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Formulaires pour la Candidature de Bouteflika Ghoul s’expliquera prochainement
«Je suis ici en tant que ministre» (des Transports), a affirmé hier Amar Ghoul, en marge d’un séminaire algéro-européen. Sollicité pour une réaction sur les déclarations du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales qui diffèrent de celles qu’il a tenues à propos de la candidature du président de la République, Amar Ghoul s’est refusé à tout commentaire d’ordre politique. «Je m’exprimerai dans trois jours. Je donnerai des détails», se contentera de dire le président du Tajamou Amal El Djazaïr (TAJ), annonçant la tenue d’une activité organique. Rappelons que Amar Ghoul avait déclaré samedi dernier que son parti était «officiellement en campagne pour la collecte des signatures au profit de notre candidat Abdelaziz Bouteflika». Ce à quoi Tayeb Belaïz a répondu le lendemain que «jusqu’à présent», le président de la République n’a adressé aucune demande au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pour le retrait de formulaires de souscription de signatures en vue de sa candidature à la présidentielle du 17 avril prochain. Même attitude que le ministre des Transports et leader du TAJ adoptera concernant les récentes déclarations du secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, publiées hier matin par le journal électronique Tout Sur l’Algérie et très virulentes vis-à-vis du patron du DRS. Des déclarations dont le ministre des Transports ne semblait pas au courant lors de l’ouverture de ce séminaire.
C. B. -
Chahuts de vieux gamins
Par : Outoudert Abrous
C’est la panique à bord du vaisseau FLN qui semble tanguer au gré des hommes à sa tête. En tête de liste, Amar Saâdani, son secrétaire général, qui ne cesse de s’époumoner pour montrer une présence à la proximité du cercle restreint du pouvoir. Sans feuille de route précise, il répétera la même litanie qui se résume à ce sacré quatrième mandat dont tout le monde parle, sauf l’intéressé lui-même ; on retrouve les redresseurs actionnés pour faire comme s’il y avait un débat à l’intérieur des instances, mais soumis à l’administration dès qu’il est question d’une convocation d’un comité central extraordinaire. Par peur de représailles après le 17 avril. Parti au pouvoir depuis l’Indépendance, il sera difficilement tolérable et humiliant de se retrouver en dehors, peu habitués pour tous de se mouvoir dans un espace d’opposition.
In fine, ces différentes démonstrations ne visent pas une reconfiguration du vieux parti, mais un simple partage des privilèges entre les différents clans de cet appareil. À ajouter à ce trouble, la montée sur scène de Benflis qui, en plus d’être un enfant de la maison, met dans l’embarras les versatiles à faire un choix.
Ce brouhaha entretenu pour une consommation extérieure cessera à la demande du mentor et chacun entrera dans les rangs pour la gestion des élections dont ils sont les grands spécialistes.
Même scénario au sein du RND où l’ombre d’un certain Ouyahia plane toujours malgré son absence. Le choix des patrons est fait à bon escient pour une mission précise et limitée dans la durée : les échéances du 17 avril. En attendant, il leur est autorisé d’occuper la scène médiatique en donnant l’impression de s’entredéchirer alors qu’ils ne font que se chamailler, et il sera difficile de croire que ces “chahuts de vieux gamins” remettent en cause une ossature blindée par les strates du temps que les uns et les autres ont passé à l’ombre du parti-État.