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  • toufik,un ami qui vous veut du bien au peuple algerien

     


     

    Faillite intérieure et menace extérieure

    Par : Mustapha Hammouche

    Comme de tradition, un conseiller à la présidence de la République a lu un message au nom du chef de l’État à l’occasion de la Journée du chahid.
    Dans l’adresse de l’année passée, il était question de “réformes”. Même si, pour le Président, celles-ci ne devaient, alors, “pas être hâtives et irréfléchies”, elles étaient encore à l’ordre du jour. Ces “réformes” étaient alors salutaires. Elles devaient “tendre à faire admettre les postulats qui consacrent le processus démocratique, consolident les institutions constitutionnelles”, rétablir “la suprématie de la loi” et protéger “les libertés individuelles et collectives, autant d’objectifs nobles auxquels aspiraient nos chouhada”.
    Une année plus tard, “les réformes” sont déjà accomplies ! Un peu comme si elles s’étaient réalisées sans même que nous nous en apercevions : “L’Algérie, qui avance à pas sûrs, connaît, dit le Président, de grandes mutations, à tous les niveaux et dans tous les domaines, depuis plus d’une décennie, sous une direction qui a pris la responsabilité de traduire la réforme dans les faits.”
    On ne les avait pas vues, “les grandes mutations”. Tant on continuait à vivre de pétrole exporté et de farine importée… tant rien n’a changé, “depuis plus d’une décennie”, dans une économie en panne, face à une administration plus bureaucratique que jamais, une justice qui attend sa libération, un nombre croissant de mal-logés et de chômeurs. Seule activité à avoir cependant connu une progression palpable : la corruption.
    On ne l’avait pas vue, non plus, passer, “la réforme traduite dans les faits”. Même qu’on l’attend toujours ! Mais, contre toute attente, c’est fait. Et l’on passe, donc, à d’autres défis : “Aujourd’hui, nous amorçons une étape différente marquée par l’édification de notre patrie.” Et, “tout comme par le passé, grandissaient la haine et la rancœur du colonialisme”, celles-ci “vont, s’aiguisant en artifice et machination, toutes les fois que nos efforts sont couronnés de succès”.
    La preuve, par l’issue problématique des “printemps” arabes : “Les évènements et faits déplorables survenant ici et là, et tout près de nous dans plus d’un pays arabe, et indépendamment des aspects manifestes, démontrent le degré de gravité de ce qui se trame derrière la scène”. Et, à l’Algérie, d’être préservée de “ce qui se trame derrière la scène” grâce au “potentiel de clairvoyance et de pondération qu’elle recèle et auquel se greffent la prise de conscience et les instruments modernes des nouvelles générations”.
    L’hommage aux soldats qui se sont illustrés par leur efficacité dans “la grande bataille d’In Amenas” couronne naturellement un discours glorifiant le patriotisme, comme faisant face au “péril extérieur”.
    Passe encore que les “réformes”, après avoir traîné en longueur, finissent par passer aux oubliettes. Mais, un certain contexte où la malédiction de la corruption saigne la patrie et vient juste d’étaler ses frasques au-delà des mers, appelait, peut-être, un commentaire présidentiel. Même dans un discours magique qui veut nous rassurer sur la bonne gestion de nos affaires, nous faire oublier la panne de notre économie, le retard de notre administration, la régression de notre école, le pillage de nos ressources, l’on veut orienter notre vigilance contre le seul ennemi extérieur.


    M. H.

  • Affaire Nezzar :

     Le tribunal fédéral suisse rejette de manière «définitive» son recours

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    El Watan le 20.11.12 

    «Les parties dans l’affaire Nezzar ont reçu ce matin (hier, ndlr) une décision du Tribunal pénal fédéral, la Cour suprême suisse, qui refuse à M. Nezzar, de façon définitive, l’immunité qu’il invoquait pour échapper aux poursuites en Suisse.

     Il s’agit d’une décision de nature procédurale, puisque la voie de retour au Tribunal fédéral que les conseils de M. Nezzar tentaient d’emprunter leur était en fait fermée. La procédure n’est pas classée. Elle va se poursuivre. Des témoins seront prochainement entendus et de nouvelles plaintes pénales pourraient être déposées», nous a indiqué l’ONG Trial.  «Le recours est irrecevable», peut-on lire en dernière page d’un document du Tribunal fédéral suisse dont nous détenons une copie. La décision, qui date du 8 novembre 2012, a été rendue publique hier.

    L’affaire commence le 19 octobre 2011, lorsque l’ONG suisse basée à Genève Trial dépose une dénonciation pénale contre le général-major à la retraite Khaled Nezzar. Ce dernier était, selon lui, en voyage pour «une consultation médicale pour arrêter de fumer». Deux ressortissants algériens, ex-militants du Front islamiques du salut (FIS) avaient chargé Trial de déposer plainte contre l’ex-ministre de la Défense pour «suspicion de crimes de guerre». Le ministère public de la confédération a auditionné Khaled Nezzar les 20 et 21 octobre 2011. Dans le PV d’audition (diffusé par El Watan quelques jours après), M. Nezzar a été interrogé par la procureure fédérale sur son passé et sur son rôle depuis le commencement de la décennie noire. Il sera libéré puisqu’il avait promis de répondre positivement en cas de nouvelle convocation.

    Mehdi Bsikri