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  • Soufiane Djilali dénonce le fichage dans les consulats algériens

     


    Par Le Matin |
     

    Dans le communiqué qui suit, le candidat à la drôle de présidentielle, Soufiane Djilali, pointe les irrégularités dont les ambassades sont les auteurs.

    Au regard de ses critiques, Soufiane Djilali ira-t-il jusqu'au terme de la présidentielle ? Au regard de ses critiques, Soufiane Djilali ira-t-il jusqu'au terme de la présidentielle ?

    Contrairement aux dispositions claires de l'article 7 du décret 14 07 du 15 janvier 2014 portant sur les formalités de souscription et de légalisation de signatures individuelles pour les candidats à l'élection de la Présidence de la République, certains consulats en France consignent sur un registre l'identité des signataires et le nom du candidat parrainé et procèdent à la garde d'une copie du bulletin de parrainage dûment complété par le parrain.

    La direction de campagne en France du candidat Soufiane Djilali dénonce ces pratiques contraires à l’Art. 7 du décret qui stipule : "La consignation des renseignements relatifs à l’identité du signataire sur un registre ou tout autre support autre que le formulaire de souscription de signatures est interdite". Elle en appelle à la commission de supervision des élections qui doit rapidement et publiquement rappeler aux autorités consulaires en infraction les règles en matière de légalisation des signatures.

    De tels procédés tendent à dissuader les citoyens d’exercer leur droit.

    Pour être respectée, la loi doit être respectée par ceux là même qui sont censés la faire respecter.

    Le porte-parole du candidat en France

    Zoheir Rouis

  • Que reste-t-il de l’âme du 5 Juillet ?

    Par Le Matin DZ |

    C’était avec une pointe de curiosité que les Algériens attendaient la célébration officielle du cinquantenaire de leur libération.

     

    "Un Président absent mais dont l’ombre est devenue trop pesante".

     

    Il faut dire que depuis quelques années, la tradition festive s’était effilochée et que le cœur n’y était plus vraiment. Mais là, d’aucuns pensaient que l’occasion était trop belle pour le régime pour entonner encore une fois la musique de la "famille révolutionnaire" dans un décor grandiose.

     

    Mais voilà, à part les tonnes de pétards et l’importation des artistes à coup de milliards, rien, mais alors rien de notable ne fut proposé aux Algériennes et Algériens pour vivifier en eux ne serait-ce qu’une mémoire saine des heures de gloire de la libération. Tout s’est passé comme si que ce régime voulait juste faire semblant de fêter une date mais en en évitant absolument que les jeunes générations apprennent un peu de leur histoire. Car le moment n’est pas propice à l’encensement des "révolutions". Cela devient trop risqué.

     

    Alors, en dehors d’un faux-semblant, nul acte concret pour commémorer l’indépendance du pays. Pour le pouvoir, il faut laisser tout cela refroidir". Les sentiments nationalistes et révolutionnaires doivent mourir de leur belle mort. Ceux qui dirigent ce pays veulent la tranquillité pour eux. Alors ils enseignent au pays l’indifférence, premier stade de l’oubli. Que chacun vaque à son vide, pense à sa survie et laisse tomber tout le reste, c'est-à-dire, tout sentiment qui transcende l’individu et le fait adhérer à sa communauté. Ainsi, le pays pourra être distribué morceau par morceau, aux prédateurs et aux prévaricateurs sans que personne ne pose de questions.

     

    Le comportement du pouvoir est tout simplement irresponsable. Son égoïsme est tel qu’il organise lui-même la défaite morale du pays.

     

    En réalité, il n’y a plus de morale publique, ni de morale tout court. A force de mensonges, de fausses promesses, de scandales, de trafic des voix, de répressions de la vertu et d’encouragement du vice, l’Algérie est arrivée cahin caha à cette date fatidique du 50ème anniversaire dans un piteux état.

     

    Ah ? Cinquante années d’indépendance !? Un demi-siècle déjà !?

     

    Mais qu’avons-nous fait de ces cinquante ans ? Et que reste-t-il de Novembre ?

     

    Comme chacun le sait, la nation algérienne s’est construite sur les fonds baptismaux de la révolution. Désormais, mythe fondateur, le 1er Novembre constitue pour l’essentiel le capital symbolique national. Ce capital symbolique est le véritable patrimoine historique, la couronne royale qui doit être transmise de génération en génération pour protéger la mémoire de la souveraineté nationale, de l’identité du peuple, de son indépendance, de son territoire.

     

    Nul doute que le précieux capital aurait dû faire l’objet des attentions ultimes de ceux qui se proclament de cette même génération de Novembre. Cela devait être leur raison existentielle.

     

    Depuis 1962, les pouvoirs successifs et néanmoins semblables ont toujours justifié leur choix, leurs politiques, leurs légitimité en s’ornant des oripeaux de la révolution. Mais voilà, 50 ans après, ceux qui dirigent le pays ont tout dépensé. Ils ont consumé le capital symbolique de la nation. Ils s’en sont servis comme d’une somme d’argent qui leur a été léguée, ou pire, qu’ils avaient gagné au loto. Ils ont dépensé ce trésor national, ce patrimoine indivisible appartenant à tous les Algériens d’hier, d’aujourd’hui et de demain, comme ils l’ont voulu.

     

    Depuis longtemps déjà, les Algériens étaient fatigués d’entendre leurs dirigeants leur parler hypocritement de la révolution, des chouhadas, des moudjahidines et des ayants-droit. Mais apparemment ils étaient encore loin du compte. Depuis plusieurs années, le comportement de l’Etat en général vis-à-vis des citoyens transmet le message suivant : le 1er Novembre n’est qu’un alibi pour que nous restions au pouvoir ! Et si pour cela il faut consommer tout le capital symbolique de la nation, nous le ferons.

     

    Ces gens ont pris sciemment le risque que demain, les jeunes générations confondent entre valeurs du 1er Novembre et non valeurs du FLN actuel, entre l’imposture d’aujourd’hui et le combat d’hier, entre les fausses convictions actuelles et le patriotisme d’hier. Voilà où se niche le plus grand danger ! Lorsqu’on fait l’amalgame du scandaleux 10 mai avec le sacré 1er Novembre ne sommes-nous pas sur cette pente ?

     

    En fait, l’Algérie ne cesse de surprendre, d’étonner, d’inquiéter et de se morfondre… Pour les observateurs, les plus avertis, elle entre trop difficilement dans les grilles de lecture habituellement si commode pour identifier, cerner et classer un pays. Le pouvoir a tellement brouillé les éléments de base qui fondent une lecture politique classique qu’elle est devenue incompréhensible. Toutes les sciences prédictives réunies semblent incapables de déceler la moindre logique de conduite

     

    Comme une entité erratique, le pays donne cette impression de déconnexion totale du monde environnant, d’être détaché des règles et des normes universelles, flottant dans un espace sans références. Plus personne ne semble conduire ce vaisseau spatial perdu dans l’immensité du vide et de l’apesanteur.

     

    Personne ne sait si l’Algérie est un pays dictatorial, démocratique, populiste ou tout à la fois ou alors rien à la fois ! Personne n’arrive à se faire une idée précise si notre gouvernance est le résultat d’une volonté ou au contraire de son absence ; à savoir si nos dirigeants sont de ce monde-ci ou alors s’ils appartiennent à un univers d’ailleurs…

     

    Un Président absent mais dont l’ombre est devenue trop pesante, un parti historique abîmé, déchiqueté et perverti, une assemblée mal-élue et inutile, un gouvernement sans gouvernail, une opposition historique qui, à force d’appeler au nihilisme est devenue subitement victime d’elle-même… toutes les règles s’anéantissent, tout semble partir en fumée… la débandade se généralise.

     

    L’Etat est devenu un puissant et inusable générateur de désordre…

     

    Soufiane Djilali
    Président de Jil Jadid
    jiljadid@ymail.com