
Lui, est un jeune roi, nos "présidents de républiques", eux, sont des rois roturiers qui ne descendent d'aucune lignée, des parvenus qui se voient en monarque archaïque, rêvent de remplacer les rois de l'ancien temps...Ils regardent derrière eux !
Même si on devait lui prêter quelques calculs politiciens, même si le Maroc reste une terre où l'on réprime encore le journaliste et où la précarité reste une réalité, force est de reconnaître que le roi Mohamed VI a osé, hier, prendre le chemin inverse des présidents de "républiques" du Maghreb, voire du monde arabe : il va amender la Constitution pour concéder de ses pouvoirs au profit d'un futur Premier ministre désigné par les urnes (chef de la future majorité) à l'heure où Abdelaziz Bouteflika amende la Constitution pour étendre ses pouvoirs.
C'est le grand paradoxe : une monarchie  va dévancer sur la route démocratique, des "républiques" dont c'est la  vocation pourtant, de mettre en pratique les vertus démocratiques.
La  raison est très simple : un royaume peut s'engager dans la modernité  sous la houlette d'un jeune roi qui regarde devant lui ; nos  "républiques" elles, sont bloquées car ce sont des "royaumes pervertis",  des régimes politiques autoritaires et travestis qui ont pris  l’apparence de la République occidentale moderne mais qui, dans le fond,  ont surtout pris son archaïsme à la monarchie orientale.   A la  différence d'un jeune roi, nos "président de républiques", des rois  roturiers qui ne descendent d'aucune lignée, des parvenus qui se voient  en monarque archaïque, rêvent de remplacer les rois de l'ancien  temps...Ils regardent derrière eux ! 
Alors l'Algérie royaume ou république ?
Non, une joumloukia.
La  belle langue arabe a tout prévu. La royauté s’y dit mouloukia,  c’est-à-dire l’appropriation du pays par un seul homme : le malik,  littéralement «  le propriétaire »  Et nos joumloukia ne sont que cela :  une propriété privée. Une propriété privée  hermétique où le pouvoir  absolu est sans limites et où l’autoritarisme se présente à l’état pur.
 Il  aurait été une monarchie classique, comme celles qui continuent à  régner au Maroc, en Jordanie, en Arabie Saoudite ou dans les États du  golfe, notre pays aurait eu un roi ! Il aurait été une République  moderne telles qu’elles fonctionnent en Occident, en Inde, ou en  Amérique latine, il aurait un président élu ! 
N’étant  qu’une  monarchie archaïque sur le modèle de l’Irak, de la Libye, de la Syrie,  de l’Égypte ou de la Tunisie, l'Algérie aura un roi roturier et éternel  que personne n’a choisi et qui règnera par une dictature de la pire  espèce, par l’incurie, la gabegie, l’incompétence et le désordre  destructeur .
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