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  • EN ALGERIE:Le président des sms

     

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    Pendant que les chefs d'Etat de tous les pays naviguent, font la tournée de leurs terres, petites ou grandes, et restent en contact physique avec leur société pour voir comment apporter des solutions, le président algérien continue d'envoyer des SMS. Dernier en date, un message, de loin, envoyé à un vague séminaire sur l'armée organisé à Tébessa, repris par l'officielle APS, de loin aussi. Pourquoi l'armée ? Et pour dire quoi ?

    Que même caché chez lui, devant la télévision et l'ENTV qu'il ne regarde pas, il sait ce qui se passe : «La justice jouit aujourd'hui de la compétence qui la conforte dans son action» et autres «la loi s'appliquera dans toute sa rigueur». Dans son SMS, le Président ne s'est bien sûr pas posé la question de savoir pourquoi la corruption fleurit plus dans les pays autocratiques que dans les pays démocratiques. Il y a pourtant une raison qui tient en quelques mots, en attendant la 3G dont on vient encore de promettre l'arrivée pour fin mars : sans indépendance de la justice, n'importe quel haut placé peut bloquer une enquête sur lui et ses partenaires, l'Exécutif agissant directement sur la carrière des magistrats.

    Difficile après d'écouter Karim Djoudi, son ministre des Finances, affirmant que «toutes les personnes impliquées dans la corruption seront jugées, y compris les hauts fonctionnaires de l’Etat» quand on sait que pour l'affaire Khalifa, des personnalités impliquées n'ont non seulement pas été touchées, mais occupent encore aujourd'hui des postes importants dans le même Etat. En 2013, peut-être qu'il faut arrêter de faire semblant, de mentir et de faire croire qu'un pays peut se développer sans séparation des pouvoirs et sans décentralisation. Ma3lich, le printemps est là et les nouvelles fleurs aussi. Les cueillir, les sentir, les manger. 3ich la vie. Question : le président Bouteflika envoie-t-il ses SMS par Djezzy, Nedjma ou Mobilis ?

     

    Chawki Amari
  • Voter, acte citoyen ou acte de foi ?

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Après les opérateurs de téléphonie, c’est au tour des mosquées d’être sollicitées pour appeler les citoyens à voter.
    Le ministre des Affaires religieuses dit n’avoir pas instruit les imams pour qu’ils incitent les fidèle à aller voter lors des prochaines législatives, mais n’a pas écarté le fait qu’ils évoquent ce sujet dans leurs prêches.
    C’est ainsi qu’on peut récapituler la difficile contorsion sémantique à laquelle s’est essayé Bouabdallah Ghlamallah pour admettre que le gouvernement met la mosquée à contribution dans la campagne électorale. Tout en fourvoyant les lieux de culte dans une opération électorale, et de nature politique, le ministre reconnaît, du bout des lèvres, que ce n’est pas là sa vocation.
    Quand il s’engage à éviter que “les mosquées ne se transforment en tribunes électorales ou en porte-voix de parti”, il semble oublier qu’il fait prendre à la mosquée, dans un débat sur la participation et l’abstention… le parti du pouvoir. Un parti n’est pas une affaire d’agrément. C’est une affaire d’intérêts et de convictions. Et aujourd’hui, il y a une ligne de partage qui sépare les tenants de la participation et les partisans de l’abstention. Et pour justifier l’usage électoral des lieux de culte, le ministre proclame que le vote “reste un acte de responsabilité et de citoyenneté qui sont des préceptes de notre religion”.
    Or, la question de l’abstention renvoie à un vrai clivage politique qui repose sur des convictions politiques divergentes : l’une atteste que les élections sont libres et qu’il faille y prendre part pour donner au pays l’Assemblée la plus représentative de la volonté populaire ; l’autre proclame que les élections seront, comme de coutume, manipulées et que la responsabilité et la citoyenneté consisteront justement à ne pas avaliser la fraude.
    Si Ghlamallah voulait éviter à la mosquée de se compromettre plus qu’elle ne l’est déjà dans la confrontation des ambitions de pouvoir, il lui aurait intimé l’orientation d’éviter de s’impliquer dans une telle opération, une opération à enjeux strictement politiques.
    S’il fallait une preuve que le pouvoir est un parti, le parti de la fraude, ce serait “la commission d’enquête parlementaire” sur… la fraude électorale aux législatives de 1997. Ses résultats, sûrement scandaleux, sont à ce jour tenus secrets. Un pouvoir qui, à un moment de divergence interne, s’est lui-même accusé de tricherie électorale, ne peut avoir ni la volonté de respecter le choix des citoyens ni le crédit qui lui permettrait de prétendre à l’organisation d’élections justes.
    Le pouvoir étant un parti, au sens large du terme, il ne peut pas prétendre au monopole de “la responsabilité et de la citoyenneté” ; celles-ci sont d’abord des attributs de ceux qui luttent pour la transparence et la démocratie. Loin d’être indemne des méfaits des ambitions de pouvoir, la mosquée a toujours constitué un enjeu politique que les islamistes de l’opposition et le versant islamiste du pouvoir se disputent.
    Quelle que soit la force qui, conjoncturellement, domine l’institution, son usage politique profite à l’avancée de l’intégrisme. Le consentement de Ghlamallah à la poursuite de cette mission n’avait pas besoin de se justifier ; il est dans la nature d’un système qui fait feu de tout bois pour conjurer les effets de la fraude institutionnelle : du SMS au minbar.

  • sms au sevice de DOK, deja vu!!!! bip, bip, coyote

    Le mobile au service de l’immobilismesms,operateurde télephonie,au service de interieur,biper

    Par : Mustapha Hammouche

    Les opérateurs de téléphonie ont commencé à transmettre aux détenteurs de mobiles le SMS du ministère de l’Intérieur rappelant aux citoyens que “le vote est un acte de citoyenneté et de responsabilité”.
    Le support de communication a évolué, mais Ould Kablia n’a pas inventé l’idée de démarcher l’électeur potentiel par correspondance. À l’été 2007, l’ancien ministre de l’intérieur, Zerhouni, a écrit à quatre millions d’électeurs qui n’avaient pas voté aux élections législatives du 7 mai de la même année pour leur demander leur nouvelle adresse. On ne connaît pas le destin de cette entreprise épistolaire, mais il lui était difficile d’en avoir un, puisque le projet était de faire parvenir une lettre à des gens auxquels on n’a pas pu faire parvenir une carte de vote.
    La même année, et en prévision des élections locales, reportées de septembre à novembre, on envoyait des agents faire du porte-à-porte pour remettre à domicile leur carte de vote.
    Les législatives de 2007 ont été l’occasion d’un taux d’abstention historique, officiellement établi à 65% ! Mais cela n’a pas empêché le pouvoir de faire jouer à l’assemblée issue de ce vote son rôle habituel : approuver la gestion autoritaire des affaires du pays en donnant un consentement parlementaire à des prescriptions souveraines et indiscutables. Le discrédit chiffré de l’APN n’a pas dissuadé le parlement d’en faire un instrument de crédibilisation démocratique.
    Le dernier exploit en date de la représentation nationale à 35% concerne justement cette série de lois sur les partis, les associations, les élections et l’information. Au lieu d’en profiter pour exprimer sa résolution à concilier enfin le citoyen avec la vie institutionnelle de son pays, le pouvoir n’a pas pu s’empêcher de tenter de lui vendre des codes qui accentuent le contrôle sur l’activité civique pour des textes de réforme démocratique. Ces lois ne sont pas encore promulguées que le ministre de l’Intérieur se disait “habité par le spectre de l’abstention”.
    Cornélien dilemme que de vouloir le crédit d’une réforme sans le courage d’assumer ses exigences ! Tout est fait non pour réformer, mais pour crédibiliser des élections contrôlées sans avoir à réformer. En plus de textes nouveaux qui confortent l’emprise ancienne sur la vie publique, le pouvoir s’emploie à la création précipitée de nouveaux partis pour réduire l’impact de partis susceptibles d’appeler au boycottage des urnes.
    Mais pourquoi un gouvernement qui prétend avoir enfin réuni les conditions d’une expression libre de la volonté populaire ne croit pas aux vertus mobilisatrices de ses réformes et montre ainsi des signes d’inquiétude au point de susciter lui-même l’appréhension d’un fort mouvement d’abstention.
    Le citoyen s’est définitivement fait son idée de la nature du pouvoir. Celui-ci fait semblant de l’ignorer ; il change de techniques pour ne pas changer. Car, enfin, puisque le pouvoir inaugure l’ère du e-marketing politique en Algérie, que n’a-t-il pas pensé à se conformer, dans la pratique politique, à la modernité de ses moyens techniques ?
    Mais c’est déjà lui demander de changer.

  • le ministre et les SMS aux consommateurs!!! c'est débile

    IL SE CONTENTE D'ENVOYER DES SMS AUX CONSOMMATEURS

    Pourquoi Benbada ne peut pas réguler le marché

    Par

    La chorba a toutes les chances de coûter cher La chorba a toutes les chances de coûter cher

    Benbada adopte un profil bas vis-à-vis des barons du marché et préfère charger les consommateurs.

    Quelques jours avant le début du Ramadhan, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a été interrogé sur les démarches qu'il comptait mettre en place pour assurer un mois sans encombre aux Algériens. Sa réponse est en parfaite adéquation avec la vague des nouvelles technologies qui submerge le pays. Selon lui, il suffit d'envoyer des SMS pour sensibiliser les mêmes citoyens. Sur quoi? Sur la nécessité de conserver des aliments sans rompre la chaîne du froid à l'intérieur des foyers. Pourquoi le ministre reste-t-il si modeste dans ses déclarations? Parce qu'il sait qu'aucun plan n'est capable d'aboutir à la stabilisation des prix sur le marché. Le litre d'huile alimentaire ne se vend-il déjà pas à 130 dinars? les tenants du monopole sur le produit profitant du Ramadhan pour frire le consommateur. Il sait aussi qu'un bilan succinct de son plan de bataille de l'année dernière a laissé le consommateur sur sa faim. Quelles sont les raisons de cet échec? Mais, au préalable, un retour sur les faits s'impose.
    Lors du Ramadhan de l'année dernière, le département de Benbada a élaboré un document intitulé Système de régulation du marché pour expliquer sa démarche. Il y a un an, même les contrôleurs n'avaient plus de congé pendant ce mois, car ils devaient travailler la nuit et les week-ends. C'était l'un des éléments contenus dans le plan mais sans avoir donné beaucoup de résultats. Le ministre du Commerce promettait de sévir contre les auteurs de pratiques commerciales illégales. C'est pour cette raison que les contrôleurs étaient instruits de réprimer les commerçants coupables de stockage de denrées alimentaires. L'entente entre opérateurs économiques visant à maintenir les prix à un niveau élevé, était la deuxième bête noire du ministère. En 2010, c'était la première fois qu'il était décidé d'élaborer un plan de bataille écrit pour tenter de passer le Ramadhan sans encombre.
    Les produits très demandés étaient ciblés par ce plan. Farine, huile, sucre, tomate et viandes ont été dans le collimateur du ministère. Après cette étape de constat, vient le deuxième axe de l'action du ministère qui est celle de la sensibilisation. Producteurs, distributeurs et détaillants ont été priés de respecter les bonnes pratiques commerciales, notamment celles relatives à la protection du consommateur. Le ministère rappelait qu'une réunion avait eu lieu quelques jours avant le Ramadhan, soit le 22 juillet 2010, pour débattre ce sujet avec les principaux fournisseurs du marché. Benabada avait alors insisté sur la nécessaire disponibilité des produits et la transparence des transactions. Il avait également incité les associations de protection des consommateurs à intensifier leurs actions de sensibilisation vis-à-vis des citoyens. Il fallait surtout faire attention aux achats impulsifs, selon le document du ministère. Le troisième axe de l'action du ministère consiste à contrôler la qualité de ces produits.
    Les brigades de contrôle avaient entamé leur travail dès le 1er août 2010. La spéculation était parmi les maux qui seront combattus, tout comme la rétention de la marchandise à l'effet de créer une pénurie sur le marché.
    L'affichage des prix est une des obligations faites aux commerçants que les contrôleurs tâcheront de faire respecter.
    Les commerçants doivent obligatoirement effectuer leurs transactions avec facture. Le ministère avait la volonté de réprimer le commerce informel et le non-respect des prix réglementés. Une année après, force est de constater que ces dysfonctionnements se sont aggravés. Les émeutes de janvier de cette année sont passés par là et c'est une plus grande place qui est laissée au laxisme.
    L'hygiène des produits proposés à la vente est un autre mets de choix auquel a tenté de s'attaquer le ministère mais dont les méfaits subsistent toujours. La viande hachée est parmi les produits sensibles susceptibles d'être porteurs de germes dangereux pour la santé si l'opération n'est pas effectuée correctement. Il faut également respecter scrupuleusement la chaîne du froid car les produits périssables deviennent impropres à la consommation si elle venait à être rompue. Ce qui est plutôt fréquent. Le ministère du Commerce est dans l'incapacité de répondre à ces impératifs. D'ailleurs, a-t-il une emprise quelconque sur les importateurs du sucre et de l'huile pour réguler leur activité ou bien subit-il l'action des barons, en se contentant de réagir a priori. C'est ce qui s'est passé lorsque le gouvernement s'est cru dans l'obligation de publier un décret afin de plafonner les prix du sucre et de l'huile. Autant de plafonds qui risquent de voler en éclats. En visitant un marché de gros, Benbada n'a-t-il pas trouvé mieux à faire que de déclarer que le citoyen est responsable de la flambée des prix. Il aurait tout aussi bien pu l'écrire dans un SMS.