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    Dilem du 31 Juillet 2012

  • Quand Israël soutenait l’OAS

    Réda malek revient sur une page méconnue de l’histoire

     

    Par : Djilali BENYOUB

     

    Une phase de cette période historique reste méconnue de la majorité des Algériens alors que la question du départ des pieds-noirs après l’Indépendance continue de faire débat.

     

    L’ancien Chef du gouvernement, porte-parole des négociateurs des accords d’Évian, est revenu, dans un entretien à l’APS, sur l’implication d’Israël dans les activités criminelles de l’OAS.

    Il est revenu, en effet, sur cette révélation qu’il avait déjà faite dans son livre sur les accords d’Évian, précisant que des éléments terroristes israéliens de l’Irgoun de Menahem Begin se sont introduits en Algérie pour participer aux attaques terroristes perpétrées par l’OAS.

    “Ces éléments s’étaient introduits sur le sol algérien pour contribuer à imposer la solution voulue par l’OAS à la question algérienne”, a-t-il déclaré. En plus de faire capoter les accords d’Évian, l’autre but de la présence d’éléments israéliens est, a-t-il révélé, de créer un État pour la minorité européenne au nord du pays.

    “En 1960, c’était David Ben Gourion qui avait demandé, lors de sa visite à Paris, à de Gaulle de créer un État pour la minorité européenne au nord de l’Algérie”, a-t-il précisé.

    Et, contrairement à l’effet escompté, les attentats de l’OAS ont réussi à précipiter le départ des pieds-noirs “au moment où l’attitude israélienne avait, aussi, dissuadé la minorité juive d’épouser les thèses indépendantistes du FLN, malgré l’engagement de quelques juifs algériens dans le combat pour la liberté”, a-t-il indiqué. D’ailleurs, même de Gaulle a demandé à Israël de cesser ces agissements. “C’était Charles de Gaulle qui avait envoyé un émissaire en Israël pour exiger de Begin d’arrêter d’envoyer ces éléments en Algérie”, a-t-il révélé. 

    Une phase de cette période historique qui reste méconnue de la majorité des Algériens, alors que la question du départ des pieds-noirs après l’Indépendance continue de faire débat. 

    Le porte-parole de la délégation algérienne à Évian est revenu également sur les négociations elles-mêmes en insistant sur les principes non négociables mis en avant, à savoir l’intégrité du territoire de l’Algérie, l’unité du peuple et l’indépendance totale. D’où la difficulté des négociations. Surtout que la France voulait garder une partie du pays, le Sud, après la découverte du pétrole en 1956, ainsi que des bases militaires. Ces principes s’appuient, selon Réda Malek, sur la déclaration du 1er Novembre. L’action du GPRA était, a-t-il souligné, nette, claire et précise. La délégation était intransigeante sur la question de l’intégrité du territoire.

    “Tout au long de ces négociations, la partie française cherchait à faire admettre au Front de libération nationale (FLN) qu'en Algérie, il existait une mosaïque bigarrée de populations, dont faisait partie la minorité d'origine européenne”, a-t-il affirmé.

    Ce qui a motivé, selon lui, la délégation algérienne au cours des négociations de Lugrin et son entêtement à inscrire la question du Sahara algérien au menu du dernier round des négociations. Mais la position de la délégation algérienne est restée flexible sur certaines questions.

    Il s’agit du délai de trois ans accordé pour la minorité européenne pour choisir entre la nationalité algérienne et la nationalité française, alors que du côté français, on cherchait un statut particulier pour cette communauté. Il en est de même pour la base de Mers-El-Kébir.

    Les Français voulaient une enclave de souveraineté française sur le sol algérien, ce qui était contraire aux principes du GPRA. “Nous avons refusé”, dit-il, parce que “le GPRA était contre des bases militaires étrangères sur le sol algérien”. Les deux parties sont arrivées à un accord sur la présence française pendant 15 ans à Mers-El-Kébir.

     

     

    D B.

     

     

  • Communiqué : Le harcèlement de syndicalistes et l’interdiction de manifester se poursuivent en Algérie, malgré la levée de l’état d’urgence

     

     

    Genève-Paris-Alger, le 01 mars 2012,

    Un an après la levée de l’état d’urgence, le Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme – un programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), leurs membres algériens la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme et le Collectif des Familles de Disparu(e)s d’Algérie, ainsi que SOS-Disparus, le Syndicat National Autonome des Personnels de l’Administration Publique (SNAPAP) et l’Institut du Caire pour les Etudes des Droits de l’Homme s’inquiètent de la poursuite des attaques contre les défenseurs des droits de l’Homme, et notamment contre les syndicalistes.

    Le 26 février 2012 au matin, lors d’un sit-in réclamant les droits des chômeurs et travailleurs précaires devant la Maison de la Presse à Alger, 40 syndicalistes du Comité des travailleurs du pré-emploi et filet social, affilié au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) ont été arrêtés avant d’être libérés en fin d’après-midi sans charge. Parmi eux se trouvaient Mme Malika Fallil, présidente du Comité des travailleurs du prés-emplois et filet social, et de M. Tahar Belabès, porte-parole de la Coordination nationale de défense des droits des chômeurs (CNDDC).

    Le même jour, 40 enseignants contractuels, ainsi que le président et le secrétaire général du Conseil national des enseignants contractuels, affilié au SNAPAP, ont également été arrêtés lors d’un sit-in devant la Présidence de la République, à Alger, pour réclamer leur titularisation. Tous ont également été libérés sans charge dans la journée.

    Ce genre d’arrestations est devenu récurrent contre certains militants des droits de l’Homme et syndicalistes, qui font l’objet d’un harcèlement policier et judiciaire constant. Ainsi, Mme Malika Fallil, et de M. Tahar Belabès, avaient déjà été arrêtés le 22 février lors d’un rassemblement devant le palais des expositions d’Alger, où ils avaient tenté d’interpeller le ministre du Travail et le représentant du Président de la République M. Belkadem Abdelaziz sur les droits des chômeurs et des travailleurs précaires. Ils avaient déjà fait l’objet de plusieurs arrestations de ce type en 2011, de même que d’autres militants syndicalistes.

    Par ailleurs, MM. Hadj Aïssa Abbas et Mohamed Seddik Bouamer, représentants de la section locale de la CNDDC à Laghouat (400 km au sud d’Alger), ont été condamnés le 18 janvier 2012 en première instance à 18 mois de prison ferme pour «attroupement sur la voie publique » (art. 297-298 du Code pénal), après avoir pris part à une manifestation pacifique revendiquant les droits des chômeurs en août 2011 à Laghouat. La décision a été rendue par le Tribunal de Laghouat en l’absence des accusés, qui n’avaient reçu aucune convocation et ont fait opposition à ce jugement. Ces condamnations très lourdes constituent un message aussi clair qu’inquiétant envoyé aux syndicalistes et défenseurs des droits de l’Homme qui réclament le droit au travail et à des conditions de vie dignes.

    Nos organisations dénoncent vivement ces actes de harcèlement à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme algériens, et rappellent que “chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation de tous les droits de l’Homme et de toutes les libertés fondamentales aux niveaux national et international” (Article 1 de la déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’Homme).
    Nos organisations demandent instamment aux autorités algériennes de mettre un terme à ces actes de harcèlement, et de se conformer en toutes circonstances aux dispositions de la Déclaration des Nations unies sur les défenseurs ainsi qu’aux instruments internationaux et régionaux de protection des droits de l’Homme ratifiés par l’Algérie.

    Le REMDH affirme par ailleurs dans son dernier rapport, La levée de l’état d’urgence : Un trompe l’œil. Exercice des libertés d’association, de réunion et de manifestation en Algérie[1], que la levée de l’état d’urgence n’est qu’un trompe-l’œil derrière lequel les entraves à l’exercice des libertés publiques et individuelles ainsi que les violations des droits de l’Homme se sont aggravées, la plupart des dispositions de l’état d’urgence ayant en réalité été intégrées dans la législation ordinaire.

    Contacts:
    REMDH: Hayet Zeghiche: +32 2 503 06 86 / +32 488 08 00 41
    FIDH: Karine Appy / Arthur Manet: +33 1 43 55 25 18
    OMCT: Delphine Reculeau: +41 22 809 49 39
    CFDA: +33 1 43 44 87 82
    LADDH: +213 21 23 80 86
    SNAPAP: +213 21 52 03 72
    CIHRS: + 202 27963757

  • les vrais hommes patriotes trahis par le pouvoir machiavelique

     

    Novembre : la protesta des Patriotes trahis

    Par |

     
     
    Les Patriotes sont-ils devenus des témoins gênants pour l'impunité accordée aux terroristes du GIA par le régime de Bouteflika?

    De Haouch Gros, à Blida, les membres de la coordination des Patriotes comptent lancer des actions de protestation à travers le pays pour revendiquer leurs droits et recouvrer leur dignité bafouée par le pouvoir

    Désarmés par la réconciliation nationale au plus fort de la lutte anti-terroriste, les Patriotes qui se sont armés à Igoujdal en Kabylie maritime et à Haouch Gros, dans les vergers de la Mitidja, contre le terrorisme, s’organisent en mouvement de protestation pour défendre leurs droits et leur dignité à la veille du 57ème anniversaire du déclenchement de la lutte armée pour l’Indépendance dont plusieurs sont issus.

    Selon l’information rapportée par le quotidien Liberté dans son édition de dimanche 30 octobre, c’est de Haouch Gros que les membres de la coordination des Patriotes comptent lancer des actions de protestation pour revendiquer leurs droits et recouvrer leur dignité. Ainsi, au moment où Bouteflika s’apprête à marquer l’anniversaire de "son" 57ème Novembre par des coups d’éclats en séries d’inaugurations restées au frigo pour cette date, les Patriotes qui l’ont interpellé à maintes reprises sur leur situation de laissés pour compte envisagent plusieurs actions pour se faire entendre. Selon la même source, ils comptent bloquer, dès aujourd’hui, les tronçons de l’autoroute Est-Ouest et occuper le siège de la wilaya de Blida avant d’envisager une marche sur Alger. D’autres actions de revendications seront organisées à travers différentes régions du pays.

    Après avoir été licenciés de leur poste de travail sans aucune indemnités, ils sont devenus objet de tractations politiciennes entre Bouteflika et Belkhadem sans qu’aune réponse concrète ne leur soient donnée quant à leur situation des plus dramatiques sur les plans social et éthique. Aucune des revendications relatives à la reconnaissance de leur statut professionnel en tant que Patriotes engagés dès 1993 aux côtés des forces de l’ANP sur le terrain de la lutte anti-terroriste, n’a été satisfaite depuis avril 2010.

    En 2008 déjà, Belkhadem, émissaire de Bouteflika, a promis en vain de les rencontrer. Le ministère de la Défense nationale a promis aux 25 000 Patriotes, juridiquement considérés de "citoyens volontaires" (le terme de Patriote n’est pas reconnu officiellement, contrairement à l’appellation de "terroriste repenti"), leur a fait parvenir un contrat stipulant un salaire mensuel de 25.000 DA et une couverture sociale. Mais le document qui leur a été remis par le biais des chefs de groupe de Patriotes conditionnait l’attribution de ce salaire par la remise d’un dossier administratif à faire décourager le plus déterminé d’entre eux : un  casier judiciaire, un certificat de nationalité, la photocopie de la carte nationale, la carte de port d’arme…

    Dans le même temps, dès la promulgation de la concorde civile, les fonctionnaires d’entreprises publiques ayant rejoint le SIT (Syndicat islamique des travailleurs) du FIS avant de prendre le maquis de l’AIS et du GIA ont été non seulement réintégrés dans leur poste de travail pour ceux dont les entreprises n’ont pas été bradées, mais aussi indemnisés avec effet rétroactifs de leurs années de terroristes sans contraintes  administratives. Mieux : des entreprises privées, issues du démantèlement du tissu industriel étatique ont reçu instructions d’indemniser des travailleurs, anciens terroristes, dont elles n’avaient aucune trace.

    Lors du 6ème anniversaire de la promulgation de la réconciliation nationale, c’est l’impunité accordée aux terroristes qui a les faveurs du pouvoir. Les Patriotes étaient devenus des témoins gênants.  Mais l’affront qui leur a été fait n’est sans doute pas qu’au niveau du mépris comme seule réponse à leur revendication d’un statut professionnel. Il touche à leur honneur et sacrifice consenti dans la lutte contre les maquis du GIA. Alors que nombre d’entre eux sont tombés au champ d’honneur sans aucune reconnaissance officielle, l’un des leurs, vaillant combattant dans les rangs de l’ALN et chef des Patriotes a été condamné à mort avant que sa peine ne soit commuée à la prison à vie. Il s’agit de Mohamed Gharbi qui a défendu son honneur en abattant un ancien chef du GIA qui, fort de cette impunité de la concorde civile, devenu repenti intouchable, le menaçait de mort.  Ses nombreuses plaintes auprès de la gendarmerie, demeurées lettres mortes, Mohamed Gharbi  n’a eu, pour se défendre, que son fusil face au terroriste "repenti". Lors de son procès, sa première condamnation à mort a été applaudie par des faux repentis venus en meutes à la salle d’audience huer le Patriote. Mohamed Gharbi a passé dix années de sa vieillesse en prison. La mobilisation du comité Mohamed Gharbi a eu raison de cette ignominie. Le Patriote est libre mais est-il pour autant libéré de l’affront qui lui a été fait ?

    Marginalisés, bafoués et trahis dans leur sacrifice consenti pour sauver les derniers carrés d’une indépendance remise en cause par l’islamisme politique, les Patriotes, réunis à Haouch Gros, veulent aussi marquer, par le choix de leur regroupement dans cette région de la Mitidja,  le 16ème anniversaire de la mort de Mohamed Sellami, le fondateur des Patriotes de la Mitidja   tombé, les armes à la main, dans la nuit du 19 décembre 1995 lors d’un affrontement armé avec les terroristes   de Antar Zouabri.

    Rachid Mokhtari