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  • ALGERIE:Mais où est donc DOK ?

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    Question. Le taux de réussite au baccalauréat, cette année, n’a été que de 44,72%, en baisse par rapport à l’année dernière où il avait atteint 58,84%. Que s’est-il passé en un an ? Une fuite dans les cerveaux ? Non, selon le nouveau ministre de l’Education, «le taux de l’année dernière était politique». C’est-à-dire que devant les vagues de contestation, on a donné le bac même à ceux qui ne le méritaient pas. Quelle est la valeur d’un bac dans ces conditions ? Il faut demander à Benbouzid qui, après 14 ans à l’Education, est aujourd’hui sénateur. D’ailleurs, l’aveu du nouveau ministre ressemble à celui de ce ministre qui avait affirmé que «cette fois-ci, les élections seront honnêtes». Ce qui voulait dire que celles d’avant ne l’étaient pas. Quelle est la valeur d’une élection  ? Il faut demander à DOK, le ministre de l’Intérieur, qui, lui, était sénateur avant d’être ministre.

    On a oublié la question, mais où est donc DOK ? Selon les uns, il est toujours ministre de l’Intérieur ; selon les autres, il est en vacances en Tunisie. Selon d’autres encore, il serait malade mais pas en France, sinon on l’aurait vu à la télévision en train de manger des gâteaux. Enfin, selon L’Expression, le quotidien qui sait tout, la somptueuse villa de DOK à Oran, près du Sheraton, aurait été cambriolée, ce qui expliquerait l’absence du ministre, occupé à tenter de récupérer son écran 3D volé.

    Mais si c’est vrai, le problème est sérieux : comment peut-on cambrioler la villa du chef de la police ? Il n’y a plus de valeurs, c’est comme le bac ou les élections. C’était quoi la question déjà ? Oui, est-ce que les gâteaux que Sellal a servis devant la télévision sont des gâteaux algériens ? Ont-ils été importés d’Alger et est-ce Gaïd Salah qui les a amenés avec lui ? Non, ce n’était pas la question. Où est donc DOK ? Il prépare les prochaines élections. Les résultats ? Comme le bac, tout dépend du sujet.

     

    Chawki Amari
  • snpsp:Santé , enfin le dialogue


    Début de dénouement dans le bras de fer qui oppose l’Intersyndicale des professionnels de la santé au ministère de tutelle. Après cinq semaines de grève et de sit-in, le SNPSP, le SNPSSP et le Snapsy ont été reçus par le chef de cabinet de Ziari. Les syndicats autonomes prennent acte en attendant la tenue de réunions de travail dès la semaine prochaine.

    Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La pression a fini par payer. Après cinq semaines de blocage dans le secteur de la santé, la tension est retombée d’un cran hier. Au moment où les adhérents du SNPSP, du SNPSSP et du Snapsy étaient rassemblés face au ministère de la Santé pour exiger l’ouverture du dialogue, les trois responsables syndicaux ont été invités à rencontrer le chef de cabinet.Une invitation qui marque un tournant dans ce conflit qui s’enlisait chaque jour un peu plus. Le Dr Merabet, le Dr Youssfi et Khaled Keddad ont été reçus tour à tour par le chef de cabinet. Une prise de contact considérée comme une première victoire par les syndicalistes qui réclamaient depuis le début du mouvement de protestation l’ouverture de canaux de dialogue de manière officielle à tel point qu’elle était devenue une revendication à part entière. C’est désormais chose faite après des semaines de communiqués incendiaires. «Un premier pas», commentait hier le Dr Merabet, président du SNPSP qui expliquait au sortir de cette rencontre que la prise de contact va certainement permettre de mettre fin à la situation de blocage. Le SNPSP prend acte de l’engagement du ministère à organiser dans les jours à venir des réunions de travail avec les syndicats pour ouvrir le dialogue autour des revendications spécifiques des trois syndicats. Même état d’esprit chez le Dr Youssfi, président du SNPSSP, qui a tenu à rappeler que le premier objectif du sit-in d’hier était d’ouvrir le dialogue. Un objectif pleinement atteint avec la reprise du dialogue. Il faudra, dit-il, attendre les réunions de travail pour voir sur quoi ces dernières vont déboucher. Au cours de la prise de contact, le président du SNPSSP a rappelé que la situation de blocage n’était certainement pas du fait des syndicats mais de certaines parties à l’intérieur même du ministère qui ont poussé au pourrissement. Il a demandé à cette occasion au chef de cabinet à ce que les sanctions qui ont été infligées aux grévistes (suspensions, mises en demeure, mutation arbitraire) soient levées. Des engagements ont été pris en faveur de la levée des sanctions. Après cette rencontre, les trois syndicats doivent tenir, au plus tard dimanche, leurs conseils nationaux respectifs. L’occasion d’évaluer le mouvement de contestation et de discuter de son avenir mais aussi d’informer les adhérents du contenu de la rencontre avec le chef de cabinet du ministère.
    N. I.

     

  • SNPSP:ALGERIA-WATCH

     

    Les praticiens de la Santé renouent avec la protesta

     

    par S. E. K., Le Quotidien d'Oran, 15 avril 2013

     

    Après une «trêve» de 6 mois, le Syndicat national des Praticiens de la Santé publique (SNPSP) a décidé d'un débrayage de 3 jours renouvelable pour les journées du 22, 23 et 24 avril, une action qui sera précédée d'un sit-in le 17 avril.

     

    Hier, le président du SNPSP Lyes Mérabet a expliqué dans une conférence de presse au siège national du syndicat à Alger, les raisons qui ont conduit le conseil national (réuni le 10 avril dernier) à opter pour le débrayage. Les praticiens de la Santé avaient cru, selon le conférencier, au moment de l'installation du nouveau ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari fin 2012 à une prise en charge réelle de leur dossier de revendications, surtout après le feu vert donné à la même période par le Premier ministre Abdelmalek Sellal pour que les questions liées à ce dossier soient définitivement réglées. La dernière grève du SNPSP remonte au 16 décembre 2012, mais elle a été gelée, explique Mérabet, pour «laisser du temps au nouveau ministre et de le laisser travailler dans la sérénité, d'autant qu'il nous a été promis de régler le dossier des praticiens de la Santé publique». Selon le conférencier « plus de 6 mois sont passés et nous nous trouvons à la même case». Et d'ajouter que le dossier de «revendications n'a connu aucune évolution depuis».

     

    Les praticiens de la Santé publique remettent sur la table leurs revendications socioprofessionnelles dès le 17 avril. Ils comptent les remettre à la tutelle lors du sit-in qu'ils organiseront devant le siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) à Alger.

     

    L'application de l'accord négocié en 2011 concernant l'amendement du statut particulier est le point cardinal de la plateforme de revendications auquel viennent se greffer d'autres points comme l'accès au grade principal et au grade de praticien en chef. Lyes Mérabet insistera sur le problème des anciens praticiens de la santé, pharmaciens, ou encore chirurgiens dentistes qui ont obtenu leur diplôme sous l'ancien système de formation avant les réformes introduites il y a quelques années. Ces derniers qui se trouvent classés à la 13 n'ouvrent pas droit à la catégorie 16 comme le sont les praticiens, pharmaciens et chirurgiens dentistes issus de la réforme. Le SNPSP revendique une équivalence des diplômes pour les 2 catégories. Revalorisation des primes du Sud qui, selon le SNPSP, doivent être calculées sur les nouveaux salaires de base et également les primes de contagion et de garde dont la rémunération doit être augmentée.

    Le thème des droits syndicaux a pris une grande part au débat. Mérabet relèvera les nombreuses entorses commises à l'encontre du syndicaliste. Il signalera le cas d'infirmiers (10) et de médecins (3) qui ont été licenciés par l'hôpital de Bordj Bou Arreridj. Le conférencier signale que des «harcèlements et attaques verbales» contre le les militants syndicaux sont signalés dans des établissements de santé (Mila, M'Sila et Batna). Mérabet a estimé que les adhérents restent attachés à leurs revendications. Ils sont 11456 praticiens de la santé et 18 000 pharmaciens et chirurgiens dentistes à être adhérent au SNPSP, a-t-il indiqué.

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  • le non lieu de khalifa

    Le procès khalifa acte ii fixé au 2 avril

    Le président du tribunal criminel rejugera l’affaire

    Par : Nissa HAMMADI

    Mourad Medelci, Abou-Djerra Soltani, Karim Djoudi, Mohamed Terbeche, Abdelmadjid Sidi-Saïd et Mohamed Laksaci ne passeront à la barre que pour répondre à des questions supplémentaires et apporter quelques précisions que le juge estimera utiles.

    C’est l’actuel président du tribunal criminel et vice-président de la cour de Blida, Antar   Menouar, qui va diriger le procès en cassation de Khalifa Bank annoncé pour le 2 avril prochain. Le magistrat Antar  Menouar a plus de 25 ans d’expérience.
    Il a occupé auparavant le poste de président de la chambre pénale au niveau de la  même cour et a été, notamment, nommé procureur à Chlef et plusieurs fois juge d’instruction.
    Le procès de Khalifa Bank aura donc lieu  devant le tribunal criminel de Blida autrement composé, après l’acceptation par la Cour suprême, le 12 janvier 2012, des pourvois en cassation introduits, à la fois, par le ministère public et la défense.
    Au total, 78 pourvois en cassation ont été  validés par cette instance, alors que 17 autres accusés se sont désistés de ce droit.
    Il faut savoir que la Cour suprême se  prononce sur la forme et non pas sur le fond de l’affaire. Si le droit n’a pas été appliqué, si la procédure n’a pas été respectée et si elle estime que les questions ont été mal posées aux personnes impliquées, elle tranche en faveur de l’acceptation des pourvois en cassation. Ainsi, les hauts responsables cités dans cette affaire en tant que témoins durant le procès en première instance, tenu en 2007, garderont cette qualité. C’est ainsi que Mourad Medelci, Abou-Djerra Soltani, Karim Djoudi, Mohamed Terbeche, Abdelmadjid Sidi-Saïd et Mohamed Laksaci ne passeront à la barre que pour répondre à des  questions supplémentaires et apporter quelques précisions que le juge estimera utiles. A contrario, cette affaire va être rejugée en fonction de toutes les attributions que détient le tribunal criminel qui se conformera à l’arrêt de renvoi de la chambre d’accusation, nous explique un avocat. “Cela sera un nouveau procès qui peut alléger des peines et aller jusqu'à l’acquittement dans certains cas, comme il peut  alourdir les peines”, ajoute notre source. Les convocations ont été déjà  envoyées à toutes les personnes impliquées dans cette affaire. Mais, hier, la date de ce procès n’était pas encore affichée au niveau de la cour de Blida.
    En mars 2007, 94 personnes étaient présentes dans le box des accusés. Une dizaine d’autres était en fuite, dont Abdelmoumen Khelifa. Ils ont été jugés  pour constitution d’association de malfaiteurs, vol qualifié, escroquerie, abus de confiance et falsification de documents officiels. La Banque d’Algérie avait, en effet, constaté, en 2003, un trou de 3,2  milliards de dinars dans la caisse principale de la banque Khalifa. Des peines allant jusqu'à la perpétuité ont été prononcées à l'encontre des principaux mis en cause.
    Le procès en appel de l’affaire Khalifa Bank se déroulera dans un contexte tout autre, caractérisé par une succession d’affaires de corruption dans lesquelles des responsables réputés proches du président de la République sont cités.
    Les dernières révélations sur la gestion de Sonatrach ont fait réagir le président  Bouteflika qui, dans une déclaration à l’occasion du double anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens et la nationalisation des hydrocarbures, a soutenu qu’il ne pouvait “passer sous silence ces scandales révélés récemment par la presse touchant la gestion de Sonatrach” et qui soulèvent sa “révolte” et sa “réprobation”, ajoutant qu’il avait “confiance en la justice pour tirer au  clair l’écheveau de ces informations, situer les responsabilités et appliquer avec rigueur et fermeté les sanctions prévues  par notre législation”. L’enquête ouverte par le parquet de Milan a concerné le dossier Saipem.
    Les investigations de la justice italienne sont parvenues à établir des liens avérés avec des personnalités algériennes en poste au moment des faits et  soupçonnées d’avoir reçu des pots-de-vin. C’est la première fois que le chef de l’État se prononce sur une affaire précise, sortant ainsi du cadre du discours général et habituel sur la corruption.
    “Il faut situer les responsabilités avec rigueur et fermeté”, dit-il à l’adresse des juges algériens. De telles déclarations auront-elles un écho positif sur le terrain, sachant que le Syndicat des magistrats lui-même a reconnu, il y a quelques jours, que la justice était dépourvue de toute autonomie et dépendait du pouvoir exécutif ? Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), dans le rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme, a estimé lui aussi que l’indépendance de la justice en Algérie est tout simplement “absente”.
    On ne peut, à partir de la que s’interroger sur les véritables intentions du Président. Ira-il jusqu’au bout de ses promesses ou ses propos étaient seulement destinés à sauver la face, après le traitement rigoureux réservé par la justice italienne à cette affaire ? La tournure que prendra le procès Khalifa Bank acte II, celui de Sonatrach et l’autouroute Est-Ouest nous donnera certainement des indices précieux sur les desseins du président de la République.

  • Une clinique sans ambulance


    La clinique publique Abderrahmani, spécialisée dans la chirurgie cardiaque, est sans ambulance.
    Après une immobilisation qui a duré plusieurs jours suite à des travaux de tôlerie, cette ambulance est revenue «au garage» après un accident. On dit que cette ambulance a quitté l’établissement hospitalier sans l’autorisation du directeur de la garde de nuit.

  • tabj'nanou ne veut pas démissionner

    Contribution : 1962-2012 : OÙ EN SOMMES-NOUS CINQUANTE ANS APRÈS ?
    3 - L’origine de tous nos problèmes


    Par Nour-Eddine Boukrouh
    noureddineboukrouh@yahoo.fr

    La Révolution du 1er Novembre 1954 mise à part, les Algériens n’ont pas une mémoire claire et vivante des grandes choses qu’ils auraient entreprises dans le passé. Leur histoire est un feuilleton de soulèvements mais pas une recension de leurs réalisations.
    La liste de nos hommes d’Etat et d’esprit, toutes époques confondues, ne remplirait pas une ou deux pages du dictionnaire Larousse. 99% de nos rues portent des noms de martyrs et chaque commune possède son cimetière de chouhada, mais nous n’aurions pas de quoi remplir un modeste panthéon où reposeraient nos penseurs, nos grands hommes et nos génies scientifiques. C’est au carré des martyrs d’Al- Alia qu’on enterre ceux à qui on veut rendre un hommage exceptionnel, et c’est le plus grand honneur auquel eux-mêmes pouvaient aspirer. On peut d’ailleurs poser la question aux «historiques » et à nos présidents encore en vie. Notre histoire est par ailleurs ponctuée de trop de blancs, de trop de vides, de trop de silences : ils correspondent aux périodes de non-être historique. Nous ne portons pas le sentiment de continuer l’œuvre de quelqu’un d’antérieur à nous ou le souvenir de quelque chose qui évoquerait un courant existentiel ininterrompu ayant sa source au fond des âges. C’est pourquoi tout trahit en nous l’être sans curriculum vitae, le citoyen improvisé, le bounadem imprévisible. Notre antériorité est si courte que nous avons l’air d’être sortis frais émoulus des mains d’une nature retardataire. On dirait que notre inconscient collectif n’a pas stocké assez d’images primordiales, d’archétypes, de mémoire collective pour nous doter de réflexes semblables et permettre à chacun de nous d’y puiser les attitudes, les réactions et les gestes qui le rapprocheraient des autres et le rendraient compatible avec eux. Comment cela aurait-il été possible alors que nous ne nous sommes réunis que fortuitement autour de nos intérêts communs, d’un projet de vie collectif ou d’un dessein général ? L’Algérie a très tôt attisé les convoitises étrangères en raison de son emplacement géographique et de ses richesses, et c’est ainsi qu’elle connut de nombreuses invasions dont la plupart se transformèrent en occupation durable, donc en apports humains, culturels et linguistiques dont les uns furent assimilés et les autres rejetés. N’ayant pas eu le loisir d’être constamment utilisée, et surtout écrite, la langue amazighe se réduisit à des parlers que sauva leur usage régulier par des communautés comme les Touareg, les Mozabites, les Kabyles et les Chaouis. Les Etats érigés par les Romains, les Ottomans ou les Français sur nos terres n’ont ni impliqué ni concerné l’Algérien tout au long des mille ans qu’ils ont duré. Ségrégationnistes, oppressifs, inégalitaires et tournés vers les seuls intérêts de l’occupant, ils l’ont au contraire systématiquement spolié, humilié et dressé contre ses propres frères. L’organisation administrative qu’ils mettaient en place avait principalement pour but le contrôle des voies de communication et la levée de l’impôt avec le concours de chefs de tribus, de caïds, aghas et autres bachaghas que les divers envahisseurs trouvaient à leur service en contrepartie de quelques privilèges dérisoires et signes honorifiques. Autrement, ces institutions n’étaient que des plaquages superficiels sur une psychologie résolument réfractaire à l’étranger et consciente que celui-ci ne cherchait pas le bien des populations locales, mais seulement leur dépouillement et leur asservissement. A l’exception de petites minorités qui ont aspiré quelques fois à l’intégration, le gros des Algériens est resté éloigné des mœurs et des normes administratives imposées, et la haine de l’occupant s’étendait tant et si bien à ses formes d’organisation que lorsque celui-ci disparaissait l’idée négative que s’était fait l’Algérien de la notion d’Etat subsistait en son for intérieur, se muant à la longue en hostilité instinctive et en désaffection chronique à son égard. Privés du droit de cité sous les uns comme sous les autres, relégués au rang d’étrangers dans leur propre patrie, les Algériens croupissaient entre deux occupations dans la misère et l’ignorance en attendant le moment de se soulever derechef pour laver leur honneur et donner libre cours à leur dépit. Les épopées se suivaient ainsi et se terminaient sur les mêmes débâcles. Les mêmes causes engendrant les mêmes effets, et les mêmes idées menant fatalement aux mêmes situations, l’histoire des Algériens allait continuer à dériver et à tanguer entre les récifs au gré des vents et des tempêtes. Nous allions traverser deux longs millénaires sans laisser de traces d’un Etat central fait par et pour nous, sans marquer la nature par des réalisations d’envergure, sans inventer une technique ou faire une découverte scientifique, sans que nos mains ni notre cerveau n’impriment au temps et à l’espace des empreintes indélébiles. Les grands bouleversements, les découvertes capitales, les mutations essentielles apparaissaient ailleurs et nous éclaboussaient par hasard. Ils nous atteignaient par ricochet. Nous ne faisions pas l’histoire, elle nous portait et nous entraînait à vau-l’eau ; nous ne faisions pas des choses, il nous arrivait des choses. Tenus loin des courants de pensée et des débats qui ont provoqué les grandes avancées intellectuelles, scientifiques et technologiques, maintenus à l’écart des crues de l’esprit et des orages de la réflexion politique qui ont doté les autres peuples de lois et d’institutions pérennes, nous sommes demeurés des tribus, des arouch et des zaouïas faits de valeureuses individualités capables de courage et de sacrifice, mais incapables de syntonie. La liberté et l’esprit d’indépendance pour nos ancêtres tétanisés ce fut pendant tout ce temps le repli sous la tente, l’exil en haut des montagnes ou l’errance dans le désert, lieux inexpugnables et peu convoités, préférables en tout cas à la sédentarisation asservissante, aux plaines vulnérables et aux villes édifiées pour l’usage de l’occupant. L’attachement à la liberté porté par chaque Algérien depuis les temps immémoriaux n’a paradoxalement pas débouché sur une résolution collective à demeurer libres, et c’est pourquoi notre pays a passé le plus clair de son temps sous domination étrangère. Faute de pouvoir s’illustrer avantageusement, ce noble sentiment devait fatalement dégénérer en refus viscéral de la norme, de la loi et de l’ordre, quel qu’en fût l’initiateur. A force de s’exercer hors de tout cadre social et d’être ramené à des considérations purement subjectives, le sens de la dignité est devenu un enfermement sur soi, une fierté mêlant vertus et défauts, une opposition à toute considération publique ou civique. Il devint du négativisme alimenté par une culture de la ruse et de l’esquive résumée dans des expressions populaires insensées mais encore en vigueur de nos jours, sources toujours vivifiantes et tonifiantes de l’erreur de jugement et de l’aberration dans tous les domaines de la vie. La femme algérienne sera particulièrement victime de cette valeur subvertie en orgueil désuet, en machisme, en despotisme patriarcal, en infatuation de soi, en taghennante vaille que vaille. A bien y regarder, ce khéchinisme à fleur de peau qui fait se cabrer l’Algérien à la moindre remarque, au moindre reproche, n’est que l’envers d’un authentique sens de la dignité qui n’a pas trouvé les voies de son expression positive. Il cristallise plusieurs sentiments vitalistes caractéristiques de la psychologie algérienne qu’aucun malheur, aucune défaite, aucun aléa n’a pu détruire ou soumettre. L’extrême sensibilité de l’Algérien aux injustices et aux inégalités est une donnée constante de son tempérament et explique qu’il ait été de toutes les révoltes sociales et qu’il n’ait pas hésité à s’engager dans des schismes à vocation égalitaire comme le kharédjisme et le chiisme fatimide. Chaque fois que l’injustice l’a interpellé, à chaque manifestation de la hogra, il a répondu «présent» ! Si l’islam a conquis l’âme berbère à la différence des paganismes carthaginois et romain, du judaïsme et du christianisme, c’était précisément en raison de son adéquation avec les inclinations de nos ancêtres pour la liberté, la justice et les vertus morales. Aucune force n’a obligé les Algériens à croire en Allah, comme aucune n’a pu les contraindre à y renoncer. Voilà, grosso modo, dans quel état moral et social l’Algérien est parvenu au XXe siècle, et voilà sur quel canevas mental est venu se greffer l’Etat algérien issu de la plus grande entreprise jamais réalisée par les Algériens eux-mêmes et à eux seuls depuis l’aube des temps, la Révolution du 1er Novembre 1954. En venant à l’indépendance, en venant au monde en tant que nation et Etat souverain, nous n’avions que nos vertus morales ancestrales et nos réflexes asociaux hérités d’une longue habitude de vivre épars, indépendants les uns des autres, évoluant côte à côte et non les uns avec les autres. Les vertus morales, la solidarité traditionnelle, le volontariat, le militantisme, ne fondent pas les sociétés mais seulement les peuples. Ce sont des bouts de vérité, des morceaux d’institutions, des moments d’efficacité à la fortune du pot, de l’empirisme, mais pas des systèmes de vie résistants et durables. L’ampleur de la crise qui nous a frappés au cours des dernières décennies et les horreurs qu’elle a mises au jour ont dessillé les yeux des Algériens et leur ont fait obscurément prendre conscience que leurs problèmes n’étaient pas de nature économique et politique, comme ils l’ont d’abord supposé, et que la faillite enregistrée dans ces domaines eux-mêmes n’était qu’un nouvel écho, un autre avatar, la lointaine conséquence d’échecs plus anciens : ceux d’une communauté en perpétuelle gestation, ne se relevant que pour tomber de nouveau, et qui n’échappe à un naufrage que pour se mettre à préparer les conditions du prochain. La conscience populaire garde les stigmates de la confusion des premières années de l’Indépendance, et a encore en mémoire les luttes fratricides pour le pouvoir, la course aux biens vacants et le régionalisme. Quant à la « tragédie nationale» qui a commencé en 1992, elle n’est pas un souvenir lointain, un chapitre de notre histoire ou un fait pour illustrer une théorie, elle fauche chaque jour encore de nouvelles vies algériennes. Les problèmes algériens sont anciens, seule leur découverte peut être qualifiée de nouvelle. Au plan politique, les fléaux qui ont attaqué l’Etat algérien à la base et gangréné la fonction publique (clanisme, régionalisme, népotisme, clientélisme) ne sont que des survivances de nos anciens modes de cooptation et de regroupement. Ces germes nocifs ont résisté au temps, et ce ne sont certainement pas quelques décennies d’indépendance qui pouvaient les dissoudre. Aux plans idéologique et culturel, les dissemblances, les dissonances et les incompatibilités qui nous opposent aujourd’hui et nous divisent en visions du monde antagoniques et en «projets de société» inconciliables ne peuvent pas non plus s’être formées en quelques décennies. Leurs causes remontent à notre passé et leurs racines plongent dans les tréfonds de notre inconscient. Elles sont le résultat à long terme, la conséquence différée des anciennes intrusions étrangères dans notre pays, lesquelles, en devenant des colonisations durables, ne se sont pas limitées à l’accaparement de nos terres et de nos richesses, mais ont affecté nos idées, nos mentalités et nos comportements. Lorsqu’on a été longuement exposé à des sujétions physiques et morales de différentes provenances, il est naturel qu’on en garde des séquelles, qu’on perde les bases de sa personnalité, l’usage de sa langue et même sa mémoire. On devient des êtres hybrides, des composés d’influences diverses, des mélanges d’idées et d’idéaux contradictoires, étrangers les uns aux autres. C’est donc un phénomène de déculturation qui est à l’origine de nos déchirements et de nos valses-hésitations entre l’héritage amazigh, l’héritage arabo-musulman et l’héritage occidental. C’est à lui que nous devons principalement nos divergences politiques, et c’est ce qui explique que certains militent pour l’Etat islamique, d’autres pour l’autonomie de la Kabylie, et un plus grand nombre pour un Etat démocratique moderne. C’est à la prégnance de ces influences inégalement réparties sur les uns et les autres que nous devons les différences qui se manifestent à travers nos parlers, nos costumes et nos modes de pensée, et qui expliquent que nous ne soyons ni des Orientaux à part entière ni des Occidentaux accomplis, mais un conglomérat pathologique des deux. Le système d’enseignement mis en place à l’Indépendance n’a pas éteint cette dualité, ni remédié à cette schizophrénie, mais les a consacrées en approfondissant le clivage entre l’enseignement «religieux» et l’enseignement «profane», en envoyant en formation les uns en Orient et les autres en Occident et en mélangeant souci d’authenticité et souci d’efficacité, aboutissant en finalement à un enseignement produisant des arabisants, des francisants, des islamistes et des laïcs, mais pas des citoyens portant les mêmes référents, les mêmes valeurs et les mêmes conceptions de la société et du monde. Normalement, la première mesure conservatoire à prendre dans un tel cas est de ne pas accentuer les divisions et les clivages, de ne se préoccuper de ses différences que lorsqu’on a définitivement assuré le domaine de ses convergences et de ses ressemblances, mais nos instincts ataviques de division ont trouvé dans ces clivages l’occasion de se réactiver. A trop changer de modèle, on finit par ne plus savoir qui l’on est. Aussi le débat d’idées qui s’est ouvert à la faveur de l’adoption de la Constitution du 23 février 1989 ne pouvait-il que dégénérer en affrontements et en malentendus, d’autant qu’il n’avait été préparé ni intellectuellement ni politiquement. Le pouvoir malmené en Octobre 1988 y avait vu l’occasion de se maintenir et le moyen de se faufiler dans l’avenir sous un nouveau déguisement, mais il comptait sans l’extraordinaire force de rejet qu’il avait suscitée chez les uns et les autres, si bien que le «piège démocratique » se referma sur tout le monde. Les premiers partis politiques qui eurent à se constituer le firent en accaparant chacun un morceau de l’Algérie, l’un de l’une de ses langues, l’autre de sa religion, un troisième de la symbolique de Novembre et d’autres de ses travailleurs. Faute de posséder une vision unitaire d’avenir, ils se sont jetés sur le passé et le patrimoine commun pour le déchiqueter et frapper leurs rivaux avec l’organe arraché et le morceau de vérité subtilisé. Cela donna un leader rêvant de devenir un Aguellid, un autre al-Hadjadj, et un troisième Ataturk. Le premier a en mémoire le royaume numide, le second le califat et le troisième l’Etat laïc turc ou français. Ces symboles ont tous eu leur moment de mode dans notre passé, et chacun d’eux a laissé des traces dans l’imaginaire collectif. L’Algérie se trouva alors prise dans un ouragan qui la fit vaciller sur ses fondements. Les institutions artificielles s’effondrèrent d’un coup et le pays ne put compter au plus fort de la tempête que sur les corps constitués fondés sur l’ordre, la discipline et la hiérarchie pour le maintenir debout. La fitna se propagea et les démons du séparatisme affleurèrent. Dans la cohue, des voix s’élevèrent pour en appeler à l’intervention étrangère aux fins d’arbitrer les conflits surgis une fois de plus entre les descendants de Massinissa. De nouveau, les Algériens se retrouvaient en pleine effervescence anarchique, tentés par le retour au «chaos primordial» et au magma des origines. Les liens tissés par la lutte de libération nationale s’étaient effilochés à force d’irrégularités, de démagogie et de déception. Le processus associatif déclenché au lendemain de l’Indépendance s’enraya parce que mené sans prise en considération de la nature psychique et «chimique» des Algériens. La leçon de tout cela, c’est que tant les dirigeants que les dirigés avaient cru pouvoir déroger aux règles de la croissance naturelle des sociétés et leur substituer des méthodes «révolutionnaires» de resquillage. Non seulement ils n’y sont pas parvenus, mais ils ont aggravé leurs problèmes dans la mesure où, aux défauts déjà répertoriés, se sont ajoutées les déformations inculquées par le socialisme populiste. Si les colonialismes romain, turc et français s’étaient évertués à opprimer les Algériens, à les empêcher d’entreprendre, de posséder, de s’exprimer et de s’épanouir, force est de reconnaître que le populisme leur a réservé à peu près le même sort. Ils se sont finalement rejoints dans le résultat : obliger les Algériens à fonctionner clandestinement, à contourner les règles et les obstacles bureaucratiques, à se débrouiller, à recourir à la ruse et à l’astuce pour vivre, toutes habitudes malsaines et aléatoires qui n’annoncent pas la formation d’une société mais son déclin, sa déchéance dans l’encanaillement et la décadence. Nous sommes l’unique peuple dont on entend les membres se définir avec malice comme des «hchicha talba ma’icha», comme s’ils enviaient le sort de la plante et aspiraient à devenir des êtres chlorophylliens, oubliant que même les végétaux remplissent leur devoir dans la Création en transformant industriellement l’énergie qu’ils reçoivent en oxygène, et tiennent une place essentielle dans la chaîne alimentaire sans laquelle il n’y aurait plus de vie sur la Terre. C’est peut-être notre façon de clamer notre besoin d’être pris en charge, de nous en remettre à la nature, à Dieu ou à l’Etat pour nous nourrir. Si le combat pour l’Indépendance, au lieu d’être une guerre, une destruction par tous les moyens des forces et du moral de l’ennemi, avait été une construction comme les pyramides de l’ancienne Egypte, la muraille de Chine ou la fertilisation d’espaces désertiques comme la Californie, c’est-à-dire d’imposantes réalisations collectives requérant la mise en commun des idées, des volontés, des bras et des moyens techniques d’une société, il n’est pas certain que nous les aurions menées avec succès. La preuve ? Nous n’avons rien fait de tel en deux mille ans. Il n’y aucune trace sur l’ensemble de notre territoire d’un seul ouvrage durable construit par nous. On sait où se trouvent les ports phéniciens, les ruines romaines, les forts, les palais et les mosquées turcs, sans parler de ce qu’a laissé la France. Les ouvrages réalisés depuis l’Indépendance comme Maqam ech-chahid, l’autoroute ou la future grande mosquée d’Alger sont l’œuvre d’étrangers et ont été financés avec l’argent de la nature, du pétrole. Ce sont nos représentations mentales, nos conceptions et nos jugements sur nous-mêmes et sur les choses depuis la nuit des temps qui sont à l’origine de tous nos problèmes. C’est sur nos idées de toujours qu’il faut se pencher pour résoudre l’énigme de notre non-croissance sociale, de l’atrophie de notre instinct grégaire, de notre non-développement, car ce sont elles qui ont déterminé nos attitudes et nos actes à toutes les étapes de notre histoire. C’est à elles que nous devons nos tendances naturelles, nos réflexes et nos modes de réaction ; autrement dit, le dispositif mental qui guide nos actions dans toutes les situations d’une génération à une autre, et les oriente dans telle direction plutôt que dans telle autre, vers le désordre plutôt que vers l’ordre, vers la division plutôt que vers le regroupement, vers la guerre civile plutôt que vers l’union sacrée. Quand le «dedans» n’est pas homogène, le «dehors» ne peut qu’être incohérent.
    N. B.

    source;le soir dz

  • les fausses declarations d'ould abbes

     

     

    Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP ) a fait état d’un manque flagrant de médicaments essentiels dans les structures de santé publique. Son président, Lyes Merabet, accuse le ministre de la Santé d’être à l’origine de cette situation. Dans cet entretien, il revient sur la pénurie de médicaments et affirme que les patients sont parfois obligés d’acheter à l’extérieur des produits pour se faire opérer à l’hôpital…


    Le DG de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) affirme qu’il n’y a pas de pénurie de médicaments, contrairement aux conclusions de l’enquête réalisée par le SNPSP. Quelle est votre réponse ?

    Je rappelle que l’enquête du Syndicat national des praticiens de la santé publique a été effectuée au sein des établissements de santé publique et non au sein des entrepôts de la PCH pour constater s’il y a rupture ou pas de médicaments. Nous avons fait un travail d’investigation appuyé sur des bons de commande envoyés à la PCH et dont nous détenons des copies. Des bons qui n’ont pas été honorés. Concernant les conclusions de cette enquête, je voudrais aussi signaler que nous nous sommes focalisés sur l’essentiel. Nous n’avons cité que les produits qui revenaient de manière récurrente dans les rapports transférés par les bureaux de wilaya du SNPSP.

    On s’est abstenu d’évoquer, dans le rapport final, d’autres médicaments qui connaissent aussi une crise. Des produits prescrits aux patients ou aux parents de patients pour qu’ils puissent les acheter dehors ou à l’étranger afin de pouvoir se faire opérer, par exemple, dans les établissements publics de santé. Je pense que M. le DG de la PCH, avec tout le respect qu’on lui doit, n’a pas à parler des structures de la santé parce qu’il ne les gère pas directement. Avec cette enquête, nous avons voulu contribuer à apporter un éclairage et pour que les choses se fassent de manière plus logique, plus efficiente et plus correcte.

    Notre objectif est d’interpeller les plus hautes autorités du pays, dont le président de la République sur les problèmes du secteur de la santé. Nous avons été contraints de faire ce travail. Je rappelle que tous ces problèmes ont été posés au ministre de la Santé par le SNPSP. Il y a des PV. Rien n’a été fait. La situation ne s’est pas améliorée. Bien au contraire.

    Le DG de la PCH dit justement que la mission de son organisme s’arrête à la livraison du produit tout en faisant remarquer que les hôpitaux et les pharmacies doivent veiller à la traçabilité des produits…

    Je pense qu’il est nécessaire de souligner qu’en matière de responsabilité, on est toujours sous la tutelle du ministère de la Santé avec ses directions centrales, ses sous‑directions et ses directions de wilaya. Les praticiens et les professionnels de la santé n’ont pas à assumer cette responsabilité. Ils n’ont pas à l’endosser à la place des autres responsables. Ce ne sont pas eux qui emportent le médicament. Ils ne sont pas dans la gestion des entrepôts, des stocks des médicaments ou dans la distribution. Les praticiens sont au bout de la chaîne. Ils sont au niveau de la prescription. Et en tant que prescripteurs, ils constatent que beaucoup de produits essentiels font défaut au niveau des structures, notamment aux urgences et dans des services hospitaliers.

    Maintenant, le citoyen algérien, lorsqu’il se présente pour une consultation, pose la question suivante : « est‑ce que vous les faites ? Sinon orientez‑moi vers un laboratoire que vous connaissez ». Il s’adresse au privé. Nous sommes, de par ces pénuries et ces carences confrontés à une situation due à la mauvaise gestion.

    Le SNPSP représente plus de dix mille praticiens à l’échelle nationale répartis sur trente‑deux wilayas. Nous avons en principe, une appréciation objective. Le DG de la PCH, qui parle au nom du ministre de la Santé, dit clairement qu’il n’y a pas de problème et que tous ces produits sont disponibles. Nous lui répondons que la responsabilité se situe toujours au niveau de l’autorité et donc du ministère de la Santé, avec tous ces démembrements.

    On laisse entendre qu’il y a des médicaments qui sortent des hôpitaux et sont vendus au noir à l’extérieur. Qu’en pensez‑vous ?

    Les praticiens de la santé publique sont des fonctionnaires. Nous avons un statut, un salaire et nous sommes soumis à une réglementation qui comprend un volet disciplinaire. Quand il y a des manquements, des dépassements ou des abus, parce qu’il s’agit d’accusations graves, il faut appliquer le règlement et surtout apporter des preuves. Et puis, le contrôle est de la responsabilité de l’employeur et non de l’employé. Nous interpellons d’ailleurs les pouvoirs publics pour que les mécanismes de contrôle qui existent soient activés afin que les choses fonctionnent correctement.

    source:http://www.vitaminedz.com/les-fausses-declarations-d-ould-abbas/Articles_18300_462354_0_1.html

  • Une enquête du Snpsp dément les propos du ministre de la santé

     

    Pénurie de quatre vaccins dans la région centre

    Par : Malika Ben

    L’enquête révèle que quatre vaccins ne sont pas disponibles dans les structures de santé publique : HBV contre l’hépatite B, Tetra Hib contre le tétanos, la diphtérie, la coqueluche… DT enfants et DT adulte qui sont des rappels contre le tétanos et la diphtérie.

    La pénurie de médicaments, y compris ceux destinés aux malades du cancer, est au centre de la polémique depuis de longs mois déjà. Syndicats, associations et professionnels de la santé n’ont pas cessé de tirer la sonnette d’alarme, alors que de son côté le ministère de tutelle a minimisé la situation et s’est même trouvé un bouc émissaire, à savoir certains distributeurs qui ont d’ailleurs été sanctionnés.
    La pénurie n’a pas épargné les vaccins destinés à la prévention des enfants de certaines maladies. En fait, habitués à faire vacciner leurs enfants dès l’âge de trois mois au niveau des polycliniques de leur quartier, les mamans ont été à maintes fois refoulées de ces centres de proximité pour indisponibilité de vaccins.
    Le comble est que ces mêmes vaccins sont disponibles et en quantité suffisante au niveau des cliniques privées. Le seul hic est que la prestation gratuite au secteur public est facturée à 2 000 dinars chez le privé ! Une enquête menée par le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) vient confirmer si besoin est cette pénurie tant dénoncée d’un côté et démentie de l’autre. Selon l’enquête réalisée par les bureaux de wilaya du SNPSP au niveau de la région centre du pays, la pénurie des vaccins est bel et bien récurrente. Les principales structures de santé publique à même de fournir la prestation de vaccination des enfants, à savoir les PMI, les salles de soins, les unités de dépistage scolaire et de médecine du travail, font face à cette pénurie, soulignent les résultats de l’enquête du SNPSP.
    Au chapitre des vaccins non disponibles dans les wilayas du Centre, le document du SNPSP cite quatre  différents vaccins destinés aux nouveau-nés et aux enfants, jusqu’à l’âge de 18 ans pour les immuniser de nombreuses maladies parfois mortelles. Le principal est le vaccin contre l’hépatite virale de type B (HBV) qui doit être administré au nouveau-né à trois reprises : à la naissance, au premier mois et au cinquième mois. De même pour le Tetra Hib qui immunise contre le tétanos, la diphtérie, la coqueluche et l’hémophilus influenzé B.
    Le calendrier vaccinal national recommande une dose à 3 mois, 4 mois, 5 mois et 18 mois. Autres vaccins dont la pénurie a été également avancée par les représentants du SNPSP, le DT enfants et le DT adultes. Administré à l’âge de six ans, c'est-à-dire à la première année de sa scolarisation, le DT enfant est en fait un rappel du vaccin contre la diphtérie et le tétanos.
    Quant au DT adulte, c’est également un rappel du vaccin contre la diphtérie et le tétanos entre l’âge de 11 et 13 ans puis 16 et 18 ans, et enfin tous  les dix ans. “Ce vaccin peut être également utilisé chez la femme enceinte à partir du cinquième mois pour lutter contre le tétanos néonatal du nouveau-né.” Il y a quelques semaines, le ministre de la Santé a démenti la pénurie en soulignant qu’il y a peut-être une tension au niveau d’un centre ou deux mais on ne peut parler selon lui de pénurie, mais de mauvaise distribution et organisation. Ne voulant pas prendre de risques, les parents préfèrent mettre la main à la poche et payer les frais de la vaccination chez le privé.


    M B

  • Les explications, les maladresses et les lapsus de Dahou Ould-Kablia



    Hamid Guemache, TSA, 11 mai 2012

    « En 1991, c’était un vote sanction. En 2012, c’est un vote refuge ». C’est en ces termes que le ministre de l’Intérieur Dahou Ould Kablia a expliqué la victoire écrasante du FLN aux élections législatives lors de l’annonce vendredi des résultats officiels des législatives du 10 mai. L’ex-parti unique a remporté 220 sièges sur 462, loin devant le RND (68 sièges) et l’Alliance de l’Algérie verte (48 sièges). En décembre 1991, le FLN avait été battu par l’ex-FIS lors du premier tour des législatives qui ont ensuite été annulées.
    En annonçant les résultats, Ould Kablia a minimisé les incidents enregistrés durant le scrutin. « Le scrutin s’est déroulé dans le calme et la transparence. Les incidents enregistrés ne peuvent pas entacher la crédibilité de l’élection », a-t-il dit. Le ministre de l’Intérieur a quasiment ignoré la majorité des Algériens, près de 58 %, qui n’ont pas voté. Il a estimé que le taux de participation de 42,36 % était « acceptable » et ressemblait à ceux enregistrés dans les pays développés. « Les Algériens sont habitués au boycott des élections », a-t-il expliqué, avant de reprocher aux Algériens résidant à l’étranger d’avoir fait baisser le taux de participation. « La faiblesse de la participation de nos compatriotes à l’étranger a fait baisser le taux de participation », a-t-il fait remarquer. En Algérie, le taux de participation a dépassé 44 %. M. Ould Kablia a démenti l’incendie d’urnes à Biskra. « Trois ou quatre urnes ont été fracassées par des jeunes, mais leurs contenus n’ont pas été touchés ».

    Le ministre de l’Intérieur a estimé que le MSP était responsable de ses propos au sujet des cas de fraude. « Il y a des instances de recours », a-t-il dit. M. Ould Kablia a également contredit Ahmed Ouyahia qui a brandi la menace de l’intervention étrangère en cas d’échec de ce scrutin. « Je ne crois pas à la menace étrangère. Personne ne peut dicter sa politique à l’Algérie ». Pour les électeurs dont les noms n’étaient pas inscrits sur les listes électorales, le ministre de l’Intérieur a dit que c’était de leur faute. « Celui qui n’a pas voté depuis trente ans ne peut pas nous reprocher cela », a-t-il dit en faisant allusion au FFS dont une candidate n’a pas voté à Alger. Son nom ne figurait pas sur la liste électorale.

    Interrogé sur la différence de participation entre le nord et le sud du pays, M. Ould Kablia a donné une réponse surprenante : « les gens du Sud sont plus patriotes, plus libres. Les gens du Nord ont peut-être profité de la journée pour sortir. Le vote n’est pas obligatoire en Algérie ». Sur le vote des militaires, le ministre de l’Intérieur a commis un autre lapsus : « on ne peut pas faire injonction aux militaires pour voter. Si c’était une élection présidentielle, peut-être ! ».

    M. Ould Kablia est revenu sur la demande refusée aux observateurs européens d’accéder au fichier électoral. « On ne leur a jamais refusé l’accès au fichier électoral. Les observateurs voulaient qu’on leur remette ce fichier sur un support, un CD ou une clé USB. Nous avons refusé de leur remettre le fichier. Aucun pays au monde ne peut le faire ». Le ministre de l’Intérieur a annoncé que 6 ou 7 partis seraient agréés après les législatives.

  • snpsp et sa greve

    06.05.2012

    Praticiens en grève

                   Comm 6 mai 2012.pdf                                                            

    • Conformément aux dispositions prévues par la loi 90 – 02 du 06 février 1990.
    • Dans le respect des décisions des assemblées générales locales des adhérents, convoquées à l’effet de statuer sur l’état d’avancement dans la prise en charge des revendications socioprofessionnelles soumis au débat et à la négociation depuis le mois de juin 2010. A savoir ;
    1. L’amendement du décret 09-393 du 24 11 2009 portant statut particulier des praticiens médicaux généralistes de santé publique.
    2. L’application de l’article 19 du décret exécutif sus cité accordant le droit à l’accès sous la condition de l’ancienneté au grade de « principal ».
    3. L’accès au 3ème grade « praticien en chef » pour les praticiens médicaux généralistes en application de l’accord négocié entre le MSPRH et le SNPSP.
    4. La revalorisation de la prime de garde et de l’indemnité du risque de contagion.
    5. L’accès au logement de fonction pour les praticiens médicaux généralistes et spécialiste exerçant dans les régions éloignées et enclavées du pays.
    6. La levée de toutes les situations d’entraves à l’exercice du droit syndical soumises au règlement, notamment les cas relevant des wilayas de Sétif et de Bordj Bouarerridj. 

    Devant le constat établi de la non prise en charge de l’ensemble des points sus cités et en application des résolutions du Conseil national extraordinaire du SNPSP tenu à Alger le 19 04 2012; Le syndicat National des Praticiens de la Santé Publique appelle l’ensemble de ses adhérents à répondre massivement :

    -    Au mot d'ordre de grève les journées du 07, 08 et 09 mai 2012.

    -   Au « Sit in » de l’intersyndicale prévu le 14 05 2012 à partir de 11h00 devant le siège du Ministère de la santé.

     

       UNION – SOLIDARITÉ - DIGNITÉ

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