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  • SNPSP:ALGERIA-WATCH

     

    Les praticiens de la Santé renouent avec la protesta

     

    par S. E. K., Le Quotidien d'Oran, 15 avril 2013

     

    Après une «trêve» de 6 mois, le Syndicat national des Praticiens de la Santé publique (SNPSP) a décidé d'un débrayage de 3 jours renouvelable pour les journées du 22, 23 et 24 avril, une action qui sera précédée d'un sit-in le 17 avril.

     

    Hier, le président du SNPSP Lyes Mérabet a expliqué dans une conférence de presse au siège national du syndicat à Alger, les raisons qui ont conduit le conseil national (réuni le 10 avril dernier) à opter pour le débrayage. Les praticiens de la Santé avaient cru, selon le conférencier, au moment de l'installation du nouveau ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari fin 2012 à une prise en charge réelle de leur dossier de revendications, surtout après le feu vert donné à la même période par le Premier ministre Abdelmalek Sellal pour que les questions liées à ce dossier soient définitivement réglées. La dernière grève du SNPSP remonte au 16 décembre 2012, mais elle a été gelée, explique Mérabet, pour «laisser du temps au nouveau ministre et de le laisser travailler dans la sérénité, d'autant qu'il nous a été promis de régler le dossier des praticiens de la Santé publique». Selon le conférencier « plus de 6 mois sont passés et nous nous trouvons à la même case». Et d'ajouter que le dossier de «revendications n'a connu aucune évolution depuis».

     

    Les praticiens de la Santé publique remettent sur la table leurs revendications socioprofessionnelles dès le 17 avril. Ils comptent les remettre à la tutelle lors du sit-in qu'ils organiseront devant le siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) à Alger.

     

    L'application de l'accord négocié en 2011 concernant l'amendement du statut particulier est le point cardinal de la plateforme de revendications auquel viennent se greffer d'autres points comme l'accès au grade principal et au grade de praticien en chef. Lyes Mérabet insistera sur le problème des anciens praticiens de la santé, pharmaciens, ou encore chirurgiens dentistes qui ont obtenu leur diplôme sous l'ancien système de formation avant les réformes introduites il y a quelques années. Ces derniers qui se trouvent classés à la 13 n'ouvrent pas droit à la catégorie 16 comme le sont les praticiens, pharmaciens et chirurgiens dentistes issus de la réforme. Le SNPSP revendique une équivalence des diplômes pour les 2 catégories. Revalorisation des primes du Sud qui, selon le SNPSP, doivent être calculées sur les nouveaux salaires de base et également les primes de contagion et de garde dont la rémunération doit être augmentée.

    Le thème des droits syndicaux a pris une grande part au débat. Mérabet relèvera les nombreuses entorses commises à l'encontre du syndicaliste. Il signalera le cas d'infirmiers (10) et de médecins (3) qui ont été licenciés par l'hôpital de Bordj Bou Arreridj. Le conférencier signale que des «harcèlements et attaques verbales» contre le les militants syndicaux sont signalés dans des établissements de santé (Mila, M'Sila et Batna). Mérabet a estimé que les adhérents restent attachés à leurs revendications. Ils sont 11456 praticiens de la santé et 18 000 pharmaciens et chirurgiens dentistes à être adhérent au SNPSP, a-t-il indiqué.

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  • 30 année pour voir ça et100milliars et c'est pas plus ,c'est lamentable et ridicule + la belle mosquée de boutef ,les gens crévent de faim!!!

     

    Métro d’Alger

    28 ans, 9,5 km,100 milliards de DA…

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    Que de polémiques et de suspicions avant ce désespérant jour J : lancement tant attendu du métro d’Alger. Il est enfin sur les rails, avec une inauguration en grande pompe, aujourd’hui même, par le président de la République, lors d’un périple officiel allant d’inauguration en inauguration à travers plusieurs points de la capitale.
     

    Les Algérois ont dû attendre plus de 30 ans et également pardonné (malgré eux) des dizaines de promesses non tenues, justifiées tour à tour par des retards dus aux normes sécuritaires, à la décennie noire, à la chute du prix du baril de pétrole, aux crises politiques… la liste est longue.

    Cependant, les Algérois ont su se détourner de ce projet «désespérant» jusqu’à en rejeter la seule évocation. Il est enfin là, 30 ans et plus de 100 milliards de dinars plus tard, même si ce n’est qu’une réception provisoire !
    Amar Tou, ministre des Transports, avait fixé, en juillet dernier, la date du 31 octobre pour la mise en service de la ligne 1 desservant dix stations entre la Grande-Poste (Alger-Centre) et Haï El Badr (Kouba). Contredisant les déclarations de Pierre Mongin, président de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), exploitant de la première ligne du métro, qui parlait alors d’une réception pour le début de l’année 2012, le ministre des Transports aura tenu sa promesse, pour une fois.


    Une inauguration précipitée ?


    La RATP-El Djazaïr a dû commencer ses «marches à blanc» le 8 septembre dernier pour venir à bout des centaines de tests nécessaires à la mise en exploitation du métro dès novembre. Ce qui n’a pas manqué d’inspirer de nouvelles suspicions sur les mesures de sécurité. Bâclages et normes non respectées sont vite craints et même dénoncés. D’une longueur initiale de 9,5 km, le projet du métro d’Alger devra desservir, sur dix stations, les communes de Bachdjarah, El Magharia, Hussein Dey, Sidi M’hamed et Alger-Centre. Ces derniers mois, la pression est montée d’un cran sur les chantiers.


    La voie, la signalisation, le poste de commande centralisé, l’électrification, la billettique, l’aménagement intérieur des stations, confiés à Siemens France et à Vinci, la réalisation des rames assurée par le constructeur ferroviaire espagnol CAF : les différentes parties travaillant sur le projet ont dû redoubler d’efforts pour respecter le dernier deadline fixé par Amar Tou. Tellement que plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer une précipitation peut-être dangereuse. Une suspicion inspirée et accentuée par les déclarations de l’exploitant français qui avait assuré, en été, que la mise en marche du métro devait attendre le début de l’année 2012 pour une bonne application des normes internationales de sécurité. Aujourd’hui, plusieurs ingénieurs présents sur le chantier rassurent : «Tout se fait dans les règles : le système de pilotage automatique du métro est l’un des plus sécurisés au monde.» Une inauguration précipitée ? La question ne mérite plus d’être posée, surtout si l’on se réfère à la date du premier coup de pioche pour la construction du métro : 1982.


    Un coût dépassant les 100 milliards de dinars


    Le projet datant des années 1970 n’a pris forme de façon effective qu’en 2003, à la faveur du Plan de soutien à la relance économique 2000-2005 et du Plan complémentaire de soutien à la croissance 2005-2009. Mais d’autres blocages sont survenus par la suite. Le dernier en date, un conflit financier entre Vinci-Siemens et l’Entreprise métro d’Alger (EMA), résolu en quelques mois durant l’année 2010. Cinq présidents se sont succédé à la tête de l’Etat et le ministère des Transports a vu passer une dizaine de ministres pour que les 14 rames et les 6 voitures de la première ligne soient en place. Ainsi, le transport de 21 000 personnes par heure est promis. Mais à quel coût ? Sans grande surprise, une question entourée de flou. Le coût total de la réalisation de cette première ligne serait de 77 milliards de dinars, dont 30 milliards pour le génie civil et 47 pour l’équipement.


    Une facture colossale alourdie par des indemnisations à coups de centaines de millions d’euros dues aux retards répétitifs. Le coût dépasserait largement les 100 milliards de dinars, assurent plusieurs sources. Mais au grand bonheur des Algérois, le métro devrait définitivement rouler sept jours sur sept de 5h à 23h, avec un ticket d’accès de 50 DA dans les jours à venir. Plus de 500 agents et 400 policiers assureront la sécurité sur place. Plusieurs extensions sont prévues pour atteindre un réseau de 40 km allant de Dar El Beïda à Draria à l’horizon 2020, assure-t-on. Une date et des promesses à prendre avec des pincettes, évidemment.

    Historique :


    - 1970 : naissance du projet
    - 1982 : lancement officiel des premiers travaux
    - 1985 : fin des études techniques
    - 1994 : réalisation d’un premier tronçon, de la place Emir Abdelkader à la Grande-Poste
    - 1999 : l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) lance un appel d’offres international ; deux groupements sont choisis : le français Systra et l’algéro-allemand Gaama 
    - 2003 : le gouvernement décide de doter le projet de moyens financiers et de nouvelles structures
    - 2006 : la réalisation du «système intégral» (clés en main) est confiée au groupement Siemens, Vinci et CAF
    - 2007 : pose et soudure des voies
    - 2008 : arrivée de la première voiture à Alger
    - 2010 : conflit financier entre Siemens-Vinci et EMA avec un arrêt des travaux durant des mois
    - 2011 : fin des travaux et réception provisoire de la première ligne

    Un ticket à 50 DA et des réserves ! :

    Le lancement du métro d’Alger après plus de 30 ans d’attente doit assurer aux habitants de la capitale un moyen efficace de se déplacer sans se perdre dans les innombrables bouchons qui enlaidissent Alger. Un soulagement tant espéré. Le prix du ticket de métro a été fixé avec une subvention de plus de 50% de l’Etat. Mais la délivrance pourrait vite prendre les couleurs d’une parfaite désillusion concédée aux Algérois avec un billet à 50 DA.


    Le tarif d’un ticket 10 voyages, permettant de voyager 10 fois, est fixé à 400 DA, soit une réduction de 20% par rapport au prix du billet unique. Les clients peuvent également bénéficier d’un tarif promotionnel avec la formule abonnement pour des déplacements réguliers avec une périodicité d’une semaine ou un mois. Le tarif d’un abonnement hebdomadaire pour une personne qui ferait un aller-retour quotidiennement six jours sur sept est fixé à 540 DA, soit une réduction de 10%, certes.

    Mais avec l’érosion continuelle du pouvoir d’achat, les Algérois émettent tout de même des réserves. Le recours au métro ne sera peut-être pas aussi salvateur que présenté depuis trois décennies, à comparer avec le prix des autres moyens de transport. Seul le facteur temps peut jouer en sa faveur. Le métro sera forcément plus rapide, mais les Algérois sont-ils prêts à payer aussi cher ce temps à gagner ?

    Fella Bouredji