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intervention

  • U.S. pushes Algeria to support military intervention in Mali

     

     

     

     

    29 octobre 2012

     

    By Anne Gearan,

     

    ALGIERS — The United States joined France in a diplomatic lobbying campaign Monday to win key Algerian support for an emergency military intervention in northern Mali, whereal-Qaeda-linked militants are waging a terror campaign that the Obama administration warns could threaten other nations.

    Secretary of State Hillary Rodham Clinton could not persuade Algeria’s longtime authoritarian leader to quickly back plans for an international military intervention that he fears would backfire.

    “I very much appreciate the president’s analysis, based on his long experience, as to the many complicated factors that have to be addressed to deal with the internal insecurity in Mali and the terrorist and drug-trafficking threat that is posed for the region and beyond,” Clinton said after a lengthy meeting with President Abdelaziz Bouteflika.

    Clinton said the United States and Algeria agreed to keep talking, along with potential sponsors of the antiterrorism force, including the United Nations.

    Clinton was seeking agreement from Bouteflika at the start of an unrelated diplomatic trip to the Balkans. French President Francois Hollande is expected to visit Algeria in December, with a goal of finalizing regional support for a military mission early next year.

    proposed international force to confront the militants is considered impossible without Algerian support. But Algeria has been reluctant to agree to the creation of such a coalition, whose troops could push extremists out of Mali and back across its own borders.

    “They’re beginning to warm to the idea, to talk through how it might work,” a State Department official said before the meetings.

    Algeria is the strongest country in the North African region known as the Sahel, with unmatched military and intelligence resources. Many of the Islamist militant groups in the region originated in Algeria, where secular government forces fought Islamic militias in a civil war in the 1990s.

    The spreading terrorism campaign and humanitarian crisis in Mali have drawn unusual attention in Washington over the past month. Republican presidential candidate Mitt Romney mentioned the Mali conflict at the start of last week’s foreign policy debate with President Obama, and several Cabinet officials are involved in planning for an African intervention force.

    Officials have linked a group called al-Qaeda in the Islamic Maghreb to the attack at the U.S. diplomatic mission in Benghazi, Libya, last month. AQIM’s leaders are based in northern Mali, where they seized territory following a military coup that shattered the government last spring.

    Many Western powers fear that the Sahara desert nation could become like Afghanistan before the 2001 terrorist attacks: a base for radical Islamist fighters to train, impose hard-line Islamic law and plot terrorist attacks in the region or beyond. The Islamists in Mali have access to a flood of weapons from bordering Libya.

    Defense Secretary Leon E. Panetta said last week that the Pentagon is working with allies on a plan to deal with al-Qaeda-linked militants in Mali and elsewhere in North Africa, with U.S. assistance likely to center on intelligence and logistical support.

  • Mali : Bouteflika est-il redevable d'une dette historique ?

     


    Par Le Matin DZ 

     

     

     

    Abdelaziz Bouteflika a-t-il trahi le Mali qui, par le soutien de l'ami de l'Algérie, Modibo Keïta, lors de la guerre de libération nationale, lui aurait permis, de Gao, d'acheminer des armes vers l'Algérie. C'est sur cette dette historique que s'appuie un article de Maliweb pour fustiger la démarche dialoguiste d'Alger.

     

    Lors de la visite de Soumeylou Boubèye Maiga, l'ex-ministre Malien des Affaires étrangères en 2011

     

    Un édito quelque peu corsé publié aujourd'hui sur le site maliweb et intitulé "Alger manoeuvre contre Bamako", énumère les "grandes manoeuvres" d'Adelaziz Bouteflika qui seraient dirigées contre Bamako. A commencer par une "trahison" qui porte un coup à l'aide précieuse apportée par le Mali à la guerre de libération algérienne. "Pourquoi une telle ingratitude envers un voisin qui a contribué à la lutte de libération du peuple algérien, qui accéda à l’indépendance en 1962 ?" lit-on dans l'article cité allant même jusqu'à rappeler que Abdelaziz Bouteflika a séjourné à Gao durant la guerre de libération d'où "il a fait passer des armes à la frontière, au vu et au su des dirigeants maliens" ajoutant que "Modibo Keïta et ses compagnons ont sacrifié les relations du tout nouveau Mali indépendant avec la France au profit d’Alger." Mais, ironise l'auteur de l'article, "c’était l’Algérie de Ben Bella !" Ainsi, redevable d'une dette historique, Abdelaziz Bouteflika, en tournant le dos au drame malien, trahit les idéaux de novembre 1954.

     

    Les autres "trahisons" énumérées relèvent de l'actualité et mettent en première ligne de mire Abdelaziz Bouteflika: il a reçu Ansar Eddine à Alger. Selon les détails apportées dans l'édito, la délégation d’Ansar Dine étaient composée de" Tena Ould Ahmed et de Hamada Ag Bibi. Le premier est un faucon, considéré comme le père spirituel d’Iyad Ag Aghaly, chef d’Ansar Dine et le second un modéré, député de la circonscription d’Abeïbara, un sous-fifre du même Iyad.

     

    L'autre "manoeuvre" est que "C’est bien Alger qui a transporté son terrorisme sur le sol malien, avec le parti islamiste, le FIS (…) Certains éléments de cette formation politique se sont mués en Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), tueur, preneur d’Européens en otages et fortement présent au Nord du Mali. Le même groupe s’est rebaptisé Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). C’est une dissidence de cette organisation qui est le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui occupe la région de Gao, Ansar Dine ayant la mainmise sur Tombouctou et Kidal." Une note sacarstique clôt l'article: "Au lieu de négocier discrètement on ne sait quoi, avec Ansar Dine, pourquoi Alger ne négocie-t- elle pas avec ses enfants du Mujao, pour leur retour définitif au bercail? Vivement une résolution de l’ONU pour l’utilisation de la force au Nord du Mali, avec ou sans l’accord d’Alger!"

     

    L'esprit de cet écrit frondeur contre Alger trouve-t-il illustration dans la récente tournée d'Abdelkader Messahel dans les pays dits "du champ" ? En quittant ce mardi Bamako pour le Niger, Abdelkader Messahel s'est-il rendu à l'évidence qu'Alger, saluée au passage de manière condescendante pour ses efforts en vue d'une paix au Mali, est devenue, non plus une solution attendue mais un problème de plus qui s'ajoute à une situation explosive. En effet, Messahel n'a cessé de réitérer la démarche du dialogue avec les groupes terroristes d'Al Qaïda à condition que ces derniers déposent les armes ; ce que, depuis sept ans, la concorde civile n'a pas réussi à obtenir des mêmes groupes terroristes sur le sol algérien. Et les maliens ne semblent pas dupes sur ce sujet. Il ne s'agit plus d'une situation de "guerre civile", de génocides tribaux" comme au Rwanda en 1994 mais bien d'une menace terroriste de la branche maghrébine d'Al Qaïda internationale qui tente de mailler le continent africain, à partir de l'Algérie et du Nord-Mali.

     

    Quand bien même le président malien a reconnu, il y a quelques jours, que la guerre au Nord-Mali ne peut être que l’ultime recours mais il n'a pas du tout envisagé le recours au dialogue comme une abdication devant Al Qaïda. N'empêche: ses propos ont été vite oubliés car pour son Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, aucune négociation n’est envisageable avec les terroristes d'Al Qaïda même si ses groupes sont composés de Maliens et de Touaregs maliens. Alger a-t-elle tenté de tirer profit de ces divergences entre le président malien par intérim qui incarne l'institution militaire et son chef du gouvernement qui défend, bec et ongle, la tolérance zéro à l'égard d'Al Qaïda ? On ne sait. Ce qui est sûr, si la délégation algérienne a été quelque confortée à Nouakchott qui reste tout de même vigilante de par son expérience dans la lutte antiterroriste contre Al Qaïda dans la région, de Bamako, pour tout dire, elle est sortie bredouille. Entre Bamako et Alger, le temps de la lune de miel à l'époque du Cemoc de 2011 n'est plus qu'un souvenir enterré du temps pas si lointain où leurs chefs d'Etats Majors respectifs s'étaient donné la main pour faire barrage à toute intervention étrangère au Sahel. Dès lors, le danger pour Alger, c'est une intervention étrangère à ses portes, notamment la France, ancienne puissance coloniale, mais pas Al Qaïda avec laquelle elle multiplie les opérations de charme via Ansar Eddine. C'est sans doute là que s'expriment les opérations manoeuvrières d'Alger dans la région du Sahel...

     

    R. N.