Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
|
Peine capitale pour les assassins des enfants, Brahim et Haroun.
Verdict clément ! Un rapport sur l’état déplorable du secteur de la santé est sur le bureau de Abdekka. Que fait un président en convalescence rééducative lorsqu’on dépose sur un coin de son immense bureau un rapport «noir» sur la santé algérienne ? Il prend un paracétamol pour atténuer le choc. Etant entendu bien évidemment que les médecins lui ont catégoriquement interdit de faire carême et qu’il peut donc, la conscience tranquille, avaler un Paralgan. Ensuite, il commence à se poser des questions, parce que le mois de carême est propice à la parano. Pourquoi diantre m’adresse-t-on un rapport sur l’état de la santé du pays dès mon retour du Val et des Invalides ? Du moins, moi qui suis parano, et pas seulement pendant carême, je me serais posé cette question. Le premier dossier qu’on lui adresse, à ce pauvre homme encore très marqué par 82 jours d’hospitalisation, c’est celui qui dissèque le secteur de la santé ! C’est tout de même un comble, non ? On lui aurait soumis un dossier sur l’état des investissements en matière d’encouragement de la production locale de semences de pommes de terre, ou encore un dossier sur le renouvellement des pelouses des stades du pays en gazon synthétique de 6e génération, je ne dis pas ! Mais la santé ? Le Président-convalescent doit-il réagir fermement en convoquant le ministre de la Santé ? C’est une option. Mais là, s’il convoque Ziari, les autres ministres ne vont-ils pas paniquer en pensant que les auditions de Ramadhan ont repris ? Et du coup, rendre malade tout le staff ministériel. S’ils ont les foins, s’ils éprouvent des malaises à l’idée même de se refaire auditionner comme lors des précédents Ramadhans, qui va les soigner ? Les hôpitaux algériens ? Je vous rappelle qu’ils sont sinistrés, comme le souligne le rapport toujours posé sur un coin de l’immense bureau présidentiel. En clair, nous sommes bien là face à une situation de blocage manifeste. Le châtelain a sous les yeux un rapport alarmant sur la santé en Algérie. Il s’interroge sur le sens caché, voire niché du message qu’on voudrait lui faire parvenir à travers la remise de ce rapport. Mais en même temps, il ne peut pas demander d’explications, parce que le faire pourrait déclencher des réactions en chaîne au sein du gouvernement et des cercles carrés du régime. Que faire alors ? Reprendre un second paracétamol ! Et aussi et surtout fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. |
underground
-
Pourquoi ce dossier et pas un autre, et pourquoi maintenant ?