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Ali Benouari, ancien ministre des finances (1991-1992)
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LETTRE DE PROVINCE: Quels thèmes de campagne pour quels électeurs ?
Par Boubakeur Hamidechi
hamidechiboubakeur@yahoo.fr
Avant même que ne s’ouvre la campagne, les habituels bateleurs de la foire électorale sont saisis par le doute. Contraints d’aller au charbon pour rameuter le jobard qui vote, ils savent que, cette fois-ci, leurs gesticulations risquent d’être peu convaincantes. C’est que les temps ont bien changé du côté de l’électeur quand eux s’accrochent toujours à leurs petites ambitions personnelles.
Les voilà donc s’essayant à fourguer de vieilles promesses recyclées et battre leur coulpe pour la bonne cause : celle de leur carrière évidemment. Ils sont pathétiques ces professionnels de la contrefaçon en politique, notamment lorsqu’ils se solidarisent pour jouer la symphonie du civisme des urnes. Avant de passer à la tribune pour afficher leurs postures politiques, ils racolent déjà dans les cafés de commerce, comme il se dit trivialement. Faussaires patentés, ils se présenteront à partir du mois d’avril devant des auditoires dubitatifs afin de faire l’éloge d’une République qu’ils n’ont eu, pourtant, de cesse d’avilir. Sur le mode de la basse flagornerie, ils feront usage de la caresse en escomptant en retour l’adhésion de quelques voix. Ainsi, l’aplomb avec lequel ils solliciteront d’autres créances pour leurs destins laisse perplexe sur l’idée qu’ils se font de l’électeur d’aujourd’hui. Du binôme FLN-RND, usurpateur du novembrisme de nos manuels d’histoire, jusqu’à la piétaille polluante qui entretient la confusion sous de vagues sigles en passant par la redoutable troïka des sectes islamistes, ils ont en commun le désir et la volonté de circonvenir le quidam appelé à voter. Le pouvoir, dont le souci primordial demeure l’abstention, ne manquera sûrement pas de les encourager même s’ils doivent recourir à des procédés répréhensibles en matière de conditionnement (les mosquées), voire la captation des votes le jour du scrutin (le recours abusif à la procuration). Bientôt cette machinerie se mettra en marche dont quelques pilotes attitrés ont depuis plusieurs législatures acquis une expérience diabolique. Il y aura entre autres les Ouyahia, Belkhadem et Bouguerra. Le premier, archétype du carriériste cannibale dénué de toute retenue, nous enseignera ainsi, lors de ses meetings, ce qu’est la contre-vérité en politique. Se présentant en parangon des libertés, il s’exercera à faire la leçon de la transparence, lui qui s’est tout le temps accommodé de l’opacité. Agitateur, au talent certain, n’a-t-il pas été capable de passer tous les deals possibles avec les islamistes en 2002 et en 2007 alors que tout récemment on l’a entendu apprécier différemment cet ancien allié et agonir de critiques cette mouvance. Incroyable reconversion à un idéal qu’il a lui-même malmené durant une décennie. Voilà qui édifie sur une sincérité de façade et sur la probité politique de son «rassemblement ». Autre chorale autre musique. Celle de Belkhadem jouant en sourdine sur le registre de l’expérience attachée à l’image d’un «front» rompu à l’adversité mais toujours capable de surmonter les crises et se repositionner dans le sens de «l’intérêt national» (sic). Même si le style du personnage est détestable, il continue cependant à avoir les faveurs du chef de l’Etat. Agressif tout autant qu’Ouyahia, il est notoirement connu pour sa démagogie. L’héritage de la pensée unique imprègne toujours son propos et l’incline au maquillage de la réalité. Autrement dit, au mensonge permanent. Interface d’un RND que l’on dit pris de vitesse, il n’est pas certain qu’il focalisera sa campagne sur les challengers islamistes avec lesquels il est en empathie. Et l’on suppose qu’il concentrera son matraquage sur la participation au scrutin. En cela, il sera plus proche de l’inquiétude de Bouteflika que ne le sera l’appareil d’Ouyahia. Ainsi, avec de vagues mots d’ordre, le FLN fera campagne contre le boycott uniquement. Comme pour faire valoir son statut de clé de voûte du régime. Enfin, du côté des embarrassants islamistes, qui sont en train de se coaliser sérieusement, l’objectif et le thème de leur campagne ne sont plus dans l’entrisme mais dans l’alternative systémique au pouvoir. En clair, ils se poseront, dans leurs discours, en tant que refondateurs de l’Etat et les rédacteurs cardinaux de la future Constitution. A grands traits, c’est à ce menu que sera convié l’électeur. Celui de choisir entre la peste, le choléra ou la vérole. Or, comment tranchera-t-il entre trois maux si ce n’est par le vaccin qui neutralise toutes ces épidémies ! Rassurons quand même les maîtres censeurs : nous ne suggérons pas le boycott mais simplement le vote sanction contre les appareils en question.
B. H. -
tous ça ,c'est du gachis,snpsp temporise! pourquoi!
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no moment
MrFatoumatou il y a 1 an