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  • Le bois, une matière noble ?

     

    Par Maâmar Farah
    Si Tab Djenanou veut revenir dans son jardin, le prochain vote sera une simple formalité : le terrain est balisé et les millions de voix sont prêtes à s'engouffrer dans les urnes. Les lièvres connaissent parfaitement bien la gueule de bois des lendemains de scrutin. Ils ne seront pas dépaysés ! Mais alors, juste une question : pourquoi Saâdani attaque-t-il aussi violemment le patron des Services ? Eh oui, la caboche, ça sert à quelque chose et il faut faire fonctionner ses neurones des fois qu'ils se mettent à fléchir ! Seule la candidature de Bouteflika aurait uni les différentes composantes du pouvoir et si la guéguerre commence deux mois et des poussières avant le scrutin, cela veut dire que la perspective du 4e mandat s'éloigne de plus en plus. Logiquement, les lièvres peuvent se permettre d'espérer à nouveau, mais comme le Système aura finalement son candidat, la gueule de bois reste la seule garantie du 18 avril.
    Conclusion hâtive de votre serviteur : il y a probablement désaccord autour du nom du successeur, et là, mes frères qui n'êtes ni à Marseille, ni à Montréal, mais bien ici, à Draâ-El-Mizan, El Kala, Sebdou et El Attaf, priez, priez pour que la suite des événements se déroule dans le vide sidéral du Tanezrouft, là où la France coloniale a fait exploser sa bombe atomique ! Car leur explosif nucléaire à eux, et rien qu'à voir la gueule du drabki, risque de faire beaucoup plus de dégâts ! Tout ça pour un fauteuil en... bois !
    maamarfarah@yahoo.fr

  • Formulaires pour la Candidature de Bouteflika Ghoul s’expliquera prochainement

     

    «Je suis ici en tant que ministre» (des Transports), a affirmé hier Amar Ghoul, en marge d’un séminaire algéro-européen. Sollicité pour une réaction sur les déclarations du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales qui diffèrent de celles qu’il a tenues à propos de la candidature du président de la République, Amar Ghoul s’est refusé à tout commentaire d’ordre politique. «Je m’exprimerai dans trois jours. Je donnerai des détails», se contentera de dire le président du Tajamou Amal El Djazaïr (TAJ), annonçant la tenue d’une activité organique. Rappelons que Amar Ghoul avait déclaré samedi dernier que son parti était «officiellement en campagne pour la collecte des signatures au profit de notre candidat Abdelaziz Bouteflika». Ce à quoi Tayeb Belaïz a répondu le lendemain que «jusqu’à présent», le président de la République n’a adressé aucune demande au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pour le retrait de formulaires de souscription de signatures en vue de sa candidature à la présidentielle du 17 avril prochain. Même attitude que le ministre des Transports et leader du TAJ adoptera concernant les récentes déclarations du secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, publiées hier matin par le journal électronique Tout Sur l’Algérie et très virulentes vis-à-vis du patron du DRS. Des déclarations dont le ministre des Transports ne semblait pas au courant lors de l’ouverture de ce séminaire.
    C. B.

  • Pourquoi le clan présidentiel cible Toufik

     

    Le scrutin du 17 avril divise

     

     

     

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    zoom | © Dessin : Saâd
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    Le secrétaire général du FLN a mené hier une attaque en règle contre le chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général-major Mohamed Médiène dit Toufik. Visiblement sonnés de voir s’éloigner l’option d’un 4e mandat pour Bouteflika, Amar Saadani et ceux, comme lui, qui y travaillent depuis des mois semblent ainsi perdre leur sang-froid.

     

    L’attaque virulente de Amar Saadani contre le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) et plus particulièrement contre son chef, en la personne du général-major Mohamed Médiène dit Toufik, cache mal l’état de panique chez les partisans du 4e mandat pour le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, toujours convalescent. Ce déchaînement violent (voir l’extrait de l’entretien diffusé sur un site électronique) semble plutôt une réaction de bête blessée. Cette attaque intervient étrangement au lendemain du démenti formel apporté par le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz, à l’information (donnée d’ailleurs par le même média) selon laquelle le président Bouteflika aurait retiré le formulaire de candidature. 

    Les propos de M. Belaïz résonnent comme une déclaration de «la non-candidature» du président Bouteflika pour des raisons qui seraient strictement liées à son état de santé. Cela bien que le concerné ne se soit jusque-là jamais exprimé sur la question. Du moins de manière officielle.

    Visiblement sonnés par le fait de voir s’éloigner l’option tant défendue d’un 4e mandat, Amar Saadani et ceux, comme lui, qui travaillent depuis des mois dans ce sens semblent ainsi perdre leur sang-froid. Si le président Bouteflika capitule, cela acterait la fin politique de tous ceux qui font la promotion, avec zèle et insistance, de son maintien au pouvoir. C’est ce qui expliquerait cette sortie grave du patron contesté du FLN, qui s’attaque frontalement et sans retenue au chef du DRS, qu’il accuse de tous les maux de l’Algérie.  Amar Saadani, de l’avis de beaucoup d’observateurs, n’aurait pas agi seul.

    Il aurait été donc ligué contre le DRS par ceux qui veulent imposer un 4e mandat non pas parce qu’ils veulent, comme il le dit, instaurer un «Etat civil», mais plutôt pour protéger des intérêts énormes et surtout se garantir une impunité. Cette analyse est d’ailleurs corroborée par les propos de l’auteur lui-même, Saadani en l’occurrence, qui affirme qu’il n’y a pas de corruption en Algérie et que les affaires de Sonatrach et autres ont été préfabriquées par les agents du DRS sur ordre du général-major Toufik contre des hommes dits «intègres», à l’instar de Chakib Khelil dont il défend la probité.

     

    Réactions :

     

    Soufiane Djilali. président de Jil Jadid : «Les institutions du pays attaquées»

     

    «Saadani doit assumer ce qu’il dit. En tout cas, nous sommes dans un processus de coup d’Etat depuis au moins le 29 août 2013, organisé par le clan présidentiel pour imposer au pays, en dehors de toute règle politique, un homme incapable de le conduire pour défendre ses propres intérêts. La meilleure défense, c’est l’attaque. Je pense que M. Saadani a envie de défendre beaucoup de choses s’il se met à attaquer frontalement les institutions du pays.»  

     

     

     

    Abdelaziz Rahabi. Ancien ministre : «Bouteflika est responsable»

     

    «Je pense qu’il est inconcevable, dans cette conjoncture préélectorale, que le chef de la première force politique au Parlement tienne un langage qui ne participe pas à apaiser l’atmosphère. Sur le fond de la déclaration de Saadani, je pense que les proches du Président ne se sont pas réjouis à l’idée que le 4e mandat ne se fera pas. Cette sortie est l’expression la plus violente de la conviction des partisans du Président qu’il n’y aura pas de 4e mandat. Pour ce qui est des attaques contre un département du ministère de la Défense nationale, je pense que ce ne sont qu’un alibi dont s’est servi Saadani. Je regrette aussi que l’Algérie offre cette image d’un pays dans lequel la direction politique ne donne pas le sentiment qu’il y a une homogénéité. On donne l’impression qu’il y a les centres de pouvoir qui s’affrontent dans la perspective de l’élection. C’est vraiment regrettable. Mais cela n’est pas fortuit. Je m’attendais à cela quand j’ai vu des ministres développer un discours alarmiste, à la limite du chantage, sur la stabilité du pays. Ils disent : c’est nous ou bien le chaos. Soit le statu quo, soit le chaos. En réalité, la déclaration de Saadani vient dans la continuité logique d’un discours de chantage à la stabilité du pays développé depuis 5 à 6 mois. Comme s’ils avaient le monopole de la stabilité du pays et comme si l’opposition était un facteur d’instabilité. Or, ce discours d’instabilité qu’on lie à Bouteflika, plus la déclaration de Saadani, traduisent une situation de malaise politique que connaît le pays aujourd’hui. Bouteflika a une responsabilité directe dans cette affaire. Parce qu’un chef d’Etat qui n’agit pas doit assumer les agissement de son entourage.»

     

     

    Mohcine Belabbes. Président du RCD : «La justice doit se saisir du dossier»

     

    «Pour le RCD, c’est tant mieux que le débat public sorte de l’opacité qui l’a caractérisé jusque-là. Cela fait bien longtemps que le RCD s’est prononcé pour la dissolution effective de la police politique et que les services de renseignement algériens se concentrent sur leur mission de contre-espionnage et de lutte contre le crime économique. Saadani devrait aller plus loin et mettre le FLN au musée, parti illégal puisque la loi interdit la reprise des sigles FLN, PPA… Il reste que dans les déclarations de Saadani, il y a des accusations très graves, pour ne pas dire des révélations, puisque cela vient d’un homme du système (ancien président de l’Assemblée nationale). La justice doit se saisir de ce dossier dans les plus brefs délais. Les luttes de clans ont toujours existé au sein du pouvoir, mais sur l’essentiel ils sont toujours parvenus à construire le consensus qui leur permet de relancer le système et de se maintenir au pouvoir. Mais comme toujours, au détriment des libertés politiques, syndicales, de la presse mais surtout par la répression, les fraudes électorales et la corruption. C’est pour cela que pour le RCD, le changement de système dans son ensemble est une urgence qui doit mobiliser le peuple en entier.»

     

     

    Abderrazak Makri. président du MSP : «Saadani est en service commandé»

     

    «M. Saadani est un indicateur de ce qui se passe au sein du pouvoir depuis toujours. Il n’aurait pas fait ces déclarations si on lui avait demandé de les faire. Il indique en quelque sorte ce qui se passe au sein du pouvoir. Saadani importe peu, il est en service commandé.»

     

    Madjid Makedhi

  • no moment 2

    DIlem du 13 Aout 2012

  • L’âge de fer 2

     

     

     

    Si l’on tue tous les médecins, qui soignera les malades ? La question peut sembler stupide, mais les cas d’agression de médecins se succèdent à la vitesse des accidents de voiture, comme si les Algériens voulaient en finir par l’élimination des seuls qui pourraient les soigner. On ne cite plus ces cas, ou peut-être juste ce dernier, un médecin blessé au sabre et trois infirmières tabassées dans un hôpital de Frenda. Cette inextricable violence ne vient pas du néant, tout comme les sabres ne naissent pas dans le sable, mais proviennent bien des forges des forgerons.

    Pendant que Makhloufi passait brillamment l’âge d’or, le reste du pays revenait à l’âge de fer après un long tour de piste, redécouvrant la métallurgie. Encouragé à tout régler par la loi du plus fort et à accaparer les pouvoirs à la main, il aura été aidé par l’échec de l’école, de la télévision et de la mosquée. Avec, au sommet, des grâces amnistiantes inconscientes et la démission des autorités, à commencer par la police, pourtant nombreuse et bien payée, mais qui préfère traquer les non-jeûneurs et les filles en short, à l’image de l’Etat, absent et craintif. Avec votre argent, ils auront tous deux contribué à créer un sentiment d’insécurité pour une fois équitablement réparti ; nul n’est à l’abri dans les rues, les villes et campagnes, à l’école, sur les routes, dans les hôpitaux et les stades, dans les maisons, les parcs publics, les forêts et les cages d’immeuble.

    Fin 2011, l’Algérie était classée 37e pays le plus violent par le Global Peace Index et l’on attend avec patience le classement pour 2012. La réponse à la question du début est peut-être celle-ci : si l’on tue tous les malades au lieu de les soigner, nous n’aurons plus besoin de médecins. Et s’il n’y a plus de médecins, il n’y aura pas de malades pour les agresser. Plus besoin donc de police, de ministère de la Santé et même d’Etat. A méditer.

     

    Chawki Amari