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val de grace

  • #Algerie L'indépendance confisquée

    N’est-il pas temps de donner son premier mandat au peuple algérien après cinquante ans d’indépendance ?

    Fersaoui Abdelouahab

    Les soulèvements populaires qu’ont connus les pays du Maghreb et du Machrek ont apporté un changement au paysage politique de la région qui a connu la chute de quelques dictateurs. En Algérie, les mouvements de contestation de janvier 2011 ont poussé le pouvoir, par le biais du président Bouteflika, à annoncer une série de réformes dites démocratiques. Malheureusement, ce mirage de réformes n’est en réalité qu’un recul et une régression des espaces et de la pratique démocratique payés par le sang des jeunes d’octobre 1988. Le contenu répressif, anticonstitutionnel et antidémocratique de la loi 12/06 relative aux associations a été à l’origine d’une mobilisation de quelques acteurs associatifs pour contester cette loi jugée liberticide et scélérate. Une pétition a été lancée par un collectif d’associations pour l’abrogation de cette loi, d’autres actions de sensibilisation et de plaidoirie sont envisagées.

    A mes yeux, c’était une dynamique prometteuse à laquelle je crois toujours. Quelles que soient nos opinions et nos sensibilités politiques, l’abrogation de la nouvelle loi sur les associations est le dénominateur commun vers lequel nous devons tous converger. Il est toutefois important de rappeler que les associations et la société civile, en tant que forces de veille, de proposition et de mobilisation, doivent être un acteur central dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques visant le développement social, économique et démocratique. Tout comme dans les démocraties du monde qui reconnaissent la démocratie participative, il revient de droit à la société civile de s’exprimer d’une manière libre et autonome sur des questions d’actualité. Elle sert aussi à relever et à signaler, en toute liberté, les carences politiques et sociales. Elle doit participer au contrôle, à l’évaluation des politiques publiques et faire émerger un contre-pouvoir indépendant du pouvoir réel.

    Hélas, la réalité est tout autre. Le pouvoir algérien, comme tout pouvoir autoritaire à façade démocratique craignant la culture du dialogue, solidifie et consolide sa pédagogie dictatoriale en verrouillant tous les espaces de débat. Tout cela me mène à dire que toute tentative pour reconquérir les espaces de libre expression doit passer par une mobilisation des forces politiques, sociales et intellectuelles car la nature a horreur du vide, le système puise sa force dans nos faiblesses.

    Dans cette conjoncture difficile, le défi pour la société civile algérienne ne se réduit pas à une campagne pour l’abrogation d’une loi aussi importante soit cette campagne à mener. Elle doit se hisser à l’image de la société civile tunisienne qui a su encadrer, orienter et préserver sa révolution. L’adoption d’une Constitution issue d’une constituante démocratiquement élue en est le résultat, nous devons nous en inspirer.

    Malgré l’utilisation de la rente pétrolière dilapidée pour se payer une base sociale par le biais du clientélisme, de la corruption et des appareils idéologiques qui sont à son service, le pouvoir est en panne de perspectives. La détérioration de l’état de santé du président, et la lutte des clans au détriment de l’intérêt général du pays qui n’est aujourd’hui un secret pour personne, ont mélangé les cartes des décideurs. Ajoutons à cela les mutations qu’a connues la région à travers les soulèvements populaires, les problèmes politiques et socio-économiques, les contestations cycliques sur le territoire national, l’instabilité aux frontières et les violences qui endeuillent la vallée du M’zab et d’autres régions du pays, ces évènements risquent de prendre des proportions dangereuses sur la cohésion sociale et l’unité nationale.

    À trois mois de l’élection présidentielle, le paysage politique est marqué par un flou et une démobilisation totale, malgré l’importance de cette échéance qui vient dans un contexte national et régional exceptionnel où le pays a besoin de toutes ses forces vives pour amorcer un processus de transition sérieux, rassembleur et déterminé vers une véritable démocratie et vers un État de droit consolidé par  des institutions fortes qui respectent la souveraineté populaire.

    On est à une époque, un moment où le politique est en pleine régression, le débat national est bipolarisé sur la candidature ou non de M. Bouteflika, alors que la seule question qu’il faut se poser est la suivante : « N’est-il pas temps de donner son premier mandat au peuple algérien après cinquante ans d’indépendance ? » Car la non candidature de Bouteflika n’est pas suffisante et ne garantit pas le changement. Loin de la volonté du peuple, le pouvoir en place cherchant à se pérenniser avec Bouteflika ou avec quelqu’un d’autre.

    D’un autre côté, la passivité de la société civile, société politique et intellectuelle ne peut que donner de l’opportunité au régime de prolonger sa vie au détriment de l’intérêt général du peuple algérien, et de reporter le  changement souhaité  et longuement attendu par les Algériens  une nouvelle fois à une autre date inconnue.

    Face à ce statu quo du pays et le contexte régional, le changement est impératif, on ne peut pas nager longtemps à contre-courant, la prochaine élection présidentielle devrait être une opportunité de sortie de crise à saisir à la fois par le peuple algérien et le pouvoir en place qui a atteint ses limites.  

    L’ouverture effective du champ politique et médiatique, la garantie de toutes les libertés individuelles et collectives et le respect de la volonté du peuple algérien sont des préalables indispensables pour assurer une solution politique globale avec la concertation et la participation de toutes les forces crédibles. Pour cela, il est temps que les forces vives, démocratiques et progressistes dépassent leurs divergences d’hier, et s’unissent autour des souffrances d’aujourd’hui et les espoirs de demain.

    L’enjeu actuel consiste à se concerter et à tracer une stratégie de lutte commune. A mon avis, il est temps d’organiser et de reconstruire les forces politiques et sociales, de les adapter aux exigences de la conjoncture actuelle et aux besoins et aspirations du peuple algérien qui aspire à exercer sa citoyenneté pleine et entière.

    Secrétaire général du Rassemblement action jeunesse* (RAJ)

     

  • Une femme malade interpelle le ministre de la Santé

    «Il faut en finir avec cette humiliation»

     

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    Elle traîne trois maladies : diabète, hypertension et dermatomyosite. Elle arrive à peine à se mouvoir sans son fauteuil roulant.

     

    Et comme un malheur ne vient jamais seul, Fertassi Yamina, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a fait les frais d’une administration hospitalière peu soucieuse des souffrances des petites gens. Lundi dernier, cette vieille femme habitant dans la commune d’El-Hamiz, se rendit à l’hôpital de Ben Aknoun, sur les hauteurs d’Alger, accompagnée de son fils pour son rendez-vous. Sur place, elle devait se faire administrer un médicament nécessaire pour son traitement contre la dermatomyosite, une pathologie (rare) inflammatoire systémique touchant essentiellement la peau et les muscles squelettiques.

    «J’arrive tôt le matin le jour de mon RDV. On me fait poireauter de 10h jusqu’à 14h. En fin de compte,  j’apprenais que le médicament qu’on devait m’administrer sur place était indisponible. Je protestais, mais c’était peine perdue», raconte-t-elle, ulcérée. Renseignement pris, il s’avère que cet hôpital public n’a pas a été approvisionné par la Pharmacie centrale des hôpitaux. Notre interlocutrice rentre donc bredouille à la maison, le cœur en peine. Pourtant, la veille, on lui a assuré que tout devait se passer sans anicroches. Une semaine auparavant, Fertassi Yamina a vécu la même mésaventure. Presque le même scenario. Toujours la même rengaine : pas de médicament ! «Cette fois-ci, je me suis sentie humiliée», confie -telle.

    Ce triste sort réservé à cette courageuse dame n’est pas un cas isolé. Ce sont des milliers de malades, livrés à eux-mêmes, qui ne savent plus à quel saint se vouer. Si elle tient à rendre hommage au personnel médical de l’hôpital de Ben Aknoun, sa colère noire n’épargne pas l’actuel ministre de la Santé qu’elle considère comme le premier responsable de cette catastrophique situation : «Il passe son temps à parler d’un Eden. C’est faux. Il devrait aller plutôt voir de visu ce qui se passe dans les hôpitaux. Manquer de médicaments dans un pays riche de son pétrole est une honte. A défaut de médicaments et d’équipements adéquats, les médecins ne peuvent rien faire pour les malades. Ce ministre doit prendre conscience qu’on ne doit plus jamais jouer avec la souffrance des gens. Il faut en finir avec cette humiliation.» Son cri de colère sera-t-il entendu ? 

     

    H. L.
  • Après son mini AVC, Bouteflika transféré au Val-de-Grâce à Paris

     

     

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    Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika,  a été transféré samedi en fin d'après-midi à  Paris, pour y effectuer des examens  complémentaires, sur recommandations de ses médecins traitant, a appris l'APS, samedi soir de source médicale. 

     

    Bien que son état général soit stable et "ne suscite pas d'inquiétude  particulière", ses médecins lui ont prescrit des examens complémentaires ainsi  que quelques jours de repos, a-t-on ajouté de même source, cité par l'APS.     

    Selon l'AFP,  qui cite des sources proches du dossier à Paris, M. Bouteflika est arrivé à   18H00 GMT à l'aéroport parisien du Bourget et il a été immédiatement conduit,   sous escorte militaire, à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, un établissement   parisien qui accueille régulièrement des personnalités françaises et étrangères   importantes  

     

    Elwatan.com