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  • Quand Israël soutenait l’OAS

    Réda malek revient sur une page méconnue de l’histoire

     

    Par : Djilali BENYOUB

     

    Une phase de cette période historique reste méconnue de la majorité des Algériens alors que la question du départ des pieds-noirs après l’Indépendance continue de faire débat.

     

    L’ancien Chef du gouvernement, porte-parole des négociateurs des accords d’Évian, est revenu, dans un entretien à l’APS, sur l’implication d’Israël dans les activités criminelles de l’OAS.

    Il est revenu, en effet, sur cette révélation qu’il avait déjà faite dans son livre sur les accords d’Évian, précisant que des éléments terroristes israéliens de l’Irgoun de Menahem Begin se sont introduits en Algérie pour participer aux attaques terroristes perpétrées par l’OAS.

    “Ces éléments s’étaient introduits sur le sol algérien pour contribuer à imposer la solution voulue par l’OAS à la question algérienne”, a-t-il déclaré. En plus de faire capoter les accords d’Évian, l’autre but de la présence d’éléments israéliens est, a-t-il révélé, de créer un État pour la minorité européenne au nord du pays.

    “En 1960, c’était David Ben Gourion qui avait demandé, lors de sa visite à Paris, à de Gaulle de créer un État pour la minorité européenne au nord de l’Algérie”, a-t-il précisé.

    Et, contrairement à l’effet escompté, les attentats de l’OAS ont réussi à précipiter le départ des pieds-noirs “au moment où l’attitude israélienne avait, aussi, dissuadé la minorité juive d’épouser les thèses indépendantistes du FLN, malgré l’engagement de quelques juifs algériens dans le combat pour la liberté”, a-t-il indiqué. D’ailleurs, même de Gaulle a demandé à Israël de cesser ces agissements. “C’était Charles de Gaulle qui avait envoyé un émissaire en Israël pour exiger de Begin d’arrêter d’envoyer ces éléments en Algérie”, a-t-il révélé. 

    Une phase de cette période historique qui reste méconnue de la majorité des Algériens, alors que la question du départ des pieds-noirs après l’Indépendance continue de faire débat. 

    Le porte-parole de la délégation algérienne à Évian est revenu également sur les négociations elles-mêmes en insistant sur les principes non négociables mis en avant, à savoir l’intégrité du territoire de l’Algérie, l’unité du peuple et l’indépendance totale. D’où la difficulté des négociations. Surtout que la France voulait garder une partie du pays, le Sud, après la découverte du pétrole en 1956, ainsi que des bases militaires. Ces principes s’appuient, selon Réda Malek, sur la déclaration du 1er Novembre. L’action du GPRA était, a-t-il souligné, nette, claire et précise. La délégation était intransigeante sur la question de l’intégrité du territoire.

    “Tout au long de ces négociations, la partie française cherchait à faire admettre au Front de libération nationale (FLN) qu'en Algérie, il existait une mosaïque bigarrée de populations, dont faisait partie la minorité d'origine européenne”, a-t-il affirmé.

    Ce qui a motivé, selon lui, la délégation algérienne au cours des négociations de Lugrin et son entêtement à inscrire la question du Sahara algérien au menu du dernier round des négociations. Mais la position de la délégation algérienne est restée flexible sur certaines questions.

    Il s’agit du délai de trois ans accordé pour la minorité européenne pour choisir entre la nationalité algérienne et la nationalité française, alors que du côté français, on cherchait un statut particulier pour cette communauté. Il en est de même pour la base de Mers-El-Kébir.

    Les Français voulaient une enclave de souveraineté française sur le sol algérien, ce qui était contraire aux principes du GPRA. “Nous avons refusé”, dit-il, parce que “le GPRA était contre des bases militaires étrangères sur le sol algérien”. Les deux parties sont arrivées à un accord sur la présence française pendant 15 ans à Mers-El-Kébir.

     

     

    D B.

     

     

  • En plus il faut oublier, voire glorifier nos bourreaux

    Une invasion armée qui se solde par une occupation forcée, quelle qu’en soit la raison, est une colonisation, c'est-à-dire un cortège interminable de crimes abominables que rien ne saurait justifier, et dire qu’on est venu nous vendre le paradis ou la protection ne change rien. 
    Il y a d’autres moyens plus civilisés et plus humains pour prêcher la bonne parole et surtout celle de Dieu. Quant au troc de dupes qui consiste à échanger sa liberté contre une protection virtuelle, cette approche indécente s’apparente aux agissements des racketteurs et aux exactions maffieuses qui nous rappellent le joli deal que proposa l’ogresse à l’ânesse : «Je vous donnerai un saâ d’orge, puis je vous mangerai. » Encore cela n’est rien comparé à ce qui est exigé de nous aujourd’hui, à savoir : l’oubli de tout ce qui est de nature à rappeler nos souffrances et l’injustice subie sous divers puissants anesthésiants dont l’effet s’est propagé dans le temps et l’espace ; au passage, il nous est demandé de glorifier nos bourreaux, on veut qu’on soit plongé dans la rivière de l’oubli, mais les cris terrifiants des vierges arrachées à leurs familles, écorchées vives, souillées par des quidams dégoulinants de partout nous parviennent via les sombres siècles que nous avons traversés à coups de pilules sans faire attention aux contre-indications dont les complications sont aujourd’hui criantes. Ces hurlements de suppliciés nous empêchent d’oublier les dommages directs et collatéraux, malgré les mausolées et les stèles érigés à la gloire de nos tortionnaires et dont nos enfants de passage en ces lieux se photographient à côté de ceux qu’ils croient être nos héros. Mais où sont les tombes de nos pères, où voyez-vous de monuments élevés à la gloire et à la hauteur du glorieux Aksal (le tigre) de la race des fiers guerriers qui n’acceptent pas l’esclavage et l’humiliation ou de la valeureuse reine et mère Kahina la clairvoyante pour ne citer que ceux-là ? Mais qu’à cela ne tienne, leurs histoires, leurs bravoures, leurs sacrifies sont ancrés en nos cœurs et nous nous ferons un devoir de les transmettre aux générations futures au nom de tous nos miens. 
    Farid Boutrid

  • mûrie, planifiée, dès le début"

     

    Jean-Jacques Susini : "La violence est 

    Par  
     
    Jean-Jacques Susini : "La violence est mûrie, planifiée, dès le début"

    Interview. Extraits du livre "Confessions du n°2 de l’OAS" qui revient sur la genèse et le fonctionnement de l’organisation. "Libération" publie des extraits exclusifs du livre d’entretiens de Bertrand Le Gendre avec Jean-Jacques Susini, qui paraît ce jour.


    L’avant-OAS
    "Une nuit, sonnent à la porte plusieurs de mes amis, dont Marcel Ronda, qui me disent : «Lagaillarde (Pierre Lagaillarde, cofondateur de l’OAS, ndlr) vient de partir en Espagne. Nous en faisons autant, il faut que tu viennes avec nous." Je me suis habillé, j’ai dit au revoir à mon oncle. Comme je m’apprêtais à le quitter, il me demande de le suivre dans son bureau et là il tire une porte de sa bibliothèque derrière laquelle je découvre une photo en grand uniforme de Mussolini où figure cette dédicace : "Avec mes plus grandes amitiés."[…]
    lire la suite:http://www.freealgerie.com/debat-du-jour/308-jean-jacques-susini-la-violence-est-murie-planifiee-des-le-debut.html

  • sarko lave L'OAS et toupik le DRS ,L'ALGERIE n'est pas sortie de l'auberge

    FRANCE
    Sarkozy lance une offensive sans pareille pour laver l’OAS de tout crime

    De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed
    La réhabilitation par Sarkozy des criminels de l’OAS prend ces derniers mois un rythme accéléré. Après les stèles en leur «mémoire» tolérées et parfois même autorisées, c’est maintenant aux plus hautes autorités de l’Etat de laver plus blanc que neige les anciens condamnés de l’OAS. Nous évoquions (Soir d’Algérie du 3 novembre) le transfert par le ministre de la Défense de la dépouille du criminel Bigeard aux Invalides, là où reposent les grands «héros morts pour la France». Ce lundi, c’est Sarkozy lui-même qui décorait en grande pompe Helie Denoix de Saint Marc, un des putschistes de 1961 de l’OAS. Dans le même temps, un historien, aidé des services de l’Etat, commet un livre qui va dans le nouveau sens que le pouvoir en place veut donner à l’histoire de la guerre d’Algérie.
    Un livre lave de tout crime l’OAS qui n’aurait fait, selon son auteur, que réagir aux exactions du FLN. C’est globalement ce qu’affirme Jean-Jacques Jordi, désigné comme «historien réputé, plutôt classé à gauche», dans un livre intitulé Un silence d’Etat. Les disparus civils européens de la guerre d’Algérie. Valeurs actuelles, hebdomadaire de droite, lui a consacré pas moins de 6 pages et avait annoncé à grand renfort ce livre, présenté comme la révélation du siècle. Pas étonnant que ce livre paraisse à la veille du 50e anniversaire de… Pas étonnant non plus que selon Valeurs actuelles, «le président de la mission interministérielle aux rapatriés l’a (à l’auteur) exceptionnellement autorisé il y a quatre ans, au nom du gouvernement, à plonger dans ces archives, normalement interdites d’accès pour une période allant de soixante à cent ans». Enfin, ce livre ne vient pas seul : la réhabilitation de l’OAS va bon train et s’accélère au fur et à mesure que la présidentielle avance. Depuis «près de cinquante ans», il règne un manichéisme mémoriel : d’un côté, les gentils : FLN et partisans de l’indépendance et de l’autre les méchants : pieds-noirs et défenseurs de l’Algérie française. Et c’est ce que vient rétablir, J.-J. Jordi qui explique : «Jusque-là, la thèse officielle était que l’OAS, refusant les accords d’Evian, avait plongé l’Algérie dans la terreur, légitimant la riposte du FLN.» Cela n’est «qu’en partie vrai, poursuit-il. D’abord parce que le terrorisme FLN a précédé celui de l’OAS, mais aussi parce qu’il a été beaucoup plus meurtrier». A l’évidence, en cours de route, ce grand historien a omis de replacer cette guerre dans son contexte de guerre de libération et verse consciemment (et si c’est inconscient, c’est plus grave) en qualifiant de «terroriste» le combat du peuple pour se libérer d’un indu occupant. Ce n’est pas tout. Le FLN, dit-il encore, au lieu de s’en prendre à l’OAS, s’en est pris «aveuglément » à l’ensemble de la population, «instaurant un climat de terreur» dont le but avoué, dit-il, «est de précipiter le départ des Français, y compris après le 19 mars et le 5 juillet». Faut-il rendre grâce à cet historien de parler de «but avoué» ? La guerre de libération n’était pas clandestine en effet et son objectif ultime comme dans tout pays vivant sous un régime colonial est de s’en libérer. Au centre de son ouvrage, la torture et en conclusion de ses recherches, il assène : «La torture n’est pas une spécialité de l’armée française : elle a été largement utilisée par le FLN et l’ALN.» Et pour convaincre de cette réalité, notre historien puise dans des documents (louable initiative) qui relatent cependant deux cas à Oran (parmi d’autres, précise-t-il, au cas où on lui opposerait la systématisation de cette pratique par les militaires et autres paras qui ne s’en sont pas cachés eux-mêmes) avec reproduction des fac-similés sur ces deux affaires et conclut cette évocation par ce qui était attendu : «Tortures systématiques qui vont durer longtemps après l’indépendance.» Mais il n’en reste pas là. Plusieurs documents, est-il dit , «vont jusqu’à relater le cas de personnes enlevées pour donner leur sang aux combattants FLN». Et comme preuve de ses découvertes, notre historien raconte que «le 21 avril 1962, des gendarmes d’Oran en patrouille découvrent «quatre Européens entièrement dévêtus, la peau collée aux os et complètement vidés de leur sang. Ces personnes n’ont pas été égorgées, mais vidées de leur sang de manière chirurgicale». Pour seule preuve de ces prétendues pratiques, l’auteur reproduit un rapport signé du chef d’escadron, chef PI du PSN et dont la lecture est édifiante. Il commence en effet par : «D’après un renseignement d’origine civile et privée» et se termine par «une quarantaine d’Européens seraient séquestrés au même endroit (un hôpital entre Belcourt et le boulevard Bru), jouant le rôle de donneurs de sang.» Apprécions le conditionnel mis dans cette phrase et la pratique généralisée qu’en a fait notre historien. Après avoir affirmé que l’OAS n’a fait que répondre à la «barbarie» du FLN, J.-J. Jordi s’attache dans le cœur de son ouvrage à tenter de convaincre que les forces envoyées par Paris en avril 1962 pour lutter contre l’OAS et la Mission C (pour mission Choc), dont «de Gaulle lui-même a approuvé la constitution, ont commis les pires exactions contre les Européens, avec le concours du FLN». Après les accords d’Evian, Jordi commente : «un rapprochement s’opère entre la Mission C et le FLN, prioritairement sur Alger et Oran. Hacq (chef de la Mission C) et Lacoste entrent en étroite relation avec Si Azzedine, chef de la Zone autonome d’Alger – qu’ils rencontrent pour la première fois le 19 mars… Si Azzedine reçoit plusieurs listes de membres de l’OAS. Le marché est clair, révèle une note militaire, : les commandos d’Azzedine peuvent se servir de cette liste pour leurs actions contre l’OAS et ils peuvent bénéficier d’une certaine impunité d’autant que les buts du FLN et de la Mission C se rejoignent». Ainsi va le nouveau cours que l’on veut donner à la guerre de libération du peuple algérien et il est à parier que plus les élections approchent (avril 2012) et plus l’on observera des sorties de ce type. Dans ce contexte, il est clair que jamais les atrocités commises par la colonisation ne seront reconnues.
    K. B.-A.