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    Dilem du 18 Aout 2012

  • Le gouvernement lâche du lest

    Après deux jours de grève à l’appel du cnapest

     

    Par : Malika Ben

    Convoqués hier pour une nouvelle réunion, les syndicats ont été informés de l’approbation du Premier ministre pour la satisfaction de certaines revendications restées en suspens. Le SNTE gèle la grève prévue aujourd’hui et le Cnapest compte soumettre un rapport à son conseil national pour décider du sort du débrayage.

    La grève des enseignants du secondaire s’est poursuivie hier encore à travers tous les lycées du pays. La paralysie est totale dans la plupart des établissements du secondaire. Le taux de suivi varie entre 70 et 100%, selon le syndicat. Conforté par le suivi massif du mouvement, le Cnapest durcit de plus en plus sa position et fait la sourde oreille aux sollicitations du département de Benbouzid. Ce dernier tente par tous les moyens de mettre fin à cette grève dont le timing qui n’est évidemment pas fortuit, risque de perturber les prochains examens scolaires. Une carte que joue le syndicat pour faire aboutir des revendications de longue date. Et comme il faut battre le fer tant qu’il est chaud, le Cnapest estime qu’il faudrait monter les enchères pendant l’examen des modifications du statut particulier au niveau de la commission ad hoc. Une stratégie qui a fini par porter ses résultats puisque les pouvoirs publics ont fini par lâcher du lest. En effet, convoqués hier pour une nouvelle rencontre d’information sur l’état d’avancement de l’amendement du statut particulier, les syndicats de l’éducation ont été informés par les responsables de l’éducation de l’approbation par le Premier ministre de la satisfaction de certaines revendications restées en suspens. En un mot, les pouvoirs publics ont été contraints de lâcher du lest pour apaiser les tensions.

    Le SNTE gèle la grève des enseignants du primaire
    Et c’est le cas puisque à l’issue de la rencontre avec la tutelle, le SNTE qui avait appelé les enseignants du primaire à une grève à partir d’aujourd’hui a tenu hier “une réunion urgente” pour évaluer la situation. Le communiqué, transmis hier, annonce “le gel de la grève prévue aujourd’hui suite aux résultats de la réunion de mercredi avec la tutelle où d’importantes informations relatives à l’amendement du statut particulier nous ont été fournies”. En attendant d’avoir la copie amendée entre les mains, le SNTE demande à ses adhérents d’attendre “les nouvelles instructions” qui seront décidées par le conseil national prévu lundi prochain pour prendre position par rapport au contenu de la nouvelle mouture.

    Le Cnapest persiste et dénonce !
    Selon un communiqué signé par le premier responsable du Cnapest, Nouar Larbi, la tutelle use de “pressions et autres intimidations” pour contraindre le syndicat à lancer un appel pour l’arrêt de la grève illimitée. “L’adhésion massive au débrayage nous a fait croire que la tutelle allait satisfaire nos revendications. Mais au lieu de cela, elle s’est tournée vers la pression sur les membres du BN pour arracher l’arrêt de la grève”, révèle le communiqué du Cnapest.
    Pis, le département de l’Éducation est allé jusqu’à “accuser le Cnapest de constituer un danger pour l’État et cache des desseins  politiques. Ce qui prouve la continuité de l’ère des accusations et des pressions que nous pensions être révolues à jamais. D’autant que la tutelle a reconnu à maintes reprises le professionnalisme de notre syndicat”. Le bureau national  du Cnapest rejette “ces menaces qui ne feront qu’accroître sa persévérance” et insiste sur le fait que “seul le conseil national du syndicat est habilité à prendre une telle décision. Le BN ne peut pas appeler à l’arrêt de la grève”. À l’issue de la rencontre avec la tutelle, le Cnapest est revenu à de meilleurs sentiments et a décidé de convoquer son conseil national pour débattre de la situation et décider de la suite à donner à la grève à la lumière des nouvelles données.

    Les revendications approuvées par le Premier ministre
    Soumises à l’arbitrage du Premier ministre, des revendications que la commission ad hoc a rejetées, ont été finalement acceptées par Ouyahia. Selon un communiqué du Cnapest, le rapport présenté par le SG du MEN, le chef de cabinet ainsi que le DRH annonce la satisfaction d’une série de revendications. Nous citerons entre autres : la révision du classement catégoriel de certains corps du secteur (directeur d’école primaire qui passe de la 12 à la 14, l’inspecteur de l’éducation de la 14 à la 17…), intégration des maîtres d’école ayant une licence et ceux ayant bénéficié de trois années de formation, création de deux nouveaux postes : inspecteur de l’enseignement primaire chargé de l’administration des écoles, inspecteur de la restauration scolaire au primaire et au moyen. Pour le cycle secondaire, les nouveautés consistent : catégorie 13 pour les nouvelles recrues, enseignants principaux à la 13, les enseignants formateurs classés à la 16, intégration au poste d’enseignant principal après 10 ans d’exercice et au poste d’enseignant formateur après 20 ans de travail. De leurs côté, les adjoints d’éducation ayant accompli 10 ans de travail passent de la catégorie 7 à la 8, ouverture du recrutement externe et de la promotion pour ceux classés à la catégorie 11. À signaler, enfin, que les modifications introduites seront applicables à compter du 31 décembre 2012.

  • Est-ce ainsi que certains Algériens vivent ?

     


    Depuis quelque temps, depuis que le régime a fait réaliser un tant soit peu de nouveaux logements, dont le nombre reste très en déca des besoins, et dont la qualité n’a pas de commune mesure avec les sommes astronomiques qui y ont été englouties, les nervis du régime, et tous ses relais, et Dieu sait combien ils sont nombreux, combien ils sont zélés,  parce qu’ils trouvent leur compte dans la gabegie généralisée, n’arrêtent pas de nous ressasser les louanges de leurs maîtres, particulièrement de Bouteflika, en nous martelant avec  hargne que nous sommes des ingrats, puisque nous ne reconnaissons pas le mérite de leur immense  président, que nous ne méritons pas d’ailleurs, que l’Algérie ne mérite pas plus, et qui a surpassé tous les présidents algériens, passés et même à venir. Ils parlent de lui, et de ses bienfaits supposés, comme s’il nous avait logé et nourri de sa propre poche.

     

    Mais ce que ne nous disent pas ces voix de leur maitre, c’est que l’Algérie a engrangé près de 1000 milliards de dollars, depuis que cet homme est au pouvoir. Que toutes ses réalisations ont coûté bien plus cher que ce qu’elles auraient dû, parce que jamais la corruption, le détournement des fonds, et l’incompétence n’ont été aussi présentes.

     

    Si le pays a importé un tel parc de véhicules neufs, pour des sommes à peines imaginables, bien plus que ses capacités routières, c’est parce que tous les concessionnaires automobiles, à qui profitent ces transactions, sont tous, sans exception, des barons du régime, ou des prête-noms de ceux-ci.

     

    Si l’autoroute est-ouest a été construite, dans des délais qui ne sont pas aussi courts qu’on veut nous le faire croire, et selon des normes techniques qui sont relativement opaques, c’est parce qu’elle a servi à arroser de très nombreux barons du régime, et leurs clientèles, à coups de centaines de millions de dollars, peut être des milliards. Ce qui en a fait, de l’avis d’experts, l’autoroute la plus chère du monde, à configuration égale.

     

    Si  l’ardoise de certains crédits, notamment agricoles, a été effacée, ce n’est pas pour encourager les agriculteurs, mais pour faire de gros cadeaux à une faune de profiteurs, qui n’ont rien à voir avec l’agriculture, et qui ont bénéficié de crédits astronomiques, sur la base de  procédures frauduleuses, avec la complicité active du gouvernement.

     

    Si des dizaines de milliards de contrats en armement, et en équipements militaires en tout gens, ont été contractés dans l’opacité la plus totale, ce n’est pas pour faire de l’Algérie une « force régionale », comme d’aucuns se plaisent à le fanfaronner, mais c’est pour prélever des commissions qui se chiffrent en milliards de dollars, que se partage la clique qui a pris le contrôle de la situation. Mais c’est aussi pour acheter certains Etats occidentaux, et les bien disposer en faveur du régime. Un régime qui est devenu l’un des principaux financiers occultes, de divers hommes et partis politiques occidentaux.

     

    Je pourrais ainsi évoquer de nombreuses autres pratiques de ce régime, et en montrer la face cachée, celle qui consiste à se sustenter de la bête, à la vider de son sang. Mais il me suffit de dire que ce régime est tout simplement une association de malfaiteurs, dans le sens pénal du terme, et  que toutes les Institutions du pays sont à sa totale dévotion.

    Imaginez une mafiocratie qui  commande à toute une armée, à la police, à toute l’administration, au Parlement, et à tous les corps constitués, d’une manière générale. Imaginez que cette mafiocratie dispose de l’ensemble des pouvoirs de nomination, de révocation, de tous les grands commis de l’Etat, des dirigeants des grandes Entreprises, des Banques,. Imaginez que la principale Entreprise du pays, qui fournit à elle seule 98% des recettes globales du pays, soit à son entière disposition, que sa gestion se pratique dans la plus totale opacité, que les mécanismes financiers qui régissent son activité sont contrôlés par un petit groupe de personnes, qui en détournent des sommes colossales, pour en constituer une sorte de cassette royale, à la disposition exclusive du Chef de l’Etat, qui s’en sert pour corrompre tous les décideurs du régime, particulièrement les chefs de l’armée et des services secrets ! En gros, c’est comme cela que ca se passe dans le pays de Mickey, comme les Algériens appellent désormais leur pays.

     

    Et pendant ce temps, pendant que l’argent dont dispose cette mafiocratie sert aussi à corrompre de larges couches de la population, pour en faire ses alliés naturels, pendant que l’argent du pays coule à flots, pour entretenir l’illusion que tout va bien, dans un pays qui ne ressemble pas à ceux qui ont été bouleversés par les printemps des peuples, et pour cause, des millions d’autres Algériens vivent dans des conditions infra-humaines.

     

    Des millions de chômeurs, près de 40% de la population active.

    Des millions de mal logés,  qui s’entassent dans des bidonvilles infâmes, dans des logements vétustes et insalubres.

    Des populations entières, livrées à elles mêmes, et que le régime empêche de revendiquer ses droits, en  les menaçant d’un retour du terrorisme. Comme si le simple fait de sortir dans la rue, ou de demander le départ de ce régime entrainerait de fait le retour aux années de sang.

     

    En fait, en suggérant cela, pour empêcher les gens de protester, le régime est en accord avec sa vérité vraie, puisqu’il est décidé, en effet, de provoquer, encore une fois, une action de « terrorisme pédagogique », si les Algériens lui demandent de partir. Ce qu’il a déjà fait, et réussi, dans un passé récent. Aussi simple que cela.

     

    Et pendant ce temps, pendant que les Algériens eux-mêmes, ceux qui jouissent d’une situation  aussi relative qu’elle est égoïste, puisqu’ils refusent de voir celle de tous ceux qui ont été marginalisés, oubliés, et ravalés à l’oubli, pendant que ces chanceux défendent bec et ongles le régime qui les choie, si on peut dire, au prétexte que tout vaut mieux que de retomber dans la violence, comme s’ils se soumettaient désormais, de façon inconditionnelle, à l’odieux chantage du régime, qui menace de plonger le pays dans un autre cycle de violence si les Algériens lui demandaient de leur remettre les clés du pays, des millions d’Algériens et d’Algériennes continuent de vivre l’enfer au quotidien.

     

    Toute une jeunesse qui n’a plus d’autre perspective que d’émigrer ailleurs, dans des conditions extrêmement périlleuses,  ne trouve plus d’autre exutoire que dans la délinquance, ou l’engagement dans les troupes du régime, qui est devenu l’objectif rêvé de millions de jeunes désœuvrés, parce que les salaires des « forces de sécurité » ont été augmentés à des niveaux ahurissants.

     

    Des millions de gens vivent dans des conditions honteuses; dans des masures sordides, insalubres, dangereuses, qui risquent de s’effondrer sur leurs habitants.

     

    Voici, pour se faire une idée sur les conditions de vie de millions d’Algériens, une vidéo sur les habitants d’un immeuble à Oran. Au 24 rue Ziar Abdelkader, à Saint Eugène, Alger.

    Voici comment vivent nos compatriotes.

    Pendant que des milliards de dollars sont volés au peuple algérien, par une faune de prédateurs capables de tout, y compris de replonger le pays dans l’horreur, si le peuple se soulève. C’est du moins ce qu’ils nous promettent. Mais  tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse.  La fin de Kadhafi devrait être un exemple à méditer, pour eux.

    D.Benchenouf

     

    VIDEO

    http://www.youtube.com/watch?v=5_QKd3X8Qh0