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  • wall street d'alger:algiers stock exchanges!!! à quoi sert'elle,à rien!!!

    Boudée par les investisseurs, désertée par les entreprises

     

    La Bourse d’Alger n’a toujours par la cote

     

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Le bilan de la Bourse d’Alger reste bien maigre, alors qu’elle est entrée dans sa quinzième année d’existence.

    zoom | © Lyès. H.

     

    Le bilan de la Bourse d’Alger reste bien maigre, alors...

     

     

    Cinq titres cotés, seulement six intermédiaires financiers et un volume de transactions en baisse d’une année à l’autre. Le bilan de la Bourse d’Alger reste bien maigre, alors qu’elle est entrée dans sa quinzième année d’existence.

     

    Autrement plus petite que l’Algérie, la Tunisie compte 10 fois plus d’entreprises cotées et au moins trois fois plus d’intermédiaires en Bourse.Déficit d’émetteurs, d’investisseurs, d’intermédiaires en Bourse et un système de fonctionnement archaïque font que la Bourse d’Alger «tourne dans le vide», dixit le président de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB). En somme, un cercle vicieux dans lequel la défaillance de l’un des acteurs entraîne celle des autres.   
    Si les investisseurs privés ne se lancent pas dans l’aventure pour devenir des IOB (intermédiaires en opération de Bourse) c’est «parce qu’il n’y a pas de volume de transactions suffisant qui leur assurerait des revenus. Au vu du nombre actuel d’émetteurs, un tel investissement serait une perte d’argent pure et simple», nous dit un expert financier qui avait été tenté de se lancer dans ce domaine avant d’être refroidi par la réalité du marché.

    Actuellement, l’activité d’IOB est assurée par six banques publiques (CPA, BEA, BDL, CNEP Banque, BEA, BADR) autant dire que les questions de rentabilité sont reléguées au second plan.
    Du côté des émetteurs, c’est le déficit chronique. La situation plutôt favorable des finances de l’Etat fait qu’il n’a pas besoin de s’endetter pour se financier et c’est d’ailleurs pour cela que ses titres sont peu nombreux à la Bourse d’Alger, comme l’ont noté des consultants internationaux sollicités pour faire un constat de la situation du marché financier en Algérie.

    Ils ont d’ailleurs restitué un rapport sans complaisance, la semaine dernière, à l’occasion d’une rencontre organisée à la résidence El Mithak. Ils estiment que l’Etat peut aider la Bourse d’Alger s’il consentait à y introduire quelques valeurs d’entreprises publiques. Il y a plusieurs années déjà, il était question pour le gouvernement de se servir du processus de privatisation comme catalyseur pour redynamiser la Bourse d’Alger, mais il n’en a rien été.

    L’enjeu de la transparence

    «Aujourd’hui, des groupes comme Cevital qui se présentent comme la deuxième entreprise du pays après Sonatrach ne vont pas en Bourse, mais si l’Etat donnait l’exemple en introduisant certaines entreprises publiques et une ou deux banques, ça inciterait les autres entreprises privées à suivre», nous explique le représentant d’un cabinet de conseil financier international. Mais, selon lui, si on n’ouvre pas le capital des entreprises publiques c’est «parce qu’on a peur de la transparence des comptes», qui n’est pas une préoccupation réservée aux sociétés privées, dit-il.

    Pourtant, l’Etat a déjà introduit en Bourse des titres d’entreprises publiques comme Sonatrach. Toutefois, c’était des obligations et non des titres de capital, or, comme nous l’explique notre interlocuteur, «on lance plus facilement des emprunts obligataires parce que ça n’exige pas le même niveau de transparence. Les actionnaires ne sont pas obligés d’ouvrir leurs comptes aux investissements pour des obligations». Cela s’explique quand on remarque que l’évolution du marché obligataire a été plus rapide que celle du marché boursier.

    Selon les chiffres de la COSOB, les fonds levés sur le marché obligataire par les entreprises publiques et privées ont atteint un montant global de 216 milliards de dinars entre 2004 et 2009. L’encours actuel des emprunts obligataires atteint 90 milliards de dinars, dont 32 milliards de dinars sont encore négociés à la Bourse d’Alger.
    Outre ces facteurs, certains chefs d’entreprises remettent en cause la réglementation actuelle, notamment celle relative à «l’exercice du droit de préemption de l’Etat» qui s’érige en obstacle devant les investisseurs étrangers qui souhaiteraient se retirer du capital d’une entreprise privée ou encore «les immixtions de la Banque d’Algérie», qui dit-on, «n’a pourtant pas vocation à intervenir sur ce marché».

    Du côté des investisseurs, la Bourse d’Alger souffre également d’un déficit de demande, l’épargne publique existante préfère aller se nicher dans l’immobilier par exemple ou dans la consommation d’une manière générale, et sert à alimenter le marché informel, ont constaté les experts. S’agissant de l’Etat, on estime que s’il n’a pas de besoins particuliers de financement, en tant qu’émetteur, il pourrait néanmoins intervenir en tant «que demandeur à travers le Fonds national d’investissement», par exemple.

    Un système de fonctionnement archaïque

    Pour la Bourse d’Alger, le manque d’émetteurs, d’investisseurs ou d’intermédiaires ne constitue pas l’unique obstacle devant son développement. Des spécialistes du groupe NYSE Euronext (leader mondial des plates formes boursières), qui ont audité la Bourse d’Alger, ont noté qu’elle dispose d’«un système d’information qui peut traiter aujourd’hui le volume des transactions actuelles, mais qui un jour sera dépassé, s’il doit y avoir de nouvelles sociétés cotées».

    Ce qui est reproché à ce système c’est qu’il est «très manuel et ne permet de traiter qu’un petit volume de transactions». Aujourd’hui, nous explique Eric Pezet, responsable de Compte NYSE Euronext, «à chaque séance de cotations, on sort des volumes épais de listing pour trois actions. Imaginez qu’on en ait 100 ou 150 ou plus, ça serait impossible. Aujourd’hui, tous les intermédiaires en Bourse vont le jour de la cotation à la Bourse d’Alger, munis de leur registre des ordres qu’ils saisissent. Matériellement, ils auront quelques problèmes à le faire si on introduit une centaine de sociétés».     

    Pour autant, on ne considère pas que le système exploité soit à l’origine du marasme de la Bourse d’Alger. «Ce qui est clair, c’est qu’il lui faut de la substance à la Bourse d’Alger. La mise à niveau des systèmes d’information interviendra comme mesures d’accompagnement», estime-t-il. Cela n’empêche pas de prévoir «dès maintenant un nouveau système qui va forcément coûter de l’argent, mais qui est une nécessité si le développement du marché est la cible et s’il y a des dizaines ou des centaines de sociétés qui vont se faire coter sur Alger».

     

    Chiffres clés :

     

    -Les trois valeurs cotées à la Bourse d’Alger totalisent une capitalisation boursière de 13,3 milliards DA.

     

    -Avant l’introduction en Bourse du groupe Alliance Assurances en novembre 2010, le niveau de capitalisation boursière s’élevait à moins de 8 milliards de dinars.

     

    -5 entreprises nationales sont cotées à la Bourse d’Alger, dont trois (El Aurassi, Alliance Assurance et Saidal) sous forme de titres de capital (actions) et deux (Sonelgaz et Dahli) sous forme de titres de créances (obligations).

     

    -La Bourse d’Alger enregistre actuellement à peine une vingtaine de transactions par jour.
     

  • niet,nada democratia in algeria camarade comme à moscou!!!!!!


    A la une Actualité
     
    Commémoration des événements du 5 octobre 1988
    Les manifestants malmenés




    Le rassemblement  organisé hier à Alger pour la commémoration de cette date symbole a été réprimé. Les services de sécurité sont allés jusqu’à empêcher le dépôt de la gerbe de fleurs à la mémoire des martyrs de la démocratie.
     

    Que dire d’un pouvoir qui a peur d’une gerbe de fleurs ? D’un pouvoir qui a fait de la bastonnade une politique et de la politique un interdit ? Hier encore, la répression, devenue le moyen de communication d’un pouvoir autiste, a frappé. Elle a jeté son fiel sur des jeunes, désarmés, venus parsemer de fleurs là où le mal n’a que trop sévi. Le rassemblement pour commémorer les événements du 5 Octobre a été violemment interdit dans un lieu, théâtre il y a 22 ans d’une répression féroce contre des jeunes aussi désarmés. Ce que le temps n’a pas réussi à effacer, la matraque veut le rendre invisible.

    Le Rassemblement action jeunesse (RAJ) qui a appelé, avec l’Association des victimes des événements d’Octobre, à un rassemblement pacifique sur la place des Martyrs, à Alger, en commémoration des journées d’Octobre, a été empêché par la force de quitter les lieux. «Trop c’est trop, chaque année c’est la même rengaine ! Rentrez chez vous», lançait tout de go un policier en civil visiblement imperméable à tout compromis. Comme si ordre avait été donné pour empêcher ne serait-ce que le dépôt de la gerbe de fleurs, les policiers venus en nombre, en civil et en uniforme, ont violemment poussé les manifestants à s’éloigner du kiosque de la place des Martyrs. Les fleurs n’ont pas échappé à la rage des forces de l’ordre.

    Tentant vainement de déposer la gerbe commémorative et face à un encerclement par les policiers, le président de RAJ, Hakim Addad, a eu pour acte de subversion de jeter des fleurs sur les présents. Un geste pour affirmer et insister sur le caractère pacifique du rassemblement. Mais ce n’était pas assez pour calmer l’acharnement de la police à interdire le rassemblement. Un autre militant du RAJ tente quant à lui, malgré l’interdiction des policiers, de lire la déclaration de son association. Le texte lui a été arraché des mains, comme tous les écrits brandis par les manifestants.

    L’image de la gerbe de fleurs défraîchies, jetée sur le sol, résume à elle seule tout le mépris affiché à l’adresse du peuple et de sa mémoire. «Je suis un Algérien, voici ma carte d’identité, j’ai le droit d’être où je veux quand je veux. Vous n’avez pas le droit de me l’interdire», lançait un jeune, le bras brandi, tenant sa carte nationale. Son geste a été rejoint par d’autres manifestants qui, tout en brandissant leurs cartes, lançaient des slogans que cette place et ce ciel d’Alger connaissent et gardent encore en mémoire : «Algérie libre et démocratique », «A bas la répression, liberté d’expression», «Bab El Oued Echouhada» ou encore «Pouvoir assassin». Au fur et à mesure que la foule grandissait, le nombre de policiers doublait.

    «Apparemment, il s’agit d’une délégation de la DGSN qui est venue commémorer avec nous le 5 Octobre», nous dit ironiquement Azouaou. Aux dizaines de manifestants s’ajoutait une foule de curieux, s’interrogeant sur le pourquoi de cette action. «Ils ont raison de dénoncer la hogra. Qui n’est pas atteint par le mal de la hogra dans ce pays ?», nous dit un citoyen de passage. D’autres affichaient des regards de colère en voyant la réaction démesurée des policiers.

    Le RAJ dénonce une «féroce répression»

    «C’est émouvant de voir ça. Comment répondre avec une telle férocité face à des gens désarmés et pacifistes ? Nous sommes là pour nous remémorer une date, des victimes, des faits, pourquoi tant d’acharnement à nous faire taire et oublier ce qui s’est passé ?», s’indigne Oumahamed, lui aussi victime d’Octobre.

    Appuyé sur une canne qui ne le quittera jamais, comme le souvenir de ce 5 octobre 1988 où il était de passage devant la DGSN, Oumahamed a été atteint de deux balles provenant de l’édifice de la police. «Nous réclamons un statut, une reconnaissance. Qu’on dise enfin la vérité et ce qui s’est réellement passé», dit-il. Un représentant de l’association SOS familles de disparus, venu participer à l’action de RAJ et des victimes d’Octobre, souligne : «Il y a danger sur les libertés. Les rassemblements sont interdits et c’est là une grave atteinte aux droits à l’expression.»

    Des représentants de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, des militants du FFS, du MDS, un député d’El Islah, Filali, et le député indépendant Ali Brahimi ont répondu à l’appel de la mémoire en prenant part au rassemblement.
    Les deux députés ont été invités par Hakim Addad à faire valoir leur statut de député pour faire libérer le jeune Ferhani, embarqué par la police. Affichant leur carte officielle, les deux élus à l’APN ont demandé aux policiers de laisser le rassemblement s’accomplir. Mais c’était une vaine tentative. «Nous avons vu ce que vous faites et nous en rendrons compte à l’Assemblée», dira le député Filali.

    Dans un communiqué rendu public après le rassemblement réprimé, le RAJ, tout en saluant le courage des citoyens présents à la place des Martyrs, dénonce «la féroce répression qui s’est abattue sur les manifestants». Le communiqué souligne que «nul n’a été épargné, pas même les deux victimes de la répression d’Octobre 1988, venus participer au rassemblement. Le membre du RAJ et deux autres citoyens qui ont été interpellés ont finalement été relâchés suite aux négociations avec les responsables de la police locale».