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  • Zoubida Assoul appelle le « pouvoir en place à retrouver la voie de la raison »

    https://www.algerie360.com/zoubida-assoul-appelle-le-pouvoir-en-place-a-retrouver-la-voie-de-la-raison/

  • Algérie : manifestation anti-Bouteflika à Alger

    http://www.itele.fr/monde/video/algerie-manifestation-anti-bouteflika-a-alger-74977

  • Un téléviseur pour Si Mourad, SVP !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Ambassadeur d’Algérie à Paris huit années durant, Missoum S’bih, 80 ans, a été rappelé à Alger où il va occuper de nouvelles fonctions. Secrétaire d’Etat à la …

    …Jeunesse !

    Mourad Médelci, ministre des Affaires étrangères, vient de déclarer ceci : «L’état de santé du Président Abdelaziz Bouteflika évolue de manière positive comme tout le monde l’a remarqué lors de son apparition à la télévision à l’occasion de l’audience qu’il a accordée pendant deux heures au Premier ministre et au chef d’état-major de l’ANP.» Et c’est là, à cet instant précis, celui où j’entends ce genre de phrases, que je mesure combien la technologie en matière de téléviseurs a évolué. Et que je me pose une question fondamentale : quelle est la marque et le modèle de la télé de Médelci ? Attention ! Il ne s’agit pas d’une question légère, posée juste comme ça, pour meubler l’espace et faire beau. Non ! Il est primordial de connaître la marque et le modèle du poste télé de notre ministre des Affaires étrangères afin de comprendre comment il a pu voir, lui, sur son écran que Abdekka allait mieux, positivement mieux. Le téléviseur de Si Mourad est-il encore en noir et blanc ? S’agit-il de ces appareils qui fonctionnaient avec de grosses lampes à diodes vertes qui chauffaient dix bonnes minutes avant de donner un rendement moyen. Oui, je sais que ça peut étonner les plus jeunes, mais ça a existé. J’en ai eu un de marque Saba Electronic. Il n’avait d’électronique que le nom gravé au plomb sur sa façade. Pour le reste, je crois que mes problèmes de vue actuels proviennent de ma trop longue exposition en face de cette «arme de destruction visuelle massive». Tout ça pour dire que Médelci est peut-être allé trop vite en besogne en affirmant que «tout le monde avait pu voir à la télé que Bouteflika allait mieux, de mieux en mieux, positivement mieux !» C’est mal connaître le côté perfectionniste des Algériens. Ils peuvent boucler difficilement leur mois, avoir d’énormes trous dans leurs budgets, crever la dalle même, mais en matière de téléviseurs, mes compatriotes se choisissent toujours ce qui est à la pointe de la technologie. Le top ! Et même si ce n’est pas toujours le top, au moins des marques et des modèles s’en approchant. Et sur leurs téléviseurs, mes compatriotes n’ont pas pu voir que Abdekka allait mieux l’autre jour. Je suis désolé Monsieur le Ministre, mais il est impossible qu’un appareil de télé normal, doté d’une technologie actuelle, ait pu rendre une image comme celle que vous décrivez du châtelain. Mais du coup, et au-delà de ce simple constat sur la santé télévisuelle de Boutef’, je me rends compte avec effarement que le chef de notre diplomatie, celui qui est en charge de toutes nos relations avec le monde, ne disposerait pas d’un poste télé adéquat, moderne et performant. C’est triste ! Et c’est surtout dangereux. Les images déformées que lui renvoie son actuel téléviseur pourraient l’induire en erreur et l’amener à prendre de graves décisions, pour certaines irrémédiables. D’où cet appel sincère, poignant et solennel que je lance aujourd’hui à tous les importateurs de téléviseurs, à tous les fabricants et à tous ceux qui montent localement des appareils de marques prestigieuses : s’il vous plaît, bonnes âmes, offrez un LCD ou un LED à Médelci. Votre geste peut nous éviter le pire ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • La phrase qui a fait trembler Sétif !

      Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com

    «Sur ce dernier mois, l’Algérie a augmenté ses exportations vers la France», selon Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur. Je confirme ! On a même exporté un… … Président ! A Sétif, l’un des premiers numéros du régime, Abdelkader Bensalah, a prononcé cette phrase : «Bouteflika va bien ! L’Algérie va bien !» Les témoignages sont formels. Immédiatement après le prononcé de cette sentence, il s’est passé des trucs paranormaux, une série de phénomènes inexplicables. Ainsi, des cortèges se sont formés spontanément et se sont dirigés vers le mausolée de Sidi El Kheïer. Les gardiens de la chronique locale rappellent d’ailleurs au passage que le Saint patron de la ville, de son vivant, a toujours été un pourfendeur infatigable du mensonge. Bien sûr il ne faut pas en tirer de conclusions hâtives, les cortèges étant aussi bigarrés que partagés sur cette déclaration de Bensalah. Il y avait ceux qui étaient convaincus d’avoir été victimes d’un double mensonge. Et puis, les autres, ceux qui ont perçu dans cette phrase étrange un demi-mensonge. Ou une demi-vérité, c’est selon. A ce stade, pas celui du 8-Mai-45, mais plutôt celui en contrebas du mausolée, les témoins n’ont pas osé demander aux cohortes venues là se recueillir qui était qui et qui pensait quoi de la déclaration de Si Abdelkader. Mais il était clair que cette foule nombreuse avait en commun un désir ardent : demander pardon au Saint ! S’il n’y avait que ça ! D’autres témoins tout aussi formels que les premiers jurent qu’aussitôt la phrase sortie de la bouche de Bensalah, la circulation dans Sétif s’est immédiatement ralentie. Un truc impensable dans la «Cité de la Vitesse». Les voitures se sont mises à rouler doucement, voire avancer au rythme de la limace arthrosée. Pis ! Aux carrefours qui bordent la ville, les automobilistes se sont mis à respecter le sens giratoire universel qui consacre la priorité à gauche, à se sourire et à se céder le passage avec de larges et amples gestes de la main, et pour certains, parmi les plus atteints par ce syndrome extraordinaire, à enclencher leurs clignotants avant de déboîter délicatement et de doubler. Autant vous dire que Sétif était sens dessus-dessous. Une vraie pagaille que ces files de voitures roulant au pas, ces «je vous en prie, après vous» lancés par les vitres baissées et ces guimbardes attendant sagement que les piétons franchissent les passages protégés pour avancer. Un choc ! Une tragédie ! Un honneur bafoué, mis à terre par une seule phrase, cette phrase : «Bouteflika va bien ! L’Algérie va bien !» Les Sétifiens s’en remettront- ils ? La circulation en ville redeviendra-t-elle vite ce qu’elle a toujours été ? Sidi El Kheïer pardonnera-t-il ? Des questions qui demandent des réponses urgentes. D’autant qu’on me souffle que Bensalah doit se rendre dans un tas d’autres villes du pays. Le malheureux a-t-il vraiment conscience qu’il y a un Saint patron dans chacune d’entre elles ? Et compte-t-il prononcer à nouveau cette même sentence, «Bouteflika va bien. L’Algérie va bien» ? S’il le refait, Bouteflika va peut-être bien, l’Algérie aussi, mais du coup, j’ai de sérieux doutes sur l’état de Si Abdelkader lui-même. Tellement que j’en fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.

  • Des Marines à Tixeraïne

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    Si l'on en croit Louisa Hanoune et autres théoriciens de l'invasion permanente, les Américains seraient sur le point d'attaquer l'Algérie. On ne comprend pas bien pourquoi exactement, mais on peut quand même l'imaginer. D'abord, et selon toujours les experts, les troupes US arriveraient par la mer, comme les Phéniciens, Romains, Turcs ou Français, pour ne pas déroger
    à la règle.
    Probablement cette fois-ci à Club des Pins au lieu de Sidi Fredj, où il semble qu'ils ne rencontreront pas beaucoup de résistance de la part des roitelets obèses de la nouvelle Algérie.

    Mais que feraient-ils une fois à Alger ? Dans un premier temps, monter quelques Mac Donald's et bases militaires, puis ouvrir l'audiovisuel, le transport aérien et maritime au privé, ainsi que l'économie et la finance, tout en baissant les impôts et éliminant la bureaucratie. Ensuite, autonomiser la justice, organiser de vraies élections à tous les niveaux, convertir le Mouloudia au football américain, ouvrir des bars mixtes, construire des salles de cinéma ou retaper celles qui existent déjà, récupérer les appartements et villas de Chakib Khelil pour en faire des musées d'art moderne et construire un grand hôpital américain à Alger pour contrer les Français qui ont réussi en quelques années à faire du Val-de-Grâce la capitale algérienne. Puis, en bons Américains, mettre le cap sur le Sud pour s'emparer des puits de pétrole.

    Et là, une fois arrivés, se rendre compte à travers Anadarko, la compagnie pétrolière qui a les plus gros intérêts en Algérie, mais aussi Chevron, Texaco, Mobil et Conoco Philips, que les Américains contrôlent déjà une grande part des hydrocarbures du pays. C'est comme ça, après un arrêt à la gare routière de In Salah et un thé à Ghardaïa, que les Marines sont repartis chez eux, par un vol d'Air Algérie. Excellent programme, dont au fond, personne ne peut être contre. God bless Algeria.

     

    Chawki Amari
  • la capitale sera déplacée à ain oussara ou illizi!!!!

    Alger, capitale urbaine

    Par : Mustapha Hammouche

    L’opération de ravalement des façades sur les grandes artères du centre d’Alger se poursuit. C’est toujours réjouissant de voir qu’un chantier de la capitale n’est pas encore interrompu. Mais, après les effets de cette dernière journée de pluie, on peut se demander si c’est vraiment par les façades qu’il fallait commencer.
    Quand il pleut, Alger semble posée à même un sol tassé, sans aménagement de drainage. Elle surnage, pendant que ses automobilistes et piétons barbotent à travers des torrents et des mares qui se forment dès les premières averses.  Il y a quelques jours à peine, le wali d’Alger exposait son plan de développement urbain, ravivant l’espoir qu’enfin la ville sera progressivement dotée des structures, des espaces et de l’organisation urbaine digne d’une grande cité méditerranéenne et qu’elle recouvre son attrait, sa fonctionnalité et sa convivialité. Mais à la première intempérie, se pose la question de savoir si son déficit d’aménagement actuel n’hypothèque pas déjà son développement. En principe, l’aménagement précède la construction. Et Alger souffre de deux tares fondamentales : elle n’est pas aménagée pour faciliter la circulation, en sous-sol, des eaux de pluie et peut-être des eaux usées ; elle n’est pas aménagée en surface pour permettre une fluidité de la circulation des hommes et des véhicules. C’est là le résultat de plusieurs années de désinvolture urbanistique et de déficit d’entretien de réseaux d’assainissement. Si la partie visible de cet état d’abandon, les façades, a fini par susciter l’intervention des pouvoirs publics, les lendemains d’orages font penser qu’il n’en a pas été de même pour la partie souterraine du problème.
    L’extension de la capitale, par allocations et lotissements successifs de terrains à bâtir, s’est faite sans projection cohérente de l’ensemble urbain. La voirie même semble être le résultat de plans de lotissement et d’aménagement d’ensembles habitables qui se sont ajoutés les uns aux autres dans un processus d’extension qui s’est réalisé au fil des initiatives.
    Et comme, faute de planification urbaine, chaque projet s’ajoute à un fait accompli qui l’a précédé et ignore la nature des intentions ultérieures, aucun espace “aménagé” ne tient compte de l’espace voisin. Ce qui est valable pour l’aspect urbain l’est certainement pour l’aspect assainissement. L’immense espace “urbain” de la capitale est constitué d’une multitude d’espaces qui se sont toujours ignorés. Mais une ville n’est pas la somme de cités accumulées dans le temps. Ni le Alger historique ni ses excroissances post-Indépendance ne sont indemnes des errements d’une croissance qui se résume en un  amoncellement de cités et d’infrastructures qui relèvent d’initiatives à courte vue, voire d’initiatives d’urgence. Certes, la pression permanente de la question du logement n’a pas toujours autorisé les délais de maturation et la posture prospective que nécessite la gestion du développement de grandes villes. Cette pression, en politisant l’acte de construire, a ôté leur pouvoir aux instances de conception et de gestion urbaine. La dictature des chiffres et des délais “politiques” est l’origine de l’anarchie et de la précipitation urbanistique nationale. Mais justement les circonstances politiques donnent l’occasion, aujourd’hui, de revenir aux fondements du développement urbain. À Alger et ailleurs.

  • Otages algériens au Mali : les faux-fuyants d'Alger

     

    Par Le Matin DZ |

     

     

     

    Qu'est-ce qui retient Alger pour libérer les trois terroristes arrêtés à Ghardaia le 15 août dernier pour sauver la vie des trois fonctionnaires de l'Etat algérien, otages du Majao? La concorde civile de Bouteflika n'a-t-elle pas gracié des milliers de terroristes du GIA et du GSPC aussi sanguinaires que ceux arrêtés à Berriane?

     

    Un groupe du Mujao au nord du Mali.

     

    Un article publié, ce jeudi, dans le site "maliweb" sur l'affaire des otages algériens du Mujao au nord du Mali se pose la question de savoir si l’Etat algérien libérera les terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique arrêtés le 15 août dernier à Ghardaïa, pour sauver la vie des trois autres otages ou au contraire, s'il laissera leur sort aux mains du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest. Une question pertinente sans doute mais qui prête aux autorités algériennes un pseudo-principe, celui de ne pas céder au chantage politique du Mujao. Alger aurait-elle laissé faire au lieu de se voir discréditée dans sa lutte antiterroriste qui a repris du regain cette fin d'été par plusieurs coups durs infligés aux groupes terroristes locaux d'Al Qaïda au Maghreb islamique, d’'autant que, parmi les trois terroristes arrêtés à Ghardaia, figure l'un des chefs d'Aqmi, l'algérien Necib Tayeb dit Abderrahmane Abou Ishak El Soufi, présenté comme le bras droit de l’émir d’Aqmi, Abdelmalek Droudkel. 
Pourtant, les risques de voir un nouveau revers de la diplomatie algérienne qui conduirait à l’exécution des autres fonctionnaires algériens, après celle du vice-consul Tahar Touati, n’ont jamais été aussi grands et inquiétants.  Depuis son dernier communiqué évasif rendu public vingt quatre heures après celui du Mujao annonçant avoir tué le vice-consul, le département de Mourad Medelci est resté silencieux.

     

    Que traduit ce silence au moment où les familles des otages interpellent le président de la République pour faire toute la lumière sur le sort de leurs proches ?  Si le ministère des Affaires étrangères s'est voulu rassurant à leurs égards en affirmant que les contacts avec les ravisseurs n’ont pas été rompus, très peu de détails, en revanche, ont filtré sur les négociations. Dix jours après qu'il avait affirmé que l'"information (l’assassinat de Tahar Touati) fait actuellement l'objet de vérifications nécessaires pour s'assurer de son authenticité", les autorités algériennes n'ont plus rien dit alors que la situation sécuritaire et politique ne cesse de se détériorer au nord du Mali:  l'intervention militaire de la Cedeao est au poids mort, Al Qaïda au Maghreb islamique conquiert d'autres territoires à la lisière du sud du pays, les groupes armés qui lui sont affiliés, Ansar Eddine et le Mujao, semblent se livrer une guerre de leadership sur les rançons d'otages et les réseaux des narcotrafiquants. La récente vidéo des quatre otages français détenus par Al Qaïda au Maghreb islamique dans la région du Sahel, une semaine environ après l'annonce par le Mujao de l'assassinat d'un des otages algériens, participe de cette logique d'un redéploiement des groupes terroristes d'Al Qaïda qui accentue les menaces sur Alger et Paris.

     

    Alger qui, sous le prétexte  de ne jamais céder au chantage des terroristes, est aujourd’hui dans l’embarras, prise dans ses propres contradictions qui se sont avérées mortelles pour les fonctionnaires consulaires, otages du Mujao. Car, faut-il encore le souligner, comment invoquer le refus de toute négociation avec les groupes terroristes quand le chef de l'Etat, lui-même, est le premier à céder au chantage politique d'Al Qaïda au Maghreb islamique en invitant à Alger des émissaires d'Ansar Eddine.  Aveuglée par la politique de concorde civile, le pouvoir de Bouteflika a minimisé, dès les premiers jours de l'occupation du Nord du Mali par Al Qaïda au Maghreb islamique, la chute de la ville de Gao devant l'irruption du Mujao. Aucune disposition particulière ne semble avoir été prise par Alger pour protéger sa représentation diplomatique.  Les terroristes du Mujao  ont fait irruption dans le consulat d’Algérie à Gao le 5 avril dernier pour prendre en otage avec une facilité déconcertante sept diplomates dont la libération de trois d’entre eux a été annoncé dans un communiqué datant du 12 juillet par le porte parole du Mujao. Ainsi, ces trois otages ont été libérés grâce à des négociations intenses tant que celles-ci ne mettaient pas l'Algérie dans une situation similaire à celles exigées par le groupe terroriste avant l'exécution de Tahar Touati : à savoir la libération des trois terroristes arrêtés à Ghardaia par les services de sécurité algériens.  Ainsi, l’arrestation de trois djihadistes  le 15 Août par les forces de sécurité algériennes a été suivie quelques jours plus tard par une requête du Mujao menaçant Alger de représailles s’il ne les libère pas  immédiatement.

     

    Avant l’exécution de Tahar Touati, le Mujao avait accordé un délai de huit jours à Alger pour libérer les trois terroristes ; un délai au cours duquel les autorités algériennes, se  congratulant suite à la "grosse" prise de Ghardaïa, n'avaient pas vu arriver la menace du Mujao qui a réclamé leur libération même si Necib Tayeb dit Abderrahmane Abou Ishak El Soufi, l'un des chefs d'Ami, n'appartient pas organiquement au Mujao.  La rançon pécuniaire exigée pour la libération des trois otages n'est plus de mise. La rançon politique exigée par le Mujao, la libération des 4 otages contre celle des trois terroristes, met le Mujao en position de négociateur politique et non plus agissant dans les règles basiques des narcotrafiquants qu'il l’est aussi. Pour quelles raisons l'Algérie n'a-t-elle pas obtempéré aux revendications du groupe terroriste pour sauver la vie de ses fonctionnaires consulaires  comme l'a fait, il y a plus de deux ans, l’Etat malien dans l’affaire de l’otage français Pierre Camatte  libéré le  23 février 2010 contre la remise en liberté, par les autorités maliennes, de quatre islamistes réclamés par Al Qaïda. L'Algérie et la Mauritanie avaient alors, en signe de protestation, rappelé leurs ambassadeurs à Bamako.

     

    Or, combien d'"émirs" sanguinaires du GIA et du GSPC ont bénéficié de la grâce amnistiante de Bouteflika depuis 2006 et qui sont plus "importants" que les trois terroristes réunis arrêtés à Ghardaia. En effet, si la lutte antiterroriste en Algérie n'avait pas été trahie par la concorde civile de Bouteflika, l'Algérie ne serait pas dans cet embarras politique qui révèle toutes les inconséquences politiques et idéologiques vis-à-vis d'Al Qaïda au Maghreb islamique dont les principaux chefs sont des "émirs" algériens de l'ex-GSPC, condamnés par la justice algérienne. Dans cette logique, l'assassinat de Tahar Touati, s'il relève physiquement du Mujao, tient, avant tout, de la responsabilité du chef de l'Etat qui refuse de libérer trois terroristes d'Al Qaïda pour sauver ses concitoyens fonctionnaires de l'Etat alors qu'il ne cesse d'ouvrir ses bras et de dérouler le tapis rouge à ses terroristes qui écument les maquis du pays. L'argument avancé par Alger sur son refus de toute négociation politique avec le Mujao est totalement fallacieux.

     

    R.N

  • Manifester, oui ! militer, non !

     

    Par : Mustapha Hammouche

    En Algérie, il est moins grave de manifester que de soutenir une manifestation. Par deux fois, le militant des droits de l’Homme et membre du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), Abdelkader Kherba, a fait les frais de cette règle. Une première fois, en mai dernier, quand il est allé soutenir un rassemblement de greffiers devant le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger (ce qui lui a valu une arrestation suivie d’une condamnation à une peine d’un an de prison avec sursis et une amende de 20 000 DA) ; une seconde fois, hier, à Ksar El-Boukhari, alors qu’il filmait une manifestation de citoyens contre les coupures d’eau.
    Manifester pour dénoncer les coupures d’électricité et les coupures d’eau, c’est tolérable ; se rassembler pour exiger des augmentations de salaire l’est aussi. Cela peut aboutir à des réactions positives de la part des autorités. La preuve en est que, depuis quelques jours, il pleut des projets de centrales électriques : Cap Djinet, Béchar, Ghardaïa, Tamanrasset, Illizi. Et ce n’est certainement pas fini. Tant que cela ne coûte que de l’argent, la réponse est à la hauteur de la revendication : importer des céréales, stocker des pommes de terre et subventionner les prix d’autres matières, l’État sait le faire, du moins tant que le prix du baril ne s’éloigne pas trop du prix — étrangement précis — de cent douze dollars.
    La société a le droit d’exprimer toutes ses colères et toutes ses dérives, pourvu que celles-ci ne se fondent pas sur des aspirations de nature politique. Elle peut même régenter de larges territoires arrachés à l’empire de la loi. Des “tribus de quartiers” peuvent alors occuper l’espace public de leur quartier et y faire commerce, y interdire les activités “illicites”, comme la vente d’alcool, y encourager les activités “licites”, comme la taxation privée du stationnement ou la “roqia”, y imposer leur code moral et vestimentaire, et même s’y faire justice. Ces débordements “communautaires”,  mais qui ont fini par se propager partout dans le pays ont, pour le pouvoir, l’avantage — politique — d’être de dimension locale. S’ils menacent l’ordre public, ils ne menacent pas l’ordre politique.
    Ce n’est pas le cas de l’activisme citoyen ou des droits de l’Homme. Celui-ci, voué à la défense de principes, est perçu comme politiquement subversif. Parmi des centaines de manifestants, devant le tribunal d’Alger ou devant le siège de l’entreprise des eaux à Ksar El-Boukhari, les policiers sont instruits d’en arrêter un seul… et il se trouve qu’il s’agit d’un militant syndical et des droits de l’Homme ! Il y a donc manifestant et manifestant, ordre public et ordre public.
    Pendant qu’elle accentue la répression de la revendication pour les droits syndicaux, pour les libertés publiques et pour les droits de l’Homme, cette attitude du pouvoir qui consiste à “comprendre” le casseur, voire le délinquant, et à traquer le militant, encourage les manifestations de doléances et d’humeurs les plus insolites, tout en décourageant les revendications structurées autour des principes de droits et de libertés.
    Le pouvoir préfère gérer une expression populaire anarchique et catégorielle, coûteuse en moyens de répression, mais ne peut souffrir l’expression organisée de revendications de principes, de principes qui le remettraient en cause. Il tolère cette agitation sociale débridée pour mieux dépolitiser la vie publique.

  • no moment

    Dilem du 18 Aout 2012

  • Protestations contre les coupures d'électricité à El Oued : Des édifices publics saccagés et brûlés

     

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    Des dizaines d'habitants de la commune de Djamaâ, dans la wilaya d'El Oued s'en sont pris, dans la nuit de mercredi à jeudi à une agence de Sonelgaz, en signe de protestation contre les coupures récurrentes du courant électrique.

     

    Selon des sources bien informées, les contestataires ont, après la prière des tarawih, attaqué le siège de l'agence et l'ont complètement saccagé, puis ils ont mis le feu aux bureaux.

    D'importants dégâts matériels ont été signalés par les services de la Sonelgaz, dont plusieurs équipements informatiques, électroniques et électroménagers, ainsi que des documents et ont été détruits par le feu.

    Des manifestants ont justifié leur réaction par les coupures répétitives de l’électricité et les chutes de tension. Ce problème a causé d'importants dégâts à leurs matériels (climatiseurs et réfrigérateurs), selon leurs propos.

    Il est utile de rappeler que des violentes manifestations avaient eu lieu, il y a trois jours, dans certaines régions de la wilaya pour dénoncer les coupures de courant et les chutes de tension.

    Dans la commune de Mih Ouensa, des dizaines de manifestants ont fermé la route à la circulation à l'aide de pneus brûlés, de troncs d'arbre et de blocs de pierre,puis ils se sont dirigés versle siège de la daïraqui a étésaccagé.

    Des actes de vandalisme ont ciblé des édifices publics dans la commune de Bayadha où le siège de la mairie a été mis à sac par des protestataires.

     

     

     

    Rezzag Salem Youcef
  • Alger, entre la blancheur du linceul et la noirceur de l'égout

     

    Par Le Matin DZ |

     

    La capitale donne l’image d’une femme qui a détruit sa santé et sa beauté dans une vie de débauche et profitant d’un trésor tombé du ciel, se livre à des chirurgiens voyous pour lifter son facies.

     

    Démission des autorités et manque de civisme : nos rues ne sont plus que des poubelles

     

    Auprès d’elle un Frankenstein passerait pour l’ange d’un Botticelli. Dès que nos pas perdent l’itinéraire du cortège officiel et officieux, on ne respire plus que les émanations  de la poubelle  qui à force de s’entasser a fini par donner sa couleur au sol aux murs et aux corps. L’odeur du pipi a remplacé celle du tendre jasmin et Al Assima qui a inspiré un Meskoud n’arrive même pas à charmer ses surmulots. Cette déchéance ne semble étonner personne, n’importe quel responsable niera toute responsabilité de l’an 0 de l’Indépendance à l’an 2012 et plus. Avec  la "subtilité" de la langue de bois officielle, il jurera que tout ce qu’il fallait faire a été fait, des sacrifices inhumains, en vain, Allah ghaleb. A vous de saisir la vérité  au vol plané : l’Algérois est sale de nature.

     

    La femme au foyer sait que pour tenir propre sa maison, elle doit sacrifier de son temps et du salaire de son mari. On voit que ce boulot ingrat n’est pas fait pour des "Rois Fainéants". Pourtant on se souvient de l’exploit des chargés mission-propre pour accueillir un président Chirac en grandes pompes. Et ce mystère des hauteurs de la Blanche quasi désertiques mais entretenues comme une relique sacrée. Et cette grotte d’Ali-Baba qu’est devenue l’APN,  par malchance mal située,  obligée de ferrer son trottoir marbré afin de rejeter ses "électeurs lépreux" sur la chaussée au risque de les ramasser sous les quatre roues et polluer la légendaire avenue. Pour ménager la sensibilité de nos députés, il faudra penser à les déposer en hélicoptère dans leur fauteuil. Là aussi, la réponse est sans appel : sécurité oblige. Pourtant ces "cités interdites" sont nées plusieurs décennies avant le terrorisme.

     

    En réalité, elles ont toujours existé  dans la République Démocratique et Populaire d’Al-Djazaîr.  Dans son livre Au Pays de mes Racines, Marie Cardinal se pavanant dans les rues d’Alger à la fin des années 1970, va d’un étonnement à l’autre : "Les bureaucrates jouissent de privilèges formidables dans ce pays. On dirait que tout est fait pour eux… On ne peut plus aller sur la grande jetée du port d’Alger, le passage de l’Amirauté est fermé et gardé…On ne peut pas entrer à l’Université, il y a un double barrage à passer, je remarque partout beaucoup de grilles verrouillées, de portes cadenassées, de garde-fous, de rideaux de fer…" L’habitude et la peur aidant, l’anormal devient normal et rares sont les Algérois de plus de 50 ans qui partagent cet étonnement sur ces interdits ces bunkers, se posent la question du partage du gâteau et des miettes toujours empoisonnées. Et pour les 50 ans et moins, la question ne se pose même pas et pour cause… 

     

    L’architecte sociologue Djaffar Lesbet (1) affirme : "Chercheurs et praticiens reconnaissent qu’il est vain d’espérer garder les espaces urbains propres sans le concours actif des habitants. De même, ces derniers participent activement à remplir les espaces extérieurs de leurs déchets. Certains discours tendent de déresponsabiliser la population en répandant l’idée que seuls les espaces publics seraient sales et que les espaces privés (habitations) seraient d’une propreté exemplaire. Les espaces privés semblent plus propres par contraste, car il est difficile de croire que ceux qui jettent leurs ordures dans leur environnement extérieur immédiat puissent avoir un intérieur aseptisé. Il serait vain d’attendre une solution exclusivement institutionnelle. Eviter de salir, c’est déjà nettoyer." Et le sociologue explique que le problème réside dans le manque de citadinité des Algérois dont plus d’un sur deux est d’origine paysanne. Donc c’est un exode rural massif et précipité qui est en cause or combien de villes dans le monde ont subi ce genre d’invasion ? La quasi-totalité.

     

    L’industrialisation a aspiré pratiquement toute la force vitale des campagnes et s’est faite pardonnée en inventant les engins agricoles plus efficaces que moult bras. En plus, les villes occidentales ont eu à gérer l’exode rural des autres : les émigrés. Les statistiques affirment qu’un Français sur trois est d’origine étrangère avec plus de 130 nationalités, comment font les élus de l’Hexagone pour surmonter ce fatras et assurer la propreté de leur commune ? Pas sorcier : la République y veille de gré ou de force le citoyen s’y plie quelle que soit la couleur de sa peau sa culture sa religion. Tout est sous contrôle, le quartier, l’heure, le jour pour sortir la poubelle bien triée avec la couleur du sachet correspondant. On imagine l’armada d’experts fonctionnaires agents sur le qui-vive pour faire respecter cette "évacuation sanitaire" réglée comme une horloge suisse.

     

    Pour combattre la pollution du plastique, on a interdit la gratuité des sachets, tout est fait à tous les échelons pour que tout soit propre partout et quiconque faillit, paie. Ici on s’en fout que vous soyez éduqué ou pas que vous croyez en Dieu ou en Satan que votre fille porte la mini ou la maxi  jupe, l’important c’est d’avaler vos microbes ou de les déposer à l’adresse indiquée. On va même jusqu’à traquer les mégots sur le sable qui s’avèrent très dangereux pour la faune aquatique déjà bien menacée. A l’occasion des Jeux olympiques qu’elle a organisés, la Chine a interdit les crachats, coutume millénaire. Au Japon, c’est aux élèves de nettoyer leur classe. En Suisse, arrachez une fleur d’un jardin public et vous récoltez une amende illico presto. En Corée du Sud, où un président se suicide, un autre présente ses excuses pour suspicion d’entourage corrompu, on n’hésite pas à payer des délateurs pour sanctionner le fauteur là où il se cache. Au Canada quand la terre est polluée par la chimie on plante des fleurs artificielles pour se faire pardonner et en Hollande on fait reculer l’eau pour semer des vraies.

     

    Pourquoi aller si loin chez ces "extraterrestres" juste à coté, chez nos frères Tunisiens dépourvus de rente mais qui savent ensorceler dans les palaces ou dans les casbahs avec un sable à la perfection synthétique autolavable à faire miroiter chaque grain au soleil. Soyons honnêtes, chez nous, on peut bronzer sans attraper la peste à condition de ne pas être radin et s’accommoder du périmètre d’une boîte à sardines. Un centimètre hors circuit et c’est le sauve-qui-peut. Il n’y a pas si longtemps, nos autorités faisaient des efforts surtout  avant l’été et la venue des touristes blonds. Les Algériens étaient sommés de peindre leur façade, de veiller à dégager les balcons de leurs oripeaux, d’utiliser des poubelles homologuées etc. Maintenant la maison est hantée, aucun visiteur ne s’y risque à part quelques aventuriers dont le business se fait à la porte.  Celle qui fut El Bahdja s’enfonce de jour en jour dans une atmosphère de suicide collectif à la mode des baleines sur un rivage de marée noire.

     

    Pour construire un modeste tronçon de métro, il a fallu éventrer ses entrailles prendre en otage sa populace pendant des décennies et se retrouver empêtrée dans des chantiers comme si elle subissait d’incessants bombardements. Et on se pose la question comment une administration incapable de vider les poubelles, de construire des toilettes publiques, de réparer des ruelles, de libérer des trottoirs, de réparer des fissures, de badigeonner des murettes  se lance dans des ouvrages abyssaux avec la construction de la plus grande mosquée du monde, rénover les chefs-d’œuvre anciens, lifter les impressionnants immeubles coloniaux et autres travaux d’Hercule. Nos responsables ne s’adonnent qu’aux extrêmes, le juste milieu qui fait l’équilibre ne les intéresse pas. On ne peut s’empêcher de penser au propriétaire  qui ruse pour ne pas faire les travaux nécessaires afin de jeter à la rue l’encombrant locataire. Imaginons demain la Casbah vidée de sa faune et relookée, elle fera le bonheur de pas mal de flen-felten ou d’un centre d’affaires tape à l’œil à la nationalité indéterminée du genre chid-med-bye.

     

    De jour en jour des immeubles rénovés changent d’"activité" dans l’anonymat et la magouille. Pourtant comparée aux autres, l’Algérie est un pays dépeuplé, 4 fois plus grand que la France avec moitié moins de monde à quasi  100% "pedigree", 2,4 millions de km2 et les gens se bousculent partout où la nécessité l’exige : au marché, à la poste à la mairie à l’hôpital dans la rue dans le bus... A cet air vicié par la pénurie d’oxygène, il faut ajouter le sol "miné" et la démission totale des "élus" qui ne se réveillent que pour empêcher leurs "électeurs" de se réveiller. Une seule petite  bombe artisanale et les victimes se comptent comme des mouches, pour le moment la pollution suffit à remplir les salles d’attente des hôpitaux qui eux-mêmes sont devenus des foyers de microbes et ont besoin de soins intensifs. Il faudra attendre que les malades mettent la main à la pâte et fassent le ménage vidangent les toilettes, aseptisent les salles d’opération avant d’avaler leurs médicaments avec l’emballage.  Pas étonnant que la violence s’attaque maintenant aux blouses blanches puisque du bas, elle ne peut que monter, vérité de La Palisse. Avant l’homme, la femme, avant le médecin, l’enseignant et ainsi de suite. Le terrorisme a massacré à portée de main avant de cibler. Les psys connaissent bien ce phénomène. On ne peut que déplorer son aveuglement...

     

    Alger n’est pas seule à souffrir de cette mélasse d’outre-tombe, il suffit de prendre le bus ou le train dans n’importe quelle direction sans se lever de son siège et voir la laideur s’étaler partout en décharges  graviers, carcasses plastique et réapparition de marécages au grand bonheur des moustiques vampires que nos insecticides vitaminent au lieu de terrasser. Les traces du dernier séisme défigurent encore le paysage où les camions déversaient leur contenu n’importe où. Que dire de nos marchés où le commerçant paie sa place à la commune et le client paie ses impôts à l’Etat pour un minimum d’hygiène pour des fruits et des légumes dont la rareté n’arrête pas de faire exploser les prix. On peut multiplier les exemples et les questions à l’infini pour aboutir à l’unique réponse : le citoyen est responsable. Nos experts qui sont des salariés étatiques en sont convaincus. Certes le citoyen n’est pas parfait c’est un fait d’où la nécessité d’élire des Sages qui décrètent des lois pour le pouvoir-vivre ensemble.

     

    Alors pourquoi on vote nous les Algériens si nos Sages ne font rien pour nous faciliter la vie rien pour qu’on puisse vivre comme les autres, au contraire, avec eux, notre survie tient du miracle notre survie est sérieusement menacée ? D’après les généticiens anthropologues et autres savants de notre anatomie, nous sommes tous des homos sapiens et les Algériens n’en font pas exception.  Il est urgent que nos décideurs autoproclamés tiennent compte  de ça à moins qu’ils arrivent à bousiller notre ADN. Leur mépris leur arrogance leur assurance leur indifférence tout dénonce qu’ils n’ont pas besoin de nous. On peut crever. Nous sommes les citoyens les moins utiles de la planète à l’ère où le pétrole se moule en lingots d’or.

     

    Au lieu de se débarrasser de son chien en l’accusant de rage, il vaut mieux la lui inoculer et se tenir à bonne distance de ses morsures. La réputation de l’Algérien est assez bien chargée comme ça, lui ajouter le qualificatif sale pollueur est un moindre mal puisque coincé dans son trou à rat, il ne contamine que sa carcasse. La peste, le cholera et autres calamités qui fleurissent dans nos bennes à ordures ne frappent que la vermine. Ce n’est pas donné à tout le monde de naître au Japon et tirer profit de ses rejets en les transformant en carburant. Ce dernier, Dieu nous l’a donné gratis sans cassement de tête et nos dirigeants avec, propres et nets comme un dinar. Et dire que le pétrole qui fait leur bonheur n’est que du déchet accumulé pendant des siècles. En cet été où le jeûne et la canicule nous ont transformés en zombies, même le soleil si matinal si guilleret en cette période,  peine durant des heures à se débarrasser de cet entêtant brouillard pollueur qui sape encore plus le moral…

     

    Mimi Massiva

  • Après leur grande marche lundi de Blida vers Alger

     

    Une délégation des gardes communaux reçue par Daho Ould Kablia

    Par : K. Fawzi

    64_slide_1_120710094249.jpgSur ordre du président de la République, Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur, avait interrompu, hier, son congé pour recevoir en urgence les délégués des gardes communaux, à savoir Aliouat Lahlou, délégué national, Hakim Chaïb, Ali Sekouri et Hasnaoui Zidane.

    Objectif : trouver une solution à cette affaire qui n’a que trop duré. Selon le délégué, Ali Sekouri, le ministre a affiché toute sa disponibilité pour prendre en charge les doléances et la plate-forme de revendications établie par les gardes communaux ainsi que les problèmes de hogra et la pression qu’ils subissent sur le terrain. Au cours de cette entrevue, deux points essentiels ont été abordés.
    Il s’agit de régler tous les problèmes socioprofessionnels des gardes communaux qui travaillent directement  avec le ministère de l’Intérieur. Le deuxième point consiste en l’ouverture totale du corps des gardes communaux. L’intégration au corps de l’ANP se fera par le choix des gardes communaux, la garantie du salaire et le statut pour ceux qui optent d’intégrer les entreprises publiques avec une prime représentant les 17 années de travail.
    Pour ce deuxième point, qui n’entre pas dans ses prérogatives, le ministre a exigé des délégués d’établir une requête pour la transmettre directement au Président. Selon le délégué, Ali Sekouri, pour mettre en application ces décisions, une commission a été créée, regroupant les quatre délégués et des responsables du ministère de l’Intérieur.
    Pour le délégué national, Aliouat Lahlou, “il n’est pas question de rentrer chez nous tant que rien ne s’est concrétisé. Nous allons siéger ici à Blida et nous n’allons pas partir jusqu'à l’entière satisfaction de nos revendications. Les gardes communaux, qui sont partis hier chez eux avec une certaine rage sont disponibles à tout moment pour revenir. Et cette fois-ci, ils seront plus nombreux. Nous allons revenir avec nos familles et nos enfants pour manifester et protester contre l’oubli, la hogra des hommes qui interviennent en première ligne pour lutter contre le terrorisme”, déclare le délégué national et également chef du détachement d’Ath Mansour, à l’est de Bouira qui dénonce les conditions déplorables dans lesquelles vivent les gardes communaux. Épuisés et désenchantés, plus de 2 000 gardes communaux qui ont participé à la grande marche pour atteindre le palais d’El-Mouradia se reposent au siège de la garde communale de la wilaya de Blida. Certains sont rentrés chez eux par bus que les autorités ont mis à leur disposition dans la nuit du lundi à mardi. On note que plus de 60 gardes communaux ont été blessés lors de leurs affrontements avec les services de sécurité. Certains, gravement atteints, ont été  transférés rapidement vers les hôpitaux. L’un des coordinateurs de cette marche a été, lui aussi, blessé après avoir reçu un coup de matraque sur la tête.
    Selon Aliouat Lahlou,  parmi les blessés, il y a un garde communal qui risque de perdre un œil. Les représentants des gardes communaux, qui affichent une détermination d’arracher leurs droits par une grande mobilisation où la population, selon eux, sera aussi sollicitée pour prendre part, menacent de rebondir à tout moment si les autorités ne relâchent pas leurs confrères qui ont été arrêtés par la police. Certains gardes communaux complètement lassés par la grande marche racontent : “Ils nous barraient la route mais ils avaient préparé tout un chargement de pierres derrière eux, nous avons tenté de les repousser mais une pierre — la première — est partie de chez les policiers.” Et d’ajouter : “Il y avait des milliers d’agents antiémeutes qui nous attendaient de pied ferme avec des grenades lacrymogènes, des chiens et des bâtons.”

  • Moscou persiste à soutenir Al Assad

     

     

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	Le régime et l’opposition continuent de recevoir du matériel militaire.

     

     

    Moscou a douché les espoirs des Occidentaux, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, en affirmant hier que forcer le départ de Bachar Al Assad pour résoudre la crise en Syrie était une idée «irréalisable».

     

    Lavrov a même ajouté que plus de la moitié des Syriens soutiennent le président, son parti et sa politique, se basant sur les résultats des dernières élections controversées. Mardi, le président russe, Vladimir Poutine, avait déjà fait taire les rumeurs sur un changement de ligne au Kremlin, en rappelant à ses partenaires du G20 que «personne» n’a le droit de décider de qui peut exercer le pouvoir dans un pays tiers. Le soutien de Moscou à Damas n’est pas que diplomatique. Un cargo russe transportant des hélicoptères de combat MI-25 à destination de la Syrie a été intercepté au large de l’Ecosse et contraint à faire demi-tour.

    Le MV Alaed, battant pavillon de Curaçao, a été bloqué à son entrée dans l’Atlantique lorsque son assureur britannique a résilié sa police d’assurance et l’a convoqué pour une inspection, l’accusant de transporter des hélicoptères. Les autorités russes assument et vont même plus loin. Le cargo se dirige en effet vers son port d’attache de Mourmansk où il passera sous pavillon russe afin de ne plus risquer d’être intercepté. La Russie affirme qu’il s’agit d’hélicoptères livrés il y a des années et qui devaient être réparés. Quant aux anti-Assad, ils ne sont pas en reste. Le New York Times a rapporté hier que des agents de la CIA surveillent en Turquie des livraisons d’armes aux rebelles syriens.

    La Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar fournissent l’opposition en matériel militaire à travers la frontière turque, et les Etats-Unis pourraient accroître leur aide en fournissant des photos satellite et d’autres informations sensibles. Par ailleurs, la journée d’hier a aussi été marquée par la première défection d’un pilote de chasse à bord de son appareil depuis le début de la révolte syrienne. L’avion, piloté par le colonel Hassan Merhi Al Hamadé, a quitté une base militaire du sud de la Syrie pour atterrir en Jordanie. Hamadé, dont la famille, originaire de Deir Ezzor, serait connue pour son combat contre le régime, a demandé l’asile politique à la Jordanie. Demande acceptée par le royaume hachémite qui accueille déjà plus de 120 000 réfugiés syriens. Sur le terrain enfin, le Comité international de la Croix-Rouge n’a toujours pas pu organiser l’évacuation des civils à Homs, alors que les combats ont fait au moins 93 morts hier, et que plus de 15 000 personnes seraient mortes depuis mars 2011.
                       

     

    Tristan de La Haye
  • la hogra au département chirurgie dentaire,chikourisme de certain profs déspotes

    Service de chirurgie dentaire au CHU Mustapha  bacha alger


    Le cri de détresse d’un maître-assistant



    Il vit une profonde blessure depuis plus de cinq ans. Agressé, insulté et malmené à maintes reprises, il a frappé à toutes les portes, en vain. Humilié et touché dans l’âme, il ne lui reste aujourd’hui que la presse. Lui, c’est Belkacem Bouchelaghem, maître-assistant en chirurgie dentaire au CHU Mustapha Bacha. Ce chirurgien dentiste dénonce un  «effroyable harcèlement  administratif» de la part de son chef de service. Un harcèlement qui dure depuis au moins 2006. De nombreuses requêtes, dont nous détenons des copies, ont été adressées à la fois au directeur du CHU Mustapha, au doyen de la faculté de médecine et au ministre de la Santé. «Et à chaque fois, il redouble de férocité contre moi, faisant preuve d’abus d’autorité», souligne le maître-assistant.
    Agressé, insulté et malmené à maintes reprises, il a frappé à toutes les portes, en vain.

    «Et comme si tous les blocages, injures et invectives ne suffisaient pas, il est allé jusqu’à m’agresser physiquement. Une agression qui m’a contraint à un arrêt de travail de deux jours, tel qu’attesté par le médecin légiste», précise-t-il. Agé de 57 ans, ce maître-assistant dit vivre l’enfer au travail. «Après l’agression de septembre dernier, j’ai porté plainte contre lui pour coups et blessures volontaires et injures». Le Dr Bouchelaghem, parallèlement à sa plainte, a saisi la faculté de médecine. Car, selon lui, le chef de service a décidé, après coup, de l’exclure du planning de travail des enseignants affichés dans le service. Meurtri, ce maître-assistant ne sait plus à quel saint se vouer.

    «Depuis qu’il est mon chef de service, j’en ai vu des vertes et des pas mûres». Le Dr Bouchelaghem estime que tout a commencé quand il avait refusé à lui faire «allégeance» à la tête du service. «Aujourd’hui, je suis exclu de toutes les activités pédagogiques, cours, séminaires et autres encadrements. Je suis même exclu des mémoires. Il est allé jusqu’à bloquer ma thèse en refusant de me donner l’autorisation d’effectuer des déplacements à l’Ecole dentaire garancière en France, invoquant à chaque fois la nécessité de service. Cette persécution subie au quotidien affecte gravement mon état de santé à la fois physique et mental» , écrit-il au ministre de la Santé. Toutes nos tentatives de prendre attache avec le chef de service pour recueillir sa version des faits se sont avérées vaines. Ce maître-assistant lance un véritable cri de détresse et espère une intervention de la tutelle pour mettre fin à son calvaire.                                         
     

    R. S.
     
  • L'algerie n'applique pas les lois , pas de justice, une république bananiere

    Noureddine Benissad. Juriste, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme

     

    "La loi sur les associations est anticonstitutionnelle?"

     

    El Watan,

     

    En dépit de l’opposition de la majorité des partis politiques et des organismes de la société civile, la nouvelle loi sur les associations a été adoptée dans le cadre des réformes politiques. Noureddine Benissad, juriste et vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, met le doigt sur les atteintes à la liberté de l’association régies par cette loi tant décriée.

     

    - En tant que vice-président de la Laddh, quelle lecture faites-vous des dernières lois adoptées dans le cadre des réformes politiques ?

     

    Tout d’abord, le problème réside en ces réformes politiques annoncées de toutes parts. Dire que les réformes sont venues de manière spontanées, ça ne correspond pas à la réalité. En revanche, le pouvoir en place a commencé à parler de réformes lorsque les pays de la région ont vécu des événements exogènes, à savoir le Printemps arabe. Cependant, le gouvernement a distillé un discours pour annoncer les réformes politiques répressives dans la forme et dans le fond. Est-ce que le toilettage des textes juridiques implique des réformes politiques ? Ces dernières exigent la dissolution de l’Assemblée, mettre en place un gouvernement provisoire, préparer des élections libres, chose qui n’a pas vu le jour. Autre anomalie, on élabore des lois et on parle de réformes sans préciser de timing. Tout est fait dans la hâte et dans l’anarchie. D’ailleurs, entre les avant- projets de loi et les projets de loi, il y a de flagrantes modifications. Ceci ne reflète que les divergences et le dysfonctionnement dans la vision globale au niveau du pouvoir. En plus de la différence des tendances politiques au sein du gouvernement, je citerai le rôle de l’armée. Il existe un pouvoir occulte que la Constitution n’a pas prévu, mais qui interfère dans tout le fonctionnement du système. D’ailleurs nous ne savons même pas quelle nature veut-on donner au régime politique ? Parlementaire, présidentiel, semi-présidentiel ? Après le Printemps arabe, tous les systèmes présidentiels ont abouti à ce qu’on a vu maintenant. Pas de séparation entre les pouvoirs exécutif et législatif, concentration des pouvoirs, absence de contre-pouvoir : cela engendre tout simplement une catastrophe.

     

    - Quels sont les articles de la loi nouvellement adoptée, contestés et considérés comme une atteinte à la liberté des associations ?

     

    La loi a été mise en place dans l’objectif de contrôler l’activité des organismes de la société civile, déjà muselée, et freiner l’émergence d’une société civile dynamique. La loi en question impose l’agrément pour tout individu désireux de créer une association. On est passé du système déclaratif à un système d’agrément. Le premier consistait en le dépôt de dossier pour ,récupérer un récépissé qui autorise la création de l’association, ce qui était plus simple. Avec l’avènement de la nouvelle loi, un agrément est exigé pour commencer à activer. De prime abord, on ne constate aucune volonté de faciliter les choses en ayant recours à une administration qui contrôle avec une série d’enquêtes et des procédures bureaucratiques. Deuxième anomalie : le nombre d’éléments exigé est revu à la hausse. Il est passé de 15 membres à 25 pour pouvoir créer une association. Alors que l’association est un contrat régi par le code civil qui stipule qu’il faut au moins deux personnes. Ceci est une violation de la loi civile algérienne. C’est anticonstitutionnel.

     

    - Que réserve la loi pour le financement des associations ?

     

    Toutes les associations sont assujetties au contrôle d’un commissaire aux comptes. En règle générale, il doit être exigé pour les associations qui bénéficient d’une aide publique importante, afin de justifier les dépenses. Mais une petite association de quartier n’a pas les moyens de payer un commissaire aux comptes ! Même le financement étranger est interdit, car auparavant, il fallait seulement obtenir une autorisation du ministère de l’Intérieur. Le problème est que les institutions de l’Etat perçoivent des financements extérieurs ! Autre violation de la loi : la coopération et l’adhésion à des réseaux internationaux sont tributaires d’une autorisation du ministère de l’Intérieur. Dorénavant, les associations algériennes ne pourront être affiliées aux associations étrangères qu’à condition que l’Etat algérien ait un accord intergouvernemental avec le pays de l’association étrangère. Si cette dernière n’est pas régie par la loi de son pays, les associations algériennes ne peuvent collaborer avec elle. Ceci est une atteinte aux principes de l’indépendance de l’association. Dans les pays voisins, la société civile est très active et représente son pays à l’échelle internationale. Dans notre cas, on va se retrouver sur le plan international avec une société civile désignée par le gouvernement. Ce que j’appelle «l’opposition choisie» ou la politique de la chaise vide. Par conséquent, les organismes de la société civile ne pourront faire un vrai travail de lobbying à l’étranger.

     

    - Tout le monde décrie l’article 40…

     

    Ils ont introduit un article dangereux (article 40) qui stipule que toute association peut être suspendue ou dissoute dès lors qu’on s’ingère dans les affaires internes du pays et porte atteinte à la souveraineté nationale. C’est aberrant !

     

    - Ces affaires internes sont-elles bien définies ?

     

    Non. En droit, ceci est une notion très vague. Par exemple, parler des droits de l’enfant, du chômage, de la corruption, pourrait être interprété comme ingérence dans les affaires internes du pays. Ceci ouvre la voie à l’arbitraire. Le gouvernement doit comprendre que l’association peut-être un contre-pouvoir et, à la fois, une passerelle de régulation entre le gouvernement et le citoyen. Dans une démocratie, il faut qu’il y ait un pouvoir et un contre-pouvoir qui activent dans le cadre de la loi et de la Constitution.

     

    - Quel est le sort des associations existantes ?

     

    Selon la nouvelle loi, les associations qui existent doivent se mettre en conformité avec la loi, c’est-à-dire refaire leur dossier, alors que c’est un droit acquis.

     

    - L’argument retenu par les auteurs de cette loi est le risque d’ingérence sur les plans politique et religieux…

     

    C’est un argument qui ne tient pas la route. Ceci est un prétexte pour justifier la limitation de l’exercice des libertés. Le droit à l’association est un droit fondamental consacré par la Constitution algérienne. De plus, l’Algérie a ratifié toutes les conventions internationales, nous sommes donc tenus d’appliquer ces lois et de se soumettre à des mécanismes du contrôle de l’ONU. Et puis, il n’y a pas eu d’association en Algérie traduite en justice pour financement extérieur ou activité contre les intérêts du pays.

     

    - Que pensez-vous du régime spécial consacré aux associations religieuses ?

     

    Dans le monde entier, les associations religieuses sont régies par un dispositif spécifique pour faire la part des choses entre les activités caritatives et celles ayant trait aux partis politiques, notamment ceux à caractère religieux.

     

    Bio express :

     

    Né le 1er avril 1957 à Bouira, Me Noureddine Benissad effectua ses études primaires et secondaires dans sa ville natale. Il poursuivit ses études universitaires à Alger puis à Paris 7. Il a obtenu un magistère en criminologie à l’université d’Alger. Père de trois enfants, Me Noureddine Benissad est membre de la Ligue algérienne de la défense des droits de l’homme (aile Bouchachi), depuis 20 ans, et son vice-président depuis trois ans. Avocat depuis 1989, il fait partie du Conseil de l’ordre des avocats d’Alger. Son père est Mohand Amokrane, instituteur connu à Bouira, qui a contribué à la formation de plusieurs centaines de cadres.

    Lamia Tagzout

  • la police et la gendarmerie avec ces barrage à la con contribue à l'invivabilité d'alger,par des bouchons énormes


    Alger capitale invivable

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    Le dernier classement de la  revue britannique « The Economist » classe Alger parmi les villes où il ne fait pas bon de vivre. Ce n’est pas la première fois qu’Alger est ainsi classé. Cette année Alger côtoie le Zimbabwe. L’un des critères de classement n’est autre que la mobilité des citoyens.

    Le tant attendu  métro d’Alger  a été inauguré depuis voilà une semaine, le tramway, lui est opérationnel depuis déjà  cinq mois. L’un s’étale sur 9 km, l’autre sur 7 kilomètres.

    Les deux réalisations font qu’aujourd’hui la mobilité des algérois devient plus facile, du moins en ce qui concerne le tronçon Tafourah, Haï El Badr pour le métro et le tronçon Bordj El Kiffan-Cité Zerhouni-Mokhtar pour le tramway. Lors de la première journée de son lancement, le métro a drainé 80000 usagers, le tramway  draine en moyenne chaque jour 20 000 usagers.  

    En attendant la livraison des extensions du tramway qui doivent relier Bordj El Kiffen à la Rue des Fusillés, qui s’étaleront donc sur une longueur de 23 km avec 38 stations ,les habitants de la banlieue est d’Alger qui au quotidien se déplacent jusqu’à Alger-Centre pour raison de travail ou études, se trouvent contraints de subir les contraintes de la route.

    Lamia témoigne « je ne bosse pas à Alger –centre, je suis à environs 10 km de chez  moi, aux Pins Maritimes, et bien le matin au lieu de faire 20 minutes de trajet, je fais 1 heure. Ça devient insupportable »

    Les citoyens qui affluent au quotidien sur Alger, ceux qui viennent de l’Est ou de l’Ouest d’Alger partagent la même galère. « Je n’arrive pas à comprendre pourquoi tant de bouchons ? » s’interroge Karima qui travaille comme enseignante dans un lycée d’Alger et qui habite Bordj El Bahri.

    Dalila raconte «  ». Elle enchaine « j’habite Aïn Taya et je me déplace jusqu’à Dely Brahim où je travaille comme nourrice. J'avoue que c’est fatiguant tout le trajet que je me tape  au quotidien. C’est vrai que Aïn Taya, Dely Ibrahim c’est 50 km de distance mais le rythme du trajet à cause des travaux et des barrages devient infernal. Pour moi le cadre de vie est plus que jamais désastreux  ».

    Asma, habitant hussein dey et enseignante d’anglais dans une école privée a de la chance avec le métro, mais sa collègue qui habite Dergana souffre le martyr. « En attendant le tramway, je subis au quotidien un trajet harassant, on fait 25 km en deux heures de route ! » s’exclame-t-elle.

     « Alger souffre d’une sorte de centralisation. J’habite Bordj El Bahri et avec mon véhicule je passe par 4 barrages  fixes. Résultat les voitures s’entassent  en fil interminable ». Rachid employé de banque explique « ça peut se comprendre en raison du climat sécuritaire des dernières années mais nous citoyens, payons le prix fort en attendant que la situation s’arrange».

    Avant de conclure: « à mon sens il est plus que jamais urgent de maitriser l’urbanisation d ‘Alger, le réseau routier en est l’un des défis majeurs. »

     

    Hamida Mechaï
  • france tient par les couilles le regime de banane qui nous gouverne ,oui, humanitaire mon oeil !!!!

     

     

     

    «Humanitaire», disent-ils

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    L’opinion nationale a été choquée d’apprendre que la famille de Mouammar El Gueddafi était entrée en Algérie avec l’accord des autorités d’Alger. Le ministère algérien des Affaires étrangères a été obligé d’annoncer la nouvelle après avoir informé ses partenaires étrangers. Ce même ministère, qui peut être cité comme modèle en matière de communication nulle, a multiplié les démentis au point de susciter des doutes. Des démentis relatifs aux informations se rapportant aux relations entre le pouvoir algérien et le régime finissant d’El Gueddafi. Le département de Mourad Medelci n’a-t-il pas nié l’entrée d’un convoi de voitures blindées par les frontières terrestres algéro-libyennes, tel que rapporté par l’agence de presse égyptienne, avant de le reconnaître implicitement ? Ce convoi était bel et bien celui de la famille du dictateur libyen.

    Les Algériens, qui suivent de près l’actualité libyenne grâce aux chaînes de télévision arabes et occidentales, ont été les derniers à être au courant. Comme d’habitude. Certains ont pu être sensibles à l’argument officiel des autorités mettant en avant «les raisons humanitaires». Il est vrai que la famille d’El Gueddafi ne peut pas être tenue pour responsable des agissements criminels du tyran, même si Aïcha et Hannibal ont les mains sales. Aïcha a même qualifié ceux qui s’opposent à son père de «rats» qu’il faut exterminer. Le Conseil national de transition (CNT) libyen a tout à fait le droit de vouloir juger certains des membres du clan El Gueddafi. Mais au-delà des aspects «humanitaires» invoqués à Alger, des interrogations s’imposent d’elles-mêmes : l’Algérie a-t-elle élevé, une seule fois, la voix pour dénoncer les viols collectifs, les accouchements prématurés, les disparitions forcées imputables aux milices du dictateur libyen de Tripoli ?

    L’Algérie, qui a critiqué l’action de l’OTAN en Libye, a-t-elle demandé au régime d’El Gueddafi de ne pas envoyer des missiles Scud sur les villes telles que Brega, Misrata et Ras Nalout ? Contrairement à la Tunisie, l’Algérie n’a pas montré la même générosité avec les réfugiés libyens qui fuyaient les combats au début du conflit, et qui se présentaient aux frontières sud ? A un moment donné, on a même tenté de fermer ces frontières terrestres. A décharge de l’Algérie, des aides alimentaires et médicales ont été expédiées en Libye. Mais dans quel cadre ? Pas d’indications. Comme pour Aïcha El Gueddafi, les autorités algériennes permettront-elles aux centaines de femmes libyennes, aujourd’hui dépourvues de toit et de moyens de subsistance, d’accoucher en Algérie ? Soutiendra-t-elle les milliers d’enfants sans famille qui errent dans les rues dévastées des villes libyennes ?

    Au-delà du discours exagéré, amplifié par les milieux officiels à Alger, sur la supposée présence d’Al Qaîda parmi les rebelles libyens, la diplomatie algérienne, dont l’indolence est devenue historique, doit aujourd’hui, et pas demain, clarifier la position politique et stratégique de l’Algérie en tant qu’Etat. C’est probablement le seul moyen pour éviter de répondre crûment demain à la question de savoir si Alger est contre ou pour la nouvelle Libye ? L’histoire n’attend pas les retardataires.

    Fayçal Métaoui
  • Crise libyenne : Alger avait tout faux,le peuple avait tout juste

     



     

    Il fallait attendre la 20e minute, ce lundi 22 août, pour voir l’ENTV traiter le sujet libyen dans son journal de 20 h. Pourtant, depuis hier dimanche, la situation en Libye, avec la chute rapide de Tripoli aux mains des rebelles et les combats autour de la résidence de Kadhafi, tient en haleine tous les médias internationaux et mobilise les gouvernements des grandes puissances.

    Et l’Algérie est doublement concernée par le dossier. Les évènements tragiques se passent dans un pays voisin où des centaines de personnes ont été tuées dans les combats et notre ambassade attaquée par des hommes armés, probablement des proches du CNT, avec lequel Alger entretient des relations difficiles depuis le début de la révolution en février dernier.

    La discrétion de l’ENTV reflète l’embarras des autorités algériennes sur le dossier libyen. Lundi soir, Alger n’avait toujours pas réagi aux événements. L’Algérie semble même les subir, comme en témoigne cette décision des diplomates libyens de hisser le drapeau du CNT sur leur ambassade à Alger.
     
    L’Algérie ne reconnaît pas officiellement le CNT mais accueille sur son sol une ambassade qui le représente : une situation qui ressemble à s’y méprendre à un affront. Un affront qui vient s’ajouter à celui commis trois jours auparavant par la Tunisie. Le petit voisin de l’Est a décidé de reconnaître le CNT. Une décision sans doute prise sans consulter Alger.

    En fait, cet embarras montre qu’Alger avait tout faux sur le dossier libyen. Dès le départ, les autorités algériennes avaient agité plusieurs arguments pour expliquer leur opposition à la guerre et le refus de discuter avec le CNT : la menace terroriste, la perspective d’une « afghanisation » de la Libye qui déstabiliserait toute la région et renforcerait Al‑Qaïda… Pendant quelques semaines, au moment où l’opération militaire de l’Otan montrait ses limites et où apparaissaient des divisions au sein de la rébellion, Alger avait cru avoir raison. Les diplomates algériens n’hésitaient pas à le suggérer à leurs interlocuteurs à chaque fois que l’occasion se présentait. Mais c’était sans compter sur les surprises de la guerre et la détermination des rebelles libyens et de leurs alliés occidentaux. Ces derniers ont en effet joué un rôle déterminant dans la prise rapide de Tripoli. L’Otan ne s’est pas contentée d’engager des avions pour bombarder les troupes de Kadhafi. Ses forces spéciales ont été actives sur le terrain. Elles ont encadré les rebelles et participé aux opérations.

    Certes, Alger n’a pas eu tout à fait tort de mettre en garde contre les risques terroristes et ceux d’une déstabilisation de la région. Mais les Algériens auraient pu ouvrir des canaux de communication avec le CNT, voire le reconnaître comme un interlocuteur au même titre que le régime qui était fortement contesté. Une telle position aurait permis à l’Algérie de ne pas trop donner l’impression d’un soutien inconditionnel du régime libyen engagé dans une guerre contre son peuple. Elle nous aurait permis aussi d’éviter d’avoir à nos frontières de l’Est un gouvernement avec lequel nous allons avoir des relations encore plus difficiles que celles que nous entretenons avec l’autre voisin, le Maroc, pour des raisons différentes. L’Algérie a également perdu un autre allié de taille dans le monde arabe, à cause du conflit libyen : le Qatar. Au sein de la Ligue arabe, Alger est désormais seul. Le début d’un isolement diplomatique et régional qui pourrait avoir de lourdes conséquences.
  • no moment

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  • À PARTIR DE BRUXELLES :Le CNT libyen réitère ses accusations contre Alger


    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
    Mahmoud Djibril, président de la commission des affaires étrangères du CNT libyen, met, à plusieurs reprises, lourdement en cause l’Algérie. Invité au Parlement européen à Bruxelles, le représentant du CNT déclare :
    «Nous avons des preuves matérielles de l’implication de l’Algérie dans le soutien à Gueddafi.» Le responsable de l’opposition libyenne à Benghazi va même plus loin : «Aqmi se fournit dans les camps de Gueddafi via le territoire algérien.» Pour lui, les autorités algériennes ont leurs «raisons» de saborder la rébellion en Libye. «Ils ont peur, dira-t-il lors d’un point de presse à l’issue de la réunion, de la tache d’huile qui les emportera». Pas nuancé du tout, M. Djibril fait le constat que l’Algérie reste le seul pays arabe où il n’y a pas eu de révolte (les insurrections dites printemps arabe, ndlr). Au Soir d’Algérie, Mahmoud Djibril confirmera, point par point, les accusations portées contre l’Algérie. Mahmoud Djibril est à Bruxelles invité par l’Otan, le Parlement européen et d’autres institutions.
    A. M.

  • no moment

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  • Alger, à guichets fermés !



    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Déclaration d’Ould-Kablia : «La réhabilitation du FIS
    n’a jamais été discutée.» J’en connais un autre de
    ministre de l’Intérieur qui avait déclaré que l’état d’urgence
    ne serait pas levé.

    On connaît la suite !

    C’est fou ce qu’Alger s’anime ces derniers jours ! Plus une seule salle de disponible pour y organiser le moindre meeting politique. Le RCD vient de le vérifier. La salle omnisports Mohamed- Boudiaf ne pourra lui être louée, puisque va s’y dérouler une coupe du monde de judo. Personne dans le monde du judo et dans le monde tout court n’était au courant de l’organisation par l’Algérie d’une coupe du monde de la discipline à la Coupole, mais c’est comme ça ! Et que le RCD ne cherche même pas à voir du côté d’autres salles, d’autres structures. Elles sont toutes surbookées. Prenez la salle Atlas, à Bab-El-Oued. Vous ne le savez peut-être pas, vous ne le savez même sûrement pas, mais va se dérouler dans cette enceinte un événement exceptionnel qui la rend indisponible : la coupe intercontinentale de Scrabble ! Attention ! Ne riez pas, l’Algérie ne vise pas moins que le podium dans cette compétition de première importance. Même chose pour la salle Afrique. Elle aurait pu être mise à la disposition de Saïd Sadi s’il n’y était pas déjà programmé un séminaire inter-méditerranéen sur l’ostréiculture et le développement de la production perlière. Même chose pour les différents espaces de conférence de la Foire d’Alger. Tous indisponibles ! Et pour cause, puisqu’un évènement sans précédent va se tenir simultanément en plusieurs sites de la Safex. Le 1er Forum mondial des médiums, voyants et cartomanciens d’expression targuie. Des expériences de voyance et de prédiction simultanées seront d’ailleurs organisées en multiplex entre les différentes salles avec une retransmission en mondovision. Même chose pour le stade olympique du 5-Juillet. Déjà pris ! Par qui ? Mais par la très puissante confédération des philatélistes algériens, laquelle, vu le nombre astronomique de ses adhérents et les 65 mille membres à plein temps de son bureau exécutif, ne pouvait organiser ailleurs qu’au 5-Juillet son congrès annuel. Et je ne parle même pas de l’Association nationale de numismatique, en profond désaccord avec celle de philatélie et qui a décidé d’organiser toute seule, de manière autonome, son propre congrès. Au stade du 1er-Novembre de Mohammadia. Non ! Vraiment, nous ne pouvons que nous réjouir de cet engorgement des salles et espaces de réunion, et de ce bouillonnement sans précédent de la vie culturelle et scientifique dans la capitale. Ça fait plaisir ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.