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géneraux

  • Généraux algériens, mais quel beau gâchis !

     

    peuple pouvoirSaïd RADJEF

    C’est dans ces réalisations trompe l’œil par lesquelles vous autres dirigeants militaires et Bouteflika vous voulez justifier le pouvoir que vous détenez depuis 1958 que la défaite de l’Algérie se précise au fil des jours.
    Sur quels chemins doit aller le pays pour sortir de la crise qui le menace dans sa survie depuis 1958 ? Ou faudrait-il aller chercher la solution pour éviter au pays l’effondrement si craint par toutes et par tous ?
    Du coté des élites ? Il y a bien longtemps que le mémento de notre intelligentsia et de notre classe politique est indéchiffrable, illisible dans une Algérie qui en dépit de toutes les violences et mensonges refuse tous les mimétismes, qui refuse de porter les habiles de la laïcité et de la théocratie, mais qui ne sait plus sur quels sentiers s’engouffrer pour dépasser les dangers qui la guettent depuis plus d’un demi siècle. Cette Algérie si nourrie aux valeurs universelles et si fière de ses valeurs propres est à la croisée des chemins. Corrompues et aphasiques, nos élites politiques, intellectuelles, administratives et militaires n’arrivent plus à s’insérer dans la continuité historique, à se reconnaître dans leur passé commun, à se considérer comme les héritiers d’une culture qui compte plus de quatorze siècles d’existence et à lire avec intelligence les enjeux du moment et les défis de l’avenir présent. Leur paralysie, leur hypnose collective est de nature à nous interroger comment notre pays a été capable du sursaut insurrectionnel du 1er novembre 1954.
    A la vérité la dictature aveugle des militaires algériens, qui a succédé à la colonisation en se justifiant par la légitimité révolutionnaire, a dévié les élites de leur mission historique. Votre dictature qui se distinguait beaucoup plus par son ignorance, a arraché les élites de leur véritable passé. Ne sachant plus quelle est leur mission historique et sans identité propre, nos élites n’osent plus renouer avec leur passé et les traditions intellectuelles de notre pays. Elles refusent même de se réapproprier leur propre destin. Envahies par une cascade d’incertitudes, elles sont devenues presbytes, incapables d’interpréter correctement la réalité des faits.
    Qu’avons-nous aujourd’hui messieurs les généraux? Il ne s’agit pas ici d’accabler ou de ternir le peu qui reste de la classe politique algérienne. Mais force est de reconnaître que neuf cadres supérieurs sur dix d’une association politique ignorent jusqu’à la doctrine du parti auquel ils adhèrent, alors que le spectacle ubuesque qui nous vient des deux chambres donne des sueurs dans le dos. Plus de 85% des députés et sénateurs ne savent ni lire ni écrire.
    Hiatus ! On veut vous renvoyer dans vos casernes, mais on n’a pas d’élites pour prendre votre place !
    Peut-on dans ce cas remettre les destinées de la nation entre les mains d’élites vacillantes et corrompues par tant d’années de mensonges, de narcissisme, d’auto sublimation, de complaisances et de faux semblants ? L’Algérie est exhortée quotidiennement par les instances internationales, notamment la haute finance et la grosse industrie militaire à adopter les pratiques mondialisées de gouvernance alors qu’elle continue à subir les injustices de la mondialisation, alors qu’elle est totalement dépourvue de véritables élites pour aller sur ce chemin. N’est ce pas là une aventure aux lendemains incertains ? De l’autre côté si on vous abandonne le terrain de la lutte, si on subordonne la République à vos caprices barbares, nous nous rendons complices de cette condamnation des libertés politiques et de la liberté de penser, de la libre pensée. C’est faire une fois de plus injure aux résolutions de la Soummam que vous avez piétiné férocement avec vos rangers, avec votre ignorance des vertus du savoir, de la science et de la politique. Si on vous laisse au pouvoir, on laisse la république allait ou l’emportent vos intrigues, vos complots meurtriers et criminels, parce que votre défaillance morale est d’ordre politique. Telle est malheureusement la situation de notre pays aujourd’hui, coincé entre des élites qui veulent se désengager de leurs responsabilités historiques et qui ignorent tout du rôle qu’elle doivent accomplir pour affranchir la société de ses angoisses en lui permettant de reconstruire son imaginaire collectif, et une armée oligarchique qui s’impatiente et se révolte contre la vérité, le savoir, la science, la liberté et la citoyenneté en brandissant la menace de la mitraillette et de la guerre à chaque virage de la république.

  • Pourquoi ce dossier et pas un autre, et pourquoi maintenant ?

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Peine capitale pour les assassins des enfants, Brahim et Haroun.

    Verdict clément !

    Un rapport sur l’état déplorable du secteur de la santé est sur le bureau de Abdekka. Que fait un président en convalescence rééducative lorsqu’on dépose sur un coin de son immense bureau un rapport «noir» sur la santé algérienne ? Il prend un paracétamol pour atténuer le choc. Etant entendu bien évidemment que les médecins lui ont catégoriquement interdit de faire carême et qu’il peut donc, la conscience tranquille, avaler un Paralgan. Ensuite, il commence à se poser des questions, parce que le mois de carême est propice à la parano. Pourquoi diantre m’adresse-t-on un rapport sur l’état de la santé du pays dès mon retour du Val et des Invalides ? Du moins, moi qui suis parano, et pas seulement pendant carême, je me serais posé cette question. Le premier dossier qu’on lui adresse, à ce pauvre homme encore très marqué par 82 jours d’hospitalisation, c’est celui qui dissèque le secteur de la santé ! C’est tout de même un comble, non ? On lui aurait soumis un dossier sur l’état des investissements en matière d’encouragement de la production locale de semences de pommes de terre, ou encore un dossier sur le renouvellement des pelouses des stades du pays en gazon synthétique de 6e génération, je ne dis pas ! Mais la santé ? Le Président-convalescent doit-il réagir fermement en convoquant le ministre de la Santé ? C’est une option. Mais là, s’il convoque Ziari, les autres ministres ne vont-ils pas paniquer en pensant que les auditions de Ramadhan ont repris ? Et du coup, rendre malade tout le staff ministériel. S’ils ont les foins, s’ils éprouvent des malaises à l’idée même de se refaire auditionner comme lors des précédents Ramadhans, qui va les soigner ? Les hôpitaux algériens ? Je vous rappelle qu’ils sont sinistrés, comme le souligne le rapport toujours posé sur un coin de l’immense bureau présidentiel. En clair, nous sommes bien là face à une situation de blocage manifeste. Le châtelain a sous les yeux un rapport alarmant sur la santé en Algérie. Il s’interroge sur le sens caché, voire niché du message qu’on voudrait lui faire parvenir à travers la remise de ce rapport. Mais en même temps, il ne peut pas demander d’explications, parce que le faire pourrait déclencher des réactions en chaîne au sein du gouvernement et des cercles carrés du régime. Que faire alors ? Reprendre un second paracétamol ! Et aussi et surtout fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
    H. L.

  • Algérie : La succession de Bouteflika se prépare au sein du DRS sous la supervision de Toufik Mediene

     

    L’improbable retour de Bouteflika à la gestion des affaires du pays est une éventualité que les décideurs et militaires Algériens ont fini par comprendre. Quant à une possibilité d’un quatrième mandat, on n’y pense même pas. 


    L’état de santé de Bouteflika est tel qu’il n’est plus en mesure de reprendre du service. Même son pronostic vital n’est pas certain, selon des sources concordantes, dont certaines ont été vérifiées.

    Pendant ce temps, le DRS prépare la succession de l’enfant d’Oujda dans la discrétion absolue. C’est la seule raison qui expliquerait le refus des autorités officielles de dire la vérité aux Algériens sur ce que devient le chef de l’Etat, qui, soit dit en passant, n’a pas donné signe de vie depuis exactement un mois. Il a d’ailleurs été transféré depuis dix jours dans une maison de convalescence au centre des Invalides de la ville de Paris.

    Selon un journal électronique connu pour la crédibilité de ses informations, le général Toufik, dit Mediene, premier responsable des services secrets, a convoqué en début de semaine, plusieurs hommes politiques du régime ou proches du sérail, pour discuter de la succession de Bouteflika.

    Il s’agit, selon toujours la même source, d’Abdelmalek Sellal (premier ministre), Abdelaker Bensalah (président du Sénat algérien) ainsi que plusieurs personnalités politiques importantes, comme Said Sadi, ex- pérsident du RCD et du patron de l’entreprise CEVITAL, l’industriel Issad Rebrab.

    Selon le même journal, qui cite des sources fiables, le général Toufik aurait donné des instructions fermes aux responsables et aux ministres du gouvernement de ne toucher à aucun cheveu du frère du président, en l’occurrence, Saïd Bouteflika, cité pourtant dans de graves affaires de corruption.

    Durant la même rencontre, le premier ministre Abdelmalek Sellal, principal favori pour succéder à Boutfelika, ne serait, dit-on, pas très enthousiaste de reprendre les rênes du pays.

    Abdelaker Bensalah, serait alors nommé Président par intérim comme cela est indiqué dans la constitution, en attendant que de nouvelles élections soient mises en place. La véracité de ces informations est difficile à vérifier, mais le journal qui les relate n’a pas pour habitude de verser dans la propagande. Une chose est sûre, des décision importantes sur l’avenir de l’Algérie sont en train d’être prises par le DRS, à l’insu du premier concerné : le peuple.

    La longue convalescence  du président de la République soulève désormais des inquiétudes quant à l’avenir du pays. lire la suite ici

     


     

  • Hommage au professeur Mahfoud Boucebci

     

     

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    Le 15 juin 2013 marquera les 20 ans de l’assassinat du professeur Mahfoud Boucebci.

     

    A cette occasion, la Fondation organise un colloque sur le thème de la transmission, la journée sera dédiée à la mémoire du docteur Abdelkader Ouaâr (notre regretté 1er vice-président). Le professeur Mahfoud Boucebci, lui-même, a toujours emprunté la voie de la transmission à ses aînés. Il indique ainsi aux générations suivantes que l’amélioration des connaissances se fait souvent par le biais des expériences et de l’engagement. Aussi, cette année, la Fondation a choisi de poser la question de la transmission. Que transmettons-nous et comment ?

    Le professeur Mahfoud Boucebci, psychiatre de renommée internationale, était à la fois chercheur et clinicien, universitaire en prise avec la réalité. Son action et ses engagements majeurs se dévoilaient dans le champ social. Diplômé en neuropsychiatrie de la faculté de Marseille, il poursuit sa formation en neurologie et encéphalographie à Paris. Il exerce ensuite à l’hôpital Mustapha d’Alger où il y crée un laboratoire d’EEG. En 1972, il est reçu brillamment à l’agrégation de psychiatrie et fut nommé médecin-chef de la clinique universitaire Les Oliviers, Bir Mourad Raïs, à Alger. En 1985, le professeur Boucebci prend ses fonctions de médecin-chef de l’hôpital Drid Hocine, à Kouba.

    Lauréat à deux reprises du Prix maghrébin de médecine, il était également président de la Société algérienne de psychiatrie. Il fut membre fondateur des Rencontres franco-maghrébines de psychiatrie, vice-président de l’Association internationale de psychiatrie de l’enfant & de l’adolescent et membre de nombreux comités scientifiques. Sa bibliographie comprend plus de 190 titres qui témoignent de la diversité de ses centres d’intérêt. «Etre psychiatre, c’est emprunter une longue route, pas toujours facile, mais mon souhait c’est qu’au terme d’une longue, riche carrière réussie, vous puissiez vous dire : ‘’j’ai chaque jour essayé de soigner la souffrance sans jamais en tirer un profit, j’ai chaque jour respecté l’homme dans son essence libertaire‘‘» Pr Mahfoud Boucebci, le
    2 décembre 1990.
     

     

    Mehrez Aït Belkacem
  • Pourquoi cette présidentielle sera différente des autres ? Parce que !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Une nouveauté cette année. Le bac mention …

    … couteau !

    Qu’ils soutiennent une présidentielle avant terme, ou une présidentielle à l’heure, des voix nous jurent la main sur le cœur du voisin que «cette fois-ci, ça ne sera pas pareil que lors des précédentes présidentielles. Le scrutin sera réellement ouvert et forcément honnête». Bon ! On est bien obligé de faire avec ce qu’on nous vend. Et les camelots sont légion ces dernières heures. Mais maâlich ! Disséquons avec nos maigres moyens matériels et intellectuels cet axiome : «Cette fois-ci, ça ne sera pas pareil que lors des précédentes présidentielles.» Qu’est-ce qui pourrait faire que ça va être différent ? La matière avec laquelle les urnes seront fabriquées ? C’est une piste ! Il existe en effet moult catégories de plastique et maintes façons de mouler la fente. Sauf qu’au jour d’aujourd’hui, personne ne nous dit vraiment qui fournira la matière première qui entrera dans le process de fabrication de ces urnes. Qui va nous vendre le plastique, et qui va dessiner le moule ? Donc, laissons de côté la boîte, pour le moment. Les bulletins de vote ? C’est une autre piste ! Les forestiers et les imprimeurs vous l’expliqueront mieux que moi : il existe différentes qualités de papier. Et selon ce qu’on veut en faire, on ne choisit pas au hasard son rouleau et ses rames. Sauf que je n’ai lu nulle part une caution scientifique à cette thèse du papier. J’attendrais donc un éventuel communiqué de l’honorable institution dénommée «Conservation des Forêts» pour me prononcer. Donc, là aussi, je mets en veilleuse le papier et me cale bien confortablement contre le seul arbre survivant dans ma cité pour examiner cette autre piste : l’encre ! C’est une théorie fort sympathique. Examinons-la sans prendre de gants. Jusque-là, il semble bien que ce sont de grands groupes chimiques, comme BASF ou la 3M, qui fournissaient l’Algérie en encre électorale. Est-ce pour autant que le fait d’aller aujourd’hui vers d’autres fournisseurs issus du commerce équitable garantit une présidentielle différente ? Une question qui met dans l’embarras tous les scientifiques du pays. Pour une raison toute bête, du reste. Malgré des réserves de devises énormes, malgré une rente pétrolière et gazière immense, l’Algérie a investi dans des labos d’analyse des sodas, du saucisson casher, des circuits intégrés équipant les décodeurs pirates, mais jamais dans l’analyse et le décryptage des encres. C’est un comble pour un pays classé parmi les plus grands consommateurs d’encre de la planète. Donc, la piste de l’encre tombe elle aussi à l’eau. L’encre à l’eau, le papier enterré sous le dernier platane phtisique de ma cité, le plastique éparpillé dans les champs ou accroché en sachets aux lampadaires défoncés, que reste-t-il en bout de course pour valider la thèse d’une présidentielle enfin différente cette fois-ci ? Le thé ! Oui, le thé ! Y a pas de raison de me priver de ça. Moi comme les autres ! Et comme les autres, je vous fais cette promesse impossible à tenir : les prochaines élections présidentielles, qu’elles soient programmées avant terme ou à la date dite seront réellement différentes parce que le thé sera lui aussi différent ! Singulier ! A nul autre pareil ! Unique ! Libre à vous de me croire. Mais ne vous prononcez surtout pas avant de l’avoir fumé et de voir s’il aide vraiment à rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
    H. L.

  • no moment

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  • Mouton de l’Aïd et mouton des affaires

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Cela fait quelques semaines que la difficile question de l’acquisition du mouton de l’Aïd taraude de nombreux compatriotes. La fête du sacrifice a toujours constitué un moment budgétaire crucial pour les ménages algériens. Mais, avec le temps, son coût a fini par dépasser l’entendement économique. Le mouton vaut désormais plus que son poids de viande de mouton ! Entre une fois et demie et deux fois le prix de son poids. Et quand on connaît le prix de la viande ovine, on peut mesurer l’ampleur du sacrifice financier qui est demandé aux fidèles désireux de perpétuer le geste symbolique d’Abraham.
    Faut-il plaindre ou saluer toutes ces petites gens qui, chaque année, se saignent pour pouvoir égorger le mouton ?
    Les stratèges de l’économie du culte, eux, ne semblent point s’embarrasser de scrupules. Les fidèles veulent honorer le rite religieux ? Ils en auront pour leur argent ! Ils ne paieront pas que la viande qu’ils auront à déguster ou à offrir ; ils paieront la possibilité d’égorger la bête.
    L’Aïd est une opportunité commerciale providentielle pour une armée de maquignons professionnels ou de circonstance. Et l’État, plus fidèle que les fidèles, “réunira toutes les conditions pour permettre aux Algériens d’accomplir leurs devoirs religieux”. Celui-là comme les autres.
    Alors spéculateurs, servez-vous, puisque c’est pour la bonne cause, celles de nos convictions religieuses. Quand on aime, on ne compte
    pas ; ce n’est pas quand on croit qu’on va compter !
    Et la contribution de l’État ne s’arrêtera pas là, à fermer les yeux sur le plus grand marché informel de l’année et du pays. Cette opération qui échappe aux autorités agronomiques, sanitaires, commerciales et fiscales concerne pourtant des millions de têtes d’ovins et de caprins et brasse des milliers de milliards de dinars. Autour de toutes les agglomérations et le long des routes, des terrains sont rendus disponibles pour servir de foires aux bêtes et, le jour du sacrifice, vous pourrez accrocher la carcasse à sécher et à se vider de son sang sur la branche d’un arbre, y compris parmi ceux qui bordent le boulevard Victor-Hugo à Alger. Avec un peu de chance, l’ENTV pourrait passer par là et filmer vos enfants en train de se réjouir de la mise à mort d’un animal avec lequel ils jouaient la veille et qu’ils ont fini par tant aimer.
    Des “start-up” de Cola halal qui ont fleuri en Europe aux “tour-operators” pour “omra” en low-cost, en passant par la privatisation royale saoudienne des Lieux saints, la religion constitue, en ces temps où tout se marchandise, un paradis pour affairistes et pour… politiciens.
    Ce n’est donc pas pour défendre des pratiquants qui se font arnaquer, de bonne foi, que l’État va se mettre à dos cette véritable “religion connexion”. Ce qu’il donne des gages d’allégeance à la règle de “l’islam religion d’État” et d’en tirer, comme il croit, une part de légitimité. À la piété populaire, doit en quelque sorte répondre une piété institutionnelle. Qu’importe si le pieux quidam doit en faire les frais… financiers.
    De norme de comportement uniforme, la piété glisse en norme de consommation commune. Elle devient alors une opportunité d’affaires qui arrange aussi bien les affaires des affairistes que celles des politiques.

  • Yahia ! Yahia ! Yahia !

    Par Maamar Farah
    Quand le déplacement d’un président de la République deviendra-t-il un acte civilisé, un voyage professionnel sans ces «accueils populaires spontanés» rythmés par le baroud, la zorna et les youyous et colorés par des tonnes de confettis qui volent au vent, comme les millions de dinars sortis des coffres de la wilaya ?
    Lors de leurs déplacements, les présidents de grands pays utilisent même le train. Un simple wagon. Pas de cortèges royaux. Quelques gardes et des ministres alourdis par les cartables. Certes, des badauds applaudissent, se font photographier avec le chef de l’Etat ou lui demandent un autographe, mais pas de «liesse populaire», dépassée par le temps. Les révolutions arabes, qui ne nous inspirent pas beaucoup, ont ceci de positif qu’elles ont supprimé les portraits géants de la taille d’un immeuble et ces accueils d’un autre âge, avec poèmes panégyriques récités par des bambins qui ne comprennent rien à ce qu’ils lisent ! Pourrions-nous accéder à cette modération sans mettre le feu au Palais ?
    maamarfarah20@yahoo.fr
    «A part la droite, il n’y a rien au monde que je méprise autant que la gauche.»
    (Pierre Desproges)

  • Gouvernement par l’incantation

     

    Par : Mustapha Hammouche

    La communication gouvernementale a monopolisé la rentrée. C’est peut-être là aussi une des finalités de ce “changement” dans l’Exécutif : faute de bilan présentable, le gouvernement retouché entame la rentrée avec un plan d’action tonitruant dont l’irréalisme se mesure à l’ambition des objectifs.
    D’entrée, le nouveau Premier ministre a voulu nous convaincre d’un soudain éveil du pouvoir face aux souffrances et entraves qui empoisonnent la vie du citoyen : insalubrité, bureaucratie, crise de logement, chômage.
    Pourtant rien n’a changé dans le programme de gouvernement, sinon que le retard accumulé depuis 2010 sera comblé d’ici 2014. Ce procédé a déjà été expérimenté quand il s’est agi de passer du programme 2005-2009 de soutien à la croissance à celui de 2010-2014 : la moitié du budget du suivant était destinée à combler les retards et les surcoûts du précédent !
    Le logement et l’emploi sont devenus deux  domaines de jeux de chiffres sans rapport avec la réalité.
    Il paraît que sur le million deux cent mille logements programmés pour le quinquennat, quatre-vingt mille unités ont été à ce jour construites. Avec un tel écart entre prévision et réalisation, et puisque “l’argent existe”, comme le disent certains ministres, il y a forcément un problème de méthode. On le voit d’ailleurs dans les hésitations des concepteurs de la solution : AADL, AADL-Cnep, Cnep, re-AADL… Apparemment, cette fois-ci aussi, on se contente d’un volontarisme de principe pour combler le déficit et bâtir… un million de logements en deux ans !
    Quant à l’emploi, il a toujours fait l’objet d’une arithmétique magique. En janvier 2011, le ministre du Travail avait déclaré 500 000 postes créés en l’an 2010. Au mois d’août de la même année, les services du Premier ministère annonçaient la création de 1 090 000 emplois pour le premier semestre 2011 ! Le professeur Mebtoul avait calculé qu’avec un tel exploit, il ne resterait que quelque 1,6% des 10% de chômeurs officiels ! Ce discours sur la création abondante d’emplois contraste tant avec la politique économique nettement dissuasive de création d’activité productive. Les faux emplois dits “de soutien à l’insertion”, du “filet social” et le sureffectif de la fonction publique et des entreprises publiques ne peuvent pas pallier la seule solution de fond au problème du chômage : la croissance.
    Selon le plan d’action, nos villes seront bientôt propres, même si leur état est allé en s’aggravant, et l’administration va rapidement se rapprocher du citoyen, juste parce qu’il le lui est demandé. Pourtant, l’approche de la question de l’hygiène publique n’a pas changé ; elle reste posée en termes de nettoyage et de ramassage d’ordures. Pour arriver à cultiver le service public et le cadre de vie, il eut fallu entretenir la citoyenneté. Maintenant que l’on a décimé le citoyen au profit du fidèle et du militant, du “souteneur”, du beznassi, et du baltagui, comment réhabiliter l’efficacité administrative et la vie citadine, et à quoi celles-ci serviraient-elles ?
    C’est une révolution que nous propose Sellal : donner, en quelques mois, aux Algériens qui en sont privés, la citoyenneté, l’emploi et le logement… que le même régime n’a pas pu leur donner en treize ans ! On le dit farceur, mais il ne nous aurait pas caché la formule s’agissant de questions si graves.

  • ALGERIE:Informel

     

    Impuissant devant les grands, l’Etat s’attaque «aux petits»

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    Les pouvoirs publics combattent le commerce informel.

     

    C’est du moins ce qu’ils tentent de faire croire à travers une grande opération coup-de-poing contre les marchés illégaux de la capitale, lancée mercredi dernier après des mois de laxisme. Le ton est donné : désormais c’est la police qui est chargée de la lutte contre l’informel. Au lendemain des émeutes de janvier 2011, qui ont fait 5 morts et des centaines de blessés, services de sécurité et services de l’administration publique ont été instruits de laisser faire dans ce qui est appelé des «mesures d’apaisement». Dans le même sillage, ministres, walis, chefs de daïra et présidents d’APC se sont empressés de multiplier les déclarations dans les médias quant à l’aménagement d’espaces pour la création de marchés de proximité, et ce, pour la réinsertion du «marché informel» dans le circuit légal du commerce.

    «Ils nous promettent (les pouvoirs publics) depuis des mois des espaces dans des marchés qui n’ont toujours pas vu le jour et aujourd’hui, ils nous chassent ?», s’interroge Sid Ali, 28 ans, père d’une fillette, vendeur à Belcourt. Même son de cloche chez son désormais ex-voisin d’étal. «Ils ont bien fait leur campagne électorale dans les marchés informels et nous ont promis des tables dans les marchés… Où sont donc ces députés ? Ces responsables qui nous ont appelés à voter massivement le 10 mai dernier pour améliorer notre situation. Aujourd’hui, ils nous envoient la police pour nous chasser. Je leur dis nous n’allons pas nous taire jusqu’à ce que vous nous réinstallez dans un marché proche de notre quartier», prévient Mouloud, 26 ans, de Bab El Oued.

    A la DGSN, on affiche plutôt un satisfecit «L’opération d’assainissement du marché informel s’est déroulée dans de bonnes conditions. Aucune altercation n’a été enregistrée avec ces vendeurs», a déclaré le lieutenant Abdelghani Khelil Charef à l’APS. A la télévision d’Etat, la police a agi en réponse aux doléances des citoyens, et les habitants des quartiers ciblés triés sur le volet sont soulagés, voire «heureux d’être enfin débarrassés de ces jeunes voyous». La DGSN a engagé plusieurs unités des forces antiémeute, en tout 1500 agents pour mener à bien cette opération dès les premières heures de la matinée de ce mercredi et ce jeudi.  


    Mauvaise cible


    Pour les jeunes vendeurs, pas le temps de protester. «Tout a été fait tôt dans la matinée. Au réveil, nous avons trouvé nos étals détruits et un dispositif policier gigantesque», indique Samir, 24 ans, de Belouizdad. Samir, Mustapha et Nassim avaient déjà passé commande pour la rentrée scolaire. «Les fournitures scolaires, des tabliers et cartables, cela nous a coûté 100 000 DA, comment nous allons  les écouler maintenant ?», s’interrogent-ils. Dans les marchés illégaux algérois, la même question : «Où vendre sa marchandise ?» Pour les familles, «où s’approvisionner ?»

    Il serait facile de croire que les jeunes vendeurs à la sauvette vont se laisser faire. «Nous allons reprendre nos étals et nos espaces, il s’agit de notre gagne-pain, s’ils veulent nous renvoyer en prison, qu’ils le fassent!», avertissent certains jeunes. Pour les parents, l’Etat se trompe de cible. «Ils n’ont pas de travail, pas de formation, donc aucun débouché professionnel. En ce moment, ils peuvent se taire, car avec les profits engrangés durant le mois de Ramadhan, ils peuvent subvenir à leurs besoins. Mais après ?», explique Ali Meziane, 62 ans, père de 5 enfants.

    En effet, l’Etat est impuissant devant «l’alliance de la mafia financière et des barons du commerce», selon les termes du Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Pour lui, il est difficile de combattre l’informel, car ce combat pourrait affaiblir la stabilité du pays. Il y a comme un cafouillage dans cette opération médiatico-policière intitulé «Opération coup-de-poing contre l’informel» Les autorités livrent une chasse sans merci aux petits vendeurs à la petite pochette, pendant que les gros barons liés aux sphères de l’Etat continuent en toute quiétude à remplir les gros sacs.

     

    Zouheir Aït Mouhoub
  • no moment

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  • Bouteflika nomme 10 nouveaux généraux-majors,encore!!!!

     

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    1 réaction

    Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé hier à Alger une cérémonie de remise de grades à des officiers supérieurs de l’Armée nationale populaire (ANP), à l’occasion du 50e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale.

    Au cours de cette cérémonie, trente et un colonels ont été promus au grade de général et dix généraux au grade de général-major. Abdelmalek Guenaïzia, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, et le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’ANP, ainsi que des officiers supérieurs de l’ANP ont assisté à la cérémonie. Le président de la République avait auparavant passé en revue un détachement de la Garde républicaine et des forces de l’ANP qui lui ont rendu les honneurs avant d’écouter l’hymne national. 

    APS

    reaction:

    frik   le 06.07.12 | 11h58

    watani

    s'il s'agit de jeunes officiers promus au grade de généraux, nous applaudissons. mais s'il s'agit encore de ces vielles marmites, avec un gros ventre ce ne serait alors que de la désolation.

  • no moment

    algerie, foutaise, piece 200da

  • 50 ans moins 2 jours

     

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    En ces temps de territoires mondialisés et d’interpénétrations foncières, il faut se le demander : à qui appartient l’Algérie ? Oui, les lois sont claires, un étranger ne peut acquérir un bien foncier algérien même s’il est Marocain. Mais pour le reste, les Algériens sont-ils vraiment chez eux, 600 mois après l’indépendance ? Les bureaux d’études nationaux sont écartés des grands projets au profit de compagnies étrangères qui, elles-mêmes, sous-traitent ensuite avec des Algériens. Tout comme les banques ou les compagnies aériennes, l’eau, la gestion du métro ou des aéroports, confiées à des Français. Dernier coup d’éventail à l’envers : les festivités du 5 Juillet confiées à un chorégraphe libanais. Pourquoi libanais ?

    Parce que selon la ministre de la Culture, aucun Algérien n’a répondu à son offre. Ce qui est faux puisque les plus fameux chorégraphes algériens n’ont pas été contactés, comme l’explique Kamel Ouali, et Safy Boutella a même déposé un dossier qui n’a pas eu de suite. Pour se défendre de son antipatriotisme humiliant, la ministre a expliqué que Safy Boutella n’était pas chorégraphe. Grosse faute de goût, c’est comme si l’on disait que Madame Toumi n’était pas ministre ou que les 36 millions d’êtres qui errent sur cette terre pas Algériens. 50 ans après, l’impression que nous ne sommes pas chez nous est encore tenace, comme si une caste dominante travaillait encore pour des intérêts étrangers, exportant nos ressources (les hydrocarbures) en jetant quelques centimes aux khammas locaux.

    A qui appartient l’Algérie ? A ceux qui la dirigent. A qui appartiennent ses deniers ? A ceux qui en disposent. L’équation territoriale est ainsi faite, il ne suffit pas d’habiter sur sa terre pour penser en être propriétaire. C’est peut-être pour cette raison que de plus en plus d’Algériens habitent déjà mentalement au paradis. Ou sur la Lune, pour les moins croyants.

     

    Chawki Amari
  • Inédit : Ahmed TAZIR, correspondant de presse témoigne!

     

    In KalimaDZ

    L’Algérie devrait ouvrir son secteur audiovisuel au secteur privé. C’était la bonne nouvelle annoncée en septembre dernier. Un projet de loi adopté en conseil des ministre le 12 septembre à propos de la liberté de la presse, et c’était, en soi, une petite révolution. Le régime s’était engagé à ouvrir les médias audiovisuels au secteur privé. Ouverture réelle , ou réforme cosmétique? L’expérience des correspondants pour la presse étrangère en Algérie démontre qu’au contraire, le régime algérien n’est pas prêt de déverrouiller le secteur de l’information audiovisuelle en Algérie, qui relève selon lui d’une question de sécurité nationale.

    Par Ahmed Tazir
    Journaliste, ancien correspondant en Algérie de la chaîne France 24.

    Depuis l’indépendance en 1962, la télévision et la radio sont un monopole d’État en Algérie où la diversité politique est absente. Pour ce qui concerne la télévision, les téléspectateurs algériens ont droit à ce que la rue algérienne appelle « l’Unique » ou « l’Itima » l’orpheline en arabe : il désigne l’ENTV ( Entreprise Nationale de Télévision ) qui se découpe en plusieurs chaînes ( une Hertzienne, d’autres par satellite arabophone, francophone, berbère et religieuse ).Toutes ont la même politique éditoriale et le journal de 20h, repris par tous les canaux, est une exemple très révélateur de la ligne éditoriale: les premières 15 minutes du journal se résume à l’énoncée de communiqués de la présidence de la république « Le président Bouteflika souhaite ses meilleurs vœux aux président du Mali à l’occasion de l’anniversaire de la fête nationale de son pays …le président Bouteflika reçoit le président de l’Assemblée Nationale du Kirghizstan … » Après ces deux minutes d’images commentées par le présentateur pour informer le téléspectateur de cette actualité « incontournable », s’en suit des reportages vantant les réalisations des différents ministres :un tronçon d’autoroute terminé permet à Amar Ghoul, le ministre des transports, de débarquer dans la petite lucarne, pour se féliciter du projet et faire taire les mauvaises langues qui reprocheraient le coût exorbitant de cette autoroute ( 11 milliard de dollars ) et les pots -de-vin alourdissant la facture. Tout le journal consacre les activités officielles des dirigeants. Rien sur la société civile, rien sur la vie de tous les jours des algériens, pas ou peu de reportage sur les faits divers de société, alors que chaque jour des manifestions, des rassemblements dénoncent des licenciements, la politique sociale quasi inexistante, le système éducatif à l’abandon. Aucune de ces manifestations n’est reprise dans les journaux de l’ENTV, même la culture est traitée selon la vision des équipes d’encadrement de l’ENTV, soucieuses de me pas déplaire au régime. Les artistes ( écrivains, chanteurs …) qui ne sont dans la ligne officielle du régime n’ont donc aucun droit de citée sur l’ENTV.

    Le colonel Fawzi à la manœuvre

    Le régime affirme aujourd’hui son intention d’ouvrir le secteur audiovisuel au privé et donc de donner plus de liberté dans le traitement de l’information sur les questions liées à ce pays. L’expérience du traitement par les autorités algériennes des correspondants pour des chaînes étrangères en Algérie renseigne beaucoup sur les velléités du régime à verrouiller l’accès à l’information et renforce le sentiment d’illusion quant aux prétendues réformes algériennes de l’audiovisuel. Correspondant pour la chaîne France 24 en Algérie depuis décembre 2007, j’ai sollicité trois fois une accréditation pour pouvoir couvrir librement l’actualité en Algérie : activités officielles et reportages sur le terrain. Le ministère algérien de la communication m’a indiqué que mon dossier était en cours. Deux années après, je reçois, par téléphone, une réponse négative. Je réclame, aussitôt, une notification écrite que je n’aurais jamais. Pour toute réclamation, il faut s’adresser au réel décideur pour tout ce qui concerne la presse ( locale et étrangère ). Il s’agit d’un certain Colonel Fawzi, directeur de la communication au sein du DRS ( Département de la Sécurité et du Renseignement) qui délivre, ou pas, de façon discrétionnaire, les accréditations. Un militaire qui fait la pluie et le beau temps dans un domaine qui ne le concerne guère à première vue. C’est là aussi, une originalité du régime algérien. Je comprendrais ce refus plus tard.

    Je décide malgré tout de continuer à travailler et de couvrir l’actualité,voir les dossiers jugés « tabous » par les autorités algériennes .Le cas des disparus pendant la guerre civile algérienne des années 90 m’intéresse depuis longtemps. La pratique des disparitions forcées a été l’un des instruments principaux de la « sale guerre » déclenchée en janvier 1992 par les généraux algériens contre les opposants et la population civile. Les ONG de défense des droits humains estiment aujourd’hui de 15 000 à 20 000 le nombre de « disparus », principalement entre 1994 et 1996. Je m’ intéresse, par ailleurs, à la naissance d’une association « Mich’al » qui regroupe les enfants de disparus de Jijel ( 400 km à l’Est d’Alger ). Je rencontre le responsable de cette association, Moussa Bourefis. Il estime le nombre de disparus des années 90 dans la région de Jijel à environ un millier ( souvent des proches des milieux islamistes, sympathisants du Front Islamique du Salut dissous, voire simples notables religieux … et aussi des citoyens sans affinitées politiques particulières ). Cependant, de nombreux cas n’ont pu à ce jour être répertoriés en raison des craintes des familles dues à l’isolement géographique et à la forte présence de militaires dans la région.

    La réconciliation pour éviter la vérité

    La loi de 2006 sur la Paix et la Réconciliation Nationale instaure un cadre légal pour l’impunité persistante dont bénéficient les auteurs des atrocités de cette période. La loi érige en infraction pénale le fait de critiquer les institutions de l’État ou les forces de sécurité pour la façon dont elles se sont conduites au cours de la période des troubles politiques, condamnant donc potentiellement tous ceux qui affirment que les forces de sécurité se sont rendues coupables de violations des droits humains.
    La loi offre également, des indemnisations aux familles des personnes « disparues ». Moussa Bourefis, explique que l’octroi d’indemnisations prévues par la loi sur la réconciliation nationale proposé et acté par Abdelaziz Bouteflika, a, en réalité, souvent été présenté comme une aide sociale afin de pousser les familles sans ressources à faire les démarches nécessaires et tenté de briser leur résistance. Selon lui, de nombreuses familles de la région de Jijel ont été convoquées et menacées de représailles si elles ne déclaraient pas au niveau des tribunaux que leur proche avaient été arrêté par un groupe armé dont l’identité est inconnue ou par un groupe terroriste. Or dans la majorité des cas, les familles savent que ce sont des agents de l’Etat, souvent, des militaires, qui sont responsables des enlèvements. Très souvent, elles connaissent, même leurs noms. J’ai enregistré de nombreux témoignages d’enfant de disparus. Celui d’un jeune homme de 29 ans qui me raconte, les larmes aux yeux, qu’il ne dort jamais avant deux heures du matin, dans l’espoir que sont père, enlevé à son domicile en 1996, ne frappe un jour à la porte. A ce jour il n’a toujours pas de nouvelles. De retour à Alger, pour « monter » mon sujet pour l’émission « Une semaine au Maghreb » diffusée sur la chaîne France 24, je reçois une un coup de fil du ministère algérien de la communication. Je pense à une réponse positive pour mon accréditation, je suis bien naïf. Arrivé au ministère de la communication, la responsable du service audiovisuel me reçoit pour me lancer « Je sais que vous avez interviewé Monsieur Bourefis à Jijel et d’autre personnalités, aujourd’hui vous avez à faire à moi. La prochaine fois vous aurez à faire aux services de sécurité » et de me lancer laconiquement « akhdem ala bladek! », comprenez « travaille pour ton pays !». Tout un programme. Le sujet ne sera pas diffusé, je ne voulais pas abattre mes cartes pour d’autres sujets à venir mais l’expérience a été perturbante.

    Said Bouteflika, le président bis

    J’ai en effet réalisé de nombreux reportages, notamment pendant la campagne présidentielle d’Abdelaziz Bouteflika pour son troisième mandat en 2009 sans accréditation. Une campagne, gérée par l’œil du roi, son petit frère Said, que nous filmions dans nos reportages en montrant l’ascendant important que ce dernier avait pris dans la gestion du pourvoir présidentiel et que nous qualifions dans les reportages de « président bis ». Pas ou peu de réaction des autorités. Je fais un reportage mettant en cause l’armée algérienne dans la disparition de citoyens algériens à Jijel dans les années 90 et me voilà convoqué des menaces, à peine voilées. C’est à ce type d’expérience, je suppose, que l’ on comprend qui gouverne réellement en Algérie.
    Ce genre d’atteinte à la liberté de la presse n’est pas un cas unique. De nombreux correspondants de presse étrangère subissent le même sort et rechignent à travailler en Algérie de façon permanente en résidant sur place .
    L ‘ancienne correspondante en Algérie du journal « Le monde « Florence Beaugé, se plaindra dans les colonnes du journal El Watan du refus répétés des autorités algériennes, de lui accorder un visa pour pouvoir travailler en Algérie. « Je suis obligée de faire du journalisme à distance » confiera-t- elle lors d’un entretien paru dans ce journal le 17 mars 2009.

    Le cas du journaliste Arezki Ait Larbi, est également intéressant. Il vit et habite en Algérie, mais fait l’objet depuis plusieurs années d’un harcèlement répété de la part des autorités algériennes. Sur les colonnes du Journal El Watan, il raconte le 4 avril 2010 ses demandes répétées d’accréditation. « En 1996, je dépose un autre dossier d’accréditation au nom du « Figaro ». Le fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères, en charge des accréditations, m’informe qu’une éventuelle réponse positive était subordonnée à une « entretien amical » avec un certain commandant Fawzi (qui deviendra colonel par la suite ) dont il se proposait de me remettre le numéro de téléphone pour « convenir d’un rendez-vous et prendre un café ». Pour avoir refusé de me soumettre à cette curieuse procédure, qui n’est prévue par aucun texte de loi, mon dossier restera bloqué. Le même sort sera réservé à deux nouvelles demandes, en 1998 et en 2003. Il se dit aussi que le colonel Fawzi détient le pouvoir de vie ou de mort sur de nombreux titres de la presse… Que pour obtenir le précieux sésame pour lancer une publication, il fallait rentrer au préalable dans les bonnes grâces du colonel. En février 2005, j’ai déposé auprès du procureur de Hussein Dey un dossier pour la création d’un hebdomadaire. Première entorse à la loi, le magistrat a refusé de me délivrer le récépissé prévu par le code de l’information. Depuis cinq ans, je suis ballotté entre le ministère de la Justice et celui de la Communication. On a même refusé de me notifier une réponse négative pour me permettre de faire valoir mes droits devant le Conseil d’Etat. L’année dernière, plusieurs nouveaux journaux ont été autorisés à paraître, sauf le mien. Il y a quelques mois, j’ai eu le fin mot de l’histoire. Des fonctionnaires des ministères de la Justice comme de la Communication, m’ont avoué que mon cas les dépassait, avant de me conseiller de voir le colonel Fawzi qui, selon eux, est le seul à pouvoir débloquer mon dossier. Je ne connais pas ce colonel et je n’ai aucune raison de me soumettre à une démarche qui n’est prévue par aucun texte de loi »

    La nouvelle loi muselle les citoyens

    En matière de législation, les autorités algériennes viennent d’édicter des textes qui musellent encore plus la presse, notamment lorsqu’il s’agit pour les journalistes de parler des dossiers qui fâchent.
    Le 15 janvier 2012 a été publiée la loi organique n° 12-05 du 12 janvier 2012 relative à l’information, après avis du Conseil Constitutionnel. Les associations non agrées comme, SOS-Disparus ( qui milite notamment pour savoir ce que sont devenus les milliers de disparus, pour la plupart enlevés par l’armée algérienne pendant la sale guerre des années 90 ), seront interdites de diffuser de l’information, activité réservée aux associations « agrées » (article 4). Par conséquent, l’exercice de la liberté d’expression des associations est soumis au bon vouloir des autorités qui ne se privent pas en générale de refuser l’enregistrement légal d’un certain nombre d’associations. En dépit de certaines références dans le texte aux principes des libertés fondamentales, un grand nombre de dispositions ne respectent pas le droit des algériens de diffuser de l’information et d’être informés. Les libertés fondamentales des journalistes mais aussi de toute personne diffusant de l’information, tels que les partis politiques, militants des droits de l’homme, les associations sont ainsi violées. Tout d’abord, l’exercice dit « libre » (article 2) de l’activité d’information est encadré par le respect de douze conditions, très imprécises, dont celui « l’identité nationale et des valeurs culturelles de la société, la souveraineté nationale et l’unité nationale, les exigences de l’ordre public, les intérêts économiques du pays et les missions et obligations de service public. » Une telle disposition peut être interprétée si largement qu’elle risque d’être prétexte à une censure injustifiée ou d’amener les personnes diffusant de l’information à pratiquer une forme d’autocensure, mettant ainsi un terme au libre exercice de la liberté de s’exprimer et d’informer. Enfin, si la nouvelle loi ne prévoit plus de peine d’emprisonnement en matière d’infractions commises par voie de presse, le montant des amendes a considérablement augmenté. Par ailleurs, le délit de diffamation, est toujours prévu aux articles 296 et 298 du code pénal et s’applique à tout individu y compris aux journalistes algériens. Le délit de diffamation est puni de 25000 à 50000 DA d’amende et de 2 à 6 mois de prison. N’oublions pas également que l’article 46 de ordonnance 06-01 portant application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale est lui aussi toujours en vigueur et vient s’ajouter aux violations de la liberté d’expression consacrée par les textes législatifs algériens. Il menace de 250 000 à 500 000 DA d’amende et de trois à cinq ans de prison emprisonnement, «quiconque qui [...] utilise ou instrumentalise les blessures de la tragédie nationale, pour porter atteinte aux institutions de la République algérienne démocratique et populaire, fragiliser l’Etat, nuire à l’honorabilité de ses agents qui l’ont dignement servie, ou ternir l’image de l’Algérie sur le plan international. » En conséquence, si un journaliste algérien s’avisait de faire une reportage sur les disparus des années 90 ou mettre en cause l’armée (« agents qui ont dignement servie l’Etat » selon les textes ), il sera sous le coup de la loi algérienne ( amendes et prison ). Un texte qui n’est pas conforme à la constitution algérienne et au droit international car en contradiction de la liberté d’expression, elle même, garantie par la constitution algérienne, ainsi que les conventions internationales de protection des droits de l’homme, qui ont une valeur supérieure au droit national algérien. A noter que sur le plan juridique , les correspondants de presse ayant la double nationalité franco- algérienne ( c’est mon cas ) ne sont pas protégés en cas de litige en territoire algérien. Ils sont algériens, et donc sont soumis à la loi algérienne et ne bénéficient pas de la protection diplomatique française.En définitive, le DRS, le Département Renseignements et Sécurité algérien ( ex Sécurité Militaire ), dépendant du ministère algérien de la défense, dont est issu le colonel Fawzi, joue un rôle prépondérant dans le contrôle de la presse écrite et audiovisuelle, même étrangère en territoire algérien, comme dans la vie sociale et politique en général.
    Ce service considère le contrôle des informations diffusées par les médias audiovisuels concernant l’Algérie comme relevant de la sécurité nationale. Les médias étrangers sur place sont scrutés sur ce qu’ils envoient aux télévisions étrangères. Et attention au « dérapage ».

    L’ambassadeur de France en Algérie : « j’ai les mains liées »

    Chaîne très regardée en Algérie, Al Jazeera n’est plus présente à Alger depuis l’année 2004. Son bureau a été fermé par les autorités qui lui reprochaient notamment de donner régulièrement la parole à d’anciens déserteurs de l’armée comme le colonel Mohamed Samraoui, ou d’anciennes figures de l’ex-FIS, comme Mourad Dhina et Abassi Madani. Pour avoir couvert de nombreux sujets « tabous » comme le harcèlement par les autorités algériennes des chrétiens évangélistes qui voyaient leur lieu de culte fermés, ou la difficile réconciliation nationale qui force, désormais, des familles victimes du terrorisme à côtoyer, des ancien terroristes, indemnisés et protégés par l’État algérien, je n’obtiendrais jamais mon accréditation après quatre ans de travail sur place. Ce sésame est indispensable en Algérie, car contrairement à la presse écrite, les reportages sur le terrains se font avec du matériel ( caméra, trépied ) bien visible. Il est impossible de sortir ce matériel à Alger sans attirer un troupeau de policier qui vous réclame ladite accréditation. A contrario le correspondant arabophone de France 24, a obtenu, son accréditation en bonne et du forme de la part des autorité algériennes. J’ai interpellé l’ambassadeur de France en Algérie pour lui faire du refus des autorités algériennes d’accréditer le correspondant de France 24, une chaine française. Il me répondra penaud « j’ai les mains liées » . J’en ai déduit, que la liberté de la presse en Algérie n’était pas une priorité pour les diplomates français, plus soucieux de se battre pour vendre les Renault et Alstom que de défendre « l’ Audiovisuel Extérieur » de la France ( l’expression étant elle même sujet à caution, car en définitive, il ne s’agit que de journalisme). Voilà comment le régime algérien se débarrasse, sans trop de fracas, d’un correspondant de presse étrangère, gênant.
    Ce type d’expérience renseigne bien sur le caractère illusoire d’une ouverture réelle de l’audiovisuel au privé. En Algérie, le régime pense que la maitrise des images diffusées depuis le pays est fondamentale pour le maintien du statu quo. Même les images diffusées par des correspondants étrangers doivent être maitrisées. Ces images, le régime, les considèrent comme une prolongations de son audiovisuel à lui, car c’est une spécificité bien algérienne : un fonctionnaire algérien me fera cette confidence : « En Algérie, ce sont les autorités qui choisissent les correspondants étrangers,et non pas pas les rédactions ». Le régime veut tout verrouiller en matière de diffusion d’informations par l’image, c’est, selon lui, sa survie qui est en jeu. Une gestion qui relève en Algérie plus de la paranoïa que de la gestion raisonnable de la sécurité publique. Trop soucieux d’éviter un ébranlement du système en place depuis 1962 par la diffusion d’images qui le fragiliserait, le régime algérien, préférera toujours garder la main mise sur ce « médias lourd » comme on l’appelle en Algérie .
    Ahmed Tazir

  • Mourad Dhina victime d’un deal honteux !pouquoi la france deal aveec les généraux maffieux algeriens!

     

    Abdelwahab Benyelles

    L’arrestation à l’aéroport parisien d’Orly d’un des membres fondateur de Rachad est soupçonnable d’être bien concoctée d’avance par les services secrets franco-algériens.

    Dans les coulisses, la finalisation du « deal » s’est faite, entre autres « Gros Deals », lors de la dernière visite en Algérie de Claude Guéant, et non pas pendant l’audition de la marionnette civile de Medelci par les députés français trois jours plus tard à Paris.

    Car durant la courte visite, le ministre de l’intérieur français était accompagné de Bernard Squarcini alias « le squale », patron du DCRI, qui voulait rencontrer et faire plus ample connaissance avec son homologue, le futur directeur du DSI/DRS, Bachir Tartag alias le « bombardier », une nomination contre le gré de Bouteflika, annoncée en grandes pompes par la presse algérienne et étrangère quelques jours plus tard.

    De prime abord, avec une lecture analysée des événements, l’effet ricochet de cette arrestation de Dhina, laisse déduire que cette rencontre récente de haut niveau de la « barbouzerie » franco-algérienne était richement fructueuse et consensuelle pour que les services reprennent de l’excellent « service » comme dans les années 90.

    Cette reprise des services augure encore du mauvais sort pour l’Algérie et elle est incluse en même temps dans une feuille de route machiavélique mise en branle dans de différents laboratoires d’analyses de services d’intelligence et de « think tanks» sionistes qui poussent à la manipulation régionale du « canevas » islamiste, lequel pourrait être « démocratiquement » imposé aux algériens aux prochaines élections législatives « libres » pour « homogénéiser » politiquement la région du Maghreb.

    L’ordre marchand mondial sioniste veut faire embarquer tous les pays arabes dans un nouveau « bateau » pour une autre « croisière » de cinquante ans de démocratie factice. Un autre bourbier pour calmer les ardeurs réelles, telles que celles de Mourad Dhina et d’autres leaders authentiques d’opinions, et de retarder l’échéance historique de la renaissance algérienne, laquelle il faut le souligner, est la locomotive du Maghreb politique de demain.

    Un nouveau système « saturne » multi environnements sera mis en place, en plus des autres « fusibles » classiques qui sont toujours en fonction pour tronquer et altérer l’opposition réelle algérienne même de tendance islamiste. Il faut que tout bouge pour que rien ne bouge en Algérie. Ce pays qui est en réalité le talon d’Achille de la cinquième république française qui avait naquit du drame insurrectionnel algérien et qui perdure encore en considérant son ancienne chasse gardée comme un marché refuge, surtout en ces temps de vaches maigres, et depuis sérieusement la perte de son triple A et de sa crédibilité financière auprès des créanciers de ce monde.

    En touchant à Mourad Dhina, l’establishment français a donné son accord complice quant à la prolongation du bail de la confiscation de l’indépendance algérienne, malgré que le calendrier de l’histoire ne le conseille guère durant cette année cinquantenaire de tous les dangers en plein printemps arabe et en pleine campagne électorale française.

    L’avenir politique de la France, et dans une certaine mesure de l’Europe, dépendra de ce qui sortira de ce futur Maghreb « apprivoisé ». Si l’Algérie entamerait un processus réel de transition démocratique pour bâtir un vrai État de Droit, la France serait sans aucun doute ébranlée dans son passé, présent et future, et serait certainement obligée, sous le scandale de son histoire coloniale, d’extirper le cadavre insurrectionnel de son placard et de passer à la sixième république.

    Un rêve que caresse ardemment Arnaud Montebourg, le socialiste antimondialisation aux racines algériennes, qui a « deviné » que la seule issue à défaire l’imbroglio franco-algérien est bien celle de cesser de gérer derrière le rideau asservissant de l’Élysée, installé depuis belle lurette par Jacques Foccart.

    D’ailleurs, lors de la visite de Montebourg en Algérie – tant reprochée par ses pairs – en pleine campagne des primaires socialistes, il a eu un long aparté discret avec le directeur du DRS. Ce tête à tête lui a porté chance en lui rapportant par miracle 17% des suffrages durant les primaires.

    Ce qui démontre sans ambigüités que la junte gérontocrate militaire algérienne est prête à tout compromis pour demeurer au pouvoir, même par procuration, en pensant déléguer prochainement la future relève par le truchement d’élections téléguidées qui maintiendra toujours cette indépendance maudite et confisquée de l’Algérie.

    Abdelwahab Benyelles

    Membre fondateur du FCN

  • Législatives 2012, entre statu quo et veille insurrectionnelle

     

    Par
     

     
    Le couple Bouteflika-généraux se sont entendus sur une mise en scène grandeur nature.

    Trois possibilités s’offrent à nous à l’occasion de ces législatives.

    La normalisation de la vie démocratique, et c’est le décollage à coup sûr du développement de la société ; rien ne change, et c’est le renforcement du statu quo et de l’immobilisme avec son lot de répression de toute opposition au système de pouvoir et d’exacerbation de la délinquance économique ; ou alors l’implosion des deux acteurs antagoniques, les forces armées hégémoniques et la société civile, rendu possible par une situation insurrectionnelle inévitable, dans un affrontement tragique réduisant à néant la paix civile.

    La question que tout un chacun se pose, "que peut-on espérer des législatives de 2012 ?" doit être posée d’évidence autrement, sous un angle biaisé, en prévision du constat de l’absence de volonté chez le pouvoir de procéder à une réelle normalisation de la vie politique, tellement la volonté de changement est quasi absente de toutes ses manifestations, qui écarte d’emblée la première possibilité. De la sorte à s’interroger plutôt sur la question suivante : sous quelle forme de reconfiguration de la façade "démocratique", le pouvoir central occulte, qui s’ingénie à instrumentaliser cette diversion électorale, à l’abri du regard des Algériennes et des Algériens, est en train de bricoler dans l’ombre, pour conserver son pouvoir et préserver ses intérêts ?  De façon à s’interroger plutôt, après ce constat sans appel de la volonté du pouvoir à maintenir le statu quo, sur les dérives que peut engendrer cette situation, sur le devenir immédiat de la nation. Quelles conséquences cette sournoise et dangereuse manipulation pourrait avoir sur l’avenir immédiat de la vie politique et sur la paix civile qu’elle menace, en prévision de la non-satisfaction des attentes de la population, qui se profile, en matière de liberté et de souveraineté et par son exaspération devant le mensonge et les manipulations dont elle fait l’objet depuis toujours ?

    Car, pour tout Algérienne et Algérien, censé, frustré d’être privé de sa citoyenneté, souffrant d’une névrose permanente d’être dominé par un pouvoir illégitime, insatisfait de son besoin d’information et de transparence sur son fonctionnement, à qui il n’accorde, ni sa confiance en son État, ni en ses institutions, impuissant devant la dilapidation de ses biens par un pouvoir centralisé et despotique, qui instrumentalise un gouvernement dit "démocratique", mais qui en vérité n’est qu’un leurre à son profit exercé dans l’opacité totale pour une domination absolue de la société, qui ne fait que prolonger indéfiniment le désespoir et l’incertitude pour son avenir, rien ne pourra venir apaiser sa colère et encore moins, lui faire croire à la sincérité de cette grotesque manipulation imposée par une conjoncture nationale, régionale et internationale très défavorable.

    D’autant, qu’il est évident pour tout observateur désintéressé, que la volonté de reconfiguration de ce simulacre de "démocratie" répond pertinemment à cette conjoncture défavorable à laquelle le pouvoir algérien est confronté, et que cela ne résulte d’aucune volonté politique déterminée.

    D’abord sur le plan national, les révoltes chroniques et généralisées à l’ensemble de la société algérienne depuis janvier 2011, dont le contenu principal des revendications qu’elles expriment est la contestation de l’illégitimité du pouvoir, par la demande de changement des règles politiques, pour l’instauration d’un véritable système démocratique, qui l’a contraint à introduire un leurre de processus de réforme. Ensuite, sur le plan régional, avec les révolutions arabes en cours et la disqualification du système de pouvoir centralisé et totalitaire, auquel le pouvoir algérien s’identifie lui-même, dont il s’est senti obligé d’apporter une réponse, par un ravalement de la façade démocratique, pour que celle-ci apparaisse à l’opinion nationale comme un rétablissement de la légitimité démocratique. Mais surtout la pression des puissances internationales, qui ne peuvent plus assumer l’image de complicité avec un pouvoir anachronique, avec les bouleversements géopolitiques qu’ont engendrés les révolutions arabes. Dont ils sont contraints, eux aussi, de rendre compte à l’opinion internationale et surtout à leur propre opinion nationale. D’où l’objectif principal visé par le pouvoir algérien à travers ces législatives, qui est l’amélioration de son image devant l’opinion nationale et internationale, par leur mise en scène spectaculaire.

    En principe, les législatives sont une opération électorale, qui caractérise les sociétés démocratiques, fondés sur le suffrage universel. Elles concernent les élections des députés qui vont former l’institution de l’assemblée nationale, qui auront pour mission de légiférer et de promulguer des lois. Ces députés peuvent aussi bien appartenir à des partis politiques constitués librement ou être indépendants, militants ou non dans des associations issues de la société civile. Parmi ceux qui auront le plus de voix à l’issue de ces élections et par compatibilité pour un projet politique commun, formeront le gouvernement. La transparence de ces élections est garantie par la loi et tout contrevenant est passible de sanctions pénales. En démocratie, les députés sont désignés librement par le peuple, pour leur probité et leur sens du patriotisme, qui est évalué en fonction de leurs projets pour le développement de la société dans tous ses aspects. Avant le déroulement de cette consultation populaire, ceux-ci seront amenés à faire compagne, c’est-à-dire, faire valoir leurs projets pour la circonscription qu’ils prétendent représenter, s’ils seraient élus, qui seront débattus avec les électeurs pour essayer de les convaincre de la justesse de leur choix, jusqu'à la veille de ces élections. Aidés en cela par l’administration publique pour leur faciliter cette tâche d’intérêt général. Notamment, en leur facilitant l’usage de l’espace public, l’accès aux médias, la garantie de l’application et du respect de la loi concernant les procédures administratives pour l’obtention des autorisations nécessaires, etc.

    À chaque "bataille" pour les législatives, les électeurs retiennent leur souffle avant l’annonce des résultats définitifs, car les candidats à la députation pour lesquels ils ont voté, leur ont tenu des promesses, qu’ils aimeraient bien les voir élus, pour que leurs attentes en matière de développement de la société et de la gouvernance en général soient comblées.

    Une fois élus, si les promesses électorales n’ont pas été tenues en cours du mandat, les électeurs déçus manifestent leur mécontentement et leur désapprobation et poussent les élus à la démission. Par ailleurs, pendant leur exercice, lorsque des élus ou des membres de l’administration publique manifestent des signes d’enrichissement rapide, sitôt une enquête est déclenchée par les instances compétentes et au moindre indice de culpabilité l’affaire est portée devant une justice indépendante pour son instruction, et sera systématiquement relayée par des médias libres pour l’information des électeurs. Pendant ce temps-là ! l’accusé est amené à démissionner de ses fonctions, malgré la présomption d’innocence qui continue à courir pendant l’instruction du procès, jusqu’à la décision souveraine et définitive de la justice.

    Qu’en est-il des législatives en Algérie ?

    Depuis la fin de l’occupation coloniale française en 1962, jusqu'à ce jour, le peuple algérien a été privé de tous ses droits politiques, sinon de tous ses droits tout court. Le pouvoir étant exercé d’une manière absolue, sous la forme d’une domination despotique, brutale et sanguinaire, par une petite bourgeoisie bureaucratico-militaire, qui ne tolérait aucune opposition à son hégémonie totalitaire. Suite, au bain de sang qui a suivi les révoltes d'octobre 1988, ils instrumentalisèrent une démocratie de façade, basée sur la falsification des élections et la répression de l’opposition et de la presse libre, qu’elle n’arrive pas à instrumentaliser. Cette démocratie de façade est représentée aujourd’hui par l’alliance présidentielle, composée du FLN, du RND, du MSP et d’une multitude d’autres formations politiques et syndicales de moindre importance, qui gravitent autour du centre du pouvoir et qu’ils imposèrent à l’opinion nationale et internationale comme une façade pluraliste, mais en réalité elle fonctionne comme un "néo-parti" unique. La supercherie de cette démocratie de façade fonctionnera avec tout ce que ce système politique pluraliste comporte comme institutions, dressées comme des épouvantails dans un champ politique où il est interdit de s’aventurer pour quiconque n’est pas intronisé par ce centre de pouvoir, qui est exercé en réalité dans l’ombre, dans une opacité totale. La règle d’intronisation consiste en l’acceptation du principe hétéronomique (wala’) définissant le support de clientèle qui commande l’allégeance.

    Devant la conjoncture défavorable, à laquelle le pouvoir algérien est confronté depuis le début de l’année 2011, qui menace son pouvoir et ses intérêts, il se lança dans une propagande insolite, qui a démarré avec le discours du chef de l’État en avril de la même année, par la promesse de réformes qui devraient aboutir à la normalisation de la vie politique. C’est-à-dire, le rétablissement de la légitimité politique par l’instauration d’une vraie  démocratie et la fin de son instrumentalisation, par le rétablissement de la souveraineté nationale en rétablissant le suffrage universel et la fin de sa falsification. Le rétablissement des libertés civiques et la lutte contre la corruption et toute autre forme de délinquance économique.

    Dans les faits, six mois plus tard, le peuple algérien, suivant le menteur jusqu’au seuil de sa porte, comme dit le dicton populaire, amèrement déçu, constate que cette promesse de normalisation n’est qu’une énième diversion, qui a débouché plutôt sur un renforcement de la centralisation du pouvoir, l’accentuation de son caractère autoritaire et totalitaire, et une neutralisation plus efficace encore de toute possibilité d’émergence d’un quelconque contre-pouvoir, que ce soit en matière d’opposition politique que de médias ou presse libre, et la corruption demeurant au même degré de nuisance.

    Cependant, une nouvelle donnée est venue s’ajouter à la panoplie des moyens de manipulation de l’opinion dont dispose le pouvoir à ce jour : la dimension spectaculaire, imposée par la conjoncture nationale et internationale.

    En fait, les législatives sont en train de se préparer sous forme de mise en scène, destinée à un spectacle grandeur nature, auquel les opinions nationale et internationale sont conviées. Observateurs et médias étrangers sont invités pour une retransmission planétaire. Non, sans que le pouvoir algérien ait au préalable orchestré toutes les partitions en sa faveur, lui garantissant le maintien de son hégémonie sur la société. Neutralisation de l’opposition politique et de la société civile, promotion de l’islam politique, sous contrôle, pour leurrer l’opinion aliénée dans cette idéologie, en lui faisant croire à une réelle victoire par son intégration dans le paysage politique maghrébin. Simulation de vrais-faux conflits politiques au sein de l’alliance présidentielle, pour faire croire en une véritable pré-campagne électorale, par la provocation de conflits de clans et de personnes au sein du parti FLN, par la démission spectaculaire et absurde du MSP de l’alliance présidentielle, après dix ans de complicité dans la gestion de la façade démocratique, tout en conservant ses ministres dans le gouvernement ! Habilitation de nouveaux partis politiques par leur filtrage d’une manière très rigoureuse, qui en réalité auront pour rôle l’atomisation du corps électoral et le renforcement du néo-parti représentant l’alliance présidentielle, de sorte que même s’il n’y a pas de falsification du comptage des urnes, c’est ce néo-parti qui aura la majorité des voies. Ce qui met le pouvoir en confiance en lançant le défi de la présence d’observateurs internationaux pour superviser ces législatives. Encore, qu’il n’est pas certain que l’on assiste à un taux de participation  au vote aussi spectaculaire que ne l’a été la préparation de ces législatives.

    On ne peut donc rien espérer des législatives de 2012 ?

    À leur issue, peut-être même avant ou pendant leur déroulement, le peuple algérien, se rendant à l’évidence que rien ne changera, que la reconfiguration du gouvernement continue à se décider dans des lieux occultes au profit d’une bourgeoisie bureaucratico-militaire hégémonique et que le suffrage universel, même s’il est d’apparence propre, ne change rien à sa situation, exacerbant sa frustration, n’aura d’autre possibilité de réaction que de précipiter la troisième possibilité, c’est-à-dire la prédisposition de la situation à l’ouverture de la voie à toutes les dérives possibles, et à toutes les incertitudes sur la paix civile, pouvant basculer à tout instant vers une situation insurrectionnelle très violente. Dont, la tragédie sera plus importante encore que celle de la décennie meurtrière et destructrice des années 1990. Qu’à ce jour, personne ne peut prévoir l’étendue. Tellement le pouvoir n’est pas disposé à céder à ses privilèges et le peuple se sentant abandonné à lui-même, y compris par les élites, les intellectuels et les médias.

    Youcef  Benzatat

  • Les paradis fiscaux des généraux

    source :anp.org

     

    Dans le monde bancaire occidental qui se veut irréprochable, honnête et consciencieux, il est tout à fait indigne que l'on puisse fermer les yeux sur des pratiques très graves aux suites plus que désastreuses pour des populations toutes entières. Pire encore, il convient même de parler de complicités criminelles quand on se rend compte des conséquences directes de telles complicités sur la politique interne algérienne et les évènements qui s'y sont déroulés depuis près de deux décennies.

     

    En effet les responsables des banques étrangères concernées par ces pratiques de blanchiment en tout genre, connaissent très bien l'origine des fonds versés dans leurs banques par les responsables militaires algériens.

    Ces banques buandières traitent avec les généraux algériens avec une amabilité et une courtoisie déconcertante en fermant les yeux devant l'afflux de sommes d'argent faramineuses et de biens malhonnêtement acquis. Elles encouragent ainsi et de manière directe le recèle des biens du peuple algérien.

     

    L'histoire se répète et les responsables des banques mises en cause ferment les yeux encore une fois sur la spoliation du peuple algérien par des généraux véreux qui ont mis le pays à feu et à sang dans le seul et unique but de s'enrichir. Agissant en toute impunité derrière leur écran de fumée et de sang, les généraux assassins n'ont à aucun moment mesuré la portée de leurs machinations et n'ont jamais pris en compte le devenir de l'Etat algérien et le sort de son peuple meurtri.

     

    Comment la dette algérienne a-t-elle pu atteindre des montants aussi faramineux ?

     

    Pourquoi des gouvernements dits « démocratiques » peuvent-ils fermer les yeux sur des pratiques qu'ils condamnent publiquement mais qu'ils encouragent par leur silence ?

     

    Comment de puissants services de contrôle financier européens dotés des moyens d'investigations les plus pointus peuvent-ils tourner le dos aux agissements frauduleux de diverses banques qui couvrent et encouragent le vol ?

     

    La réponse à ces interrogations relève comme à l'accoutumé de la raison d'Etat qui fait que l'on doit taire tous les sens au nom de cette muselière anti-démocratique. Il est ainsi bien plus facile de faire et défaire des gouvernements, manipuler des dictateurs aux fortunes nauséabondes et par conséquent, se faire le maître du destin de populations entières.

     

    Le drame algérien trouve ses origines autant dans les banques en Suisse, en France, au Luxembourg et au Liechtenstein, que dans le cabinet noir des démons de l'apocalypse.

    Les généraux suivants, pour ne citer que ceux là comme exemples, bénéficient de la complicité des banques mises en cause pour mettre à l'abri des centaines de millions de dollars prélevés sur les comptes de l'Etat algérien au détriment des malades qui dépérissent dans les hôpitaux délabrés, des orphelins qui courent les rues et des hommes et femmes qui troquent leur honneur pour une bouchée de pain.

     

     

     

    * Le général major Larbi Belkheir:

     

    Il possède plusieurs comptes bancaires dans une banque à Genève en Suisse qui est le Crédit Lyonnais; ces comptes sont en gestion privée.

     

    Parmi ces comptes, les deux premiers ont été ouverts par Belkhier en personne durant l'année 1988 à  la dite banque située à la place Bel- Air,  Genève1204; l'un nominatif Larbi Belkheir dont le numéro est: 104088 C, dans lequel il a fait un premier versement à l'ouverture, d'un montant de 1.220.000 dollars,  c'est un compte dépôt rémunéré.

    Il a, à plusieurs reprises, utilisé la ligne directe de la présidence de la république  pour donner les directives à son gestionnaire qui répond au nom de Dominique Stocker ;  le téléphone est le n° 41227056666 ; l'enregistrement des conversations par le groupement contrôle réseau (GCR), organe d'écoute qui dépend du département du renseignement et la sécurité à l'appui.

     

    Son deuxième compte bancaire est un compte numéroté:  5039500321288 qui renferme plusieurs dizaines de millions de dollars issus de diverses transactions avec des firmes étrangères et de commissions de marché.

     

    Il a un autre Compte au Luxembourg  qui est aussi en gestion privé. Ce compte est géré par un certain Pascal Gurndrich, téléphone:  352476831300.

     

     

     

    * Le général major Mohamed Touati:

     

    Il possède  un compte dans la banque Crédit Lyonnais à Monaco, son adresse est, 01 avenue des Citronniers, 98000 Monaco. Mohamed Touati est un client plus ou moins riche, il possède sur son compte portant le numéro: 74293 M un peu plus que 8 millions de dollars.

    Le gestionnaire de son compte est monsieur Philipe Sarlin et son téléphone est: 37797973470.

     

    Les transferts de fonds passent sous la couverture d'achats d'ouvres d'art d'une galerie située à Monaco et qu'il possède avec un ancien officier de la Sécurité Militaire (SM), un certain Nourredine Benferhat.

     

     

     

    * Le général major Mohamed Mediene:

     

    Il a un compte numéroté en Suisse dans l'union des bancaires privés (UBP), 96-98 Rue du Rhône, Genève 1204 Suisse.

    Le numéro de son compte est: 121274552136KM94, il est géré par un certain S. Serval.

    Rien que ce compte renferme prés de 62 millions de dollars, une somme provenant pour la plupart des commissions de l'achat d'armements pour l'ANP. Rien que la société sud-coréenne ''Daewoo'' a versé plus de deux millions de dollars pour s'établir en Algérie après la liquidation de son premier directeur à Alger.

     

     

     

    * Le général major Smain Lamari:

     

    Grâce à ses contacts avec les milieux du patronat français et les hommes qui font du lobbying pour l'investissement en Algérie, il a réussi à faire une vraie fortune et possède à ce titre deux comptes  numérotés  au Crédit Suisse  en Private Banking.

    L'un d'eux est sous le numéro: 72796365197821 SP géré par un certain Carone Rolf, il renferme plus de 45 millions de dollars, une somme qui provient pour la plupart des commissions sur les marchés de privatisation et investissements étrangers. Le deuxième est aussi en Private Banking et renferme les Sommes amassées lors de contrats d'armement spécialement avec l'Afrique du sud.

     

     

    Cela n'est qu'un spécimen de quelques banques qui couvrent les malversations de certains généraux algériens sans que ces mêmes banques ne demandent aux richissimes titulaires des certificats sur l'origine des fonds déposés.

     

     

    A la lumière de ces exemples, le Mouvement Algérien des Officiers Libres demande officiellement aux banques mises en cause et toutes les banques abritant des comptes qui appartiennent à des responsables algériens, au nom des conventions internationales sur la protection des fonds publiques, au nom des lois internationales qui régissent le traitement de fonds d'origine douteux, au nom du code pénal international en vigueur contre le blanchiment d'argent, au nom des lois algériennes sur le détournement des biens et fonds publiques ce qui suit:

     

       

     

    (1)-La levée du secret bancaire des généraux algériens suivant:

     

    Khaled Nezar, Abdelmalek Guenaizia, Larbi Belkhier, Mohamed Lamine Mediene, Mohamed Lamari, Ahmed Boustila, Kamel Abderahim, Smain Lamari, Sadek Kitouni, Mohamed Ghenim, Abdelhamid Djouadi, Mohamed Betchine, Benabess Gheziel, Mohamed Touati, Taghrirt Abdelmadjid, Fodhil Chérif, Said Bey et Hacéne Beldjelti.

     

    (2)- Le gel de tous les comptes bancaires des personnes incriminées dans toutes les banques et l'interdiction de toutes opérations bancaires concernant ces comptes.

     

    (3)-La collaboration des banques avec les instances judiciaires nationales algériennes et internationales afin de mener à bien toutes les investigations nécessaires.

     

    (4)- La dénonciation de toutes transactions bancaires douteuses avec des responsables algériens.

     

     

     

    Des poursuites judiciaires seront engagées contre les banques complices qui refuseront de coopérer, au nom du peuple algérien qui ne va plus se taire et regarder ses richesses s'envoler.

     

    Il n'est plus admissible que le peuple algérien souffre le martyr et digère la misère ( plus de douze millions de pauvres soit plus du tiers de la population algérienne), alors que la fortune algérienne à l'étranger dépasse le chiffre de cinquante milliards de dollars.

     

    Il n'est plus acceptable que des généraux mafieux passible devant les instances judiciaires des peines les plus sévères puissent trouver abris dans des capitales qui prônent haut et fort l'égalité et la justice.

     

    Il n'est plus approuvable que le peuple algérien endosse des dettes dont il n'est pas responsable et qui hypothèquent l'avenir des générations futures, alors que les responsables se pavanent dans des cités protectrices et baignent dans le luxe et la luxure.

     

    Il n'est plus admissible que le sang algérien soit versé pour servir de bouclier à la déprédation et au gaspillage de l'Algérie par des généraux indignes qui se bousculent pour le partage des richesses.

     

    Il n'y a aucune raison pour que le secret bancaire (concernant les comptes des généraux mis en cause) ne soit levé, car s'agissant d'argent maculé, honteusement détourné au même titre que l'argent provenant du trafic de drogue ou trafic d'armes que les milieux introduits connaissent bien.

     

    Il n'est inadmissible qu'au moment où des victimes payent dans l'indifférence totale de leur personne pour subvenir à leurs besoins les plus simples, alors que l'argent algérien est indûment entreposé dans des banques  peu scrupuleuses.

     

    Pour toutes ces raisons nous appelons le peuple algérien à ne plus rester passif devant le saignement de l'économie algérienne et devant la vente de l'Algérie à de nouveaux colons.

     

    Il est impératif d'arrêter au plus vite et par tous les moyens légaux possibles les généraux responsables de cette calamité et les traduire au plus vite devant la justice afin de sauver l'Algérie et rendre justice à toutes les victimes.

     

     

     

    Le Mouvement Algérien des Officiers Libres appelle l'ensemble des femmes et des hommes algériens à s'unir pour le combat contre les criminels véreux et leurs alliés dans le civil pour que la loi puisse être appliquée et que la souveraineté revienne au peuple qui ne croit plus les discours fantaisistes qui ne trouvent plus d'échos.

     

    Notre appel est aussi destiné aux enfants de Chouhadas et enfants de Moudjahidines intègres pour leurs demander de prendre leurs responsabilités devant le pourrissement de la situation dans le pays. Ce sont les premiers qui doivent demander des comptes aux généraux qui ont mis le serment de novembre 54 aux oubliettes, au nom du sang versé par les parents des uns et des autres, au nom du courage des martyrs qui rêvaient d'une Algérie meilleure que celle des généraux, au nom de tous les sacres saints de la guerre de libération.

     

     

    Aux officiers de l'armée nationale populaire qui réalisent enfin que le Mouvement Algérien des Officiers Libres ouvre pour une Algérie libre juste et souveraine, de prendre les mesures nécessaires qui s'imposent d'abords en refusant de servir de chair à canon, alors que les chefs se gavent, mais surtout en prenant leurs responsabilités devant le serment envers Dieu, envers le peuple et envers les Chouhadas, de protéger et de servir l'Algérie en toutes circonstances même devant la traîtrise des chefs et d'agir en conséquence.

     

    Le Mouvement Algérien des Officiers Libres met en garde le président Bouteflika devant la gravité de la situation actuelle du pays. Même si lui, a rendu une partie de l'argent détourné durant son mandat de ministre des AE dans les années soixante dix, sa notoriété reste vacillante. Il y va de sa crédibilité aujourd'hui en tant que chef d'Etat qui clame à toutes les occasions qu'il est le chef suprême des forces armées, d'ouvrir une enquête sur les agissements mafieux des généraux de son armée. Nous le mettons au défi de prendre toutes les mesures qui s'imposent en commençant par ouvrir le dossier de son ami Larbi Belkheir.

     

    Il est des faits et des gestes qui sont inqualifiables, que les mots même les plus durs n'arrivent pas à décrire, c'est la raison pour laquelle les crimes perpétrés par les généraux resterons et pendant longtemps une honte pour l'armée algérienne.

     

    Le Mouvement Algérien des Officiers Libres mettra tout en ouvre pour démasquer tous les complices étrangers dans les cercles financiers internationaux et les banques complices à tous les échelons.

     

     

  • les généraux pourris,l'algerie connait leurs noms ,la france aussi ,les états -unis , union européenne,la haye meme ONU!!!

    Le gouvernement n’ose pas contredire les importateurs (généraux)

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    zoom | © Lyès. H.

    Aucune des décisions arrêtées par le gouvernement pour combattre l’informel n’a été appliquée à ce jour. Celui-ci  n’ose pas contredire les importateurs qui inondent le marché de produits contrefaits et périmés. Même les politiciens et les députés ne veulent rien faire dans la mesure où les importateurs financent leurs compagnes  électorales.

    -Encore une fois, les bourses moyennes sont saignées durant ce mois de Ramadhan et les commerçants sont pointés du doigt…

    Durant la première semaine du mois de Ramadhan et même une semaine auparavant, les prix ont presque doublé, particulièrement les fruits et légumes. La raison ? Nous n’avons toujours pas suffisamment de marchés de proximité et de locaux pour le détail. Nous dénonçons ce manque flagrant. 20% de l’excédent de la marchandise sont jetés dans les marchés de gros, car les détaillants n’ont plus de place pour répondre à la demande. Je dois également dire que ceux qui pointent du doigt les commerçants ne connaissent visiblement pas la réalité du marché algérien et ses dessous. Les détaillants, faut-il savoir, ont une marge bénéficiaire de 5 à 10% en assumant, en parallèle, toutes les charges imposées, comme le loyer et les impôts.

    Par contre, les détaillants de l’informel, ce que j’appelle moi le marché noir, ont une marge bénéficiaire beaucoup plus importante sans même se soucier des charges en proposant également des produits moins chers. Le hic, c’est que même certains importateurs et les producteurs nationaux préfèrent traiter directement avec le marché informel. Une manière pour eux de fuir le fisc et d’avoir des transactions plus rapides et sans obstacle, car toute leur marchandise, particulièrement celle des importateurs, périmée et contrefaite, sera systématiquement écoulée. 80% de la marchandise contrefaite s’écoulent dans l’informel. Elle représente plus de 40% dans le circuit de la distribution nationale.

    -Les prix sont, certes, libres, mais n’y a-t-il pas une marge bénéficiaire à respecter, car souvent les prix doublent, voire plus, durant ce mois ?

    On ne peut toujours pas les contrôler. Nous ne connaissons pas le nombre d’intervenants dans l’informel, nous ne pouvons pas contrôler la marge bénéficiaire et les prix ne peuvent pas se stabiliser. La marge ne peut être précise dans le commerce algérien, particulièrement pour les fruits et légumes. Il relève de l’impossible de la faire respecter, car le marché noir est confortablement mis en place. Il est plus facile au gouvernement de gérer le commerce formel que de faire face à l’informel. S’il vient à toucher à ce créneau, 2/3 des Algériens qui s’alimentent de ce marché seront tristement touchés. Il y a en effet 2000 points de vente informels en Algérie.

    A mon avis, l’augmentation de 2000 à 3000 DA sur le SNMG qui sera décidée à la prochaine tripartite n’arrangera pas la situation. Il faudrait avoir un salaire minimum de 20 000 DA. Le pouvoir d’achat des Algériens verra une baisse de 15% d’ici la fin de l’année.
    Statistiquement parlant, les services du contrôle arrivent à vérifier et surveiller environ 40% du marché seulement et le reste c’est de l’informel, et juridiquement personne ne peut y toucher. Depuis janvier, nous avons recensé 50 000 nouveaux commerçants informels. Les barons de l’informel ne se limitent pas à écouler leur marchandise, mais surtout à faire vendre leur drogue via ces pauvres commerçants.     

    -Justement, outre la problématique des prix, les consommateurs font face également aux problèmes de la qualité et d’hygiène, d’autant que les services de contrôle ont saisi des quantités importantes de produits impropres à la consommation…

    Les Algériens ont consommé, en 2010, 50 000 tonnes de produits alimentaires périmés, soit environ 1,5 kg par personne. En 2011, nos estimations étaient à 60 000 tonnes. Plus de 20 000 tonnes de pièce détachée contrefaite sont écoulées sur le marché algérien. Le manque à gagner pour le fisc est de 300 milliards de dinars. Une situation dramatique que les importateurs veulent maintenir. Ils s’y intéressent de plus en plus. Ils ont une force et un pouvoir de décision capables de faire des pressions sur le gouvernement. Au 31 août, selon les prévisions du gouvernement, il sera question de mettre fin à la subvention de l’Etat pour les principaux produits alimentaires, comme le sucre et l’huile, décidée en janvier dernier, mais je défie quiconque que cette décision sera respectée. Elle sera sans aucune surprise reportée pour apaiser encore le front social et entre temps le consommateur continue de payer.  

    -Depuis janvier dernier, l’informel est revenu en force et l’Etat semble impuissant pour endiguer ce phénomène…    

    Le gouvernement fait du social en dépit de l’économie. En 2011, la facture de l’importation des produits agroalimentaires stagne à quelque 6 milliards de dinars. J’estime grave qu’un pays comme le nôtre ne puisse installer une industrie agroalimentaire. Cela est dû aux lobbys des importateurs et, à mon avis, jamais le gouvernement ne pourra intervenir. C’est une politique pour apaiser le front social. Depuis janvier dernier, date des différentes émeutes, le marché informel a augmenté de 20%. Les raisons : il s’agit simplement d’un gain facile et le gouvernement a fait marche arrière dans ses décisions. Au 1er  avril dernier, il fallait appliquer la nouvelle décision portant sur l’obligation de payer par un chèque bancaire toute transaction dépassant les 50 millions de centimes ainsi que celle de la facturation.

    Mais à ce jour, rien n’a été appliqué, car cette décision n’arrange aucunement les importateurs et les producteurs. Elle menace même. Si cette décision est appliquée, les prix seront augmentés. Un état de fait qui suscite une crainte au niveau du gouvernement. Ce dernier n’ose pas contredire les importateurs. Aujourd’hui, nous enregistrons de plus en plus de commerçants légaux qui baissent rideau pour basculer vers l’informel où le gain est plus facile. Ils sont convaincus qu’il s’agit d’un marché qui bénéficie d’«encouragements», alors qu’il occasionne des pertes de 30 milliards de dinars à cause de la commercialisation des produits contrefaits et périmés.    

    -Des PV ont été établis et des commerces ont été fermés… depuis le début du Ramadhan…

    Il s’agit réellement d’un nombre minime. Les commerçants légaux ne représentent pas un danger. Ils sont quelque 10 000 à être sanctionnés et pénalisés par la direction des prix et de la concurrence pour manque d’hygiène, changement d’activité ou encore pour le non-affichage des prix. La situation est plus grave dans l’informel où 70% des intoxications alimentaires déclarées sont dues aux produits vendus dans ce marché.   

    -Ne pensez-vous pas que les appels lancés par l’UGCAA pour le respect des règles commerciales et d’hygiène sont tombés dans l’oreille d’un sourd ?

    Au contraire, au 31 décembre 2010, nous sommes presque à 1,5 million de commerçants à l’échelle nationale toutes activités confondues. Sur ce total, on comptabilise un million dans le commerce, dont 400 000 détaillants. Si 10 000 ont été pénalisés, soit 2,5%, j’estime que nous ne représentons pas un danger pour la santé des citoyens.      

    -Quels sont, à votre avis, les moyens nécessaires pour régler le marché ?

    Il faut que le dossier du marché informel soit sérieusement discuté au niveau du gouvernement, car le ministère du Commerce ne peut faire cavalier seul. Les collectivités locales doivent également jouer leur rôle en assurant de l’emploi aux jeunes. Une manière de régulariser les petits commerces qui travaillent pour cette mafia. Encore passives, les APC ont une grande responsabilité dans cet état des lieux. Vient ensuite la nécessité de redynamiser le rôle des différentes institutions, à l’exemple de la Chambre de commerce et d’agriculture.

    Actuellement, elles n’ont aucun rôle, encore moins le pouvoir de décision ni même de proposition. Il est enfin urgent de revoir la politique de l’industrie pour rompre définitivement avec la dépendance de l’importation. Plus grave encore, des importateurs, qui ont des partenaires étrangers, font tout pour que ces derniers ne s’installent pas en Algérie pour mieux garder leur monopole sur le marché. Le même groupe pour défendre ses intérêts personnels casse tout projet de production en Algérie. L’UGCAA exige également qu’une enquête soit faite sur le financement des campagnes électorales des partis politiques. Nous avons des preuves que ces barons de l’importation financent ces campagnes, ce qui explique le passif des députés et des politiciens devant des lois scandaleuses encourageant l’importation.