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metro

  • El métro-messie et la catastrophe-météo

     

     

    Par : Mustapha Hammouche



    Cela fait quelques jours que les personnels et les moyens de la wilaya et certaines communes d’Alger sont sur la brèche pour astiquer, enluminer et enduire les espaces et les façades du périmètre bordé par la Grande-Poste et la Fac centrale.
    On s’affaire avec une frénésie qui rappelle l’entrain de veille de fêtes nationales de la belle époque des “trois révolutions”. Le tiers-mondisme, alors opérant sur les consciences naïves des “masses”, faisait passer les pompes des jubilés pour des bilans de développement. Dans cette pure tradition de badigeonnage de circonstance, tous les tracés de signalisation, murs et devantures d’alentour ont droit à leurs couches d’enduit.
    Pas besoin d’être astrologue pour deviner que demain sera enfin inaugurée une ligne de métro. Il n’est pas encore dit qu’on inaugurera en même temps son service régulier. Pendant que la capitale est tout entière investie dans le blanchissage de cette portion de la ville, de mauvaises nouvelles nous parviennent de l’est du pays. Dans différentes localités de Biskra, Batna et Oum El-Bouaghi et d’ailleurs, ce n’est pas le vernis qui a déteint, mais ce sont les structures qui cèdent dès les premières pluies : inondations, écroulement d’habitations et, parfois, mort d’homme. Pour être équitable, il faut dire qu’Alger a eu, il y a moins d’une semaine, son lot de désagréments pour cause d’intempéries : la toute récente trémie de la place du 1er-Mai a été noyée.
    Il n’y a pas longtemps, El-Bayadh a été endommagée par les eaux, faisant encore plus de victimes. Deux vagues d’orage ; deux catastrophes. Même l’Office national de météorologie prend désormais ses précautions de forme : à la moindre prémonition de précipitation, il émet un bulletin météorologique spécial, faisant du BMS un acte de prévention contre l’argument de la mauvaise prévision.
    Des slogans dominés par le terme de “réalisations” complètent l’œuvre d’embellissement de l’avenue qui accueille la bouche de métro inaugurale. Huit kilomètres en trente ans, soit moins de trois cents mètres par an. Si on devait ne s’en tenir qu’au délai, sans prendre en compte le surcoût, méprisé dans ce contexte dépensier, il n’y a pas de quoi pavoiser.
    Sous un régime plus préoccupé de s’autocélébrer que de s’imposer une efficacité de gestion, le prétexte à se glorifier suffit ; qu’importe si le motif de satisfaction manque. Les accidents pour intempéries se répètent tous les ans et sur le territoire national — de Bab El-Oued à Ghardaïa, d’El-Bayadh à Batna — et constituent les symptômes d’une évidente incurie en matière d’aménagement, de localisation, d’étude, de conception, de réalisation, d’entretien.
    Le combat entre le développement et le sous-développement, c’est aussi le combat entre le vernis et la structure, entre la norme de construction et la dépense improvisée, entre la rigueur stratégique et l’improvisation politicienne.
    Pas plus qu’une hirondelle ne fait le printemps, l’arrivée d’un métro qui a traversé les générations ne fait pas le développement. Au mieux, ce sera l’arbre d’un jour qui cache la gabegie de décennies. L’échec est trop patent dans ces catastrophes de gestion qu’on fait passer pour des catastrophes naturelles !
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • 30 année pour voir ça et100milliars et c'est pas plus ,c'est lamentable et ridicule + la belle mosquée de boutef ,les gens crévent de faim!!!

     

    Métro d’Alger

    28 ans, 9,5 km,100 milliards de DA…

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    Que de polémiques et de suspicions avant ce désespérant jour J : lancement tant attendu du métro d’Alger. Il est enfin sur les rails, avec une inauguration en grande pompe, aujourd’hui même, par le président de la République, lors d’un périple officiel allant d’inauguration en inauguration à travers plusieurs points de la capitale.
     

    Les Algérois ont dû attendre plus de 30 ans et également pardonné (malgré eux) des dizaines de promesses non tenues, justifiées tour à tour par des retards dus aux normes sécuritaires, à la décennie noire, à la chute du prix du baril de pétrole, aux crises politiques… la liste est longue.

    Cependant, les Algérois ont su se détourner de ce projet «désespérant» jusqu’à en rejeter la seule évocation. Il est enfin là, 30 ans et plus de 100 milliards de dinars plus tard, même si ce n’est qu’une réception provisoire !
    Amar Tou, ministre des Transports, avait fixé, en juillet dernier, la date du 31 octobre pour la mise en service de la ligne 1 desservant dix stations entre la Grande-Poste (Alger-Centre) et Haï El Badr (Kouba). Contredisant les déclarations de Pierre Mongin, président de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), exploitant de la première ligne du métro, qui parlait alors d’une réception pour le début de l’année 2012, le ministre des Transports aura tenu sa promesse, pour une fois.


    Une inauguration précipitée ?


    La RATP-El Djazaïr a dû commencer ses «marches à blanc» le 8 septembre dernier pour venir à bout des centaines de tests nécessaires à la mise en exploitation du métro dès novembre. Ce qui n’a pas manqué d’inspirer de nouvelles suspicions sur les mesures de sécurité. Bâclages et normes non respectées sont vite craints et même dénoncés. D’une longueur initiale de 9,5 km, le projet du métro d’Alger devra desservir, sur dix stations, les communes de Bachdjarah, El Magharia, Hussein Dey, Sidi M’hamed et Alger-Centre. Ces derniers mois, la pression est montée d’un cran sur les chantiers.


    La voie, la signalisation, le poste de commande centralisé, l’électrification, la billettique, l’aménagement intérieur des stations, confiés à Siemens France et à Vinci, la réalisation des rames assurée par le constructeur ferroviaire espagnol CAF : les différentes parties travaillant sur le projet ont dû redoubler d’efforts pour respecter le dernier deadline fixé par Amar Tou. Tellement que plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer une précipitation peut-être dangereuse. Une suspicion inspirée et accentuée par les déclarations de l’exploitant français qui avait assuré, en été, que la mise en marche du métro devait attendre le début de l’année 2012 pour une bonne application des normes internationales de sécurité. Aujourd’hui, plusieurs ingénieurs présents sur le chantier rassurent : «Tout se fait dans les règles : le système de pilotage automatique du métro est l’un des plus sécurisés au monde.» Une inauguration précipitée ? La question ne mérite plus d’être posée, surtout si l’on se réfère à la date du premier coup de pioche pour la construction du métro : 1982.


    Un coût dépassant les 100 milliards de dinars


    Le projet datant des années 1970 n’a pris forme de façon effective qu’en 2003, à la faveur du Plan de soutien à la relance économique 2000-2005 et du Plan complémentaire de soutien à la croissance 2005-2009. Mais d’autres blocages sont survenus par la suite. Le dernier en date, un conflit financier entre Vinci-Siemens et l’Entreprise métro d’Alger (EMA), résolu en quelques mois durant l’année 2010. Cinq présidents se sont succédé à la tête de l’Etat et le ministère des Transports a vu passer une dizaine de ministres pour que les 14 rames et les 6 voitures de la première ligne soient en place. Ainsi, le transport de 21 000 personnes par heure est promis. Mais à quel coût ? Sans grande surprise, une question entourée de flou. Le coût total de la réalisation de cette première ligne serait de 77 milliards de dinars, dont 30 milliards pour le génie civil et 47 pour l’équipement.


    Une facture colossale alourdie par des indemnisations à coups de centaines de millions d’euros dues aux retards répétitifs. Le coût dépasserait largement les 100 milliards de dinars, assurent plusieurs sources. Mais au grand bonheur des Algérois, le métro devrait définitivement rouler sept jours sur sept de 5h à 23h, avec un ticket d’accès de 50 DA dans les jours à venir. Plus de 500 agents et 400 policiers assureront la sécurité sur place. Plusieurs extensions sont prévues pour atteindre un réseau de 40 km allant de Dar El Beïda à Draria à l’horizon 2020, assure-t-on. Une date et des promesses à prendre avec des pincettes, évidemment.

    Historique :


    - 1970 : naissance du projet
    - 1982 : lancement officiel des premiers travaux
    - 1985 : fin des études techniques
    - 1994 : réalisation d’un premier tronçon, de la place Emir Abdelkader à la Grande-Poste
    - 1999 : l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) lance un appel d’offres international ; deux groupements sont choisis : le français Systra et l’algéro-allemand Gaama 
    - 2003 : le gouvernement décide de doter le projet de moyens financiers et de nouvelles structures
    - 2006 : la réalisation du «système intégral» (clés en main) est confiée au groupement Siemens, Vinci et CAF
    - 2007 : pose et soudure des voies
    - 2008 : arrivée de la première voiture à Alger
    - 2010 : conflit financier entre Siemens-Vinci et EMA avec un arrêt des travaux durant des mois
    - 2011 : fin des travaux et réception provisoire de la première ligne

    Un ticket à 50 DA et des réserves ! :

    Le lancement du métro d’Alger après plus de 30 ans d’attente doit assurer aux habitants de la capitale un moyen efficace de se déplacer sans se perdre dans les innombrables bouchons qui enlaidissent Alger. Un soulagement tant espéré. Le prix du ticket de métro a été fixé avec une subvention de plus de 50% de l’Etat. Mais la délivrance pourrait vite prendre les couleurs d’une parfaite désillusion concédée aux Algérois avec un billet à 50 DA.


    Le tarif d’un ticket 10 voyages, permettant de voyager 10 fois, est fixé à 400 DA, soit une réduction de 20% par rapport au prix du billet unique. Les clients peuvent également bénéficier d’un tarif promotionnel avec la formule abonnement pour des déplacements réguliers avec une périodicité d’une semaine ou un mois. Le tarif d’un abonnement hebdomadaire pour une personne qui ferait un aller-retour quotidiennement six jours sur sept est fixé à 540 DA, soit une réduction de 10%, certes.

    Mais avec l’érosion continuelle du pouvoir d’achat, les Algérois émettent tout de même des réserves. Le recours au métro ne sera peut-être pas aussi salvateur que présenté depuis trois décennies, à comparer avec le prix des autres moyens de transport. Seul le facteur temps peut jouer en sa faveur. Le métro sera forcément plus rapide, mais les Algérois sont-ils prêts à payer aussi cher ce temps à gagner ?

    Fella Bouredji
  • test adn ou le métro ou la corrup qui va arriver le premier!!!!!!

    Criminalité: La police passe au fichier ADN

    par Yazid Alilat

    La police nationale devrait mettre en place très prochainement un fichier génétique (ADN) national pour identifier les criminels et les neutraliser.

    C'est du moins l'ambition à court terme de la Direction générale de la sûreté nationale, qui sera épaulée dans cette opération par Interpol. Selon le directeur de la police judiciaire de la DGSN, M. Abdelaziz Afani, les services de recherche de la police nationale auront bientôt un fichier automatisé de profils génétiques ADN, qui puisse répondre aux standards recommandés par les experts de l'OIPC-Intrepol.

    Le patron de la police judiciaire algérienne a précisé, lors d'un atelier régional pour les pays de l'Afrique du Nord-Ouest, dédié à l'empreinte génétique ADN, que ce projet de mise en place d'un fichier génétique «répondra à plusieurs objectifs, dont le renforcement des capacités d'expertises, notamment en matière d'établissement des rapprochements entre scènes de crime». «L'identification avec efficience des auteurs de crimes et délits, des victimes de catastrophes majeures et des personnes inconnues ou disparues, ainsi que le renforcement de la coopération internationale, par l'échange d'informations concernant les profils génétiques ADN, par le biais du BCN-Interpol Algérie et la base de données relative aux profils ADN de l'OIPC-Interpol, sont également des objectifs attendus de ce projet», a précisé M. Afani.

    Il a dans ce sens rappelé que le laboratoire spécialisé d'analyse ADN de la DGSN, opérationnel depuis juillet 2004, a expertisé quelque 3.500 affaires représentant 5.000 profils ADN, émanant des différents services de sécurité et de justice. Cela a permis, a-t-il souligné, «d'élucider 80% de cas se rapportant à la criminalité violente et ordinaire, au terrorisme, à l'identification des victimes de catastrophes et la détermination des liens de filiation, dans le cadre pénal et civil».

    Un tel projet de création d'un fichier de profil génétique sera de nature à améliorer sensiblement les méthodes de travail de la police nationale, estime-t-on dans l'entourage de la DGSN. Comparativement à ce qui se fait ailleurs en matière de modernisation des méthodes d'investigation dans le domaine de la criminologie, il est patent que la police nationale a beaucoup de chemin à faire pour se mettre à niveau avec les standards internationaux imposés par l'OIPC-Interpol. C'est dans cette perspective que s'est ouvert, par ailleurs, hier mardi à Alger le premier atelier de travail d'Interpol pour les pays de l'Afrique du Nord-Ouest, avec comme thème l'empreinte génétique ADN.

     M.Afani a affirmé à l'ouverture des travaux que «cet atelier constitue une étape importante dans la mise en oeuvre d'un mode de coopération technique et scientifique, visant à renforcer et redynamiser l'échange entre les pays de cette région sous l'égide d'Interpol». Cet atelier vise également à «recenser les domaines d'intérêt commun et de trouver des solutions aux problèmes rencontrés, selon une stratégie commune et efficace, en terme d'utilisation de l'analyse d'ADN, dans le cadre de l'identification humaine», a-t-il dit devant des experts.

    Face à la criminalité transnationale, «le devoir nous interpelle à oeuvrer ensemble dans le souci de développer la police scientifique et technique notamment, en ce qui concerne la mise en place des technologies modernes telles que le profilage ADN», a-t-il estimé. Selon le directeur de la police judiciaire nationale, «le profilage ADN constitue un outil puissant et un élément pertinent de preuves criminalistiques, et permet d'accroître l'efficacité et l'efficience dans la lutte contre les différentes formes de criminalité».

    Les services de sécurité algériens (DGSN et GN) disposent de deux laboratoires scientifiques travaillant sur des tests ADN. L'un est situé à Châteauneuf (El Biar) pour la police nationale, l'autre à Chéraga (laboratoire national d'études criminologiques) pour la gendarmerie nationale. Les deux structures ont déjà conclu beaucoup d'affaires grâce aux tests ADN, notamment dans l'identification de terroristes, de criminels, supposés ou réels.

    En fait, les tests ADN ont été introduits dans les services de sécurité lorsque le problème des disparus ou des enterrés sous X s'est posé avec acuité. Il reste que les services de sécurité maîtrisent aujourd'hui certaines techniques de recherches à base de tests ADN.