Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

le retour

  • Le retour de la main

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

     

     

    Pendant que le Premier ministre Sellal rencontrait des notables à Illizi, des milliers de chômeurs tentaient de marcher de Ouargla à Hassi Messaoud pour exiger un travail. Le Premier ministre ne les a pas rencontrés, mais il a quand même pris une minute pour parler d'eux. Pour lui, il y a un groupuscule qui s'agite pour séparer le Nord du Sud, faisant marcher les Sudistes pour déstabiliser le pays. Certainement la main de l'étranger qui, après avoir détourné des milliards à Sonatrach, placé l'honnête Saïdani au FLN et envoyé ses enfants à l'étranger, s'attaque maintenant au Sud.

    On s'attendait à quelque chose de plus intelligent, de nouvelles mesures pour la création d'entreprises ou des baisses de charges sociales pour le recrutement de travailleurs, ou tout au moins des indications sur les équations et méthodes statistiques qui ont permis d'annoncer un taux officiel de chômage à 9%, record mondial. La confiance étant montée à l'envers, c'est à nous de dire à M. Sellal de ne pas s'inquiéter ; le Nord et le Sud sont unis, soumis à la même incompétence nationale, tous deux en colère contre la dilapidation des derniers publics et travaillés équitablement par la main de l'étranger. Du Nord au Sud, ils sont matraqués et arrêtés par la même police nationale et emprisonnés par la même justice nationale quand ils demandent quelque chose que le Premier ministre ne peut leur offrir.

    Seule différence, pour ces milliers de chômeurs qui ont marché pour demander une plus juste répartition des richesses : l'explication ministérielle de leur geste a valeur d'insulte. Si vous êtes chômeur et pas content de l'être, c'est simplement parce que vous êtes piloté par le diable. Alors qu'il est prévu dans le plan quinquennal de vous offrir du travail au Paradis. Certainement à creuser à la main les tranchées des rivières de miel dans lesquelles les dirigeants du Nord se vautrent déjà sur Terre.

     

    Chawki Amari