Le général Yala dénonce le refus du ministère de l’Intérieur de lui fournir les formulaires de candidature à la présidentielle
Le représentant du candidat à l’élection présidentielle Mohand Tahar Yala s’est vu « refuser par les services du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales les formulaires en nombre suffisant pour faire signer les nombreux électeurs voulant apporter leur soutien à sa candidature », a dénoncé le général à la retraite dans un communiqué ce mardi 11 février.
La loi électorale exige en effet l’obtention de 60 000 signatures de citoyens inscrits sur les listes électorales pour valider cette candidature.
« Après un premier retrait de 60 000 formulaires, l’Administration, par des manœuvres dilatoires, refuse d’en délivrer un deuxième quota. Alors que d’autres candidats, selon nos informations, n’ont eu aucune difficulté pour obtenir les quotas demandés, dont certains s’élèveraient à plusieurs centaines de milliers », dénonce M. Yala.
« Ces pratiques sont inadmissibles et contredisent de manière frontale la profession de foi du chef du gouvernement, président de la Commission de préparation de l’élection présidentielle, de mettre à la disposition des candidats et des électeurs les moyens matériels et toute la logistique nécessaires pour un scrutin "sans failles" et de "préparer le déroulement du scrutin dans des conditions de transparence et de régularité" ».
Le général Yala exige du Premier ministre, président de la Commission de préparation de l’élection, de mettre fin immédiatement à ces pratiques. « À défaut d’agir dans les plus brefs délais, il prouvera ainsi au peuple algérien, que nous prenons à témoin, la volonté du pouvoir d’organiser une mascarade électorale avec un scrutin préfabriqué faisant concourir des "lièvres" pour maintenir coûte que coûte le pouvoir en place. Il devra alors en tirer et assumer toutes les conséquences en démissionnant immédiatement de ses responsabilités », ajoute M. Yala.
Le général à la retraite affirme qu’il va prendre « toutes les dispositions pour dénoncer cette situation et appeler le peuple algérien à refuser ce diktat ».