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  • Accusés, asseyez-vous

     

    Comme un corps atteint d’une maladie dégénérative, la crise du régime se poursuit devant une population médusée par tant d’affaires, ne voyant plus dans la représentation officielle de son Etat  qu’une association de malfaiteurs. Les scandales se suivent et se ressemblent, impliquant des ministres, d’anciens ministres, des officiers supérieurs et des personnalités de premier plan, cités, impliqués et accusés mais jamais inquiétés.

    Au mieux, ils gardent leur poste et continuent à faire des affaires, au pire ils s’en vont vivre à l’étranger avec quelques milliards en poche, ramassés sur l’argent public. Mais quel est le point commun entre tous ces hommes ? Ce sont des proches du Président qui les a nommés, les couvre et continue de leur faire confiance, ce qui reste inexplicable pour beaucoup.

    Car les avis sont partagés ; pour certains, c’est le bon roi trahi par son entourage, pour d’autres, c’est le roi ordinaire qui n’a trouvé comme façon de rester au pouvoir que de laisser son entourage s’enrichir pour en faire des soutiens. Et à la façon dont ses proches passent leur temps à rappeler à quel point le Président est merveilleux et comment il a sauvé le pays, on pourrait valider la deuxième thèse. D’après Benyounès d’ailleurs, qui affirme que sa tête fonctionne bien, le Président suit tous les dossiers.

    Pourquoi ne réagit-il pas, ne serait-ce qu’en menaçant par lettre tous ces pilleurs installés dans l’Etat comme il l’a fait pour les journalistes et l’opposition ? Parce que probablement, il sait que tous ces procès qui se suivent sont indirectement son procès à lui, de sa gestion, son règne, ses hommes et ses choix. Sorti du régime en 1979, il avait été condamné par la Cour des comptes en 1982. Pourrait-il être rejugé dans 10 ans avec effet rétroactif ? Non, car à ce rythme où s’enfilent actuellement les procès sensibles, dans 10 ans, tous les juges seront morts, victimes d’AVC.

    Chawki Amari
  • Affaire de l'autoroute est-ouest:confrontation accusés- témoins et audition des parties civiles

    Le procès de l'affaire de l'autoroute est-ouest dans  laquelle sont impliquées 16 personnes et sept entreprises étrangères s'est poursuivi  jeudi au tribunal criminel d'Alger avec la confrontation des sept témoins  avec les accusés et l'audition des parties civiles en l'occurrence la direction  des Douanes, le Trésor public et l'Agence nationale des autoroutes (ANA), a  constaté l'APS jeudi soir.   

      La séance a été marquée notamment par le plaidoyer du mandataire  judiciaire du Trésor public (partie civile) qui a indiqué que "le Trésor public  a subi des pertes considérables de la corruption ayant entaché la réalisation  de l'autoroutes est-ouest", pointant du doigt particulièrement Mohamed Khelladi,  ex-directeur du département des nouveaux programmes de l'ANA et les groupes  chinois Citic-CRCC et japonais Cojaal.          

    Il a estimé que ce projet qui financé par l'Etat "est l'autoroute le  plus coûteux au monde".  Il a également rappelé que le groupe Cojaal avait recouru à l'arbitrage  international pour poursuivre l'ANA en justice en exigeant d'importantes sommes  d'argent.        

    Par ailleurs, les plaidoiries des quatre avocats de l'ANA étaient discordantes  durant la séance. Alors que le premier avocat a qualifié l'autoroute est-ouest  de "fierté" pour l'Algérie estimant que "les dysfonctionnements ayant marqué  sa réalisation n'ont rien à voir avec la corruption", les trois autres avocats  se sont constitués partie civile contre Mohamed Khelladi et les groupes chinois  Citic-Crcc et japonais Cojaal, les accusant d'avoir causé d'énormes pertes à  l'ANA.        

    Après avoir entendu les témoignages des sept témoins dont le plus marquant  fut celui du Directeur actuel du département des nouveaux programmes  de l'ANA, Belatrache Kamel-Eddine selon lequel l'accusé Khelladi  avait indûment reçu, de la part des groupes chinois CITIC-CRCC et japonais  COJAAL des véhicules 4x4, des logements (locatifs) et des téléphones portables.         

    Suite à une confrontation avec l'accusé Khelladi, le département a  remis, selon le témoin, ces effets aux deux groupes étrangers affirmant que  les cadres dirigeants algériens ont le droit de bénéficier de ce type d'avantages  de manière systématique de la part de l'Etat qui met à leur disposition   tous les moyens estimant que le recours de Khelladi aux groupes étrangers était  une "humiliation" pour les cadres algériens.          

    M. Ziani (témoin), directeur général actuel de l'ANA a, pour sa part,  nié les déclarations de l'accusé Khelladi Mohamed affirmant que le département  des nouveaux programmes relève de l'ANA, toutefois son ex directeur, Khelladi  Mohamed a changé le siège du département à l'insu de l'Agence. C'est alors  qu'elle a commencé à détenir des véhicules 4x4, des logements haut-standing  et d'autres avantages de la part des groupes chinois et japonais classés dans  le cadre de "travaux supplémentaires".           

    Le juge Tayeb Hellali a entendu les représentants des groupes  CITIC et COJAAL qui ont affirmé ne pas avoir facturé la location des véhicules,  des logements et de téléphones portables.           

    Fellouci (témoin), ex-directeur général par intérim de l'Agence nationale  des barrages (ANB) a été entendu et a affirmé que l'accusé Addou Sid Ahmed lui  avait demandé en 2009 de lui permettre d'accéder à l'ANB pour décrocher des  projets au profit de firmes étrangères.          

    Le procès se poursuivra vendredi avec le réquisitoire du représentant  du parquet général et les plaidoiries de la défense.

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