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ziari

  • snpsp:Santé , enfin le dialogue


    Début de dénouement dans le bras de fer qui oppose l’Intersyndicale des professionnels de la santé au ministère de tutelle. Après cinq semaines de grève et de sit-in, le SNPSP, le SNPSSP et le Snapsy ont été reçus par le chef de cabinet de Ziari. Les syndicats autonomes prennent acte en attendant la tenue de réunions de travail dès la semaine prochaine.

    Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La pression a fini par payer. Après cinq semaines de blocage dans le secteur de la santé, la tension est retombée d’un cran hier. Au moment où les adhérents du SNPSP, du SNPSSP et du Snapsy étaient rassemblés face au ministère de la Santé pour exiger l’ouverture du dialogue, les trois responsables syndicaux ont été invités à rencontrer le chef de cabinet.Une invitation qui marque un tournant dans ce conflit qui s’enlisait chaque jour un peu plus. Le Dr Merabet, le Dr Youssfi et Khaled Keddad ont été reçus tour à tour par le chef de cabinet. Une prise de contact considérée comme une première victoire par les syndicalistes qui réclamaient depuis le début du mouvement de protestation l’ouverture de canaux de dialogue de manière officielle à tel point qu’elle était devenue une revendication à part entière. C’est désormais chose faite après des semaines de communiqués incendiaires. «Un premier pas», commentait hier le Dr Merabet, président du SNPSP qui expliquait au sortir de cette rencontre que la prise de contact va certainement permettre de mettre fin à la situation de blocage. Le SNPSP prend acte de l’engagement du ministère à organiser dans les jours à venir des réunions de travail avec les syndicats pour ouvrir le dialogue autour des revendications spécifiques des trois syndicats. Même état d’esprit chez le Dr Youssfi, président du SNPSSP, qui a tenu à rappeler que le premier objectif du sit-in d’hier était d’ouvrir le dialogue. Un objectif pleinement atteint avec la reprise du dialogue. Il faudra, dit-il, attendre les réunions de travail pour voir sur quoi ces dernières vont déboucher. Au cours de la prise de contact, le président du SNPSSP a rappelé que la situation de blocage n’était certainement pas du fait des syndicats mais de certaines parties à l’intérieur même du ministère qui ont poussé au pourrissement. Il a demandé à cette occasion au chef de cabinet à ce que les sanctions qui ont été infligées aux grévistes (suspensions, mises en demeure, mutation arbitraire) soient levées. Des engagements ont été pris en faveur de la levée des sanctions. Après cette rencontre, les trois syndicats doivent tenir, au plus tard dimanche, leurs conseils nationaux respectifs. L’occasion d’évaluer le mouvement de contestation et de discuter de son avenir mais aussi d’informer les adhérents du contenu de la rencontre avec le chef de cabinet du ministère.
    N. I.

     

  • L’histoire de l’Algérie indépendante est l’histoire de la perversion d’un peuple.

     

    Posté par Rédaction LQA

     

    Adel HERIK

    Le problème de notre pays est le problème de la totale perversion de toute une nation : peuple, intelligentsia et dirigeants. Les gens de ma génération, qui ont connu l’Algérie de 1962, le savent. 50 ans après, ce n’est plus le même peuple, ni la même intelligentsia, ni les mêmes dirigeants – je parle de ceux qui avaient mené le combat pour l’indépendance, depuis les années 1920.

    Aujourd’hui, l’Algérie n’a plus aucune volonté, plus aucune ambition. Les dirigeants volent des milliards, les intellectuels cherchent toutes sortes de combines pour arracher quelques avantages matériels et le peuple court sans cesse derrière les miettes. Plus de travail, plus d’abnégation, plus de fierté, plus d’ambition, plus de morale. Rien que la perversion et la médiocrité à perte de vue. C’est la même logique qui est à l’œuvre du sommet de l’État jusqu’à la base : comment arracher sa part de la rente. Cette part se chiffre en millions ou milliards de dollars pour les uns et en milliers de dinars pour les autres, c’est un fait, mais il y a à la base la même volonté de jouir de richesses que l’on n’a pas produites. L’État algérien, en ayant opté dès le départ pour une logique de distribution de la rente, a perverti le peuple et en a fait, au bout de 50 ans, un peuple médiocre, sans âme, sans fierté. L’histoire de l’Algérie indépendante est l’histoire de la perversion d’un peuple.

    Voilà le vrai problème.

    C’est dans ce climat de démobilisation générale et de course effrénée derrière les flots de dollars générés en abondance par les gisements pétroliers et gaziers du Sahara que quelques milliers d’idéalistes tentent vaille que vaille de faire bouger une intelligentsia et un peuple qui n’ont plus aucune ambition, ni aucun désir de sortir de la torpeur et de l’engourdissement. Le pays coule lentement mais sûrement noyé par les flots de pétrodollars. Dépenser, dépenser, dépenser. Manger, manger, manger. Voler, voler, voler. La machine qui broie l’argent de la rente broie en même temps le pays et le condamne à végéter dans la médiocrité et à s’enfoncer chaque jour un peu plus dans tous les domaines.

    Le peuple algérien a besoin d’une longue, très longue thérapie avant de retrouver son état normal, celui qui était le sien en 1962. Cette thérapie, qui peut la lui administrer? Je ne vois que les intellectuels et militants encore capables de réfléchir, de questionner le réel, de s’indigner et de refuser l’humiliation. C’est un travail de longue haleine et ceux et celles qui veulent bien s’y consacrer doivent s’armer de patience et élargir petit à petit le cercle des « éveillés ». Ils doivent diffuser en permanence leur message subversif afin de contrer la machine du système qui broie les volontés et transforme les êtres humains en véritables zombies, totalement inconscients, insensibles et soumis.