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démocratie

  • Le mauvais fils - Par Mohamed Benchicou

    Par Le Matin |

    Ouyahia aspirait à devenir président dans une Algérie "Eltsinisée" où son ambition n'avait plus de place, où le centre de gravité de la décision avait fortement bougé, où kleptocrates et ploutocrates, alliés à de puissants centres financiers internationaux et à la pègre pétrolière mondiale, avaient poussé dehors ces vieux officiers sur lesquels il comptait…

     

    Le mauvais fils - Par Mohamed Benchicou

     

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    Jusqu'à ce funeste jeudi noir, notre homme vivait dans cette douce illusion qu’un bon intendant pouvait bénéficier des grâces familiales jusqu'à faire partie de la "famiglia" et pourquoi pas, bénéficier des règles de succession et devenir à son tour héritier présomptif de la couronne, puisque, ma foi, à défaut d'héritier naturel et légitime ou d'héritier adoptif, la dignité impériale peut bien être dévolue au plus fidèle. Et il fut fidèle. Du moins, à sa façon. Avec ce qu'il y a de zèle assumé et d'arrière-pensées inavouables. Ahmed le vicaire, l’apprenti-caïd Ouyahia, l’impétrant arrogant pensait qu’il suffisait de s'imprégner des valeurs de la "famille" : savoir être impitoyable, n'être impressionné par rien, ni par les larmes ni par le sang. Il avait, d'instinct, compris que plus les soldats obéissaient à l'ordre de réprimer plus ils gagnaient en considération. Il tirait quelque fierté d’avoir été l’artisan du nouveau code pénal et le père de la "Mani pulite" algérienne, celle qui mit 3000 cadres en prison. Il lui importait peu de passer pour un père fouettard, étant de ces esprits bienheureux qui considèrent, à tort ou à raison, que l'Algérie d'aujourd'hui ne fait pas de place aux anges, qu'elle leur préfère la bête et que le peuple n'avait d'autre souci que de se chercher un maître sur terre, en plus de celui qui est aux cieux, un homme qui le rétablisse dans la simplicité de l’existence, qui porte les lois du ciel, un maître pour le guider. Même un coquin. Même une canaille ! Alors lui, Ouyahia n'a pas craint de vêtir l'habit de la canaille ! Et puis, à quoi bon chercher la sympathie du peuple quand l'essentiel est d'avoir celle de la famille ? Le peuple ne décide de rien. La famille décide de tout. Alors, très tôt, il s'était fabriqué la carapace de l'homme que le sang n'impressionne pas, capable de rester calme et froid pendant qu’on trépassait autour de lui. Il partageait avec la vieille garde militaire et le DRS "originel" un projet bonapartiste : restituer sa dignité à l’Algérie malmenée par les islamistes et les lobbies de l’argent et du trafic. Et le voilà qui jette le gant à la face de Bouteflika. Il n'avait rien à craindre d'un personnage dont il avait tout appris, le cynisme en politique et cette principale qualité qui fait les véritables créatures de pouvoir : l’amoralité. L’art de planer au-dessus de la morale ordinaire sans être à proprement parler immoral. Seul compte le pouvoir. Non, il n'avait rien à craindre puisqu'il a le soutien des patriarches et celle des jeunes loups patriotes parmi lesquels les entrepreneurs investisseurs dérangés par la spéculation et l'informel. La famille décide de tout.

     

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    Oui, mais Ahmed Ouyahia n’avait pas vu la terrible mutation opérée sous Bouteflika : la vieille famille verte, celle du Malg et des généraux grabataires, avait cédé le pas au profit d’une autre, une famiglia d’argent et d’influence, qui allait d’Orient à l’Occident et dont les relais internes, de sombres barons de l’informel, faisaient la loi en Algérie. Il aspirait à devenir président dans une Algérie "Eltsinisée" où le centre de gravité de la décision avait fortement bougé, où kleptocrates et ploutocrates avaient poussé dehors ces vieux officiers qui avaient perdu le goût de l’héroïsme et renoué avec celui de l’argent, agitant sous leur nez, à intervalles réguliers, l’épouvantail de la Haye, tantôt un juge suisse par-ci, tantôt un Hasseni par là…Il n’avait pas mesuré l’ampleur de la détérioration du système politique. Le DRS, fractionné de l’intérieur, n’était plus le même, les "vieux" n’avaient plus de voix. Quand il décida de jeter le gant à la face de Bouteflika, il était déjà seul. La ploutocratie avait pris les commandes. Il n’y avait que cet impulsif de Chihab Seddik, numéro deux du RND, pour ne pas s’en rendre compte, lui qui s'est laissé aller à déclarer publiquement, ce 10 décembre 2011, qu'il est "prématuré de parler d’un quatrième mandat présidentiel" et que "l’Algérie ne peut pas évoluer en marge du mouvement qui agite le monde arabe". Autrement dit, "Bouteflika dégage !". Et Chihab Seddik avait même ajouté, un brin cynique : "Je suis sûr que le président de la République prendra sérieusement en considération la situation régionale et la volonté du peuple d’instaurer une alternance politique."

     

    Alternance politique ? Mais au profit de qui ? Ouyahia n’appartient pas aux "bonnes" familles, celles qui ont pour elles la force de l’histoire et la puissance de l’argent. Il n'a ni la chance de faire partie de la famille fondatrice du pouvoir, le pouvoir illégitime issu du putsch contre le gouvernement provisoire en 1962, ni la malchance de compter parmi la famille kleptocrate. Bouteflika se revendique de la première. Pas Ahmed Ouyahia. Lui n'est qu'un intendant, même s'il lui est arrivé d'occuper les charges de vicaire du Christ. Il le fallait, quand l'urgence était d'amadouer les Catanais qui menaçaient d’entrer dans Palerme. Depuis, on le sait, les Catanais ont été boutés hors de Sicile…Quant à la famille kleptocrate, alliée aux émirs et aux Texans, celle qu'Ahmed Benbitour décrit comme une caste "qui entoure le président, qui profite de ses largesses et de ses cadeaux, de la corruption, du gaspillage, de la mauvaise gestion ainsi que l’état de faiblesse du pays", la famille kleptocrate qui, selon l’ancien Premier ministre, pousse l'actuel président à rester au pouvoir pour un quatrième et cinquième mandat, "voire y rester à vie", cette famille-là a besoin de gages de la part du successeur : il lui faut savoir protéger le préfet délinquant, le ministre voleur, les copains indélicats ; protéger ceux que l'on a exfiltrés vers Montreux ou vers Lugano. C'est tout cela, la "famille", des délinquants en col blanc qui ont profité de la décapitation des contre-pouvoirs pour dilapider en toute impunité, les biens de l'État. Cette famille-là ne fait pas confiance à Ahmed Ouyahia. Elle n'a rien oublié de ses méfaits, à commencer par cet automne 2007 où on l'entendait accuser le gouvernement Abdelaziz Belkhadem d’avoir cédé devant les groupes de pression et offert le pays "aux lobbies et aux mafias". Un cri parricide ! Et il les avait même nommés, ces lobbies : les banques étrangères, notamment françaises, ainsi que les seigneurs du marché informel. Allez vous étonner, avec ça, que François Hollande fasse l'apologie de Bouteflika et que Ahmed Ouyahia soit exclu trois semaines à peine après la visite du président français ! Elle n’a pas oublié non plus ce décret de "lutte anti-corruption", bloqué de justesse par le ministre d’Etat Abdelaziz Belkhadem, au motif qu’"il faut bannir cette culture du doute généralisé car il y a bien des cadres honnêtes et propres dans le pays" ! Mais voyons ! C’est d’ailleurs le même Belkhadem, qui sait, lui, le fondement des valeurs familiales, qui s’était opposé en 2006 à la levée de l’immunité parlementaire des députés impliqués dans des affaires, vidant ainsi le dispositif anti-corruption proposé alors par le gouvernement Ouyahia. Non, il faut savoir être fidèle à la famille. Et lui, Ahmed Ouyahia, il ne sait pas. Ou il fait semblant de ne pas savoir. Dans une Algérie en voie d'Eltsinisation, l'ambition présidentielle d'Ahmed Ouyahia représentait pour la ploutocratie bouteflikienne, un risque sismique qu'il fallait de toute urgence avorter. Elle en a eu un avant-goût en juin 2008, lorsque le "mauvais fils", succédant à Abdelaziz Belkhadem, entreprit de démolir les alliances patiemment nouées par le président avec les islamistes et des puissances d’argent arabes et occidentaux. Deux jours à peine après l’intronisation d’Ouyahia, son parti, le Rassemblement national démocratique, réuni en congrès, se prononçait contre le marchandage avec les chefs intégristes, l'ouverture économique "incontrôlée" et la "démission de l'Etat devant les mafias et les lobbies." Quinze jours plus tard, rappelons-nous, il gelait les projets d’investissement conclus entre Bouteflika et de grosses firmes arabes, ouvrait des enquêtes fiscales sur ces dernières, dont Orascom de l’Egyptien Sawiris et décrètait la participation majoritaire de l’Etat algérien dans tout nouvel investissement, suite à la revente au français Lafarge par Sawiris de deux cimenteries qu’il avait acquises pour une somme modique. Eh bien, tout cela est fini : le RND va devenir un coq sans crête !

     

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    L'ordre de l’achever est venu du parrain. Et qui s'en cache d'ailleurs ? Pas le docteur Guidoum, en tout cas, le chirurgien des basses œuvres, promu coordonateur de la rébellion et qui s'en était allé rencontrer le président Bouteflika quelques minutes après l'annonce par Ouyahia de sa démission. Pas la brave Nouria Hafsi non plus, accessoirement membre du bureau politique du RND et secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes mais qu'on a connue comme redoutable torpille lancée par le clan présidentiel à la face de l'ambitieux Ouyahia. La pauvre «dissidente» s'est laissée trahir par cette imploration publique devant les journaliste : "M. Bouteflika, protégez-nous de ce monstre d’Ouyahia, haï par le peuple algérien. Si un jour il devient président, il mettra le pays à feu et à sang." Oui, l'ordre de l’achever est venu du parrain. Il le sait.

     

    L'homme est fini, il le sait aussi. Fini comme pouvait l'être un fils désavoué par la "famille". Chez eux, on dit qu’il est "déposé". Seule solution : le silence. L'exil intérieur. Comme Benflis. Patienter. Espérer. Il ne sera pas président en 2014, ni peut-être jamais. On ne se relève que rarement du désaveu familial. Ce jeudi là, de son accent tremblant, il annonçait aux journalistes incrédules qu’il ne se présentera pas aux élections de 2014. Il avait beau le répéter d'un ton lourd et désabusé, la mine défaite, il avait beau le répéter, il ne s'est trouvé personne pour le croire. Comment accorder bonne foi à ce personnage trouble, un peu conspirateur, un peu bonimenteur, et dont les journalistes ne sauraient se passer de l’image méphistophélique pour construire leurs mauvais scénarios ? Ouyahia aura été, jusqu'au bout, victime de ses excès comme de ses roublardises. La presse en a décidé ainsi : "Ahmed Ouyahia a quitté le RND pour se consacrer aux présidentielles de 2004." Ce serait bien la première fois dans l'histoire de la politique et de la bande dessinée, qu’un postulant choisit d'entrer dans la bataille en se débarrassant au préalable de son armée !

     

    Ahmed le vicaire, l’apprenti-caïd Ouyahia est seul. Il avait cru pouvoir défendre une ligne patriotique sans le peuple, sans démocratie. Il avait cru pouvoir profiter de l’alternance antidémocratique que procurait le système politique algérien. Oui, mais de quelle famille Ouyahia voulait être le fils béni ? Il ne savait pas. Ou alors, il aspirait à toutes les filiations. Ce n’est pas possible. Il ne fallait pas oublier qu'un Catanais ne peut en aucun cas intégrer une famille de Palerme. C’eût été une horrible violation des règles de transmission dans l’histoire de la Cosa Nostra.

     

    M. B.

  • Démocratie en Algérie : la marche arrière


    Par : Mustapha Hammouche

    Encore un classement qui accable l’Algérie en matière de démocratie : 130e sur 167, selon le rapport pour décembre 2011 d’un think tank britannique ! Dernière du Maghreb, Libye comprise, elle ne dépasse plus que la Syrie et l’Arabie Saoudite dans le monde dit “arabe”.
    Dans ce cas au moins, les “réformes” n’ont pas fait illusion. Les huit mois passés, depuis la déclaration présidentielle du 15 avril, entre “larges consultations” et “débats parlementaires”, ont accouché de lois aggravant le verrouillage de la vie publique. Les partis, les associations et la presse voient leurs champs d’intervention réduits à d’insignifiantes niches et sont soumis à une surveillance administrative comme jamais ils ne l’ont été depuis la promulgation de la Constitution de 1989. Toutes les notions successivement invoquées par les régimes pour mettre la société sous surveillance policière ont été convoquées, collectivement, pour traquer la moindre parcelle de liberté politique ou civique résiduelle : souveraineté, ingérence, sécurité, éthique, valeurs nationales, constantes nationales, intérêt économique et même la démocratie… dans les partis.
    La diffusion de la peur, la dévitalisation clientéliste et financière, l’affermissement du contrôle de la société, l’assujettissement politique de la justice ont contribué à opérer, en dix ans, une régression spectaculaire des libertés publiques en Algérie.
    La manière dont le Président a entériné, dans ses deux récentes interventions, les dernières “lois de réformes” confirme que la marche arrière démocratique a été délibérément enclenchée par un régime homogène et cohérent dans son option antidémocratique.
    Il fut, par endroits, question d’une intervention du Président pour user de ses prérogatives constitutionnelles contre des “dérives” liberticides du Parlement ; il a fini par confirmer la symbiose des pouvoirs dans ce processus. Le balisage est tel que, pour se frayer un chemin, le parti, l’association ou l’organe de presse doit se renier dans sa mission et sa vocation : à quoi serviraient-ils si l’administration est seule dépositaire des valeurs intouchables de la société, de l’intérêt du pays, y compris économique, de l’histoire et qu’à ce titre, elle a droit de vie et de mort légale sur tout individu ou organisation qui lui conteste le monopole de l’intérêt national ?
    Le régime court allègrement vers de nouvelles élections législatives, forcément mieux maîtrisées que les précédentes, puisqu’il a pris soin de s’apprêter de lois plus coercitives que jamais. Des lois tellement attendues que les élections législatives — enfin “démocratiques” — qu’elles serviront à encadrer ont été annoncées avant même que ces lois ne soient votées !
    Il n’y a même pas le souci de prévenir le fléau qui disqualifie régulièrement les élections nationales : l’abstention, mode ultime d’expression du rejet du système de notre scrutin préfabriqué. Même Cuba, quand il fait une avancée, c’est une avancée : désormais, les Cubains ont le droit de sortir du pays et de… revenir. Étrange comme notre fonctionnement politique qui, longtemps, a mimé le modèle soviétique, ressemble aujourd’hui au modèle “démocratique” russe !
    C’est déplorable comme au fil des classements internationaux, notre pays s’entête à faire partie des dernières citadelles de l’autoritarisme !
    M. H.

  • Démocratie, corruption : discours et réalité

     

    Par : Mustapha Hammouche



    Un an après la création de l’Office central de la répression de la corruption, le président de la République a signé, jeudi dernier, le décret portant composition, organisation et modalités de fonctionnement de cette instance. L’Algérie n’ayant jamais manqué d’instruments institutionnels de répression de la corruption, l’OCRC pourrait n’être qu’une structure de plus qui clôt, provisoirement, la longue succession d’instances dédiées, sans succès, à la moralisation de la vie économique et de la gestion budgétaire.
    La coïncidence du décret avec l’effet médiatique du classement Amnesty et la journée internationale contre la corruption renforce, au contraire, l’idée que ce genre de résolutions n’a pas plus d’ambition que leur effet d’annonce. D’ailleurs, le lendemain, vendredi, le ministre de la Justice intervient dans une conférence opportunément organisée à l’occasion de la journée internationale pour la lutte contre la corruption, pour assurer le monde qu’il existe, en Algérie “une volonté politique et une détermination de l’État pour lutter contre la corruption et assurer la stabilité et la sécurité du pays”.
    Entre-temps, l’Algérie caracole à la 112e place du classement de 183 pays par ordre de degré de banalisation des pratiques de malversation. Le pouvoir conteste ce classement, mais presque pour la forme, tant la chronique des “affaires” est significative de l’ampleur et de la durabilité du phénomène. La gestion de ces scandales semble conduite de sorte à limiter leur impact politique, la règle étant que l’instruction de ces affaires n’atteigne jamais le niveau politique de responsabilité. C’est contre cette limite politique à la lutte contre la corruption que le ministre de la Justice a choisi de se défendre en défiant “quiconque d’apporter des preuves tangibles qu’il y a un pouvoir ou des personnes qui interviendraient auprès d’un juge quelconque dans une affaire quelconque.”
    Mais c’est Belaïz lui-même qui porte la réplique à son défi en proclamant que “la condition primaire de la lutte contre la corruption est que la justice soit indépendante, intègre et dotée d’un haut niveau de compétence et de professionnalisme”.
    Il suffit de poursuivre le syllogisme : pourquoi y a-t-il tout de même corruption alors que la condition “primaire” de transparence est établie ?
    Le choix est entre un système qui fonde sa stabilité sur le clientélisme, et donc sur le mode de redistribution de la rente, forcément opaque, et un système basé sur la compétition entre les rentabilités et les compétences, sur le marché, la transparence. C’est le premier modèle qui, pour l’heure, s’impose à nous. Jusqu’à faire de la corruption un système de relation sociale.
    Mais, ce n’est pas aux Algériens que le pouvoir destine son actuelle entreprise qui consiste à démentir les faits par les discours. Belaïz s’adresse à une conférence… internationale pour démentir le fondement politique de l’endémie corruptrice, Youcef Yousfi s’efforce d’annoncer la fin de la gestion opaque des ressources d’hydrocarbures à Doha et Medelci tente de convaincre à Paris de la volonté démocratique du régime.
    Il n’y a donc pas lieu de répondre au défi qui, loin de s’adresser à nous, nous utilise comme point de ricochet à l’intention de l’étranger.
    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • Affreuse vérité sur les kamikazes de cherchell.

    L’Horrible Vérité du Terrorisme en Algérie: Le terrorisme qui fait les affaires de l’Etat

    August 27, 2011
     
    traduction:
    hideuse vérité derrière le terrorisme en Algérie

    Nous venons d'apprendre que deux kamikazes se sont explosé à l'intérieur l'Académie militaire de Cherchell causant la mort d'au moins 20 jeunes cadets (ce qui est, selon un rapport préliminaire publié par la victime du ministère de la défense, plus tôt aujourd'hui). C'est probablement l'attaque la plus ambitieuse terroriste dirigée contre l'un des établissements les plus sûrs de l'état, au moins dans un temps très long. La question que chacun doit se poser est pourquoi maintenant. Nous pensions tous que le terrorisme et les groupes terroristes et les réseaux en Algérie ont été complètement décimées ou gravement neutralisés. Pour corroborer ce fait-si bien annoncé par le dispositif de sécurité algériennes, les activités terroristes telles que le financement, le recrutement, la formation, les attaques et ainsi de suite ont diminué au cours des 10 dernières années, atteindre et maintenir le niveau zéro pendant au moins 5 années consécutives.

    Alors, pourquoi avons-nous une soudaine résurgence du terrorisme en Algérie après qu'il a été assez bien décimée?

    Pourquoi nous avons maintenant une multitude d'activités islamiques terroristes dans la région kabyle, et très coordonnée et sophistiquée attentats-suicides à plusieurs institutions de l'État vital et sécuritaire dans le pays où le terrorisme islamiste dans le monde entier est vaincue sur tous les fronts?

    Je crains que la réponse est très sinistre et très laid. Le terrorisme et les réseaux terroristes en Algérie sont contrôlées par l'Etat algérien. Le gouvernement algérien est d'utiliser le terrorisme islamique et la menace de l'islamisme pour conjurer tout soulèvement démocratique possible en Algérie, et de discréditer tous les mouvements d'opposition organisée et crédible et les protestations. En utilisant la carte du terrorisme, le gouvernement algérien pourrait légitimement prétendre que c'est la lutte contre le terrorisme islamique, et non les mouvements pro-démocratie. Cette revendication serait de protéger le gouvernement algérien de pressions internationales et d'acheter au gouvernement suffisamment de temps pour exterminer toutes les demandes légitimes pour plus de démocratie, de transparence et de responsabilisation.

    Ce n'est pas une coïncidence que la remontée de la soi-disant islamiques activités terroristes qui est arrivé après les révolutions tunisienne et égyptienne. L'enlèvement de Ben Ali et Moubarak (et le succès de la révolution libyenne et le retrait de Kadhafi) ont été littéralement un séisme politique, et ils ont envoyé un message clair à tous les terrifiante autocrate arabe que ses jours sont comptés. Ce message a été bien recieved et digéré par l'autocratie algérien.

    Les révolutions arabes ont aussi encouragé les jeunes à travers le monde arabe / musulman et les a réveillés de leur léthargie profonde pour commencer à croire que le changement est non seulement possible, et il est également possible et réalisable grâce à une lutte pacifique avec le pouvoir en place. Entouré par ces événements fracassantes, et entouré par ce récit infectieuses du printemps arabe, la classe politique algérienne composée principalement de l'entourage du dictateur, le président Bouteflika le célèbre et redoutable agence de renseignement du DRS, et les hauts gradés était terrifié. Les différents groupes qui composent cette classe ont décidé qu'ils avaient besoin de mettre en place un plan pour: 1) discréditer tous les mouvements de protestation national pour la transition démocratique et de réforme; 2) assimilent tous les mouvements de protestation démocratique avec l'islamisme; 3) réactiver les groupes terroristes à travers le pays, et surtout dans la région kabyle volatiles (et quelque chose surnommé comme une région séparatiste), et enfin 4) admonester les pressions internationales et de gagner la sympathie des démocraties occidentales en brandissant le spectre du terrorisme islamique, d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI ), et littéralement menacer les Etats européens une contagion AQMI-like sur leur sol.

    C'est un plan très efficace pour contrecarrer tout mouvement pro-démocratie en Algérie. Sachant que le peuple algérien a été traumatisée par 10 ans d'une des plus sanglantes guerres civiles des années 1990 (autour de 150 000 décès), il est peu probable que ce peuple se rangerait aux côtés des mouvements de protestation qui pourrait ramener toute sorte d'instabilité. Lorsque vous assimilent mouvements pro-démocratie avec les mouvements islamiques et le terrorisme, le peuple algérien serait toujours choisir l'autre côté. Ce n'est pas parce que le gouvernement algérien jouit d'un grand soutien parmi la population, pas du tout, le gouvernement Bouteflika est de loin le gouvernement le plus détesté dans l'histoire de l'Algérie, mais parce que le peuple algérien est fatigué de 10 ans de morts, couvre-feu, les attaques, et la terreur. Ils préfèrent endurer quelques années de plus d'un gouvernement le plus corrompu de la planète, puis une légère hausse du risque de graves aléatoires et sanglantes attaques terroristes.

    Par ailleurs, la plupart des Algériens savoir-dans leurs tripes, que la plupart des groupes terroristes sont sous le contrôle du DRS. En fait, si le DRS voulait exterminer le terrorisme en Algérie, ils pourraient facilement faire cela d'ici demain. Toutefois, le DRS n'a aucun intérêt à le faire. l'infiltré du DRS, entretenus, nourris et même encouragé un certain nombre de groupes terroristes de rester actifs. Il utilise ces groupes terroristes pour faire avancer son agenda politique et de se protéger contre toute attaque politique. En contrôlant le terrorisme, le DRS est littéralement intouchables en Algérie. Et parfois juste pour rappeler à chacun que le DRS est toujours là, ils ont laissé un de ces groupes volontairement glisser à travers leurs systèmes de surveillance pour mener une attaque sur une cible bien choisie (choix des cours par le DRS) et très significatif causant la mort de dizaines et des dizaines d'Algériens innocents. En fait, les messages politiques en Algérie entre tous les groupes politiques rivaux se disputent le pouvoir sont livrées de cette manière.

    Alors, ceci est la vérité triste et laid au sujet du terrorisme en Algérie. C'est le gouvernement algérien, qui est le parrainage, aider, organiser et mener le terrorisme en Algérie, c'est le gouvernement algérien, qui est assassiné de sang froid son propre peuple. Ce gouvernement a le sang innocent sur toute sa main.

    Jusqu'à quand pensez-Algériens ont à vivre dans la peur et la terreur de leur propre gouvernement? Jusqu'à quand le gouvernement algérien ne garder sur le meurtre de son propre peuple? En outre, jusqu'à quand les pays européens et les Etats-Unis continuer à croire ce conte magique tissé d'Al-Qaïda en Algérie? Jusqu'à quand?

    S'adressant Cassius, Jules César a dit que «il n'ya pas de terreur ... dans vos menaces, car je suis armé si forte dans l'honnêteté qu'ils me passent dans un vent d'inactivité." Eh bien, la sagesse de Shakespeare est éternelle. Qu'est-ce qu'il nous dit dans cette citation, c'est que tôt ou tard, les bonnes victoires, car au fond, il est plus fort, même s'il semble fragile. Ce gouvernement algérien peut tuer, assassiner et terroriser le peuple algérien, mais attention aux quand la peur n'est plus redoutés; ce jour-là sera un jour rouge.

    MESSIEURS, IL EST TEMPS DE PARTIR!!!

    http://laseptiemewilaya.wordpress.com/2011/08/27/lhorrible-verite-du-terrorisme-en-algerie/

  • Le Professeur Ahmed ROUADJIA condamné à 6 mois de prison ferme pour délit d’opinion !!!!!

    Délit d’opinion : un universitaire condamné à 6 mois de prison
    El Watan, 29 0ctobre 2010

    L’universitaire Ahmed Rouadjia, docteur d’Etat en histoire et en sociologie politique, a été condamné à six mois de prison ferme et 20 000 DA d’amende par la cour de M’sila, le 29 septembre dernier, suite à une deuxième plainte pour diffamation, déposée par le recteur de l’université de M’sila, Slimane Barhoumi.

    Un verdict qui vient confirmer la décision du tribunal du 5 mai dernier. Ahmed Rouadjia vient de faire appel en attendant l’avis de la Cour suprême. «Je préfère être condamné pour un délit d’opinion que pour corruption», nous déclarait, hier, l’universitaire. Et d’ajouter : «si cette affaire aidera à mettre en exergue les problèmes de l’université, je suis prêt à purger la peine.» L’enseignant, dont le seul tort était d’avoir exprimé une opinion sur l’Université algérienne dans la presse nationale, a déjà été traduit en justice une première fois suite à une plainte du même recteur. Une plainte suivie d’une condamnation confirmée par la cour de M’sila, le 14 octobre 2009, pour diffamation en plus des 25 000 DA d’amende. Le recteur l’avait même suspendu de ses fonctions d’enseignant à l’université et avait bloqué son salaire suite à son article «L’Université algérienne en général et celle de M’sila en particulier» paru dans le quotidien El Watan du 10 mai 2008. Article dans lequel il dénonçait la situation précaire des enseignants de l’université.

    Cette affaire intervient alors que le président Bouteflika vient de souligner (mercredi) dans son discours d’ouverture de l’année universitaire à Ouargla, la nécessité d’améliorer les conditions socioprofessionnelles des enseignants. Dans ses articles, le professeur Rouadjia mettait l’accent sur la nécessité de revaloriser le travail des enseignants et leur donner tous les moyens nécessaires pour mener à bien leurs missions de recherche et d’enseignement. «Les enseignants, tous grades confondus, travaillent dans un environnement plus que précaire, les conditions d’enseignement et de recherche sont lamentables», avait-il écrit.

    Nina Sellés