du mouvement de revendication par procuration ? Si c’est le cas, les adjoints d’éducation en ont grandement besoin et c’est vers eux que la solidarité syndicale aurait dû regarder.
    “Le rassemblement d’aujourd’hui ne vise pas des revendications salariales mais l’application des lois, notamment celle relative au droit syndical”, disait hier un responsable syndical. C’est justement la raison pour laquelle ce mouvement est suspect : il n’a pas de revendications concrètes.
    Le souci de la réussite “des réformes du Président” jette le doute sur la nature syndicale de cette bruyante mobilisation. En outre, si la loi ou le simple bon sens étaient appliqués, la SNVI aurait été plus d’une fois mise en liquidation.
    Reste l’usage subitement inconsidéré de la menace de la part d’une “organisation de masse” qui n’est pas connue pour son penchant subversif. Elle veut faire peur à qui ? Aux SGP ? Elles n’ont pas la prérogative de l’application du droit syndical. Au ministre de l’Industrie ? Alors pourquoi le désolidariser avec son Président, chef de l’Exécutif, pour demander à ce dernier : “Bouteflika, débarrasse-nous des vieux pour que les jeunes travaillent” ?
    Et puis cet étrange et ultime avertissement lancé par Messaoudi : “Nous allons rencontrer le ministre de l'Industrie ; s’il y a des tergiversations, on leur donnera rendez-vous dans dix jours à Rouiba pour un match retour. L’arbitre sera de notre côté. Ce match, on va le gagner…”
    C’est qui l’arbitre dans un “match” opposant un syndicat à… un ministre ? Et d’où le syndicaliste tire-t-il cette assurance sur les faveurs de “l’arbitre” ? On se disait bien que, dans cette histoire, il y a anguille sous roche. Prochaine séance dans dix jours, donc. À suivre.
    M. H.

    musthammouche@yahoo.fr

  • Le voile sera-t-il levé sur l’argent des dirigeants algériens en Suisse ?



    Par Le Matin DZ/Elwatan | Les comptes numérotés suisses doivent contenir bien des secrets.

    Les fonds entreposés par les dirigeants arabes dans les paradis fiscaux sont au centre d’une attention particulière depuis le début du Printemps arabe.

    Le gel des avoirs de dictateurs arabes déchus a surtout permis de lever une partie du voile sur l’ampleur de la saignée. Les organes des Nations unies ont pu aboutir au gel de 186 milliards de dollars d’avoirs libyens appartenant au clan Kadhafi.

    En Egypte, on évoque entre 40 et 70 milliards de dollars détournés par les Moubarak. Quant au clan Ben Ali-Trabelsi en Tunisie, même si aucun chiffre n’a été avancé pour le moment, les nouvelles autorités de Tunisie ont émis pas moins de 57 commissions rogatoires internationales pour récupérer les fonds détournés. D’ailleurs, la Suisse et son inaltérable secret bancaire sont en première ligne des accusations. Une pression qui persiste même si les responsables de la Confédération helvétique s’engagent à restituer les biens mal acquis.

    La conjoncture est-elle donc favorable pour amener la Confédération helvétique à se défaire d’une partie de son secret bancaire lorsqu’il s’agit de questions liées au respect des droits de l’homme et des droits des peuples ? Si cela semble encore irréalisable, certains veulent y croire. C’est le cas du Syndicat suisse des services publics qui, inquiet de l’état des libertés syndicales en Algérie et dans un élan de solidarité avec le Snapap, a récemment exigé, dans un communiqué, des autorités fédérales helvètes, de veiller "à empêcher le dépôt de fonds de dirigeants algériens dans les banques suisses ou de faire en sorte de pouvoir bloquer ces fonds".

    Une telle exigence et l’atteinte d’un tel objectif exigent une tâche qui s’apparenterait au nettoyage des écuries d’Augias. L’existence ou non de comptes numérotés où seraient entreposés des fonds détournés par des dirigeants algériens est frappée du sceau de l’omerta. Un silence justifié par les impératifs de respect du secret bancaire suisse. D’ailleurs, le secrétaire général du Syndicat suisse des services publics, Stefan Giger, nous a confié que ce même secret bancaire ferme l’accès aux données nécessaires. Il s’est indigné du fait que le gouvernement suisse "pourrait bloquer les comptes des dictateurs. Mais souvent ceci a été fait trop tard".

    Cependant, les seules données accessibles actuellement relèvent des statistiques annuelles établies par la Banque nationale suisse. On y apprend par exemple que les avoirs algériens en Suisse ont été estimés, en 2010, à 97 millions de francs suisses (80 millions d’euros) pour 574 millions de francs suisses (470 millions d’euros) d’engagements. Toutefois, ces chiffres ne concernent, selon nos interlocuteurs de la BNS, que "les avoirs et les engagements des banques en Suisse" et ne constituent donc pas de données globales. Et de préciser que "les données sur des titres dans les dépôts de la clientèle auprès des banques ne sont pas publiées en répartition géographique", et ce, dans le strict respect du secret bancaire. On aura donc fait chou blanc auprès de la BNS.

    Des milliards qui s’évaporent dans la nature

    Des chiffres et des listes avaient bien circulé concernant l’existence de ce genre de comptes et les montants qui y seraient déposés. Toutefois, les informations ayant circulé jusqu’à présent demeurent difficiles à vérifier, notamment à l’image de la liste publiée par la Swiss Bank Control (SBC), où figuraient d’ailleurs les noms de bon nombre de dirigeants algériens. L’institution, en elle-même, est blacklistée par l’autorité fédérale suisse de surveillance des marchés financiers, car ne disposant pas de registre du commerce ni de présence physique en Confédération helvétique. La chaîne helvète germanophone Arena y est allée aussi de son estimation, annonçant plus de 700 millions d’euros d’avoirs algériens entreposés dans des banques suisses.

     Un chiffre qui contraste lourde ment avec les 25,7 milliards de dollars recensés par le Global Finance Integrity (GFI) pour évaluer les fonds ayant quitté l’Algérie entre 1970 et 2008. Des fonds issus non seulement de la corruption, mais aussi du blanchiment d’argent. Aussi, est-il difficile d’imaginer que l’estimation des avoirs détournés par des responsables algériens s’arrête là. Depuis le détournement du trésor du FLN du temps de la Banque commerciale arabe dissoute depuis, les fonds entreposés en Suisse stimulent la curiosité. Le vice-président du Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, Jean Ziegler, avait dénoncé depuis des décennies l’existence de réseaux discrets de financement transitant en Suisse. Aussi, les modes de gestion de l’économie opaque favorisant les comportements rentiers et la corruption n’ont fait qu’installer des certitudes sur les fortunes amassées par de hauts responsables et transférées à l’étranger.

    Briser l’omerta

    Cependant, il est difficile de faire la part des choses dans un tel fouillis, d’autant plus que les fonds mal acquis finissent systématiquement dans des comptes numérotés préservant l’anonymat des bénéficiaires et rendant difficile toute tentative de recoupement. Il y a aussi le fait que depuis l’instauration en Suisse de règles de surveillance concernant les "personnes politiquement exposées" pousse les indélicats à maquiller leurs transferts dans une pléthore de sociétés-écran gérées par des pantins qui, à leur tour, multiplient les acquisitions mobilières et immobilières. Certaines pistes commencent toutefois à apparaître, empruntant dans la plupart des cas les circuits fiscaux. Il faut savoir dans ce sens que la Confédération helvétique s’est engagée, sous la pression constante de l’OCDE, à revoir d’ici à février 2012 sa législation concernant le secret bancaire, particulièrement pour les détenteurs de comptes bancaires non résidents en Suisse.

    La Confédération s’engage à ne plus opposer son secret bancaire lors des enquêtes pour évasion fiscale. Toutefois, cette piste pose le préalable de l’ouverture d’une enquête pour évasion fiscale avant tout échange d’information avec les instances judiciaires. Une autre piste s’ouvre. Celle de l’instauration du système Rubik. Mis en place par l’Association des banques étrangères en Suisse (AFBS), Rubik prévoit l’instauration d’un impôt anticipé libératoire sur les fortunes dissimulées et fournir des informations "au cas par cas" à un pays désireux de rapatrier le produit de la fraude de ressortissants "convaincus" d’évasion fiscale.

    Là encore, l’instrument proposé fait face non seulement à l’opposition de la toute puissante Union des banques suisses, et récemment de la Commission européenne, mais demeure aussi très limité en termes de possibilités. Celui-ci ne permet en fait que de récupérer le produit de l’évasion fiscale. Il est également tributaire de la signature d’un accord bilatéral. Il y a aussi la possibilité pour le gouvernement algérien de déposer une moindre requête en entraide judiciaire internationale comme ce fut proposé il y a quelques années par Jean Ziegler, mais rien n’en a été.

    Il faut comprendre en conclusion que toutes les possibilités offertes en ce sens sont liées à la volonté des gouvernants à lever le voile même partiellement sur les fortunes détournées. En attendant, pour ceux qui trouveraient que les cieux européens sont moins cléments depuis le gel des avoirs des dictateurs arabes déchus, il suffit de regarder vers de nouveaux paradis fiscaux, lesquels ne seraient forcément pas dans l’ornière occidentale. Il y a Hong-Kong, Beyrouth ou encore ce qu’on appelle aujourd’hui la Dubaï Connection, laquelle bénéficie depuis quelques années d’un attrait particulier !

    Une pétition pour recouvrer les biens et les avoirs financiers détournés

    Une pétition publique circule depuis le printemps dernier sur la Toile afin de geler les fonds algériens déposés en Suisse. Hébergée par le site www.petitionpublique.fr, la pétition, initiée par de nombreux Algériens expatriés, appelle le Conseil fédéral suisse à "geler les avoirs financiers que les dirigeants indélicats détiennent dans des comptes bancaires suisses". Et d’ajouter : "Ce précédent contribuera non seulement à préserver un patrimoine financier subtilisé au peuple, parfois au prix du sang, mais aussi, et surtout, à dissuader d’autres régimes prédateurs de piller leur peuple."

    Roumadi Melissa

  • fln au musé bandes de cons


     

    Course pour le pouvoir et défense des privilèges

    FLN : la guerre des clans fait rage

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


    zoom
    Imprimer Envoyer à un ami Flux RSS Partager

    L’attachement aux postes de responsabilité conduit parfois à la violence. Certains cadres dirigeants, au niveau national comme au niveau local, ne se gênent plus pour employer la force.

    Kasmas saccagées, militants tabassés, responsables contestés. Le FLN est en pleine agitation. Depuis quelques semaines, il vit une situation convulsive qui nous rappelle l’«opération dobermans» qui avait enclenché le mouvement de redressement, en 2003, contre l’ancien secrétaire général destitué,  Ali Benflis. Des responsables au parti, des sénateurs, des maires et des élus locaux descendent dans l’arène pour défendre leurs «intérêts et privilèges». Pour ce faire, ils n’hésitent pas à user des procédés les plus violents. Les rivalités et les désaccords tournent parfois au vinaigre. Ce qui s’est passé, il y a quelques jours, à Annaba illustre on ne peut mieux cet état d’esprit qui règne désormais au sein de l’ex-parti unique. L’attachement aux postes de responsabilité conduit parfois à la violence. Certains cadres dirigeants, au niveau national comme au niveau local, ne se gênent plus à employer la force des baïonnettes pour y rester.

    C’est ce qu’a tenté de faire le sénateur FLN, Mohamed Salah Zitouni, jeudi dernier à Annaba, après avoir perdu «sa» mouhafadha par décision de justice. Son statut de membre de la chambre haute du Parlement ne l’a pas empêché d’être dans le feu de l’action et de diriger une meute de jeunes contre le siège de la mouhafadha dans le but de déloger les «indus occupants».
    Ainsi, au FLN, la violence semble érigée en un véritable acte de militantisme. C’est le moyen le plus en vue des «militants», voire de «prestigieux» cadres dirigeants pour exprimer leur désaccord ou leur mécontentement. Cette lutte «fratricide», qui semble à ses débuts, a déjà fait couler le sang de quelques militants.
    Samedi dernier, la kasma de Hydra s’est transformée en champ de bataille entre deux «clans» rivaux. Le pire a été évité de justesse par l’intervention des services de l’ordre.


    Les affrontements qui ont secoué la paisible ville de Hydra se sont soldés par plusieurs blessés. Comme à Annaba et Alger, le renouvellement des instances régionales et locales du parti, dans d’autres wilayas, se fait à coups de poing. De Bouira à El Oued en passant par Oran, les séances dédiées à l’installation des nouveaux responsables des kasmas et des mouhafadhas tournent à la violence. Une violence qui déborde souvent sur la voie publique.
    Ces tiraillements, qui n’ont jamais quitté le parti depuis le mouvement de redressement de 2004, s’accentuent à l’approche des échéances électorales de 2012. La guerre des listes de candidatures semble déjà commencée, provoquant une situation explosive au sein du parti. Principal appareil du pouvoir, le FLN permet un accès rapide et facile au «pouvoir électif» qui ouvre la voie à toutes sortes de privilèges. Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du parti depuis le 8e congrès, dit rassembleur, de 2005, a toujours considéré ces troubles comme «un signe de bonne santé» du FLN.

    Pour lui, les contestations et les affrontements entre militants n’expriment nullement un désaccord politique. Mais nombre de militants et de hauts cadres du parti estiment que le FLN traverse actuellement une «crise morale» qui nécessite un traitement «urgent». Il ne peut y avoir, selon eux, de renouvellement des instances du parti sans que les conditions soient réunies. Ils dénoncent par là même la cooptation, l’exclusion et une mainmise de Belkhadem sur le parti.
    Certains parmi les cadres du parti mènent actuellement un mouvement de redressement pour remettre le FLN sur les rails. Se sont ralliés à ce mouvement des ministres, des députés et des sénateurs. Y figurent aussi d’anciens collaborateurs de Belkhadem comme Saïd Bouhedja, ex-porte-parole du FLN. Ce mouvement va-t-il durer ? Sera-t-il appuyé et soutenu par d’autres cadres militants en désaccord avec la direction actuelle ? S’agit-il d’une contestation interne ou d’un mouvement politique plus global, en précision de probables futurs changements politiques ? Autant de questions qui méritent d’être posées tant le FLN, principal appareil du pouvoir, est au centre des luttes claniques.   

    Mokrane Ait Ouarabi
  • Réglementation des marchés publics : Préférence nationale et transparence gouvernementale faux et corruption en algerie ya pas de tranparence!!!!!

     

    Le décret présidentiel portant réglementation des marchés publics, adopté hier par le Conseil des ministres, prévoit le relèvement de 15% à 25% de la marge maximale de préférence reconnue à l’entreprise locale dont le capital est majoritairement national, ainsi qu’aux produits et services locaux lors des soumissions aux marchés publics.



    Le texte prévoit, par ailleurs, l’obligation de recours à l’appel d’offres national exclusivement lorsque la production nationale ou l’outil local de production sont en mesure de satisfaire le besoin du service contractant. La nouvelle réglementation prévoit l’introduction, dans le cahier des charges des appels d’offre internationaux, d’un engagement de l’entreprise étrangère soumissionnaire à conclure un partenariat d’investissement avec une entreprise algérienne, ainsi que des clauses de sanctions en cas de non-respect de cet engagement une fois le marché attribué. Cette refonte réglementaire, qui renforce la notion de « préférence nationale », apporte par ailleurs, selon ses concepteurs, pour la première fois depuis dix ans, des correctifs à la réglementation des marchés publics afin d’assurer plus de transparence, en luttant contre la corruption et faciliter les procédures d’approbation des marchés publics.

    Les concepteurs de la nouvelle réglementation incluent dans le texte « la signature par le soumissionnaire à un appel d’offres public d’une déclaration de probité et l’introduction d’une clause anti-corruption notifiant aux soumissionnaires les sanctions pénales encourues en cas de violation de la législation pertinente, l’exclusion de la participation aux marchés publics de tout opérateur ayant violé la législation et la réglementation protégeant les deniers publics, l’encadrement du recours, sans appels d’offres, aux procédures de contrats et bons de commande de prestations, travaux et fournitures, d’un montant limité, de sorte à permettre aux ordonnateurs de faire face, dans la transparence, à toute situation urgente. » Le nouveau texte prévoit également « l’encadrement de la procédure du concours de sélection en y intégrant les concepts d’anonymat et de jury, ainsi que la précision des procédures de marché de gré à gré après consultation, l’obligation pour le service contractant de rendre public, au début de chaque exercice budgétaire, d’une part la liste de tous les marchés conclus durant l’exercice précédent ainsi que l’identité des entreprises attributaires ; d’autre part le programme prévisionnel des projets à lancer durant l’exercice considéré. »



    Par Zhor Hadjam