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benbouzid

  • ENCORE LA FRANCE!!!!!

    Accord de partenariat dans le domaine de l’éducation

    Par : Malika Ben

    Abdelatif Baba Ahmed et Vincent Peillon prévoient la création d’un comité mixte de suivi de ce nouveau partenariat. Des rencontres annuelles, dont la première est prévue au courant de cette année, seront tenues pour évaluer l’état d’avancement de ce programme d’action. La coopération algéro-française vient de s’élargir au domaine de l’éducation nationale. Un accord de partenariat dans ce domaine sensible a été signé, hier, entre le ministre de l’Éducation nationale et son homologue français, et ce, dans “le cadre du document-cadre de partenariat algéro-français 2013-2017”. Abdelatif Baba Ahmed et Vincent Peillon ont procédé, hier, au siège du ministère, à l’examen et la signature d’un programme d’action entre les deux pays. Une cérémonie qualifiée “d’émouvante” par le ministre français qui ne manquera pas de remercier son homologue pour “l’accueil et tout le travail fait pendant des mois” afin de parachever ce partenariat. “Un partenariat très important” pour la France satisfaite de “la puissante relance de la coopération”.  Tout comme pour l’Algérie, “l’éducation constitue une priorité pour la France”, fera remarquer Vincent Peillon. Et de souligner : “J’ai tenu à ce que mon premier voyage à l’étranger en tant que ministre soit vers l’Algérie et pour la jeunesse.” Il dira de ce programme de partenariat que “c’est le début d’un chemin qui, j’espère, aboutira”. Intervenant à son tour, Baba Ahmed expliquera que “le programme compte divers points pour une coopération durable entre les deux pays”.
    Il citera, entre autres, la formation des formateurs dans le domaine de l’enseignement du français et des mathématiques, l’évaluation du système et des établissements scolaires, les programmes scolaires, les manuels… En somme, “une large coopération pour trouver des solutions idoines en vue d’améliorer le système éducatif”, selon Baba Ahmed. Et pour garantir un meilleur suivi de l’état d’avancement de ce partenariat, les deux ministres prévoient la création d’un comité mixte de suivi. Aussi, des rencontres annuelles, dont la première est prévue au courant de cette année, sont au programme. Pour revenir à certains points du programme, le document remis par le MEN cite entre autres : le lancement de projets-pilotes relatifs aux classes multiniveaux dans le primaire, le passage du système de pilotage administratif au mode de gouvernance par objectifs, la généralisation de la guidance scolaire pour accompagner et orienter des élèves vers la formation professionnels et en faire des entrepreneurs de demain. De son côté, l’Algérie est sollicitée pour participer à l’implantation de la langue arabe dans les établissements français implantés en France.
    Il faut savoir, à ce propos, qu’“un statut conventionnel sera défini pour l’École algérienne de Paris et les deux écoles françaises d’Oran et d’Annaba”. À signaler, enfin, que l’hôte de l’Algérie a effectué, hier après-midi, une visite au lycée des mathématiques de Kouba en compagnie de Baba Ahmed.


    M B

  • Ya Baba Ya Latif

     

     

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    Dans plusieurs villes du pays, des élèves sont sortis, furieux, après un sujet de philosophie au baccalauréat jugé trop difficile parce que non étudié en cours de terminale. Contestation, violences, bref, un scénario à l'algérienne, pays tendu où même les épreuves scolaires donnent lieu à des affrontements. Mais qu'y avait-il dans ce sujet ? Un thème banal, «la vérité est relative». Où est le problème alors ? Il est dans le programme de terminale, dans les cours de philosophie où l'on apprend aux élèves que c'est surtout la liberté qui est relative.

    On peut comprendre ce choix des programmateurs pédagogiques, les libertés réclamées ici et ailleurs ne sont pas forcément bonnes pour tout le monde et il faut savoir les apprécier avec beaucoup de relativité, ce qui, pour le régime liberticide algérien, est utilisé comme propagande. Mais sur la vérité, c'est un tout autre problème. Car on enseigne depuis longtemps aux élèves, à leur parents et voisins qu'il n'y a qu'une seule vérité, celle de Dieu et pas n'importe lequel, et que ce dogme constitue quelque chose d'absolu et de non relatif. Comment ensuite disserter ? Le bug de l'élève devant cet obstacle majeur de la pensée n'est pourtant pas entièrement recevable ; quand on fait de la philosophie, on peut en théorie disserter sur n'importe quel sujet.

    En pratique, l'abrutissement de masse engagé il y a plus de 14 ans par le très relatif Benbouzid a donné ses fruits mous, et l'arrêt volontaire de la pensée engagé par les pouvoirs publics, les imams, les médias publics, les instituteurs, les chauffeurs de taxi et les coiffeuses aura contribué à fabriquer des générations de méta-bloqués. Maintenant que le sénateur Benbouzid peut disserter dans les fauteuils feutrés de la République du haut de ses 400 000 DA mensuels, son successeur Abdelatif Baba Ahmed doit se demander ce qu'il faut faire. Ou défaire. Tout est relatif.

     

    Chawki Amari
  • Affaire Nezzar :

     Le tribunal fédéral suisse rejette de manière «définitive» son recours

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    El Watan le 20.11.12 

    «Les parties dans l’affaire Nezzar ont reçu ce matin (hier, ndlr) une décision du Tribunal pénal fédéral, la Cour suprême suisse, qui refuse à M. Nezzar, de façon définitive, l’immunité qu’il invoquait pour échapper aux poursuites en Suisse.

     Il s’agit d’une décision de nature procédurale, puisque la voie de retour au Tribunal fédéral que les conseils de M. Nezzar tentaient d’emprunter leur était en fait fermée. La procédure n’est pas classée. Elle va se poursuivre. Des témoins seront prochainement entendus et de nouvelles plaintes pénales pourraient être déposées», nous a indiqué l’ONG Trial.  «Le recours est irrecevable», peut-on lire en dernière page d’un document du Tribunal fédéral suisse dont nous détenons une copie. La décision, qui date du 8 novembre 2012, a été rendue publique hier.

    L’affaire commence le 19 octobre 2011, lorsque l’ONG suisse basée à Genève Trial dépose une dénonciation pénale contre le général-major à la retraite Khaled Nezzar. Ce dernier était, selon lui, en voyage pour «une consultation médicale pour arrêter de fumer». Deux ressortissants algériens, ex-militants du Front islamiques du salut (FIS) avaient chargé Trial de déposer plainte contre l’ex-ministre de la Défense pour «suspicion de crimes de guerre». Le ministère public de la confédération a auditionné Khaled Nezzar les 20 et 21 octobre 2011. Dans le PV d’audition (diffusé par El Watan quelques jours après), M. Nezzar a été interrogé par la procureure fédérale sur son passé et sur son rôle depuis le commencement de la décennie noire. Il sera libéré puisqu’il avait promis de répondre positivement en cas de nouvelle convocation.

    Mehdi Bsikri
  • Benbouzid, Djiar, Khaldi, Djaâfar, Barkat, Ould Abbès remerciés

    Ils quittent l'exécutif

    C’est sur un simple coup de téléphone que les ministres El Hachemi Djiar, Boubekeur Benbouzid, El Hadi Khaldi, Nouara Saâdia Djaâfar, Saïd Barkat, Djamel Ould Abbès, Noureddine Moussa, Abdellah Khanafou, Nacer Mehal et Halim Benatallah ont été remerciés hier.

    Le poste de vice-Premier ministre a été supprimé. Yazid Zerhouni et Abdelaziz Belkhadem ne figurent pas dans la nouvelle équipe gouvernementale. De nouveaux et revenants ministres font leur apparition au sein de ce gouvernement, il s’agit de Mohamed Charfi au poste de ministre de la Justice, de Abdelmadjid Tebboune à l’Habitat. Dans le changement, opéré sur la composante de l’Exécutif, le ministère de la Santé aura un nouveau locataire, Abdelaziz Ziari. Amara Benyounès sera désigné au poste de l’Environnement et l’Aménagement du territoire, alors que Mohamed Saïd Belaïd a été désigné pour s’occuper de la Communication. Mohamed Mebarki, chef de cabinet du président du Conseil de la nation, a été désigné à la Formation professionnelle.

    Musptapha Benbada, du MSP, est revenu au Commerce en dépit de la décision de son parti de se retirer du gouvernement. Baba Ahmed Abdellatif, recteur de l’université de Blida, gèrera le secteur de l’Education. Amar Ghoul le «très médiatique» et ne faisant pas consensus sera reconduit au poste de ministre des Travaux publics, et Mohamed Taâmi est désigné ministre de la Jeunesse et des Sports. Mohamed Benmeradi est chargé du Tourisme. Ce n’est pas le président de la République Abdelaziz Bouteflika qui a pris la peine d’appeler les membres de l’Exécutif pour leur signifier leur départ du gouvernement, mais Abdelmalek Sellal, le nouveau Premier ministre, désigné lundi à la tête de l’Exécutif en remplacement d’Ahmed Ouyahia, qui a eu à s’en charger. «M. Sellal ne nous a pas convoqués dans son bureau. Il nous a appelés par téléphone pour nous annoncer de la manière la plus correcte, la décision de notre limogeage», explique un des ministres remerciés qui a voulu garder l’anonymat.

    M. Sellal a transmis aux ministres partants le message du président Bouteflika les remerciant pour le travail fourni et les efforts déployés dans leurs secteurs respectifs, tout en leur demandant de rester à la disposition de la République pour toute autre éventuelle mission. «M. Sellal m’a demandé d’assister le nouveau ministre dans ses fonctions. J’ai répondu favorablement et j’ai expliqué que j’étais et je serai toujours au service de mon pays», a affirmé l’un des ministres qui ignorait lundi dans la soirée s’il était maintenu ou pas au sein de l’équipe gouvernementale. «Ce n’est que dans l’après-midi de lundi que nous avons appris le départ d’Ouyahia, nous avons été informés de bouche à oreille.

    Le président de la République avait préparé la composante du nouveau gouvernement dans la discrétion», explique un ministre sortant, précisant qu’après l’annonce d’un remaniement, aucun ministre ne disposait de la liste comportant le nouveau gouvernement. Dans le changement opéré sur la composante de l’Exécutif, Boubekeur Benbouzid, le ministre ayant la plus grande longévité dans un poste ministériel, quitte ainsi l’Exécutif et sera remplacé par Baba Ahmed Abdellatif, recteur de l’université Saâd Dahleb de Blida. Autre nouveauté, la suppression du poste de ministre délégué chargé de la Condition féminine qu’occupait Mme Nouara Djaâfar. «M. Sellal m’a appelée, m’a d’abord remerciée pour le travail effectué au niveau de mon département et m’a informée que le département que j’occupe a été supprimé.

    Personnellement, je pense que j’ai donné le meilleur de moi-même et je souhaite du courage au ministre qui sera désigné au poste de la Solidarité et de la Famille», a affirmé Mme Djaâfar, précisant au passage qu’elle n’a aucune information sur la nouvelle équipe gouvernementale issue du remaniement. Mellah Belkacem, conseiller auprès du ministre de l’Education nationale, est désigné comme secrétaire d’Etat chargé de la Jeunesse, Rachid Harraoubia revient au ministère de l’Enseignement supérieur, alors que Mme Souad Bendjaballah, qui était ministre déléguée auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, chargée de la recherche scientifique s’est vu accorder le département de la Solidarité et de Famille. Tayeb Louh revient aussi à l’Exécutif pour occuper le poste de ministre du Travail, alors que Cherif Rahmani s’est vu attribuer le poste de ministre de l’Industrie. Le secrétaire général du ministre des Travaux publics, Hocine Necib, est désigné pour remplacer Abdelmalek Sellal au département des Ressources en eau.

    Liste du nouveau gouvernement :

     

    Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a nommé hier, après consultation du Premier ministre, les membres du nouveau gouvernement que dirige le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a annoncé un communiqué de la présidence de la République. «Conformément aux dispositions de l’article 79 de la Constitution, Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a pris, ce jour, après consultation du Premier ministre, un décret présidentiel portant nomination des membres du gouvernement», a indiqué le communiqué de la présidence de la République. Sont nommés Mesdames et Messieurs :

    - Abdelmalek SELLAL,
    Premier ministre
    - Abdelmalek GUENAÏZIA, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale
    - Daho OULD KABLIA, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales
    - Mourad MEDELCI, ministre des Affaires étrangères
    - Mohamed CHARFI, ministre de la Justice, garde des Sceaux
    - Karim DJOUDI, ministre des Finances
    - Youcef YOUSFI, ministre de l’Energie et des Mines
    - Hocine NECIB, ministre des Ressources en eau
    - Bouabdallah GHLAMALLAH, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs
    - Mohamed Cherif ABBAS, ministre des Moudjahidine
    - Amara BENYOUNES,
    ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville
    - Amar TOU, ministre des Transports
    - Abdelatif BABA AHMED, ministre de l’Education nationale
    - Rachid BENAÏSSA, ministre de l’Agriculture et du Développement rural
    - Amar GHOUL, ministre des Travaux publics
    - Souad BENDJABALLAH, ministre de la Solidarité nationale et de la Famille
    - Khalida TOUMI,
    ministre de la Culture
    - Mustapha BENBADA, ministre du Commerce
    - Rachid HARAOUBIA, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
    - Mahmoud KHEDRI,
    ministre des Relations avec le Parlement
    - Mohamed MEBARKI, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels
    - Abdelmadjid TEBBOUNE, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme
    - Tayeb LOUH,
    ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale
    - Abdelaziz ZIARI,
    ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière
    - Mohamed BENMERADI, ministre du Tourisme et de l’Artisanat
    - Mohamed TAHMI, ministre de la Jeunesse et des Sports
    Chérif RAHMANI, ministre de l’Industrie, de la Petite et Moyenne Entreprises et de la Promotion de l’investissement
    - Moussa BENHAMADI, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication
    - Sid Ahmed FERROUKHI, ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques
    - Mohand Oussaïd BELAÏD, ministre de la Communication
    - Abdelkader MESSAHEL, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Affaires maghrébines et africaines
    - Bachir MESSAÏTFA, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Prospective et des Statistiques
    - Belkacem SAHLI, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger
    - Dalila BOUDJEMAÂ, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville, chargée de l’Environnement
    - Mohamed Amine HADJ SAÏD, secrétaire d’Etat auprès du ministre du Tourisme et de l’Artisanat, chargé du Tourisme
    - Belkacem MELLAH, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de la Jeunesse

    Par ailleurs, et en application de l’article 78 de la Constitution, Monsieur le Président de la République, a nommé Ahmed NOUI, ministre secrétaire général du gouvernement. (APS)

  • Education : 10 raisons pour lesquelles l’année va cafouiller

     

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    L’année dernière, plusieurs mois de grève ont paralysé le système public, ce qui a poussé les autorités à accorder le bac avec une moyenne de 9,5/20. Si le ministère de l’Education, qui a rencontré les syndicats hier, a promis des améliorations, des défaillances structurelles persistent. A moins d’un miracle, l’année 2012-2013 est vouée à l’échec.

    Les classes seront surchargées


    La réforme du primaire continue de perturber l’ensemble du système scolaire. En septembre 2008, deux promotions entraient en même temps au moyen. Quatre ans plus tard, elles entrent au lycée. On attend 150 000 élèves de plus que l’année dernière. La conséquence est que les classes de seconde pourraient dépasser 50 élèves par manque d’enseignants, selon les syndicats. «Pour le concours de recrutement, le ministère de l’Education a ouvert 15 000 postes, explique Nouar Larbi, coordinateur national du Cnapest. Ce nombre laisse le taux d’encadrement tel qu’il était l’année dernière !» Ce sureffectif va se répercuter sur le volume horaire des enseignants. «Les professeurs auront un emploi du temps plus chargé pour assurer des cours à tout le monde, ce qui ne va pas améliorer le rendement scolaire», explique Meziane Meriane, secrétaire général du Snapest.


    Les infrastructures sont insuffisantes


    Le nombre de bâtiments scolaires est inférieur aux effectifs. C’est aussi l’une des raisons de la surcharge des classes. «Le manque de planification de l’Etat est flagrant, interpelle Nouar Larbi du Cnapest. A Birtouta, dans la banlieue d’Alger, on a construit des dizaines de milliers de logements, mais il n’y a qu’un seul lycée !» Ce bâtiment, qui a une capacité d’accueil de 800 élèves, en accueille 2400. «C’est comme si les ministères de l’Habitat et de l’Education ne vivaient pas dans le même pays», s’emporte Nouar Larbi. Le matériel mis à la disposition des élèves lui non plus ne suffit pas. «Alors qu’il faudrait 4 ou 5 laboratoires informatiques dans certains établissements, dans le meilleur des cas, les lycées en possèdent un seul», déplore Idir Archour du CLA.


    Les enseignants ne sont pas compétents


    Le secteur de l’éducation recrute des diplômés de l’université, titulaires d’une licence, soit trois années d’études supérieures. Un concours plus tard, ces jeunes se retrouvent devant une classe. «Ils ne sont pas formés pour enseigner, regrette Idir Archour du CLA. Pour être enseignant, les connaissances scientifiques ne suffisent pas. Il faut maîtriser la pédagogie et avoir de bonnes notions de psychologie.» Parfois, un professeur n’a plus les capacités d’assurer son cours. Mais comme il ne peut pas être transféré à un autre poste, dans une bibliothèque ou une administration par exemple, il reste responsable de l’enseignement aux élèves. «Nous étions parvenus à un accord sur ces postes spécifiques avec le ministère, mais il n’est pas appliqué sur le terrain», explique Meziane Meriane du Snapest.


    Les programmes sont inadaptés


    Conçus dans les ministères, les programmes scolaires sont en décalage par rapport à la réalité du quotidien des élèves. «Pour étudier les langues étrangères, les textes proposés ne répondent pas à l’actualité», critique Idir Archour du CLA. Les textes choisis pour les épreuves du baccalauréat en sont la preuve. La politique actuelle n’est pas, en effet, de veiller au bon apprentissage de l’élève, mais de remplir des objectifs bureaucratiques. «Dans toutes les filières, on veut enseigner toutes les matières au détriment des matières principales», ajoute encore Idir Archour du CLA.


    La pédagogie n’est pas la priorité du système


    Depuis la fin des années 1970, l’école algérienne s’est fermée au débat publique, selon les spécialistes. «Le bourrage de crâne est devenu, à quelques exceptions près, la méthode d’enseignement par excellence, dénonce le pédagogue Mustapha Benkhemou. Il s’agit d’apprendre par cœur et de réciter sans faire de commentaire, au risque d’être taxé de perturbateur. On ne forme pas des futurs citoyens, on produit des sujets de l’autorité.» Selon lui, la plupart des bons élèves auront beaucoup de mal à réussir un sujet de synthèse, alors qu’ils ont des notes supérieures à 15/20.


    La violence augmente


    La surcharge des classes, les locaux exigus et les difficultés d’apprentissage dans ces conditions vont créer des comportements violents chez les élèves. D’autant que la violence est déjà en augmentation dans la société. «On ne peut pas être seul à enseigner face à 50 élèves sans incident», explique Nouar Larbi. «Ce phénomène (de violence, ndlr) existe, mais on ne fait rien pour le réduire, regrette Idir Archour. Nous avons besoin d’une rencontre nationale avec des spécialistes du secteur. Si on ne fait rien, on court à la catastrophe.» Une augmentation des comportements violents induirait également un malaise dans le corps enseignant, voire une augmentation des cas de dépression, selon les syndicats. Les effectifs de professeurs affaiblis rencontreraient alors encore plus de difficultés.


    L’arabisation pose toujours problème


    Instaurée dans les années 1970, l’arabisation est toujours la principale source de faiblesse du système éducatif. D’un point de vue pédagogique, l’enfant doit suivre un enseignement dans une langue proche de celle qu’il parle. «Le choix de l’arabe classique comme langue d’enseignement bafoue tous les fondamentaux», constate Mustapha Benkhemou, qui souligne que dire à un enfant que le langage qu’il parle, l’algérien, n’est pas une langue, ne facilite pas l’estime de soi et donc l’envie d’apprendre. Une fois à l’université, le problème s’amplifie. Dans les filières francophones, les étudiants ont de graves problèmes de langue. Dans les filières arabophones, les ouvrages scientifiques nécessaires sont rarement traduits. «Une étudiante en sciences économiques m’a avoué qu’elle n’a jamais pu lire Keynes ou Adam Smith dans le texte», raconte Mustapha Benkhemou.


    La question du salaire des enseignants n’est pas réglée


    Si le statut particulier des enseignants a été promulgué en juin, les syndicats ne le jugent pas satisfaisant, ni sur les critères de promotion, ni sur les retraites, ni sur les salaires. «L’augmentation n’est pas la question, il faut annexer les salaires sur l’inflation», précise le CLA. Même son de cloche du côté du Snapest : «Vous pensez qu’on peut nourrir ses enfants aujourd’hui avec le SNMG ?», s’emporte M. Meriane. «Les conditions de rémunération et d’existence des personnels de l’éducation sont effectivement désavantageuses», constate M. Benkhemou. «Un statut au moins égal à celui des enseignants maghrébins serait la moindre des choses», ajoute-t-il.


    Les syndicats autonomes attendent toujours d’être reconnus par le ministère


    Lors des réunions bipartites et tripartites, le ministère de l’Education ne s’assoit que face à l’UGTA et au patronat. Les syndicats autonomes tels que le CLA ou le Snapest ne sont pas reconnus. En l’absence de possibilité de dialogue, les syndicats autonomes choisissent la grève. «C’est notre seule arme pacifique», explique M. Meriane.


    Le niveau général des élèves est trop bas pour réussir à l’université


    «L’école est restée publique et gratuite, mais elle est médiocre», déplore Idir Archour du CLA qui accuse les autorités de vouloir privatiser l’éducation, en poussant les parents à avoir recours aux cours particuliers privés. Mustapha Benkhemou affirme qu’un jeune Algérien issu du système public arrive «très handicapé» à l’université. D’autant que le secteur du supérieur est lui aussi défaillant. «Aujourd’hui, les étudiants sont abandonnés dès le départ, affirme Yasmina, une étudiante d’Alger. Le nouveau cursus (LMD, ndlr) demande beaucoup de travail et de moyens comme un ordinateur portable et une connexion internet. On laisse les bacheliers se débrouiller tout seul, alors qu’ils n’y sont pas préparés».

    Yasmine Saïd
  • benbouzid est tjrs la!!!!

    Education : 140 nouveaux lycées réceptionnés en décembre prochain



    Le ministre de l’Éducation nationale, Boubkeur Benbouzid, a annoncé ce jeudi 30 août la réception de 140 nouveaux lycées en décembre prochain, sur le total de 500 établissements déjà prévus pour faire face au problème de surcharge dans les classes de première année du Secondaire, selon une dépêche de l’agence APS.

     

    « La réalisation de ces nouveaux lycées répond au problème de surcharge qui devrait se poser en raison du passage des élèves ayant achevé le cycle moyen de l’ancien système et ceux du nouveau système », a souligné M. Benbouzid. Mais le ministre n’a pas manqué de rappeler la lenteur de la cadence de construction des lycées. « C’est pourquoi, a‑t‑il dit, nous avons recouru à des sociétés étrangères pour parachever ce qui reste à réaliser », citant à titre d’exemple le contrat conclu avec une société de construction chinoise pour la réalisation de 10 lycées à Alger, sur les 29 qui seront édifiés.

     

     

     

    Toujours pour résorber le problème de surcharge dans certaines wilayas, le ministre de l’Éducation nationale a précisé que les CEM nouvellement bâtis seront mis à contribution jusqu’à la finalisation des lycées.
  • L'école algérienne : la fuite en arrière !

    http://www.lematindz.net/news/8320-lecole-algerienne-la-fuite-en-arriere.html

  • Périscoop

    La mauvaise surprise pour Benbouzid

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    Le ministre de l'Education nationale tenait absolument à conduire la liste de son parti, le RND, dans la wilaya d’Oum-El-Bouaghi. 
    Or, s’il a réussi à passer l’écueil politique au niveau central, Benbouzid a eu la mauvaise surprise de découvrir qu’il ne figurait pas sur le fichier électoral de la wilaya. Ce qui l’exclut de fait du droit à la candidature.

  • Arabisation en Algérie : des repères au travers d’un régime monstrueux

     

     

    Par  
      

     
     
    Benbouzid, ministre de l'Education nationale.

    Le mot «progrès» n’aura aucun sens tant qu’il y aura des enfants malheureux". Albert Einstein

     

    Nous vivions dans une Algérie combien loin dans la mémoire de l’"ancien" jeune citoyen de tous les jours qui savait sa famille sciemment emmurée contre les frappes du régime mais dont la porte s’ouvrait au voisin qui lui en plaisait d’y prendre son petit-déjeuner. Ou de rentrer sans l’avis de personne prendre le tourne-disque rangé dans un coin de la bibliothèque, le sien en panne, pour essayer le dernier 33 acheté.   

    Le voisin faisait partie de la famille et la famille était l’essentiel dans les valeurs en Algérie.

    Nos repères étaient dans les romans que nous lisions, pour les uns dans le polar, James Hadley Chase, Carter Brown ou Georges Simenon, pour d’autres, le récit dans la littérature universelle, certains préférant d’abord les plus célèbres classiques français, Balzac, Hugo, Flaubert, Zola, Dumas, pére et fils, et, beaucoup de nos contemporains, par contre, axaient leur dévolu sur les traductions russes ou anglo-saxonnes, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, Kafka, Dickens, Hemingway, Borges- plus tard arriva Marquez, histoire, à la mode, de se démarquer un peu des prémices du hizb fronça. Les dirigeants de Boumediene ne savait pas que s’il avaient inscrit Kateb Yacine dans les programmes nous l’aurions à coup sûr boycotté psychiquement car nous aurions supposé qu’il était des leurs – je le lui ai raconté beaucoup plus tard à  Ben Aknoun, je me rappelle qu’il a failli étouffer dans le goulot de sa bouteille de bière.

    La classe moyenne de notre jeunesse

    Nos repères étaient aussi dans Jean Ferrat, Léo Ferré, Bob Dylan, Leonard Cohen, les Beatles et les Rolling Stones, à coté de Amar Ezzahi et El Hachemi Guerrouabi, cheikh el Hasnaoui - où s’immisce avec bonheur le jeune Aït Menguelet - El Ghafour, Bourahla, Bellemou, Rimiti, Bagar Hadda.

    Donc, beaucoup parmi nous parlaient trois langues régulièrement pendant la journée, ce qui a fait dire à Joan Baez, quitte à ce que l’on me prenne pour un mythomane, qui venait voir son père travaillant et résidant à Boumerdès pour le compte de Sonatrach : "Je n’ai jamais vu pareil prodige dans le monde où toute une population discute en trois langues différentes sur un même sujet !"

    Un ami allait lui dire quatre du fait que nous massacrions l’anglais autour d’elle en mourant dans son charme. Celui qui était en fac, avec celui des PTT ou de Sonelgaz ou le tenant du kiosque de son paternel, avec le jeune médecin, l’ingénieur, le permissionnaire du service militaire, le vacancier de l’exil français, eh bien, les discussions étaient d’"égal à égal" sans complexe ; c’est comme s’il y avait un moule idéologique patent, ou comment dire, une espèce de connivence civilisationnelle inconsciente, qui équilibrait la valeur des débats. Le niveau des études dans les relations amicales n’avait de signification que dans le cadre d’un peu plus de respect dû aux efforts consentis pour l’obtention du diplôme. C’est vrai que les Algériens avec des bagages universitaires ne couraient pas les rues mais le commun de la classe moyenne, à part dans les variantes régionales des parlers, se reconnaissaient dans le plein épanouissement de la contenance intellectuelle de l’individu quel qu’eût pu être son niveau scolaire.

    C’est justement dans le sens de la culture que cette classe existait réellement dans les années soixante-dix ; on ne pouvait pas parler de riches ou de pauvres à cette époque ; celui qui roulait en Mercedes ne pouvait être qu’un Abbas Torki, Bengana, Talantikit, Bouzar-Lantri ou tout autre ressortissant issu des familles algériennes traditionnellement bourgeoises.

    Kharoubi l’effaceur 

    C’est ce mérite qu’on allait presque reconnaître à Houari Boumediene avant la bombe nucléaire de l’arabisation larguée sur l’Algérie qui va, en moins d’une génération, la transformer de fond en comble. L’arabisation, ou pour être plus précis, la défrancisation, se met d’abord à installer ce qui a de plus de plus pernicieux dans l’amoindrissement psychologique. Si vous avez juste la moyenne ou qu’il vous manque une bricole, le ministère de l’Education daigne vous rattraper en vous affectant dans une classe arabisée. Histoire de vous punir de ne pas avoir été assidu dans l’année scolaire précédente, même avec un quatorze de moyenne en français, sept en arabe, mais la preuve de votre tare, neuf et demi en science et juste dix en maths. Et avec ce sept dans votre "langue nationale" vous devez aller subir la torture de Mohamed Cherif Kharoubi, au nom prédestiné, pour apprendre les sciences naturelles, la physique chimie et les mathématiques. Et puis vous devez les subir avec tous les accents slaves et latino-américains piochés dans l’Union soviétique et ses satellites de l’Europe de l’Est, dans Cuba ou dans le Chili. Sur lesquels il a été prouvé des aberrations de niveau d’aptitude catastrophique à la mesure des psychotiques égyptiens et syriens venus enseigner l’arabe, l’histoire géographie et la philosophie.       

    Aussitôt quelque chose qui s’apparente à l’horreur va prendre en charge le développement de l’encéphale national. La nature a fait de le partager en deux hémisphères destinés à permettre une évolution adéquate de l’homme dans son environnement. Mais l’arabisation de Mohamed Cherif Kharoubi va opérer une autre découpe pour différencier toutes les générations algériennes à venir du reste de la race humaine. Au point, à la veille des évènement du 5 octobre, où un ancien crac de maths et de physique est impuissant devant sa progéniture ayant des lacunes dans ces matières pour lesquelles il est forcé de payer des cours de soutien sur son maigre salaire. Où un éminent économiste qui a obtenu un doctorat à Paris Panthéon accepte de se ridiculiser à la télévision, pour essayer, le pauvre, d’expliquer des solutions sur le grave problème de l’endettement.        

    Un scientifique abrutisseur

    Les "" n’en finissant pas comme il faut l’espace qu’il faut pour un article, alors, est-il arrivé, ya el khaoua, Benbouzid, un ministre de la République tellement roué de sciences et de rationalité que ses élèves moyens de la terminale ne s’en sortent dans l’ordinateur que principalement dans facebook quand ils se racontent leurs blagues dans un langage que ses propres enfants ne comprennent pas. Parce qu’ils étudient à l’étranger chez des êtres humains, dans des écoles de gens normaux. Une ménagère rencontrée au sortir d’une réunion de parents d’élèves, rétorqua à un monsieur qui défendait le grand commis de l’enseignement: "Au moins qu’il influence de son pouvoir le gouvernement pour des augmentations des primes de scolarité pour que nous puissions nous en sortir avec les cours de soutien !"  

    Un autre parent est allé dans un contexte plus radical mais masochiste, au demeurant : "Si je suis sûr qu’il parte après le 10 mai prochain, je voterai ce que voudrait Bouteflika !"

    Les repères de nos enfants, aujourd’hui, qui ne lisent jamais parce que ça ne peut pas se faire car les programmes des langues jusqu’au baccalauréat, si on prend le temps de les examiner, sont basés paradoxalement sur un monde qui dégoûte de la lecture, n’ayant ancrage ni sur l’imaginaire, propice à l’évasion régénératrice, ni sur la réalité du vécu, capable d’inciter à la remise en cause de soi, sont quasi schizoïdes, faits de fractionnement sur des cultures diverses qui leur sautent dessus comme des tempêtes régulières. Par exemple, ils écoutent le rap dans des rythmes endiablés et mouvants dans toutes langues du monde qu’ils ne comprennent pas mais qui acceptent dans le froid glacial les parkings et les tables de Bouteflika pour ne pas s’organiser en gangs.  

    L’idéologie du départ sans retour

    Ils ont regardé Inception de Christopher Nolan et ils se le racontent en "cherat", chacun un casse-croûte garantéta" dans la main en prenant les autobus de Ahmed Ouyahia pour aller rejoindre les universités qu’on ne souhaiterait pas aux progénitures de ses tortionnaires.   

    Ils n’étudient pas comme nous le faisions à notre époque, attendant un moment de vacance pour essayer de sortir à l’étranger afin de juste tâter de quelques plaisirs vite fait et retourner au pays. Les repères de nos enfants sont justement nés et les incitent à partir pour ne jamais revenir. Leurs repères sont des repères de raison de départ, de justifications de départ, d’occasion de départ. Rares sont ceux qui préparent leur exil ni ont-ils un pays fixe, déterminé de destination. Qui se disent apprendre une langue parlée dans la contrée où ils désirent partir.  

    Les repères de nos enfants sont monstrueux, parce que le régime leur offre une culture pire que celle que l’on puit considérer chez un mutant. Il leur propose un néant bâti sur des onomatopées, enrobé dans le factice de la juste teneur du gel qu’ils se foutent  sur le crâne. Ce n’est pas qu’ils ne comprennent pas ce que nous leur disons, ils ne peuvent même pas nous écouter. Parce qu’ils ressentent fort que nous avons commis sur eux la pire des malédictions – et là je vais devoir reprendre les termes d’une perspicace commentatrice dans ce site – d’avoir accepté que des individus tels Benbouzid, Belkhadem, Ziari, Ouyahia, Bensalah, s’occupent de leur destinée. 

    Nadir Bacha

  • Arabisation en Algérie : des repères au travers d’un régime monstrueux

     

     

    Par  
      

     
     
    Benbouzid, ministre de l'Education nationale.

    Le mot «progrès» n’aura aucun sens tant qu’il y aura des enfants malheureux". Albert Einstein

     

    Nous vivions dans une Algérie combien loin dans la mémoire de l’"ancien" jeune citoyen de tous les jours qui savait sa famille sciemment emmurée contre les frappes du régime mais dont la porte s’ouvrait au voisin qui lui en plaisait d’y prendre son petit-déjeuner. Ou de rentrer sans l’avis de personne prendre le tourne-disque rangé dans un coin de la bibliothèque, le sien en panne, pour essayer le dernier 33 acheté.   

    Le voisin faisait partie de la famille et la famille était l’essentiel dans les valeurs en Algérie.

    Nos repères étaient dans les romans que nous lisions, pour les uns dans le polar, James Hadley Chase, Carter Brown ou Georges Simenon, pour d’autres, le récit dans la littérature universelle, certains préférant d’abord les plus célèbres classiques français, Balzac, Hugo, Flaubert, Zola, Dumas, pére et fils, et, beaucoup de nos contemporains, par contre, axaient leur dévolu sur les traductions russes ou anglo-saxonnes, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, Kafka, Dickens, Hemingway, Borges- plus tard arriva Marquez, histoire, à la mode, de se démarquer un peu des prémices du hizb fronça. Les dirigeants de Boumediene ne savait pas que s’il avaient inscrit Kateb Yacine dans les programmes nous l’aurions à coup sûr boycotté psychiquement car nous aurions supposé qu’il était des leurs – je le lui ai raconté beaucoup plus tard à  Ben Aknoun, je me rappelle qu’il a failli étouffer dans le goulot de sa bouteille de bière.

    La classe moyenne de notre jeunesse

    Nos repères étaient aussi dans Jean Ferrat, Léo Ferré, Bob Dylan, Leonard Cohen, les Beatles et les Rolling Stones, à coté de Amar Ezzahi et El Hachemi Guerrouabi, cheikh el Hasnaoui - où s’immisce avec bonheur le jeune Aït Menguelet - El Ghafour, Bourahla, Bellemou, Rimiti, Bagar Hadda.

    Donc, beaucoup parmi nous parlaient trois langues régulièrement pendant la journée, ce qui a fait dire à Joan Baez, quitte à ce que l’on me prenne pour un mythomane, qui venait voir son père travaillant et résidant à Boumerdès pour le compte de Sonatrach : "Je n’ai jamais vu pareil prodige dans le monde où toute une population discute en trois langues différentes sur un même sujet !"

    Un ami allait lui dire quatre du fait que nous massacrions l’anglais autour d’elle en mourant dans son charme. Celui qui était en fac, avec celui des PTT ou de Sonelgaz ou le tenant du kiosque de son paternel, avec le jeune médecin, l’ingénieur, le permissionnaire du service militaire, le vacancier de l’exil français, eh bien, les discussions étaient d’"égal à égal" sans complexe ; c’est comme s’il y avait un moule idéologique patent, ou comment dire, une espèce de connivence civilisationnelle inconsciente, qui équilibrait la valeur des débats. Le niveau des études dans les relations amicales n’avait de signification que dans le cadre d’un peu plus de respect dû aux efforts consentis pour l’obtention du diplôme. C’est vrai que les Algériens avec des bagages universitaires ne couraient pas les rues mais le commun de la classe moyenne, à part dans les variantes régionales des parlers, se reconnaissaient dans le plein épanouissement de la contenance intellectuelle de l’individu quel qu’eût pu être son niveau scolaire.

    C’est justement dans le sens de la culture que cette classe existait réellement dans les années soixante-dix ; on ne pouvait pas parler de riches ou de pauvres à cette époque ; celui qui roulait en Mercedes ne pouvait être qu’un Abbas Torki, Bengana, Talantikit, Bouzar-Lantri ou tout autre ressortissant issu des familles algériennes traditionnellement bourgeoises.

    Kharoubi l’effaceur 

    C’est ce mérite qu’on allait presque reconnaître à Houari Boumediene avant la bombe nucléaire de l’arabisation larguée sur l’Algérie qui va, en moins d’une génération, la transformer de fond en comble. L’arabisation, ou pour être plus précis, la défrancisation, se met d’abord à installer ce qui a de plus de plus pernicieux dans l’amoindrissement psychologique. Si vous avez juste la moyenne ou qu’il vous manque une bricole, le ministère de l’Education daigne vous rattraper en vous affectant dans une classe arabisée. Histoire de vous punir de ne pas avoir été assidu dans l’année scolaire précédente, même avec un quatorze de moyenne en français, sept en arabe, mais la preuve de votre tare, neuf et demi en science et juste dix en maths. Et avec ce sept dans votre "langue nationale" vous devez aller subir la torture de Mohamed Cherif Kharoubi, au nom prédestiné, pour apprendre les sciences naturelles, la physique chimie et les mathématiques. Et puis vous devez les subir avec tous les accents slaves et latino-américains piochés dans l’Union soviétique et ses satellites de l’Europe de l’Est, dans Cuba ou dans le Chili. Sur lesquels il a été prouvé des aberrations de niveau d’aptitude catastrophique à la mesure des psychotiques égyptiens et syriens venus enseigner l’arabe, l’histoire géographie et la philosophie.       

    Aussitôt quelque chose qui s’apparente à l’horreur va prendre en charge le développement de l’encéphale national. La nature a fait de le partager en deux hémisphères destinés à permettre une évolution adéquate de l’homme dans son environnement. Mais l’arabisation de Mohamed Cherif Kharoubi va opérer une autre découpe pour différencier toutes les générations algériennes à venir du reste de la race humaine. Au point, à la veille des évènement du 5 octobre, où un ancien crac de maths et de physique est impuissant devant sa progéniture ayant des lacunes dans ces matières pour lesquelles il est forcé de payer des cours de soutien sur son maigre salaire. Où un éminent économiste qui a obtenu un doctorat à Paris Panthéon accepte de se ridiculiser à la télévision, pour essayer, le pauvre, d’expliquer des solutions sur le grave problème de l’endettement.        

    Un scientifique abrutisseur

    Les "" n’en finissant pas comme il faut l’espace qu’il faut pour un article, alors, est-il arrivé, ya el khaoua, Benbouzid, un ministre de la République tellement roué de sciences et de rationalité que ses élèves moyens de la terminale ne s’en sortent dans l’ordinateur que principalement dans facebook quand ils se racontent leurs blagues dans un langage que ses propres enfants ne comprennent pas. Parce qu’ils étudient à l’étranger chez des êtres humains, dans des écoles de gens normaux. Une ménagère rencontrée au sortir d’une réunion de parents d’élèves, rétorqua à un monsieur qui défendait le grand commis de l’enseignement: "Au moins qu’il influence de son pouvoir le gouvernement pour des augmentations des primes de scolarité pour que nous puissions nous en sortir avec les cours de soutien !"  

    Un autre parent est allé dans un contexte plus radical mais masochiste, au demeurant : "Si je suis sûr qu’il parte après le 10 mai prochain, je voterai ce que voudrait Bouteflika !"

    Les repères de nos enfants, aujourd’hui, qui ne lisent jamais parce que ça ne peut pas se faire car les programmes des langues jusqu’au baccalauréat, si on prend le temps de les examiner, sont basés paradoxalement sur un monde qui dégoûte de la lecture, n’ayant ancrage ni sur l’imaginaire, propice à l’évasion régénératrice, ni sur la réalité du vécu, capable d’inciter à la remise en cause de soi, sont quasi schizoïdes, faits de fractionnement sur des cultures diverses qui leur sautent dessus comme des tempêtes régulières. Par exemple, ils écoutent le rap dans des rythmes endiablés et mouvants dans toutes langues du monde qu’ils ne comprennent pas mais qui acceptent dans le froid glacial les parkings et les tables de Bouteflika pour ne pas s’organiser en gangs.  

    L’idéologie du départ sans retour

    Ils ont regardé Inception de Christopher Nolan et ils se le racontent en "cherat", chacun un casse-croûte garantéta" dans la main en prenant les autobus de Ahmed Ouyahia pour aller rejoindre les universités qu’on ne souhaiterait pas aux progénitures de ses tortionnaires.   

    Ils n’étudient pas comme nous le faisions à notre époque, attendant un moment de vacance pour essayer de sortir à l’étranger afin de juste tâter de quelques plaisirs vite fait et retourner au pays. Les repères de nos enfants sont justement nés et les incitent à partir pour ne jamais revenir. Leurs repères sont des repères de raison de départ, de justifications de départ, d’occasion de départ. Rares sont ceux qui préparent leur exil ni ont-ils un pays fixe, déterminé de destination. Qui se disent apprendre une langue parlée dans la contrée où ils désirent partir.  

    Les repères de nos enfants sont monstrueux, parce que le régime leur offre une culture pire que celle que l’on puit considérer chez un mutant. Il leur propose un néant bâti sur des onomatopées, enrobé dans le factice de la juste teneur du gel qu’ils se foutent  sur le crâne. Ce n’est pas qu’ils ne comprennent pas ce que nous leur disons, ils ne peuvent même pas nous écouter. Parce qu’ils ressentent fort que nous avons commis sur eux la pire des malédictions – et là je vais devoir reprendre les termes d’une perspicace commentatrice dans ce site – d’avoir accepté que des individus tels Benbouzid, Belkhadem, Ziari, Ouyahia, Bensalah, s’occupent de leur destinée. 

    Nadir Bacha

  • BENBOUZID ,LE TERMINATOR, DESRUCTOR, DE L'EDUCATION

     

     

    L’école algérienne s’enfonce dans la médiocrité : Comment en est-on arrivé là…

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    L’école, le système éducatif… Tout le monde s’en plaint : les parents, les élèves, les enseignants, les directeurs des établissements scolaires. Mais personne n’ose le crier tout haut.

    Tout bas, tous les acteurs de la vie éducative sont scandalisés. Un enseignant d’Alger est allé jusqu’à dire que «ce qui se fait actuellement au niveau de l’école s’apparente à un véritable plan de destruction, un plan de sape établi pour abrutir nos enfants». Les dysfonctionnements sautent aux yeux. A commencer par le préscolaire. Il n’est dit nulle part que cet enseignement est obligatoire.
    Censé être généralisé pour les enfants dont l’âge varie entre trois ans et six ans, l’enseignement préscolaire ne se résume en fait qu’à l’année préparatoire. Et encore ! Des milliers d’élèves n’y ont pas encore droit. Du coup, on assiste à une école à deux vitesses. Des enseignants, on ne sait pour quelle raison, ne prennent pas en considération cette situation et dispensent des programmes qui font fi des besoins de ceux qui n’ont jamais fait d’année préparatoire. Et ce n’est un secret pour personne aujourd’hui, le secteur de l’éducation ne dispose ni de structures pouvant accueillir les élèves ni de formateurs, en quantité et en qualité, pour dispenser l’enseignement préscolaire.

    La première faille se situe donc incontestablement à ce niveau. Devant une situation aussi préjudiciable pour les élèves, les responsables du secteur semblent adopter la politique de l’autruche. Ce n’est pas l’unique problématique que pose l’enseignement en Algérie : méthode et contenus. La stratégie de l’enseignement et de l’éducation nationale est un véritable ovni (objet volant non identifié). On a tout essayé. L’école algérienne est devenue un interminable laboratoire où l’on a tenté plusieurs expériences sans en réussir aucune. La dernière en date c’est évidemment la méthode dite «approche par les compétences».
    Un enseignant du secondaire, nouvellement recruté, avoue ne rien connaître de cette approche. Un autre, rencontré à Alger, critique les programmes confectionnés par la tutelle et souligne toute la difficulté de les transmettre aux élèves.

    Les différentes réformes, menées depuis presque deux décennies, de l’avis de beaucoup d’observateurs et de spécialistes de la question, ont conduit des générations droit dans le mur. Des parents d’élèves n’arrivent pas à donner un sens à la charge de travail à laquelle sont soumis leurs enfants, et encore moins à la nouvelle méthode d’enseignement.
    Certains que nous avons rencontrés, ceux qui ont leurs enfants dans le primaire, se plaignent du fait qu’ils se retrouvent à refaire les cours dans la soirée. Une parente d’élève en a par-dessus la tête. Elle dénonce le volume des programmes et le nombre incalculable de devoirs qu’on donne à son fils à la maison.
    A ce rythme, les enfants ne peuvent qu’être saturés et détesteront à coup sûr une école qui les fatigue. Pour les érudits, cela s’appellerait l’approche par compétences (APC), qui oblige l’apprenant – on ne parle plus d’élève font remarquer des spécialistes – à apprendre de lui-même.

    La méthode est née aux Etats-Unis avant d’être adoptée, quelques années après, dans certains pays européens. Et beaucoup parmi ces derniers l’ont limitée au stade expérimental, sinon cantonnée dans le secteur de la formation professionnelle avant de l’abandonner tout simplement. En Algérie, elle a été généralisée au premier coup d’essai. L’échec est patent. Au-delà même de cette histoire de méthode, le constat est sans appel : la qualité de l’enseignement laisse à désirer.
    Les élèves sortent de l’école avec de sérieux handicaps de langues, des analphabètes trilingues, comme on les désigne, et avec de sérieux manques dans beaucoup de matières.
    Les statistiques présentées par des syndicats indiquent qu’à l’issue des examens du premier trimestre de l’année en cours, les résultats dans les matières scientifiques, les mathématiques et la physique sont catastrophiques. Un ancien enseignant à Alger soutient que la méthode globale, au lieu de l’ancienne approche dite méthode syllabique, adoptée pour l’enseignement des langues, est en décalage avec nos réalités sociales. Cela est valable pour les langues nationales et les langues étrangères.


    Quand la régressionobéit à une politique !

     

    Un autre enseignant évoque, lui, la méthode mixte. Un troisième affirme qu’en réalité aucune méthode n’est maîtrisée et lance avec beaucoup d’ironie que celle qui est en vigueur s’appelle «la méthode débrouille-toi !». Un prof de physique dans un lycée à Tizi Ouzou questionné sur la méthode de l’approche par les compétences pour savoir si elle constituait un problème pour l’enseignement, a répondu : «Ce n’est pas un problème de méthode mais de compétences.» Selon lui, «les enseignants en général sont issus de cette pseudo école qui a échoué». Il explique : «La méthode se résume à ne pas dispenser des cours comme avant, elle suppose que les parents sont instruits, qu’ils sont connectés à Internet et que les élèves peuvent faire eux-mêmes de la recherche.» A la question de savoir si cette manière d’enseigner colle à notre réalité, l’enseignant de physique soutient : «Bien évidemment non pour la majorité des élèves. La raison est que ces derniers doivent apprendre d’eux-mêmes.» En ont-ils les moyens ?

    Ce n’est pas évident. En 2008, lorsque le ministère s’apprêtait à appliquer cette approche au niveau du secondaire, les lycéens sont sortis dans la rue. Le département de Benbouzid a été obligé de calmer le jeu en répondant favorablement à leurs doléances. Leurs ardeurs calmées, le ministère revient à la charge et c’est elle qui est en vigueur dans nos écoles. Pour ce qui est de l’enseignement des langues, notre interlocuteur trouve logique que les élèves n’aient la maîtrise que de la langue arabe, en raison du volume horaire qui lui est consacré. L’enseignement des langues étrangères n’est en réalité qu’accessoire. La preuve, dans plusieurs wilayas, le département de Benbouzid n’a pas encore, à l’entame du deuxième trimestre, pourvu des milliers d’élèves d’enseignants de français. On n’est pas, en effet, au premier dysfonctionnement du système éducatif. Des enseignants du primaire, préférant garder l’anonymat, parlent carrément de contradictions, même entre le manuel scolaire et les programmes qu’on leur demande.

    C’est le cas par exemple pour les maths en troisième année primaire. Plus que cela, et de l’avis de beaucoup d’enseignants avec qui nous nous sommes entretenus, «les cours de langue arabe, plus précisément ceux concernant la grammaire, sont de plus en plus compliqués pour le cerveau d’un petit enfant. On sert aux écoliers des cours qu’ils ne sont censés maîtriser logiquement qu’après avoir appris certaines règles grammaticales». Même les responsables des établissements scolaires n’y comprennent pas grand-chose.
    Dans l’anonymat, ils dénoncent cet état de fait, mais ils se réservent le droit de le dire publiquement. L’année dernière, beaucoup a été dit sur l’allègement des programmes. Le ministère de l’Education a fait d’incroyables promesses. Mais c’était beaucoup plus pour faire taire les parents d’élèves qui se plaignaient de la charge des programmes et de la lourdeur du cartable. En fin de compte, ce n’est que de l’esbroufe. On a diminué un quart d’heure de chaque cours.

    Ce qui fait que les élèves sont libres à partir de 14h30. Mais pour faire quoi en fait ? Rien jusqu’à 15h30. Le ministre a parlé d’activités périscolaires, comme le dessin, le sport et la musique, mais dans certains établissements scolaires d’Alger, l’on a fait appel à la contribution des parents d’élèves. Les salaires des enseignants sont bien évidemment assurés par ces derniers. Et à défaut, il y a des écoles où les enseignants chargés du préscolaire font carrément du gardiennage. La situation de l’école est catastrophique.
    Et nous avons l’impression que ce n’est pas seulement à cause de l’incompétence, mais cela semble relever d’une volonté d’installer l’école définitivement dans la régression. Il suffit de prendre un exemple frappant concernant les études de médecine et d’autres filières scientifiques : il n’y a aucun système d’enseignement dans le monde où l’élève jusqu’à l’obtention du bac suit un cursus totalement arabisé, et ensuite se voit obligé de faire des études supérieures en langue étrangère. 

    Said Rabia
  • Le dépérissement tranquille de l’école

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Les élèves de terminale sont en colère parce que leur programme est surchargé. Après avoir manifesté pour un allégement de la charge de cours, ils revendiquent désormais le report d’une semaine des épreuves du baccalauréat, une semaine de cours en moins qui fera en même temps une semaine de révision en plus.
    À part cet aspect quantitatif, relevé par les lycéens eux-mêmes, l’École algérienne ne semble plus poser problème. À tous les niveaux. Sauf pour ses diplômés qui peinent à trouver un débouché. Le président de la République a insisté, lors de son bref discours d’inauguration de l’année universitaire. “L’Université algérienne se porte bien”, a-t-il martelé par trois fois, déniant par cette profession de foi tous les classements internationaux qui renvoient les universités nationales aux derniers rangs des établissements d’enseignement supérieur.
    La qualité de l’enseignement a cessé d’être un souci pour l’opinion, pour les politiques, pour les enseignants, pour les enseignés et pour leurs parents. Les personnels scolaires et universitaires n’expriment plus que des revendications sociales. Les augmentations itératives obtenues, catégorie par catégorie, occupent leur énergie. L’année 2011 a été consacrée aux revalorisations salariales au profit des fonctionnaires, dont les enseignants, consacrant les nouveaux termes de l’échange entre État et société : “augmentations contre paix sociale.” Entendre “argent contre paix civile”. À cette réforme de la distribution de la rente devait succéder, en 2012, une réforme plus politique visant à associer plus de factions au partage du pouvoir, lui-même fort rémunérateur. Cette entreprise, qui consiste à éclabousser plus de monde des effets de la rente, ne laisse pas beaucoup de temps aux soucis de réformes structurelles concernant l’économie, la justice, l’administration ou l’école. L’argent servi individuellement et sur-le-champ fait oublier les grands desseins collectifs à long terme.
    On s’accommode donc d’un arrêt de développement et d’une économie de bazar puisqu’on a de quoi faire ses courses assurées par l’importation, comme on s’accommode d’une école sinistrée. Les parents d’élèves ne s’offusquent plus que des grèves qui perturbent la fonction de garderie de l’institution.
    Les élèves et les étudiants semblent ne voir dans les études que le diplôme. Si peu soucieux de la qualité des connaissances que ceux-ci représentent, ils attendaient de compléter leur alphabétisation dans des écoles privées ou au… CCF. À leur sortie, ils sont surpris qu’on préfère l’expérience digérée des retraités aguerris à leur science mécanique. Qu’à cela ne tienne ! L’institution scolaire ne sera pas avare de diplômes et les taux de réussite bondissent de record en record. Il est même arrivé d’amputer le programme de terminale de chapitres entiers pour l’alléger. Alors pourquoi pas cette année, doivent se dire nos jeunes manifestants ? Au point où nous en sommes dans la braderie scolaire, on pourrait même annoncer le taux de réussite au bac 2012, un taux forcément record en ces temps de troubles. On pourra, en prime, dire que l’École va bien. On le sait maintenant, quand le pouvoir va bien, tout va bien. La facture c’est pour les générations qui viennent. Et, désormais, le pouvoir n’est pas seul à s’accommoder de l’échec.

  • La journée presque banale de deux policiers antiémeutes !


    de deux policiers antiémeutes !
    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr Les premières conclusions du rapport d’enquête gouvernementale
    sur les troubles à Laghouat sont rassurantes. Le sucre et l’huile sont
    totalement hors de cause. Par contre…

    … la farine et le sel…

    - C’est qui, eux qui agitent leurs cartables sous notre nez ?
    - Ce sont des lycéens.
    - C’est les mêmes que ceux qui manifestaient hier ?
    - Non ! Hier, c’étaient leurs enseignants.
    - Mais des profs, y en avait en face de nous avant-hier, non ?
    - Non ! Avant-hier, c’étaient des profs d’université.
    - T’en es sûr ? Parce que je me souviens bien qu’ils portaient
    aussi des blouses. Même qu’il y a trois jours, ils manifestaient déjà…
    - Tu confonds encore une fois ! Y a trois jours, c’étaient les
    profs de médecine qui sont venus se planter devant nous.
    D’ailleurs, ils sont un peu couillons ces médecins. Les inspecteurs
    en civil qui nous secondent n’ont même pas besoin
    de les prendre en photo pour identification ultérieure,
    puisque tous portent leurs noms cousus sur leurs blouses !
    - Mais des blouses blanches sans nom, j’en ai vu aussi, il y
    a moins d’une semaine, je n’ai tout de même pas rêvé !
    -Non, t’as pas rêvé effectivement. Les blouses blanches
    sans nom inscrit dessus, c’étaient les paramédicaux en colère.
    - Ah ! Oui ! Ça me revient. Même qu’avant eux, y avait de
    drôles de gugusses sans blouses ceux-là, mai qui brandissaient
    des listes tout en faisant des rictus affreux.
    - Ces «gugusses» comme tu les appelles manifestaient
    contre le mal-logement et le pas de logement du tout. Ils
    reprochent aux autorités d’afficher des listes pas très nettes
    sur des murs déjà sales, ce qui rend leur lecture particulièrement
    pénible.
    - Mais dis-moi, et ceux qui, juste avant les mal-logés et les
    pas logés du tout, sont venus nous narguer avec d’autres
    bouts de papiers agités sous notre pif, c’étaient qui ?
    - Les proprios de fusils de chasse ! Munis de leurs permis de
    détention d’arme, ils réclament toujours la restitution de
    leurs pétards. Ils prétendent que leur enlever leurs fusils,
    c’est comme de les priver de leurs femmes…
    - Et donc, ce sont leurs femmes qui, pour les soutenir,
    avaient manifesté la veille, avant eux ?
    - Non ! Ça, par contre, c’était le collectif de lutte contre la violence
    faite aux femmes. Elles veulent dénoncer les agressions
    de toutes sortes et les discriminations dont elles sont
    victimes tous les jours.
    - Heureusement que t’es là avec moi pour m’expliquer tout
    ça. C’est tellement compliqué ce défilé ! Et demain, tu crois
    que nous aurons qui en face de nous ?
    - Demain ? Demain, tu devras te débrouiller sans moi ?
    Demain, je manifeste à mon tour.
    - Ah bon ! Et tu défiles pourquoi ?
    - Pour le droit à la retraite anticipée. Parce qu’entre ceux d’en
    face qui me font suer toute la journée et toi qui n’arrêtes pas
    de me poser des questions, je ne sais plus très bien ce qui
    est le plus pénible. Tiens ! Remplace-moi derrière le bouclier,
    je prends cinq minutes de pause.
    - Une pause ? Pour quoi faire ?
    - Pour fumer du thé et rester éveillé à ce cauchemar qui
    continue !

  • benbouzid le mépris de l'enseignement ,mr catastophe ,il est fait pour diriger le ministere des wc

    Licenciements «abusifs» chez Benbouzid

     

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	Rassemblement des contractuels devant la présidence de la République l’été dernier.

    zoom | © Souhil. B

     

    Rassemblement des contractuels devant la présidence de la...

     

     

    Le ministère a fait appel à ces enseignants pour combler le déficit en professeurs de maths, de français et autres matières avant de les intégrer définitivement dans leur poste lors de la dernière rentrée scolaire n Plusieurs centaines d’enseignants viennent de recevoir leur lettre de licenciement.

     

    Plusieurs centaines d’enseignants viennent de recevoir des décisions de licenciement. Cette décision concerne une partie des professeurs qui ont été intégrés dans leur poste en septembre dernier, conformément à une circulaire ayant trait à l’intégration des enseignants «hors filière», des licenciés de langues et des ingénieurs, notamment dans des postes comme permanents.
    Le ministère a fait appel à ces enseignants en tant que contractuels pour combler le déficit en professeurs de maths et de français et autres matières avant de les intégrer définitivement dans leur poste lors de la dernière rentrée scolaire.

    Revirement de situation

    Le département de Benbouzid vient de remettre en cause cette décision. Des directeurs de l’éducation de plusieurs wilayas viennent d’annoncer aux enseignants concernés par cette décision, sans vraiment leur expliquer le revirement de situation. «Ce n’est pas sérieux», clame un groupe d’enseignants concernés par cette décision.
    «C’est un licenciement abusif», pour d’autres qui ne trouvent pas d’autres explications à cette décision «arbitraire». Les représentants de ces professeurs s’interrogent sur les critères retenus pour la réintégration des enseignants issus des filières techniques au moment où celle-ci a été refusée pour d’autres. «C’est le flou total», estiment les enseignants en question dont certains sont encore sous le choc. «Nous avons commencé à toucher nos salaires et à rêver d’une carrière, à présent, c’est le cauchemar», lance une jeune enseignante qui a 10 ans d’expérience.

    Beaucoup de larmes, une colère immense et plusieurs questions. C’est la réaction immédiate de cette prof à qui on vient, sans aucune explication, lui signifier que la décision de recrutement portant son nom et plein de cachets officiels et le PV de son installation signé par le directeur de son établissement ne sont pas si officiels que ça ! «C’est la direction de l’éducation qui m’a contactée pour m’informer que le ministère a mis fin à mes fonctions. Il m’a été expliqué que cette décision dépasse les prérogatives de la direction de l’éducation», raconte D. S., professeur de maths, enseignant dans un lycée à Boumerdès. Un groupe de 27 enseignants, venus de la wilaya de Boumerdès, n’a trouvé aucune réponse auprès de la direction de la Fonction publique où aucun responsable n’a voulu les recevoir.

    Selon le Conseil des lycées d’Algérie, cette décision concerne quelque 300 enseignants du secondaire.
    Le nombre global n’est pas encore connu. «Le ministère a fait machine arrière concernant la réintégration des contractuels. C’est une décision abusive qui n’obéit à aucune logique.» Un rassemblement est prévu, la semaine prochaine, devant le siège de la Présidence pour dénoncer «ces agissements irresponsables». Le syndicat s’interroge également sur les raisons du maintien du flou concernant le choix des filières «proches» des matières à enseigner. «Sur quelle base décide-t-on que les licenciés en sciences économiques sont prioritaires à ceux détenant un ingéniorat en statistiques à titre d’exemple, alors que cette dernière est une branche des sciences exactes ?», s’interroge un enseignant. Le CLA s’inquiète de la vacance de ces postes au deuxième trimestre, ce qui risque de perturber le rendement des élèves.                                                 
     

     

    Fatima Arab
  • la russie veut arnaquer l'algerie, deja ds le passé avec les migs foireux!!!!

    Je rappelle que c’est le Japon qui a inventé le walkman !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr

    Coopération algéro-russe. Après les Mig foireux, Moscou essaie de vendre à l’Algérie une…

    …licence de téléphonie mobile ayant déjà servi !

    Lorsque Chadli déclare que ses propos ont été déformés par ses interviewers japonais, je demande humblement, poliment, respectueusement et sans aucune ironie dans mon propos à l’ancien président de la République-presque-islamique de bien réfléchir. De peser ses mots. De mesurer leur portée. De penser aux conséquences irréparables que ses déclarations pourraient avoir sur les zygomatiques des citoyennes et citoyens de ce pays. Parce que les deux interviewers japonais ont répondu aux accusations de Chadli qui juraient, il y a quelques heures encore, que ses propos ont été déformés. Ils ont clairement prononcé cette phrase aux confrères d’ El Watan qui les ont joints : «Nous avons l’enregistrement !» Et là, voyez-vous, moi, lorsqu’un Japonais me dit qu’il a un enregistrement, c’est le Japonais que je crois volontiers, et pas Chadli. Non pas que je sois un traître à mon pays, non pas que je sois un agent double à la solde de l’ambassade du Japon à Alger, non pas que je sois agité par une main actionnée à partir du pays du Soleil Levant, non pas que j’agisse pour le compte des yakusas. Non ! C’est juste que je suis très à cheval sur l’histoire. L’histoire des technologies. Lorsqu’un Japonais m’affirme qu’il dispose d’un enregistrement, eh bien, au nom de Sony, je le crois. Au nom du premier walkman inventé au Japon, je le crois. Au nom des robots de plus en plus perfectionnés sortis des laboratoires de Honda, je le crois. Comment, ya aâdjaba, ne pas croire un Japonais qui parle d’enregistrements, de sons ? Mais le son, c’est eux ! L’enregistrement, c’est eux ! Le Japonais, dès la naissance, dans le berceau de la maternité, il a déjà une oreillette Bluetooth accrochée au pavillon auditif. Pour faire faire son rot à un bébé japonais qui vient de siffler son biberon, on lui fait écouter une compil’ MP3. Le module karaoké est obligatoire pour l’obtention de son bac au Japon ! Et donc, deux journalistes japonais qui affirment que les propos de Chadli ont été enregistrés sur bandes numérisées, ça me semble tout de même un peu plus crédible que le même Chadli qui jure qu’il a démissionné de son propre chef, le 11 janvier 1992. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.