Hadjer Guenanfa
Le ministère de l’Intérieur a refusé d’accorder l’agrément à l’Association nationale de lutte contre la corruption (ANLC), a‑t‑on appris, ce dimanche 4 novembre auprès de son secrétaire général, Khelil Moumène. Ce dernier a reçu, le 29 octobre, une correspondance du ministère qui a justifié son refus d’accorder l’agrément par le non‑respect de la nouvelle loi sur les associations. Mais aucun article de loi n’a été cité dans ce document, selon M. Moumène. « On a été à cheval sur les procédures. On a respecté le nombre des fondateurs, celui des wilayas, etc. On a fait un PV de l’assemblée générale. Un huissier de justice était présent », explique Khelil Moumène. Les fondateurs de cette association ont prévu d’organiser une conférence de presse mardi pour parler de « cette interdiction arbitraire », selon eux. L’Association nationale de lutte contre la corruption est composée notamment de militants de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (Laddh). Cette organisation avait déjà mis en place, en 2011, une cellule de lutte contre la corruption et pour la protection des deniers publics. Khelil Moumène se dit surpris par cette interdiction en contradiction avec le discours officiel sur la lutte contre la corruption.