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  • Biens de Saadani en France : Deux résidences d’une valeur de 3 millions d’euros

     

     

     

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    De nouvelles précisions sur les biens acquis par Amar Saadani, secrétaire général du FLN, en France.

    Ainsi, le site Algériepatriotique vient de publier les adresses et la valeur des deux appartements, achetés par le n°1 du parti, dans les quartiers huppés de la capitale française. Le premier, «situé au 15, boulevard Victor Hugo, à Neuilly-sur-Seine, est d’une superficie de plus de 100 m2». La valeur de cette luxueuse résidence «avoisine les 2 millions d’euros», écrit le site, en précisant qu’il «suffit d’accéder aux sites spécialisés dans le prix de l’immobilier en France pour connaître le prix du mètre carré par quartier ; les tarifs appliqués dans cette banlieue chic de Paris atteignent allègrement les 15 000 euros. Le calcul est simple».

    Le deuxième appartement dont dispose Amar Saadani se trouve, selon Algeriepatriotique, «non loin du quartier de la Défense, au 36, Résidence Belle Rive. Il a dû coûter entre 800 000 et un million d’euros».
    En fait, les deux biens de Saadani en France totalisent «les 3 millions d’euros et pour gérer sa fortune, le voisin de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni a recours à un homme d’affaires algérien – dont nous tairons le nom pour l’instant – qui se trouve être son pourvoyeur de fonds».
    Par ailleurs, le journal électronique souligne que «la simple notification» de la mise en demeure adressée par le bureau d’avocats parisien constitué par Saadani pour supprimer du site un article le concernant «et vraisemblablement au journaliste français Nicolas Beau, nécessite le paiement d’environ 14 000 euros. Cette somme faramineuse ne couvre que les honoraires relatifs à l’ouverture du dossier. L’affaire, si elle devait être introduite en justice, pourrait obliger le plaignant à débourser jusqu’à 50 000 euros».

    Des montants qui suscitent chez le rédacteur du site des interrogations, dont la suivante : pourquoi Amar Saadani serait-il prêt à payer autant s’il n’avait rien à se reprocher ? Il n’est pas malaisé de comprendre que si le secrétaire général du FLN – dont la résidence fait face à la Seine où d’authentiques militants du FLN révolutionnaire ont été jetés par Maurice Papon un certain 17 Octobre 1961 – a pu se payer deux somptueux appartements à Paris, «c’est qu’il dispose en parallèle de moyens de subsistance énormes». Il a rappelé le scandale de la Générale des concessions agricoles (GCA) où «le nom d’Amar Saadani est intimement lié» et «qui lui a valu d’ailleurs une interdiction de sortie du territoire national en 2008», et ce, après avoir refusé de répondre à la convocation du tribunal de Djelfa en juin 2007.

    Ces révélations sont en totale contradiction avec les réponses données par Saadani cette semaine, lors d’une conférence de presse. D’un air moqueur, il avait invité le journaliste qui venait de lui poser une question sur ses biens en France à partir y enquêter, lui disant même : «Je vous paye le billet d’avion et l’hôtel et si vous trouvez le compte, je vous donnerai 300 millions d’euros…»

    Salima Tlemçani
  • A l’école de la grève

     

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    Au rythme où vont les grèves dans le système éducatif national, on parlera de moins en moins de fuite des cerveaux. La baisse du niveau scolaire, qui s’est accélérée ces dernières années, deviendra dramatique à court terme si l’école reste livrée aux dysfonctionnements institutionnels et au radicalisme des partenaires sociaux. Le droit de grève est garanti par toutes les Lois fondamentales du monde, mais il n’est pas interdit non plus d’évaluer les répercussions des cycles de débrayage lorsqu’ils s’inscrivent dans la durée, à plus forte raison quand cela touche un secteur aussi sensible que la formation des jeunes générations. Est-on en train de former des «premiers de la classe» ou des contingents d’apprentis grévistes ? Inculque-t-on aux jeunes le sens de l’effort ou le réflexe du débrayage ? Des lycéens n’ont pas manqué de rappeler, ces derniers jours, qu’ils étaient déjà en grève pour réclamer le fameux seuil pédagogique, bien avant le déclenchement de l’actuel mouvement de grève des enseignants. Les élèves entrent désormais en concurrence avec leurs propres enseignants dans le perpétuel bras de fer avec le gouvernement. Le ministère œuvre, à temps plein, à désamorcer les crises et non à rouvrir les manuels scolaires pour relire les contenus et les moderniser, si tant est que ce projet est à l’ordre du jour.

    La grève est si ancrée dans les mœurs, particulièrement dans le système éducatif, que même les comptes rendus de presse parlent à présent de «reprise de la grève». La reprise du travail est beaucoup plus aléatoire et problématique, même quand la tutelle brandit la menace de recourir à l’application stricte de la loi. Si les péripéties des négociations entre l’administration centrale et les syndicats de l’éducation sont suivies par l’opinion publique à travers les médias, ce que l’on sait moins, ce sont les conditions de reprise des cours et la manière avec laquelle sont gérés les retards de scolarité engendrés par ces longs passages à vide. L’ambiance dans les établissements scolaires et les salles de classe, au lendemain des mouvements de grève, ne doit pas être très éloignée d’un climat d’anarchie, prélude aux dérapages pouvant être observés lors des examens de fin d’année, à l’image de la dernière session du bac.

    Des rattrapages improvisés, des défalcations inévitables dans les programmes, pour offrir au final, à l’élève, une année scolaire amputée, en plus d’avoir été perturbée. Le système éducatif est l’un des rares secteurs où l’obligation de résultats est complètement évacuée. Par résultats, il faut entendre qualité de la formation et non taux de réussite aux examens, lesquels découlent de savants dosages arithmétiques pouvant dépendre y compris de l’humeur politique des autorités. L’examen du «sinistre» de l’école algérienne pour élaborer un véritable plan de sauvetage, avec la contribution de tous les segments de la société, ne sera possible que lorsque les questions sociales soulevées par les enseignants auront été résolues. Cette tâche incombe exclusivement aux autorités en charge du secteur.

     

    Djaffar Tamani
  • Un DRAL égale combien de mouhafedhs ?

     

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    Il y a beaucoup plus de questions que de réponses en ce moment ; en théorie, il faudrait apporter des réponses plutôt que des questions. Mais comme c’est déjà un semblant de réponse, on pourrait se permettre encore une question. Et demander au hasard, à un passant de passage dans une rue, à quoi sert un mouhafedh ? Faisant partie des mystères insondables du cosmos, personne ne pourrait y répondre, à part le passant s’il est lui-même mouhafedh. Mais qu’est-ce qu’un mouhafedh ? Il faut demander à Amar Saadani, lui qui a convoqué pour aujourd’hui les 48 mouhafedhs pour une deuxième réunion en moins d’un mois. Ce qui prouve quand même qu’il a encore du poids, d’autant qu’en parallèle, la wilaya d’Alger a refusé d’autoriser Belayat, l’adversaire déclaré de Saadani, à tenir un congrès.

    C’est une réponse comme une autre, mais qui appelle une autre question : qu’est-ce qu’un DRAL ? Monstre à essence du Seigneur des Anneaux ou créature sans plomb qui crache du feu et porte des costumes cinq pièces en été ? Mais pourquoi cette question ? Parce que c’est le directeur de l’administration locale de la wilaya d’Alger (DRAL), celui-là même, grand fonctionnaire, qui a refusé la tenue du congrès de Belayat. On avance.

    Il y a 4 niveaux sous l’écorce terrestre, 5 couches atmosphériques, 10 espèces de nuages et les mouhafedhs au nombre de 48 parce qu’il y a 48 wilayas et un mouhafedh par wilaya. Tout comme les DRAL sont au nombre de 48 parce qu’il y a 48 wilayas. Question : dans ce combat d’un autre âge entre le DRAL et ses armées de tueurs à neutrons et le mouhafedh et ses bataillons de mangeurs de photons, qui va gagner ? On espère aucun des deux car ces fonctions – mouhafedh, DRAL – sont d’un autre temps, qu’il est temps aujourd’hui de dépasser pour bâtir un Etat neuf, sans créatures magiques et maléfiques, et sortir de la longue nuit du sortilège. Nous n’avons plus de questions, votre honneur.


     

     

    Chawki Amari
  • La revue de presse, le zapping vidéo et la caricature du jour

     

    Affaire Khalifa

    « Sera-t-il jugé seul ou avec les autres accusés ? Controverse sur le jugement d’Abdelmoumène Khalifa », titre en une El Khabar. Le journal interroge plusieurs juristes dont Miloud Brahimi qui estime que Khalifa répondra aux accusations et sera jugé seul. L’avocat Khaled Bourayou pense que Khalifa sera jugé avant la présidentielle 2014.

    « Extradition d’Abdelmoumène Khalifa : un dénouement "inattendu" », titre L’Expression. « Avec ce précédent, il faut s'attendre à ce que les poursuites entamées contre l'ex-ministre de l'Énergie Chakib Khelil et Farid Bedjaoui, neveu de l'ancien chef de la diplomatie algérienne, Mohamed Bedjaoui, aillent à leur terme. À qui le tour ? Tous les indices concordent en effet pour affirmer que les derniers scandales qui ont éclaboussé la compagnie nationale des hydrocarbures ne seront pas mis sous l'éteignoir », souligne le journal.

    « Abdelmoumène Khalifa a passé, avant-hier, sa première nuit à la prison de Blida : il a été auditionné hier par le juge durant quatre heures », titre Le Jeune Indépendant. « Deux véhicules, des « 406 » de la présidence de la République et une autre voiture de l’ambassade de Grande-Bretagne sont arrivés à l’aéroport international Houari Boumediene au moment où se posait l’avion d’Air Algérie ramenant Rafik Khalifa en Algérie. Ce dernier a été acheminé à la prison de Blida à sa descente d’avion par les éléments des BRI, deux officiers et une de leurs collègues, dans un véhicule 4x4. Il était menotté et portait un costume sombre sans cravate. Il a été auditionné hier durant quatre heures par le juge d’instruction près le tribunal criminel de Blida. Son audition par le juge d’instruction risque de durer des mois encore,  estime une source proche du dossier qui ajoute que le procès de Khalifa ne s’ouvrira pas avant l’élection présidentielle du mois d’avril prochain. L’extradition de Khalifa est intervenue, selon un communiqué du ministère de la Justice, « conformément aux procédures légales et aux dispositions de la convention judiciaire entre l’Algérie et le Royaume-Uni, entrée en vigueur en 2007 », note le journal.

    « Extradition de Khalifa : la classe politique muette », titre Le Jour d’Algérie. « L’extradition de Khalifa a fait le buzz sur le net au moment où la classe politique reste silencieuse sur cette question qui, pourtant, intéresse plus d’un », note le journal.

    Abdelmoumène Khalifa se trouve depuis hier matin à la clinique de la prison d’El Harrach, rapporte Ennahar citant des sources bien informées. Bien que Khalifa ait effectué tous les examens médicaux avant son extradition de la Grande Bretagne, ce dernier s’est montré malade et fatigué, note le journal.

    Selon Ennahar, Khalifa a gardé le silence et a refusé de sortir dans la cour de la prison et de diner. Il a également signifié son opposition à la peine qui a été prononcée à son encontre par contumace, ajoute le même journal.

    Ouyahia en embuscade

    « Au lendemain de la standing ovation en sa faveur : Ouyahia réélu membre du conseil national », titre L’Expression. « La perspective du retour de l'ex-Premier ministre sur la scène politique s'affirme de plus en plus. Après la standing ovation, autant de reconnaissances et le vibrant hommage qui lui a été rendu avant-hier par la totalité des congressistes, Ahmed Ouyahia vient d'être réélu à l'unanimité sur la liste des représentants de la délégation d'Alger au conseil national du RND. Les travaux du 4e congrès qui se poursuivaient, hier, devront être soldés par l'élection et la validation de la liste élargie (à plus de 370 membres) du conseil national », selon le quotidien.

    « L’ex-Secrétaire général a été élu au Conseil nationale du RND : l’ombre d’Ouyahia sur la présidentielle de 2014 », titre Liberté. « Ahmed Ouyahia garde un pied sur l’étrier du parti. Ce qui l’habilite à jouer les premiers rôles si la conjoncture politique l’exige. Le positionnement du RND, en perspective de la présidentielle, est d’autant plus nuancé », note le journal. « Si le président de la République postule pour un quatrième mandat, nous le soutiendrons, s’il ne se présente pas, les instances du parti examineront la question en temps opportun », a affirmé, hier, à Liberté la porte-parole du RND.

    Front social

    « Situation à Ghardaïa : dangereuse dégradation », titre en une El Watan. « La tension est, une nouvelle fois, montée d’un cran hier dans la ville de Ghardaïa, où un nouvel épisode des affrontements intercommunautaires s’est déclaré. De nombreux commerces ont été incendiés et des blessés ont été déplorés, malgré les appels au calme réitérés par les notables locaux », note le journal.

    « Affrontements, saccage de magasins et risques de dérapage : Ghardaïa, une ville sous haute tension », à la une de Liberté. « Vingt-deux policiers blessés, huit arrestations et des magasins incendiés. Tel est le bilan provisoire des affrontements et des saccages à Ghardaïa où la violence est encore montée d’un cran depuis la nuit de mardi à mercredi », note le journal.

    El Khabar revient sur les affrontements à Ghardaïa et à Baraki dans la banlieue sud d’Alger. À Ghardaïa, les habitants ont demandé l’intervention de la gendarmerie suite à la détérioration de la situation sécuritaire. À Baraki, les affrontements ont fait plusieurs blessés dont certains touchés grièvement. Un enfant a même perdu son œil, selon le journal.

    Mobilis et Maradona

    Le PDG de Mobilis l’a affirmé : « On n’a pas versé un million d’euros à Maradona», titre Algérie News. Mobilis a démenti l'information donnée par des titres de la presse selon laquelle Maradona a perçu la somme d’un million d'euros pour le convaincre de venir en Algérie, à l'occasion du lancement commercial des services 3G, rapporte le journal. « Des actions en justice sont en cours », a déclaré le PDG de Mobilis, Saâd Damma. Il a évoqué une « diffamation » et une « atteinte à sa personne » dont seraient coupables des journalistes. Il n'a pas cité nommément les médias concernés par ces actions en justice, note le journal.

     

     

    La revue de presse, le zapping vidéo et la caricature du jour

  • Le retour de la main

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    Pendant que le Premier ministre Sellal rencontrait des notables à Illizi, des milliers de chômeurs tentaient de marcher de Ouargla à Hassi Messaoud pour exiger un travail. Le Premier ministre ne les a pas rencontrés, mais il a quand même pris une minute pour parler d'eux. Pour lui, il y a un groupuscule qui s'agite pour séparer le Nord du Sud, faisant marcher les Sudistes pour déstabiliser le pays. Certainement la main de l'étranger qui, après avoir détourné des milliards à Sonatrach, placé l'honnête Saïdani au FLN et envoyé ses enfants à l'étranger, s'attaque maintenant au Sud.

    On s'attendait à quelque chose de plus intelligent, de nouvelles mesures pour la création d'entreprises ou des baisses de charges sociales pour le recrutement de travailleurs, ou tout au moins des indications sur les équations et méthodes statistiques qui ont permis d'annoncer un taux officiel de chômage à 9%, record mondial. La confiance étant montée à l'envers, c'est à nous de dire à M. Sellal de ne pas s'inquiéter ; le Nord et le Sud sont unis, soumis à la même incompétence nationale, tous deux en colère contre la dilapidation des derniers publics et travaillés équitablement par la main de l'étranger. Du Nord au Sud, ils sont matraqués et arrêtés par la même police nationale et emprisonnés par la même justice nationale quand ils demandent quelque chose que le Premier ministre ne peut leur offrir.

    Seule différence, pour ces milliers de chômeurs qui ont marché pour demander une plus juste répartition des richesses : l'explication ministérielle de leur geste a valeur d'insulte. Si vous êtes chômeur et pas content de l'être, c'est simplement parce que vous êtes piloté par le diable. Alors qu'il est prévu dans le plan quinquennal de vous offrir du travail au Paradis. Certainement à creuser à la main les tranchées des rivières de miel dans lesquelles les dirigeants du Nord se vautrent déjà sur Terre.

     

    Chawki Amari
  • Celui qui n’a pas peur de sa femme n’est pas un homme !

    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com 

    Tous les observateurs sont formels là-dessus : Hollande vient en Algérie les mains vides. Pas sûr qu’il en reparte dans le même état !  Celui ,qui n’a pas peur ,de ,sa femme ,n’est pas un homme !

    Tata Louisa vient de nous en faire la révélation : Abdekka ne briguera pas de quatrième mandat ! Et la dame de préciser tout de même qu’il s’agit là d’une «analyse politique personnelle et non celle du parti». Moi, très honnêtement, je suis partagé face à une telle déclaration. Par nature, je serais enclin à faire confiance à un avis féminin. Attention ! Ne vous méprenez pas. Il ne s’agit pas de machisme de ma part et de condescendance. Abadan ! Je sais juste que les femmes ont cette intuition que nous n’avons pas. Elles savent quand nous les mecs sommes au bout du rouleau. Elles sentent ce genre de trucs. Elles le devinent. Oui ! Oui ! Je sais que c’est encore le cliché de l’intuition féminine ressortie à chaque fois par la gent masculine. Mais pas que ! Je sais Tata Louisa extrêmement perceptive de ce genre de sentiments. Mais en même temps, je vous le concède, c’est un peu court ! Imaginez que je fasse mienne cette analyse de la dame, que je l’intériorise et que je la plaide d’ici à 2014. Et imaginez que le châtelain se présente quand même et brigue un 4e mandat ! Je ne pourrais même pas me retourner contre le Parti des travailleurs, puisque habile comme à son habitude, Tata Louisa a tenu à nous dire qu’elle parlait en son nom propre et nom au nom du PT. Je ne pourrais pas non plus me retourner contre la Tata elle-même. Eh oui ! Elle pourra toujours me rétorquer qu’elle n’a pas usé de la contrainte pour que j’adhère à sa théorie. Et je peux encore moins aller me plaindre à mon épouse d’avoir été ainsi blousé. Parce que la connaissant bien par contre, ma douce compagne peut vite se transformer en tigresse féroce et me reprocher toutes griffes dehors d’avoir écouté une autre femme qu’elle, de lui avoir fait confiance aveuglément et d’avoir hypothéqué ma crédibilité légendaire de chroniqueur sur la simple foi d’une déclaration faite par une dame au beau regard de braise. Oui ! Oui ! Je sais, là aussi, je cède au cliché courant s’agissant de Tata Louisa, celui de la belle passionaria dardant de ses mirettes implacables l’impérialisme occidental et ses valets du Qatar. Mais comprenezmoi bon Dieu ! Je suis dans de sales draps ! Vouer une confiance aveugle à Tata Louisa, faire mienne son analyse sur l’impossibilité d’un quatrième mandat, me mettre à dos les rares camarades que j’ai encore au PT et qui se démarquent de l’oracle de leur cheftaine, et par-dessus tout me fâcher avec mon épouse. Abdekka ne se présentera pas à un 4e mandat ? Wallah que je n’en sais rien. Demandez à la dame ! Moi, je préfère encore fumer du thé et rester éveillé à ce cauchemar qui continue, 4e mandat ou pas ! H. L.

  • Une centaine de malfrats sous mandat de dépôt à Annaba

    ILS SE SONT ATTAQUÉS À UN COMMISSARIAT ET À DES CITOYENS

    Au lendemain de la grave attaque à l’aide d’armes blanches et de gourdins sur de paisibles citoyens sur le cours de la Révolution, lieu mythique du centre-ville de Annaba, par une meute de malfrats encagoulés dont la majorité était sous l’effet de stupéfiants (kif et psychotropes), la Sûreté de wilaya de Annaba a procédé à l’interpellation d’une dizaine de mis en cause.
    Cette interpellation a été effectuée dans le cadre d’une opération coup-de-poing de la police, menée par le chef de Sûreté de wilaya, elle a eu pour cadre la Vieille-ville qui, de par la vétusté des nombreuses demeures s’y trouvant, est constamment squattée par des gens en grande partie étrangers aux lieux, aux dires des habitants de cette partie de l’antique Hippone. Présentés à la justice hier lundi, les interpellés ont été placés sous mandat de dépôt par le juge instructeur pour constitution de bandes de malfaiteurs, agressions, vols et destruction de biens d’autrui notamment. La «descente punitive» contre les biens et les personnes de ces adeptes d’une nouvelle forme de criminalité fait suite à l’arrestation de l’un des leurs pour plusieurs méfaits punis par la loi. Ils ont attaqué le commissariat du 2e arrondissement situé à la Vieille-ville pour l’extraire des mains des policiers. N’ayant pas réussi à le faire, ils se sont retournés contre de simples citoyens dont certains accompagnés de leurs familles, prenant tranquillement leurs boissons ou crèmes glacées au niveau du cours de la Révolution réputé pour ses crèmeries qui ne désemplissent pas et restent ouvertes tard dans la nuit durant chaque saison estivale. De leur côté, les gendarmes de la compagnie de Rezgui-Rachid, ex-St- Cloud, ont réussi à maîtriser deux bandes de malfaiteurs qui écumaient les localités secondaires d’Es Sarouel, Chabia, El Qaria et Oued Nil. Ces dangereux délinquants dont plusieurs récidivistes, récemment libérés de prison dans le cadre des mesures de grâce présidentielle, armés d’épées, machettes, couteaux et gourdins, s’en prenaient, en plein jour, à toute personne empruntant les routes de ces localités. Elle ne sortira indemne qu’après avoir payé «la dîme». Ainsi, ils sont à l’origine d’une trentaine d’agressions de personnes souvent blessées pour les terroriser et les pousser à remettre ce qu’elles ont comme argent et autres objets de valeur. Comme ils comptent à leur actif une dizaine de cambriolages d’appartements. On est carrément revenu au temps du brigandage connu au Moyen Age, commente-t-on à Annaba. Sur les quatre bandes signalées dans ces parages, les membres de deux d’entre elles ont été mis hors d’état de nuire par les gendarmes de Annaba alors que ceux des deux autres sont activement recherchés. Présentés à la justice dimanche et lundi, huit malfaiteurs ont été placés sous mandat de dépôt.
    A. Bouacha

  • Le mystère des origines de Bouteflika

     

    Le lieu de naissance du Président algérien est un curieux tabou. Les raisons? Abdelaziz Bouteflika est né à Oujda, au Maroc, ville d’un pays à la fois frère et ennemi.

    Ben Bella et le président Hugo Chavez le 13 novembre 2001. REUTERS/Kimberly White

    suite:http://www.slateafrique.com/82247/le-mystere-du-lieu-de-naissance-de-bouteflika

  • Deux grands perdants de ces élections : Bouteflika et le FFS.

     

    Commentaire d’Addi Lahouari à la « lettre à Hocine Aït Ahmed » de Saïd Radjef

    Bonjour Said,

    Très belle lettre, belle analyse. Il a été difficile en effet aux démocrates de critiquer le FFS en raison de la ligne qu’il a défendue depuis 1963 et aussi du respect qu’a la population algérienne d’Est en Ouest pour Aït Ahmed.
    Mais revenons à ces élections et à leurs résultats où il y a eu deux grands perdants: Bouteflika et le FFS.

    1. Le plus grand perdant de ces élections, c’est Bouteflika. Il me semble qu’il y a un courant dans l’armée qui veut que le scénario égyptien se produise en Algérie pour sortir le pays des conséquences de l’annulation des élections de décembre 1992. L’armée veut se racheter du coup d’Etat de janvier 1992 et être du côté de la population. Elle espère et attend un soulèvement que craint Bouteflika parce qu’il en serait la principale victime. Bouteflika tablait sur des résultats favorables aux islamistes, ce qui donnerait une Assemblée nationale similaire à celle de l’Egypte ou de la Tunisie d’aujourd’hui, ce qui ferait l’économie d’un soulèvement. Les militaires ne l’entendent pas de cette oreille. Ils veulent un soulèvement et pour cela ils ont fait élire le FLN pour exaspérer les jeunes et démentir Bouteflika qui parlait d’un véritable changement à la dimension de celui du 1er Novembre 1954. Les militaires ont fait apparaître Bouteflika comme un menteur. La leçon à retenir est que Bouteflika n’a aucune prise sur l’administration qui s’avère être contrôlée par le DRS. Ould kablia est fidèle à Bouteflika mais il obéit aux ordres du DRS qui a réparti les quotas. En Algérie, c’est toujours le pouvoir réel qui a le dernier mot.
    Je ne dirais pas que les islamistes sont des perdants parce ces islamistes de Boujerra et de Menasra sont les islamistes du régime et ils sont prêts à n’importe quelle mission que leur confie le régime.

    2. Le deuxième perdant, et cela fait mal pour tous les démocrates, c’est le FFS qui est ramené par le DRS à la taille du PT. De mon point de vue, soit le FFS se retire de cette fausse Assemblée nationale soit il se discrédite complètement. Le FFS ne pouvait que perdre dans des élections où les conditions politiques ni en amont (l’offre électorale) ni en aval (le déroulement et les procédures) ne sont réunies pour un scrutin représentatif des vrais courants politiques de la société et de leurs poids respectifs. Il faut que le FFS se retire pour préserver son image car il va y avoir du nouveau. Le régime algérien est usé et l’Algérie a besoin d’un régime nouveau. C’est ce que pensent des militaires qui n’attendent que le soulèvement pour effacer le coup d’Etat de 1992.

    Lahouari Addi

  • L’intersyndicale reprend la protestation

     

    Sit-in devant le ministère de la Santé

     

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    L’Intersyndicale de la santé publique a maintenu son appel à un rassemblement, aujourd’hui, devant le ministère de la Santé. Quatre syndicats du secteur ont adhéré à cet appel. Les sympathisants et adhérents du SNPSSP, du Snapsy, du SNPSP et du SNPP attendent une réponse du ministère de la Santé qui a fermé toutes les portes du dialogue avec ses partenaires sociaux.

     

    En plus de la politique de la fuite en avant qu’il prône depuis le début du mouvement de protestation, le ministre est en pleine campagne de désinformation», accusent les syndicats. Djamel Ould Abbès multiplie les sorties médiatiques, avec des déclarations commentant les revendications des syndicats du secteur. Les réduisant à une quête purement  matérielle, le ministre de la Santé a coupé court à toute lueur d’espoir quant à l’aboutissement des réclamations des syndicats du secteur qui concernent, en priorité, l’ouverture du dossier de la révision des statuts particuliers régissant les différentes catégories des travailleurs, sachant que l’actuel statut, «conçu par la tutelle sans consultation des partenaires sociaux», entrave l’évolution des praticiens dans leur carrière et maintient la confusion concernant le statut des établissements de santé publique, créant des lacunes dans la prise en charge du malade.

    Ce point est largement développé par les différents syndicats qui sont montés au créneau à maintes reprises, cherchant toujours une réponse auprès de la tutelle qui, elle, campe sur sa position. «C’est le statu quo depuis l’installation du ministre», constate le président du SNPSSP. Bien que des réunions de conciliation aient été tenues suite aux différents mouvements de protestation, rien n’a été fait depuis l’installation du ministre à la tête de ce département. Il avait pourtant promis, en 2010, l’ouverture du dossier de l’amendement du statut, comme cela a été fait par le ministère de l’Education nationale. Les syndicats des professionnels de la santé se disent également «outrés» par les propos rapportés par les médias concernant les menaces du ministre de divulguer «les salaires des praticiens et les augmentations qu’ils ont perçues».

    M. Ould Abbès déroute le débat. «Il ne s’est jamais agi d’un problème d’argent. Nous exigeons la concrétisation des accords concernant le statut des praticiens, les mesures incitatives pour le service civil et l’application de la carte sanitaire, brouillée aujourd’hui avec le détournement des établissements de santé publique de leur vocation réelle», explique le docteur Yousfi. L’Intersyndicale réclame aussi le respect des libertés syndicales «aujourd’hui bafouées». Outre les ponctions sur les salaires des grévistes et l’interdiction d’accès au ministère, les syndicats du secteur doivent également faire face à l’attitude de M. Ould Abbès qui a clairement déclaré qu’il ne les reconnaît plus comme partenaires sociaux. A souligner que les spécialistes sont en grève ouverte depuis le 29 avril dernier.
    Le secteur de la santé traverse également une crise sans précédent de rupture de stocks de médicaments et de difficulté dans la prise en charge des malades. «Le pourrissement à un stade avancé», commente un syndicaliste.

     

    Fatima Arab
  • Sit in des professionnels de la santé

     


    Les adhérents du SNPSP sont appelés à participer massivement au "Sit in" qui sera organisé demain 03 mai 2012 devant le siège du MSPRH à partir de 11h00. Ce rassemblement, convoqué par l'intersyndicale des professionnels de la santé publique, s'inscrit sous le signe de la protestation pour:

    1. Le respect des libertés syndicales et du droit de grève.
    2. Le droit du malade à une bonne prise en charge
    3. Le droit à la révision des statuts particuliers et des régimes indemnitaires des personnels de la santé publique
    4. La promulgation du régime indemnitaire général (Garde / Contagion).

    UNION - SOLIDARITE - DIGNITE

     

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  • La vie factice de la ligue arabe

     

    Par : Mustapha Hammouche

    De sommet en sommet, la Ligue arabe expose son inanité. L’opposition, obstinée de la Chine et de la Russie à ce que le traitement appliqué à la Libye soit réitéré en Syrie, a mis fin à la période qatarie inaugurée avec l’insurrection libyenne portée à bout de bras par l’Otan.
    Le Qatar et l’Arabie Saoudite ne s’y sont imposés qu’une présence symbolique, prenant acte que leur option pour l’armement de l’opposition syrienne n’aurait pas les faveurs de la réunion de Bagdad. La Ligue arabe est, une nouvelle fois, apparue pour ce qu’elle est : un artefact géopolitique à géométrie variable. Et les rapports de force qui s’y expriment sont le reflet des rapports de forces internationaux dans lesquels les États arabes n’interviennent que comme appendices stratégiques, jamais comme leviers géopolitiques.
    La configuration actuelle de la ligue est déterminée par le fait que le monde dit arabe est confronté à la question de son évolution démocratique. Si, objectivement, cette question se pose avec la même pertinence à l’ensemble des États de l’organisation, excepté la Tunisie qui semble en passe de faire le saut démocratique de non-retour et les cas spécifiques de la Palestine et du Liban. Mais subjectivement, les régimes arabes ne se conçoivent pas comme logés à la même enseigne en termes d’âge politique. Il y a ceux qui s’imaginent comme ayant subi la vague du “printemps” et ceux qui la redoutent encore. À côté de cette catégorisation bipolaire, il y a tous ces sultanats et émirats du Golfe qui se croient hors de portée de l’interpellation démocratique parce que l’argent leur permet d’ériger des sociétés féodales où la servitude n’accable que des immigrés et parce que les puissances détentrices de la référence démocratique s’accommodent parfaitement de ce système caractérisé par la stabilité dynastique. Au demeurant, il n’y a plus de quorum citoyen pour craindre ce qui ressemblerait à quelque mouvement populaire. Ces États-bases de vie, convaincus de n’avoir jamais à recourir à la répression massive, faute de masses, se considèrent, dans un contexte de révolte-répression, comme alliés du changement démocratique. Et font la leçon des droits de l’Homme à leurs “frères” dictateurs, eux n’étant que despotes… éclairés aux torchères.
    Ils ont besoin de l’Amérique comme l’Amérique a besoin d’eux. Ils jouent donc pour le compte de l’humanisme occidental, et à moindre frais, les ambassadeurs de volonté démocratique en “araberie”.
    Les autres, ceux qui sont dans l’inquiétude de soubresauts “printaniers”, font le dos rond quand la Russie et la Chine consentent à se dissoudre dans “la communauté internationale” ou se lèvent quand celles-ci décident de dresser leur propre camp. Cela donne le sommet de Charm El-Cheikh, puis celui de Bagdad, pour ce qui, théoriquement, est le même monde “arabe”.
    Du coup, et au lendemain du sommet irakien, ce sont les “Amis de la Syrie”, alliance ad hoc destinée à dépasser le bocage sino-russe du Conseil de sécurité, qui pallient à l’inexistence organique des “frères” de la Syrie. La solidarité de ces régimes ayant été ébranlée parce que certains iront désormais la puiser dans la volonté populaire, la ligue perd même sa finalité syndicale originelle. Elle revient à une existence strictement virtuelle de notre “araberie”, de sommet en sommet.

  • no moment

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  • Agressions au Centre commercial de Bab Ezzouar

    Le Centre commercial de Bab Ezzouar a connu dans la soirée du 31 décembre de graves problèmes de sécurité, ce qui a obligé de nombreux commerces à baisser les rideaux.
    Le service de sécurité du centre a été complètement débordé par des jeunes qui ont agressé des clients venus dans cet espace pour passer la soirée du réveillon.

  • La parade de "l’apprentissage démocratique" de Bouteflika

     

    Par |
     

     

     

    Abdelaziz Bouteflika

    Le président Abdelaziz Bouteflika a estimé mercredi que l’Algérie était encore à l'étape de l'"apprentissage" de la démocratie. On a quelque doute à lui accorder crédit.

    Vingt ans après l’ouverture démocratique, le président estime que nous sommes encore loin. "Je ne dis pas que nous avons franchi toutes les étapes et il n'y a pas lieu de faire des comparaisons entre ce qui se passe chez nous et ce qui se passe en Grande-Bretagne ou même en France (qui) nous ont devancés en démocratie depuis des siècles déjà", a-t-il déclaré à l'ouverture de l'année judiciaire.

    Pourtant arrivé au pouvoir il y a douze ans, à l’issue d’un scrutin verrouillé par le système pour lui ouvrir grand le chemin du plébiscite, le président estime aujourd’hui que l’Algérie doit aller à son rythme, celui-là même qu’il imprime. 

    "Nous faisons notre apprentissage en la matière, en conséquence aucun reproche ne doit être fait à notre encontre ou à l'encontre de ceux qui nous critiquent tant à l'intérieur qu'à l'extérieur", avertit-il comme pour conjurer de probable levée de boucliers sur ses projets. D’apprentissage, on ne peut pas dire que la décennie du président actuelle soit la plus exemplaire. C’est le moins que l’on puisse dire. Contrairement à ce qu’avance Bouteflika, il n’y a point d’avancée en matière de libertés depuis son arrivée au pouvoir. Et ses réformes n’ont manifestement pour objectif que le verrouillage de l’espace politique pour baliser les échéances électorales prochaines pour ses soutiens politiques. A ce titre on doute fort bien que les leçons données sur le fonctionnement démocratiques par le président soient les meilleures. Le viol de la Constitution qu’il a mené avec la complicité des partis de la majorité marquera à jamais son passage à la présidence. Il sera pour l’histoire celui qui a tripatouillé la loi fondamentale pour son propre destin politique.

    Quand Abdelaziz Bouteflika déclare qu’"il est possible qu'il y ait des lacunes ou des étapes (dans l’apprentissage démocratique, Ndlr) non encore franchies. Celles-ci interviendront progressivement et émaneront de notre peuple qui n'a confiance qu'en ses propres réalisations", il faut comprendre le contraire. Pourquoi ? Pour la simple raison que le peuple n’a pas été véritablement consulté par le président. Bien au contraire. Les deux consultations fondamentales de ses trois mandats ont été caractérisées par la fraude doublée d’une abstention historique qu'une administration aux ordres du ministère de l'Intérieur (sous Nordine Yazid Zerhouni) a dû combler par le bourrage des urnes. M. Bouteflika a promis que l’Algérie se dirigeait vers "d'importantes échéances politiques qui laissent transparaître des horizons où régnera une démocratie qui réunit tous les éléments nécessaires". Cette démocratie, déclare-t-il, "permettra de rétablir la confiance entre le citoyen et les institutions parlementaires à tous les niveaux", a-t-il souligné. Quel aveu d’échec ! Le président reconnaît en filigrane ici le fossé entre élus et électeurs. Mais comment rétablir une confiance en un seul scrutin quand on n'a pas su le faire en 12 ans de règne. Difficile à croire donc.

    Une dernière chose. Il est de bon temps d’ergoter sur les vertus de la  démocratie devant des magistrats qui attendaient de lui qu’il leur parle de la corruption qui règne à tous les étages du gouvernement. De la justice complètement inféodée à l’exécutif. Le président ne craint pas d’être démenti, mais encore faut-il qu’il écoute la  contradiction.

    Ainsi, il a déclaré aux magistrats : "Notre ambition a toujours consisté à faire régner la justice au sein de la société et à promouvoir la qualité des rapports entre la justice et les justiciables de manière à rétablir la confiance entre le peuple et ses institutions afin de réunir toutes les conditions garantissant un retour à une vie normale et paisible et une poursuite de la progression du pays vers le parachèvement des réformes sur des bases solides répondant aux critères bien établis pour l’édification d’un Etat moderne". Le retour de la confiance envers la justice devrait être donné d’abord par les tenants du pouvoir. Autrement dit, du président himself qui a fait des magistrats de simples courroies de transmission d’un semblant de justice. La confiance en les magistrats c’est comme celle envers les élus. L’une comme l’autre ne tiennent qu’à la volonté du régime que dirige le président de changer les choses. Là encore, les 12 ans de règne ont montré les limites des promesses maintes fois réitérées par Bouteflika.  

    Quand celui-ci évoque "l’importance accrue de poursuivre le processus d’amélioration de la performance de la justice dans le traitement des affaires qui lui sont soumises", aucun des magistrats présents n’ignore que le seul processus en marche est celui  de la mise au pas de la justice au service du pouvoir. 

    Mais non le président a préféré botter en touche pendant plusieurs minutes. La justice attendra, comme attendent les véritables politiques. Le président avance à son rythme. Il a manifestement le temps. Mais pas les Algériens.

    Yacine K.

  • Le mépris de la SNCM

     

     

    Ils n’ont pu passer les fêtes auprès de leur famille

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    Des familles algériennes ont été abandonnées au port de Marseille alors qu’elles devaient prendre le bateau pour Skikda.

    Des passagers ? Apparemment moins que ça. Des personnes parquées derrière des grilles, sans information, sans nourriture, ni boisson, ni même accès aux toilettes. Voilà comment la SNCM traite ses clients, du moins ceux qui devaient embarquer, dimanche à 17 h, pour l’Algérie, où ils souhaitaient fêter l’Aïd El Adha (demain). Des familles entières, avec enfants, vieillards, le toit de la voiture croulant de bagages, certains arrivaient de Grenoble, de Paris, de Londres.

    Munis de billets payés 350 à 500 euros, parfois réservés depuis plusieurs mois, ils se sont présentés, comme prévu, à la porte Chanterac, trois heures avant le départ du bateau pour Skikda. Mais sur place, ils n’ont trouvé qu’une grille fermée gardée par les forces de l’ordre appelées à titre préventif par la compagnie, qui savait dès la matinée que des problèmes allaient se poser à l’embarquement du soir. C’est que la veille déjà, une cinquantaine de passagers, qui devaient embarquer sur le ferry Tariq Ibn Ziyad, sont restés en rade, faute de place sur le navire.

    Explication officielle : un «bug informatique» dû à un «changement de logiciel» aurait entraîné un surbooking. Mais aux dires des habitués des ferries pour l’Algérie, les trafics de billets et les cartes d’embarquement achetées 20 euros sous le manteau sont monnaie courante. Toujours est-il qu’hier, après avoir dormi dans leurs voitures pour la plupart, les passagers de samedi se sont représentés à l’embarquement... provoquant à nouveau le surbooking du bateau pour Skidka. D’autant que dans la journée, des billets ont encore été vendus par des agences de voyage !

    Qui allait pouvoir embarquer ? Qui allait rester à quai ? Pendant trois heures, les malheureux passagers ont poireauté dans le froid, furieux, épuisés après des heures de route, mais étonnamment calmes et dignes. A 16h 30, le chef d’escale a finalement été dépêché pour les informer, toujours derrière les grilles, que sept voitures seulement, sur les 38 en attente, pourraient monter à bord. Problème : comment le choix allait-il s’opérer ? Par ordre d’arrivée à la porte Chanterac ? En donnant la priorité aux réservations les plus anciennes ? En privilégiant les familles avec des enfants en bas âge ?

    Toujours derrière les grilles du port, dans la plus grande confusion, toutes les hypothèses ont été avancées. Jusqu’à ce que le chef d’escale, en liaison téléphonique avec le bateau, propose d’embarquer tous ceux qui accepteraient de laisser leur voiture à Marseille. Le gardiennage ? Ah non, il ne faut pas y compter. Protestation, premiers cris de révolte chez les passagers...
    Et soudain, la nouvelle tombe : «Trop tard : le bateau a appareillé, il vient de partir»... La SNCM, «désolée pour ce désagrément», a promis d’embarquer tout le monde, mardi matin, sur le Méditerranée.
    En attendant, les passagers auront droit à la royale indemnité de 60 euros par personne et par jour. Pas même de quoi se payer l’hôtel.

  • LES HABITANTS DE BENMERZOUGA ONT FERMÉ LA ROUTE LA VEILLE DE L’AÏD Pagaille sur la RN5



    Les automobilistes qui circulaient sur la RN5 à l’est d’Alger et dans la wilaya de Boumerdès ont vécu, la veille de l’Aïd-El-Adha, un enfer. Plusieurs d’entre eux nous ont appelé pour dénoncer cette situation : «Je suis resté coincé durant 7 heures. C’est intolérable ! C’est scandaleux ! Où est la sécurité des automobilistes !?» s’est inquiété l’un d’eux au téléphone. Lorsque nous lui avons expliqué les raisons de son calvaire, il est entré dans une grande colère. «Des familles entières et des malades sont pris en otages la veille d’une fête par des gens sans rahma», dira-t-il.
    Effectivement lundi, en début d’après-midi, dès l’annonce, a-t-il dit, du verdict par le tribunal correctionnel de Boudouaou, condamnant des émeutiers de Benmerzouga à de lourdes peines de prison, des dizaines de villageois de la localité dépendant de la commune de Boudouaou (wilaya de Boumerdès), ont envahi la RN5 pour déverser leur colère. Les manifestants ont fermé la route à toute circulation. Selon quelques informations, ils ont arrêté deux camions de transport de carburant au milieu de la route menaçant les conducteurs d’y mettre le feu. De plus, ils ont déchargé du sable sur la chaussée. Ils se sont ensuite attaqués à des automobilistes. Ainsi, un bus de transport d’étudiants appartenant à l’entreprise Tahkout a été incendié, a relaté un automobiliste. Cette situation a, une autre fois, créé l’anarchie dans les villes de la région allant de Thénia, dans la wilaya de Boumerdès, à Rouiba dans la wilaya d’Alger. Toutes les voies carrossables ont été envahies par des centaines d’automobilistes qui tentaient coûte que coûte de rentrer chez eux en contournant cet obstacle. Mais des milliers d’autres sont restés prisonniers dans les interminables files de la RN5. Avec les fortes chutes de pluie, l’état des routes et les nombreux barrages installés dans la wilaya de Boumerdès et l’est d’Alger, on imagine la pagaille qui a régné et l’énervement des automobilistes à quelques heures de la fête de l’Aïd. Les pouvoirs publics ont fait intervenir les éléments anti-émeutes de la Gendarmerie nationale pour ouvrir cette route hautement stratégique. C’est pratiquement au milieu de la nuit que la circulation est revenue à la normale. Pourtant, dans la matinée, rien n’indiquait que la situation allait prendre une telle tournure. Nous sommes passés au tribunal de Boudouaou nous enquérir du verdict. En dépit de la présence d’une centaine de jeunes de Benmerzouga que les policiers tentaient de maintenir loin de l’institution judiciaire, tout était calme. Les jeunes qui sont descendus à Boudouaou espéraient-ils que la justice serait clémente en ce jour de veille de l’Aïd El- Adha ? Par ailleurs, contrairement aux usages qui font que généralement les verdicts des précédents procès sont prononcés à l’ouverture de la séance, les inculpés de Benmerzouga ont attendu la fin de cette séance pour entendre les peines qui leur ont été infligées. La présidente qui a jugé cette affaire appréhendait sûrement cette réaction négative face à la sévérité du verdict. Et pour cause, la main de la justice a été lourde. Sur les 28 émeutiers, dont les quatre mineurs jugés en audience publique, il y a une quinzaine de jours, cinq se trouvant sous mandat de dépôt ont été condamnés à 5 ans de prison ferme. Le procureur avait, rappelons- le, requis contre eux trois années de prison ferme. Douze émeutiers, qui sont en liberté provisoire, se sont vu infliger six mois de prison ferme. Le parquet avait requis 2 ans de prison ferme. Onze inculpés ont été relaxés par la juge. Ils étaient accusés de trouble à l’ordre public et d’agression contre des agents de l’ordre en mission commandée. Ils ont été arrêtés lors des émeutes qui se sont déroulées le mois dernier au même endroit sur la RN5.
    Abachi L.

  • De la corruption algérienne



    Omar Benderra, Ghazi Hidouci, Salima Mellah, Algeria-Watch, 24 février 2010

    Quelques années après la rocambolesque affaire Khalifa, les médias algériens nous apprennent à nouveau que les grands projets d’infrastructure de la présidence Bouteflika 1 et 2 et la non moins grande « nouvelle percée » de l’Algérie sur les marchés des hydrocarbures donnent lieu à des malversations de grande ampleur. Nous l’apprenons par les fuites d’enquêtes et par des articles de journaux. Convenons qu’autrement, on n’en aurait rien su. Tout serait demeuré dans l’ombre et relèverait purement de l’ordre des conjectures.

    Et voila que beaucoup souhaitent entendre les voix de l’« opposition » – ou à défaut celles d’opposants – et s’étonnent des réticences de certains à entrer dans une controverse initiée par le régime. Cela pose la question du rôle réel de la corruption dans le système de pouvoir algérien, ainsi que celui des campagnes « anticorruption » régulièrement conduites par celui-ci.

    Sans grande subtilité, la communication sur ces affaires récentes vise deux objectifs principaux. Le premier objectif martelé, de sorte à ce que nul doute subsiste dans des esprits suspicieux, est que les officiers de « police judiciaire » des services secrets – de fait police politique disposant de pouvoirs exorbitants au droit commun – sont l’expression de la régulation souveraine, une police républicaine qui ne mérite que l’éloge et dont le peuple se doit d’être fier. Le second objectif officiel est que le gouvernement n’est pas en reste, il tente d’apporter des réponses. Lui aussi mérite donc confiance et respect ; il a en effet lancé une vaste campagne de lutte contre la corruption dans ses propres appareils, visant, avec une impartialité émérite, jusqu’à ses propres membres.

    Revenue de biens des illusions, l’opinion publique dans toute sa diversité n’est absolument pas surprise par les dérives et les scandales. Les citoyens considèrent très habituellement que le mal est bien plus grand et bien plus profond que ce que les révélations de presse pourraient laisser accroire. L’opinion est également habituée à vérifier qu’au bout du compte, fatalement, seuls des seconds couteaux, voire des innocents, payent. Mais cela n’empêche pas la rumeur publique, cette fois comme les autres, de se mettre en mouvement et d’enfler au fil du temps. Cette réalité sociale mériterait d’être analysée. Cela serait bien plus utile que de perdre un temps précieux dans un débat récurrent qui se résume en fait à n’envisager ces affaires de corruption qu’en tant que spectacle d’une lutte entre le mauvais et le pire ou même entre méchants clans réglant leurs comptes.

    En effet, les gens rêvent toujours, s’acharnent à espérer – et c’est bien trop humain pour qu’on puisse le leur reprocher – de la possibilité d’une justice dans ce pays. Ils sont prêts à y croire, même si cette justice se manifeste subrepticement et comme par accident. Pour un honnête homme, soucieux de donner un sens moral à sa vie, il est dans la nature des choses que, de temps à autre, des coupables soient sanctionnés. Qu’il en aille autrement serait désespérant… accepter l’impunité comme allant de soi est partout inadmissible. Le match supposé – toujours plus où moins truqué – vaut donc le coup d’être regardé. Mais, simultanément, c’est très perceptible, l’opinion n’est pas convaincue ; la qualification officielle des faits, les noms des coupables présumés paraissent peu crédibles et la nature des délits – leur ampleur - fort minorée. La rumeur fait état de dérives qui reflètent mieux l’importance des sommes détournées et désigne davantage de coupables à un niveau élevé de responsabilité dans l’Etat. La confiance, si tant est qu’elle n’ait jamais prévalu, a précédé les harragas : elle a depuis longtemps déserté nos rivages. L’affaire de corruption change de registre, devient plus politique et les gens en arrivent enfin à oublier presque le scandale pour souhaiter la mise en cause du gouvernement ou, plus exactement, au-delà du gouvernement, du vrai pouvoir qui tire les ficelles et n’exerce aucune responsabilité légale dans la conduite des affaires.

    L’opinion n’est pas dupe. Elle devine toutefois que ce pouvoir de l’ombre, non matérialisé, peut toujours, en cas de pourrissement, prétendre qu’il n’exerce aucune autorité et s’afficher comme une alternative. Les citoyens ne sont pas crédules. Ils savent bien que cette revendication ne sera jamais prise en compte, mais ils l’entretiennent pour ne pas perdre totalement espoir et faire comme si le droit au respect et à la dignité leurs étaient toujours reconnu. Un peu comme pour l’équipe nationale de football ; c’est important par défaut et l’illusion tient lieu de stimulant… Il faut bien essayer de vivre, jusqu’à ce que l’exutoire s’évanouisse et que l’on soit amené à penser à autre chose… Tout cela est tellement triste et en même temps compréhensible : nul ne peut jeter la pierre à ceux qui mordent à de tels appâts… Il faut seulement rappeler encore que notre pays n’est pas dans une situation d’Etat de droit, de respect des libertés, de responsabilité et de justice où la corruption serait un sport pratiqué uniquement à la marge de notre vie sociale par des délinquants marginaux comme le serait, par exemple, le vol à l’étalage. La réalité est que le système politique lui-même n’existe que par effraction ; la délinquance contrôle le politique, la violence d’Etat et donc les dimensions financières et commerciales de la vie du pays. Qui se souvient de Mohamed Boudiaf ? Symbole de l’innocence politique poussée à un degré rare, l’homme historique de la guerre anticoloniale a cru pouvoir lutter contre la corruption sans changer le système. On sait ce qu’il advint.

    Alors où commence et où s’achève la corruption algérienne ? Existe-t-elle vraiment ? Il n’est pas besoin de savantes analyses pour appréhender une réalité brutale connue de tous. Comment nommer corruption la captation criminelle systématique des richesses publiques organisée par ceux-là mêmes chargés de l’interdire et de la réprimer ? Ceux-là mêmes qui libèrent les matraques policières sur les crânes de pacifiques médecins payés au lance-pierre ou de tranquilles enseignants réduits à la misère. Dans l’organisation du pouvoir algérien, le vol est la règle. Ce qui fait exception dans ce système est bien la probité, le sens de l’intérêt général et du bien commun.

    Toute l’économie est organisée sur le mode du prélèvement abusif d’autorité. Au XXIe siècle cette pratique ne peut être affichée ainsi qu’elle a pu l’être à d’autres époques, il faut bien faire croire que nous sommes en République et en Démocratie, que la délinquance est comme partout marginale et qu’il y a une police qui s’en occupe.

    Signifier indirectement – c’est ce que tente de faire cette campagne de presse – que la corruption est une déviance, par définition circonscrite, équivaudrait à en reconnaître le caractère dérogatoire et suggérer qu’elle est une exception à un ordre régulier, fondé sur le droit et la morale. Il est inutile de poser la question de la nature illégale et illégitime du système algérien, l’exercice serait bien trop formel pour susciter autre chose que l’ennui… Et qu’y aurait-il de moral dans ce système politique ? La question ne peut provoquer que le sourire où un haussement d’épaules quand il est de notoriété publique que même le projet de super-mosquée est une source d’enrichissement illicite…

    Le détournement de bien public, la captation illégale des ressources nationales sont la règle et la raison d’être du pouvoir qui régente l’Algérie. Les scandales qui jalonnent à intervalles réguliers la chronique de ce pays sont les péripéties habituelles d’un système qui se régule sporadiquement par élimination de réseaux ou d’individus devenus gênants, comme l’affaire Khalifa, ou relevant de seigneurs de la guerre ayant disparu de la scène, comme pour l’affaire Zeggar. Qui, sous peine de se couvrir de ridicule, pourrait contester ce qui est, de longue date, une vérité d’évidence ? La corruption est bel et bien l’un des aspects naturels du fonctionnement d’un système depuis longtemps arrivé à maturité et stabilisé tant dans ses structures que dans les modalités de sa reproduction.

    L’Algérie appartient à quelques chefs de l’armée – notamment ceux qui dirigent les services de police politique – et à leurs hommes d’affaires, algériens ou non, chargés de maintenir les filières et d’administrer les fortunes disséminées à travers le monde, sous toutes les formes possibles. Personne, nulle part, ne rend compte à des institutions réelles : celles qui existent sont des paravents sans aucune autre fonction que purement théâtrale. La gestion économique et administrative quotidienne est confiée aux clientèles et aux réseaux qui opèrent sur un mode prébendier ou de quasi-affermage. Où serait donc la corruption dans un pays où l’Etat est privatisé de facto depuis des lustres ?

    La nature de l’organisation de pouvoir qui tient en joue la société algérienne est connue et, depuis le temps, parfaitement identifiée, même par les plus naïfs. D’autant que ses mécanismes apparaissent de manière visible depuis l’augmentation significative des prix des hydrocarbures en 1999. Les généraux décideurs sont au sommet du système de prédation, ils en sont les pilotes, la tumeur mère qui diffuse ses métastases dans le corps social. Comment cette organisation pourrait-elle admettre, après 200 000 morts, une autre logique que la sienne ? Le chef de l’Etat (ou ce qui en tient lieu), les ministres et autres figurants d’une cour des miracles politique participent tous d’une économie politique du détournement à ciel ouvert avec toutes les complicités extérieures qu’ils souhaitent. Il est vrai que les dirigeants des grandes démocraties avancées ne sont pas moins vénaux ou cupides que ceux des démocraties spécifiques du tiers monde. La lutte commune contre le terrorisme et le containment de l’islamisme n’expliquent pas tout. Evoluant dans des cadres de droit, l’enrichissement des élites de pouvoir au Nord ne peut provenir que des prélèvements et des rétrocommissions issus des échanges avec des pays comme le notre. Les paradis fiscaux sont fréquentés également par les « civilisés » et les autres. La prédation algérienne est internationale.

    Même s’il est également vrai que d’autres pays, y compris ceux qui bénéficient d’Etats de droit, connaissent le phénomène à des degrés divers, il en est peu où la corruption massive et généralisée se résume, comme c’est le cas en Algérie, à un transfert massif des richesses nationales vers l’étranger. Ce qui se traduit par l’affaiblissement continu et durable du pays et à l’appauvrissement de ses habitants. La corruption n’est pas une fatalité. Certains pays ont même su recycler de manière productive la corruption de leurs élites ; le Japon ou la Corée hier et la Russie, peut-être, aujourd’hui.

    Cela a été dit, mais répétons-le : le crime et la délinquance forment le socle d’un pouvoir hors du droit, hors-la-loi, composé d’individus malhonnêtes et incompétents, cent fois coupables de haute trahison envers leur peuple. Attendre comme le font certains, parfois de bonne foi, que l’« opposition » dénonce la corruption selon l’agenda de ce pouvoir, du fait d’une agitation médiatique autour d’arrestations de subalternes par la police politique secrète serait faire preuve, au moins, d’une admirable crédulité. Après tant d’années de mensonges et de manipulations, de crimes de masses et de vol généralisé à visages découverts, on pourrait penser que les plus naïfs, ou les plus aveugles, auraient fini par comprendre l’environnement criminel installé en Algérie. Dans ce système, la corruption est la loi.